Adéquation jeune carrière, parcours professionnel dans le privé et profil recherché PERDIR ?

Bonjour à tous,

Je félicite tout d'abord les lauréats du concours PERDIR 2019 et poste ce message car, comme beaucoup d'entre vous je me pose la question de sauter le pas et notamment de l'adéquation entre les profils recherchés et mon parcours professionnel. Je me permets donc de vous l'expliquer en quelques lignes. J'ai 36 ans, je suis professeure certifiée PLP économie-gestion option vente depuis 9 ans. Avant cela, j'ai exercé en tant que chargée de communication dans une entreprise d’événementielle où j'ai notamment développé des compétences dans la gestion de projet et le numérique. Je me suis également formée à l'accompagnement et la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particulier en obtenant le 2 CA-SH et ai travaillé plusieurs années avec la coordonatrice ULIS de mon établissement, les médecins référents et les parents d'élèves afin de suivre la mise en oeuvre des P.P.S. Depuis octobre, j'exerce une mission (un peu plus administrative) de conseillère en ingénierie de formation. Cela me permet de prendre toute la mesure des enjeux de la formation continue, de travailler étroitement avec des formateurs, les inspecteurs et plus généralement de découvrir le fonctionnement d'un rectorat. Cependant, même si cette mission est enrichissante, je n'ai pas définitivement tirer un trait sur ma mission en établissement, j'aurai tendance à dire que c'est même le contraire d'où mon envie de plus en plus prégnante de passer le concours de PERDIR.
Mes questions sont les suivantes : ma jeune carrière peut-elle être un frein (j'ai le sentiment d'avoir fait des choses intéressantes qui dépassent ma seule mission d'enseignante mais je ne m'en rends pas bien compte)? Mon expérience notamment dans le privé peut-elle être valorisée? Dans le guide à destination du candidat pour la constitution du dossier de présentation, il est mentionné d'indiquer la part prise dans un certain nombre d'actions, ce n'est pas mon cas pour beaucoup d'entre elles (maison des lycéens, foyer socio-éducatif, formatrice,...). Enfin, mon dernier rapport d’inspection n'était pas exceptionnel car je revenais d'un long arrêt maladie et n'avais pas pu préparer ma séance au mieux. Dois-je attendre mon prochain PPCR qui aura lieu dans 3 ans (cela me paraît loin)?
Enfin, je commence tout doucement à me documenter et à envisager une inscription à la formation académique et/ou au CNED mais je lis sur le forum que préparer le concours en deux ans est préférable. Pouvez-vous m'éclairer sur ce point?
Je vous remercie par avance pour vos précieux retours qui j'en suis certaine seront éclairants.

Vu de l'extérieur, tu as un parcours varié à la fois hors et dans l'EN, donc tu as toutes tes chances.

Au contraire, tu as un profil tout à fait intéressant puisqu'a priori, les compétences que tu cites en gestion de projet et numérique sont transposables.

Il y a aucun obstacle pour les parcours diversifiés qui sont allés dans le privé, ni pour les parcours linéaires bac->fac->enseignement. Plus que la multiplicité des missions et tâches, c'est leur pertinence qui est regardée, et ce que tu décris peut aisément être valorisé.

Enfin concernant ton âge, tu es tout à fait dans les clous.

Pour ce qui est du temps de préparation, à chacun son rythme, mais contrairement aux concours de l'inspection qui s'arrachent un peu à l'usure, le perdir s'obtient assez souvent du premier ou deuxième coup. Si on ne l'a pas au bout 3-4 essais, c'est très mal engagé.

Je vous remercie grandement pour vos réponses. Je vais me rendre à la réunion d'information sur le concours qui aura lieu prochainement. Une autre question : je lis par endroit qu'il est important d'être investi dans son établissement notamment dans le CA, Conseil pédagogique ... Cela n'a pas été mon cas (j'ai dû assister à deux ou trois CA en tant que remplaçante et les conseils pédagogiques n'étaient autorisés qu'au coordonnateur de notre discipline) et ne l'est toujours pas étant donné ma mission au rectorat. Cela pourrait-il constituer un frein?

Un frein non, disons que cela aide à comprendre le fonctionnement d'un EPLE, mais ce n'est pas un critère de sélection. Les parcours des candidats semblent très variés, ce qui compte c'est la capacité à mettre sa carrière en perspective (et au vu de ton premier message, cela ne te posera pas de problème !), et à démontrer des aptitudes à piloter, administrer, prendre des décisions, avoir une certaine hauteur de vue. La personnalité du candidat compte beaucoup plus que pour un concours de recrutement des enseignants par exemple.

Merci [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je pense pouvoir m'en sortir sur le thème du fonctionnement d'un EPLE car je m'y suis toujours intéressée de près ou de loin mais il est vrai qu'à la lecture du rapport du jury 2018 qui incite les candidats à "s’investir  dans  la  vie  de  leur  établissement,  à  en  connaître  les  données  et indicateurs essentiels", je m'interroge. Je ne serai en effet pas dans la situation mentionnée sauf à retourner en établissement.

Tu peux demander à être invité à des CA sans être membre de l’établissement . Tu vises ceux de la DGH et budget ou du compte financier; ça te donnera déjà de bons indicateurs