Brigitte Macron ouvre une école pour adultes sans diplôme, où elle enseignera le français

Laepixia a écrit:

Je me souviens avoir regardé une vidéo du Pavé dans laquelle l'intervenant expliquait la manne financière énorme que pourrait représenter le marché de l'éducation, bien au-dessus de celui du bâtiment.
Malheureusement, je ne retrouve plus mais ça doit être possible de l'avoir ici :

http://www.scoplepave.org/les-inculture-s-conferences-du-pave

Mille milliards de dollars, tel est, selon l’OCDE, le montant des dépenses annuelles de ses Etats membres en faveur de l’enseignement. Un tel « marché » est activement convoité. Quatre millions d’enseignants, 80 millions d’élèves et étudiants, 320 000 établissements scolaires (dont 5 000 universités et écoles supérieures de l’Union européenne) sont à présent dans la ligne de mire des marchands. Mais il faudra beaucoup d’efforts pour faire appliquer ces textes et rapports, qui demanderaient un démantèlement de l’essentiel du service public de l’enseignement.

En janvier 1989, la Table ronde européenne des industriels — ERT (1) —, le puissant groupe de pression patronal auprès de la Commission européenne, publie un rapport intitulé Education et compétence en Europe. Elle y affirme d’emblée que « l’éducation et la formation (…) sont considérées comme des investissements stratégiques vitaux pour la réussite future de l’entreprise ». Puis elle déplore que « l’enseignement et la formation [soient] toujours considérés par les gouvernements et les décideurs comme une affaire intérieure. (…) L’industrie n’a qu’une très faible influence sur les programmes enseignés ».

D’autant plus faible, en vérité, que les enseignants auraient « une compréhension insuffisante de l’environnement économique, des affaires et de la notion de profit ». La conclusion s’impose : industrie et établissements d’enseignement devraient travailler « ensemble au développement de programmes d’enseignement », notamment grâce à « l’apprentissage à distance », « l’enseignement à distance » et la mise au point de « didacticiels » (logiciels d’apprentissage sur ordinateur).

Rosanette a écrit:Tu renvoies à quelle interview / quels propos ? J'avais plutôt lu qu'Attal évitait soigneusement le sujet tant leur inimitié est profonde et ancienne.

Je préfère encore qu'on me cause du sinistre Attal quand il va casser les grèves de postiers dans le 92.

Quant à me référer à Laurent Wauquiez (ses propos ne sont en tout cas pas passés inaperçus).

Elyas a écrit:

Rosanette a écrit:

Elyas a écrit:La campagne de dénigrement contre Juan Branco et son livre a débuté (je viens de lire une interview de Gabriel Attal qui utilise des mots vulgaires pour qualifier Branco et son livre).

J'espère que tu as aussi lu tout ce qui a trait à leur relation, des saloperies de cour de récré à l'outing d'Attal par Branco (qui adore se victimiser alors qu'il s'est fait un petit succès de librairie - en se faisant aider à l'écriture puisqu'apparemment c'était bien mauvais sur ce plan - en redécouvrant l'eau tiède ou en affirmant des trucs peu sourcés à l'arrache, selon).

Non, je ne connais pas. Dans tous les cas, lire des mots vulgaires dans la bouche d'un représentant du gouvernement, ça me pose un vrai souci. Je ne suis pas particulièrement pro-Branco, je pense même que tout ce petit monde vit dans le même éco-système mais c'est assez révélateur de la déchéance de nos élites économiques et politiques actuelles. La vulgarité et le mépris cachent mal le fait qu'ils sont incompétents et malveillants in fine. Dans la même veine, on a Wauquiez qui dit qu'un couple gagnant chacun 3000 euros, c'est appartenir aux classes moyennes. J'ai dès lors compris que j'appartiens aux classes populaires avec ma femme (ce qui ne me gêne pas mais socio-économiquement, ça me fait bizarre de voir que j'appartiens aux CSP- avec nos revenus si on suit la logique de Wauquiez).

Branco a écrit:Sympathique promotion-canapé pour Attal, pacsé à la ville avec le conseiller politique de Macron qui récupère sans autre raisons un maroquin ministériel. Tout Paris le sait, mais il paraît que ces choses là ne se disent pas. Il ne faudrait pas brusquer notre si chère endogamie.🙄

Philomène87 a écrit:

Lord Steven a écrit:

Mara-jade a écrit:

Poupoutch a écrit:[...] il faut là souligner que Bibi n'a jamais enseigné dans le public et n'a été que dans des établissements super favorisés où régnait probablement l'argent-roi ; je ne suis donc pas certaine que ce soit de sa part qu'il faille s'attendre à une défense de l'éducation nationale.

Tiens, je me demande comment est-ce qu'elle a pu enseigner dans ces établissements, avec un simple Capes de lettres classiques ? Enfin, j'ai bien une idée (piston).

Ce ne doit pas être très compliqué, une de mes meilleures amies a longuement enseigné chez les jésuites justement parce qu'elle ne parvenait pas à décrocher les concours, elle a été recrutée de suite.

Bien sûr, un petit coup de pied aux écoles privées au passage, ça ne mange pas de pain.

Dans certains endroits et dans certaines disciplines, falsifier sa licence suffit pour se faire recruter comme enseignant, l'important étant d'avoir un adulte pour garder les élèves. Et ce n'est pas chez les jésuites...

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:

Elyas a écrit:

Rosanette a écrit:

Elyas a écrit:La campagne de dénigrement contre Juan Branco et son livre a débuté (je viens de lire une interview de Gabriel Attal qui utilise des mots vulgaires pour qualifier Branco et son livre).

J'espère que tu as aussi lu tout ce qui a trait à leur relation, des saloperies de cour de récré à l'outing d'Attal par Branco (qui adore se victimiser alors qu'il s'est fait un petit succès de librairie - en se faisant aider à l'écriture puisqu'apparemment c'était bien mauvais sur ce plan - en redécouvrant l'eau tiède ou en affirmant des trucs peu sourcés à l'arrache, selon).

Non, je ne connais pas. Dans tous les cas, lire des mots vulgaires dans la bouche d'un représentant du gouvernement, ça me pose un vrai souci. Je ne suis pas particulièrement pro-Branco, je pense même que tout ce petit monde vit dans le même éco-système mais c'est assez révélateur de la déchéance de nos élites économiques et politiques actuelles. La vulgarité et le mépris cachent mal le fait qu'ils sont incompétents et malveillants in fine. Dans la même veine, on a Wauquiez qui dit qu'un couple gagnant chacun 3000 euros, c'est appartenir aux classes moyennes. J'ai dès lors compris que j'appartiens aux classes populaires avec ma femme (ce qui ne me gêne pas mais socio-économiquement, ça me fait bizarre de voir que j'appartiens aux CSP- avec nos revenus si on suit la logique de Wauquiez).

Le tweet de Branco :

Branco a écrit:Sympathique promotion-canapé pour Attal, pacsé à la ville avec le conseiller politique de Macron qui récupère sans autre raisons un maroquin ministériel. Tout Paris le sait, mais il paraît que ces choses là ne se disent pas. Il ne faudrait pas brusquer notre si chère endogamie.🙄

Je ne vois pas le problème. J'en verrais un, en revanche, s'il fallait s'interdire de révéler ce genre de chose dès que la révélation implique celle d'une relation homosexuelle : dans quel pays serions-nous alors ?

Rosanette a écrit:La pure calomnie qui établit un lieu de cause à effet non établi pour causer de promotion-canapé (qui ne correspond à un couple pacsé normalement) ? Parler de promotion-canapé pour salir quelqu'un en politique est toujours méprisable (bizarrement ce sont des termes qu'on retrouve souvent pour qualifier la carrière d'une femme).

Rosanette a écrit:Branco a visiblement le droit de déclarer qui est trop jeune pour occuper des fonctions à responsabilité, alors que son succès médiatique premier est dû, outre son milieu familial, à une carrière présentée comme fulgurante et adossée aux meilleures institutions et à quelques déformations (non il n'est pas normalien, non il n'a pas été avocat de Assange).

Rosanette a écrit:Pour le reste, pardon de vouloir faire en sorte qu'un avocat écrivant un essai rédige un minimum correctement, c'est visiblement un tort.

Rosanette a écrit:Quant à ses thèses, je n'ai absolument pas compris en quoi elles étaient nouvelles : Macron placé, rouage d'un système, copains-copains avec les puissants qui détiennent tous les grands groupes de presse, Niel par ci, Arnault par là... Il n'y a pas vraiment de quoi se réveiller la nuit.

Le pamphlet de Juan Branco, mauvais digest de Gala et du Comité invisible, gâche la critique radicale nécessaire de Macron, de l’oligarchie et des médias. Le succès commercial de Crépuscule tient non à ce qu’il révèle, mais à ce qu’il incarne d’un air du temps confus et frelaté, selon lequel tous les chats sont gris.

Not a Panda a écrit:Conseiller juridique pour Assange plus que son avocat, là est la déformation. Mais bon, est-ce si grave ?

Pour le reste, il me semble que les critiques de Rosanette rejoignent beaucoup cet article de Mediapart :

Le pamphlet de Juan Branco, mauvais digest de Gala et du Comité invisible, gâche la critique radicale nécessaire de Macron, de l’oligarchie et des médias. Le succès commercial de Crépuscule tient non à ce qu’il révèle, mais à ce qu’il incarne d’un air du temps confus et frelaté, selon lequel tous les chats sont gris.

https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250419/crepuscule-juan-branco-decouvre-la-lune

Je n'ai pas encore lu Crépuscule même si ça ne saurait tarder. Je n'ai donc pas d'avis sur la question.

Rosanette a écrit:Le fait de s'être fait aider sur une base qui était plutôt nulle, selon l'avis du préfacier. On peut apprécier l'honnêteté, on peut s'interroger sur la volonté de vouloir publier un brûlot mal écrit, dans sa version pdf, parfois à la limite de l'intelligible.

Rosanette a écrit:Branco dit qu'Attal récupère "sans autre raison" des fonctions gouvernementales, c'est d'un arbitraire sans nom et la comparaison avec Jean Sarkozy ne tient pas une seconde si on prend le temps de comparer les deux parcours ; le fils Sarkozy n'avait pas fini ses études.

Rosanette a écrit: Mais surtout fermons les yeux sur ce terme de promotion-canapé, c'est plus commode d'éviter de parler de la calomnie et de la dimension rance de l'outing (sa défense interminable et embrouillée sur twitter était formidable du reste).

L'émergence de l’un de ces sbires de l’oligarchie –égal en arrogance, conformisme et ambition à son aîné –un certain Gabriel Attal, compagnon à la ville de Stéphane Séjourné, conseiller politique d’Emmanuel Macron, et déjà très introduit dans tous ces réseaux, par le même fonctionnement qui a permis l’intronisation de ses aînés, doit être exposée. Un jeune homme de vingtneuf ans que tous ont déjà le tort de minorer, et dont l’exposition en première ligne pour
combattre les revendications d’un peuple révolté devrait faire signe et nous inquiéter.

En fait, le programme paraît tellement creux qu’on se demande ce qui pourrait inciter un adulte à y participer. La réponse est simple : les stagiaires seront rémunérés au SMIC. On comprend l’idée, généreuse évidemment, il faut faire en sorte que les élèves puissent étudier sans inquiétude matérielle.
Mais on sait bien que ce genre d’incitation tend à produire exactement le contraire de ce qui est recherché. La motivation pécuniaire va probablement détruire la motivation intrinsèque de l’apprentissage. C’est qu’il ne s’agit pas de normaliens recrutés sur concours, qu’on peut payer pour leurs hautes qualités intellectuelles.
Tout cela laisse une impression déplaisante, comme si les amis de la Première dame s’étaient cotisés pour lui offrir de quoi s’occuper et afficher sa vertu. Il est bon de prendre des initiatives et de se montrer généreux. Là n’est pas la question. Mais lorsque l’on veut aider les nécessiteux, il convient de se rappeler deux ou trois choses.
Peu importe ici qu’il s’agisse d’argent public ou privé, c’est une question qu’on verra ailleurs. Les pauvres ne sont pas des marionnettes que l’on utilise pour se donner en spectacle. Et la moralité de ce genre d’action comprend, entre autres, une exigence d’efficacité. Je ne veux pas dire de succès, mais au moins de se préoccuper sérieusement de l’affectation des ressources et des résultats escomptés. En l’état, la prestation mériterait l’appréciation suivante : « Brigitte, vous avez de jolies idées, mais revoyez votre copie et refaites les comptes. »