Agression d'un enseignant au lycée technique Corot de Beauvais

Dalva a écrit:C'est vrai, quand même, comment des enfants qui se déshabillent chacun devant leur patère, tous ensemble, accrochant là leur manteau, leur bonnet, laissant tous ensemble sous l'œil du maître leurs chaussures pour enfiler leurs chaussons, peuvent-ils d'un coup d'un seul se mettre à oublier d'enlever leur bonnet lorsqu'ils passent au collège, alors qu'ils n'ont que ça à penser puisqu'ils n'ont plus ni patère, ni chaussons à enfiler, et alors qu'ils doivent ôter et remettre ce bonnet environ dix fois par jours en passant par la cour pour aller de maths en français, de français en récréation, de techno en histoire, d'histoire à la cantine, etc. ? Franchement, on se demande comment il peut leur arriver d'oublier un geste qui est pourtant ancré depuis la maternelle....

Un autre truc étonnant : alors qu'il n'arrive quasiment jamais à un élève de primaire d'oublier son cartable en classe, et que cela peut donc paraître acquis, ils se mettent à les essaimer dans toutes les salles par lesquelles ils passent au collège. Ce doit être l'adolescence qui les travaille.

Je ne vois que ça... à moins que l'organisation du collège soit à revoir.

Dhaiphi a écrit:

Dalva a écrit:C'est vrai, quand même, comment des enfants qui se déshabillent chacun devant leur patère, tous ensemble, accrochant là leur manteau, leur bonnet, laissant tous ensemble sous l'œil du maître leurs chaussures pour enfiler leurs chaussons, peuvent-ils d'un coup d'un seul se mettre à oublier d'enlever leur bonnet lorsqu'ils passent au collège, alors qu'ils n'ont que ça à penser puisqu'ils n'ont plus ni patère, ni chaussons à enfiler, et alors qu'ils doivent ôter et remettre ce bonnet environ dix fois par jours en passant par la cour pour aller de maths en français, de français en récréation, de techno en histoire, d'histoire à la cantine, etc. ? Franchement, on se demande comment il peut leur arriver d'oublier un geste qui est pourtant ancré depuis la maternelle....

Un autre truc étonnant : alors qu'il n'arrive quasiment jamais à un élève de primaire d'oublier son cartable en classe, et que cela peut donc paraître acquis, ils se mettent à les essaimer dans toutes les salles par lesquelles ils passent au collège. Ce doit être l'adolescence qui les travaille.

Je ne vois que ça...  à moins que l'organisation du collège soit à revoir.

Franchement il va falloir que tu arrêtes de pérorer, tu n'as aucune idée des problématiques du lycée professionnel mais tu énonces des inepties sur ce qui s'est passé, maintenant tu viens évoquer l'organisation du collège en lui comparant ton vécu professionnel complètement hors de propos (et entre nous, quand l'IEN te dit de ne pas aller en REP, c'est pas exactement engageant sur tes approches pédagogique ou éducative ), c'est vraiment difficile de rester courtois quand tu tends à ce point le bâton pour te faire battre.

pogonophile a écrit: (et entre nous, quand l'IEN te dit de ne pas aller en REP, c'est pas exactement engageant sur tes approches pédagogique ou éducative ),

Disons que je n'ai rien à faire en REP et les REP n'ont rien à faire d'un enseignant comme moi. Tout est bien.

c'est vraiment difficile de rester courtois quand tu tends à ce point le bâton pour te faire battre.

Je vous en prie rester courtois, rien de tout souci ne mérite une quelconque fâcherie.

Pogonophile, je crois que Dhaiphi plaisantait dans ce dernier message.

Dhaiphi, croyez-le ou non, mais on a du mal à mettre en place l'obligation de porter les chaussons et le casier / patère individuel dans des établissements de 500 à 1000 élèves constitués de deux, trois voire quatre bâtiments distincts et dont les élèves changent forcément de salles au moins pour les matières scientifiques et techniques (je ne parle même pas des plateaux pro...).

Dalva a écrit: [...]
Ceci dit, je ne comprends toujours pas le rapport entre le bonnet et ce que le DASEN aurait dû faire. Ai-je mal lié les messages les uns aux autres et le reproche de n'avoir pas tenu compte du bonnet est-il en fait adressé au professeur lui-même ?

Je ne comprends pas non plus les dissertations élégantes sur la bienveillance et finalement je me demande à qui les reproches sont adressés. Pas de reproche aux prof ? ni au DASEN, ni au rectorat, ni à personne ?
Au fait, concernant le LP dans cette académie, pouvons-nous nous demander quelle est la politique du Président de Région ? Qui défend les postes dans les LP publics et en formation professionnelle ? Le Président de Région ? Est-il là pour favoriser cette formation initiale, pour lui fournir les personnels nécessaires, pour faire pression à ce sujet sur un ministre qui ne songe qu'à saccager cet enseignement ?
Question, cet élève a 18 ans, en quelle classe est-il ? Seconde, première, terminale ? Les articles sont assez peu précis.

Par contre je vous rassure, grâce à la réforme Marcon-Macron-Blanquer, tous ces problèmes seront résolus avec moins d'heures, moins de formation, moins de personnels... Il suffit de serrer les dents, pour ceux qui en ont encore, et d'attendre cette fameuse Ecole de la confiance en laquelle nous croyons tous en LP (même nos inspecteurs) !

Dalva a écrit:Pogonophile, je crois que Dhaiphi plaisantait dans ce dernier message.

Dhaiphi, croyez-le ou non, mais on a du mal à mettre en place l'obligation de porter les chaussons et le casier / patère individuel dans des établissements de 500 à 1000 élèves constitués de deux, trois voire quatre bâtiments distincts et dont les élèves changent forcément de salles au moins pour les matières scientifiques et techniques (je ne parle même pas des plateaux pro...).

Enfin... quelqu'un prend mes propos avec distance, vous m'en voyez ravi.

Allez, je suis bon prince, je vous fais grâce des chaussons.

pogonophile a écrit:
@pseudo-intello
Le fond du refus, c'est contester la règle pour la contester. Selon l'âge et la difficulté, ans un établissement on bataillera sur les bonnets ou les casquettes, dans un autre sur les téléphones, un troisième les machins spinners... il faut bien que la contestation s'exprime. Chacun bute plus ou moins sur le cadre, et c'est particulièrement marqué à tel âge et dans tel milieu.
Quand on en est à fracturer des mâchoires, c'est tout autre chose qui est exprimé.
Ainsi, considérer qu'une contestation telle qu'un bête bonnet comme le signal immanquable d'un danger qui se profile... comment dire ?

Je sais bien. Je parlais juste de la possibilité d' "oublier", ou non, qui faisait débat quelques postes plus haut.
Si le couvre-chef est un non-sujet (comme dans mon établissement), le jour où un élève entre avec son bonnet, je pars du principe qu'il a sans doute oublié de l'enlever, et je le lui demande gentiment, sur un ton neutre, sans ressentir aucune tension.

En revanche, si dans une classe, je devais à chaque heure de cours, ou en tout cas souvent, rappeler la règle, si le sujet était un sujet récurrent, je croirais beaucoup moins à la thèse de l'oubli. Et je serais immanquablement tendue et stressée à chaque fois que je verrais l'élève arriver avec son couvre-chef et éventuellement un petit air d'envie d'en découdre.

En pratique, je pense que tout est une affaire de passif. Dans certains cas, si le passif est lourd, des signes apparemment anodins sont en réalité inquiétants. Si le passif est léger ou inexistant, ce qui paraît anodin... est anodin.

Mille pensées au collègue, en tout cas. J'espère que les réactions de l'EN et de la justice seront à la hauteur du préjudice causé.

C'est bien, @Dhaiphi, que tu arrives à rigoler d'une situation qui a conduit un collègue à l'hôpital. Ce bel optimisme après toutes ces angoisses de "bonnet=danger" fait plaisir à voir.

pogonophile a écrit:C'est bien, @Dhaiphi, que tu arrives à rigoler d'une situation qui a conduit un collègue à l'hôpital.

Je pratique un humour fort mal partagé mais je ne "rigole" pas... et encore moins de l'agression du collègue à qui je souhaite un prompt rétablissement et le meilleur pour la suite.

Le lycéen qui a frappé son enseignant a été condamné à six mois de prison avec sursis.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/six-mois-de-prison-avec-sursis-pour-le-lyceen-qui-a-agresse-un-prof-a-beauvais-1556138807

Il reconnait qu'il a rechigné quand le professeur lui a demandé de retirer sa capuche et son bonnet et explique qu'il était "de mauvaise humeur"

Peut-on appeler cela des circonstances atténuantes ?

Cependant, il affirme qu'il a frappé en réaction au professeur qui lui aurait donné "un coup de genou dans la jambe".  

Agressé par le prof, il fallait oser...

Le "coup du genou" est une technique mortelle développée au sein de l’Éducation nationale qui vise à terrasser son adversaire tout en le faisant parler rapidement (avant de mourir).
Même le Mossad nous envie cette technique !

Jacq a écrit:Le "coup du genou" est une technique mortelle développée au sein de l’Éducation nationale qui vise à terrasser son adversaire tout en le faisant parler rapidement (avant de mourir).
Même le Mossad nous envie cette technique !

C'est tout ce qui reste depuis que la Convention de Genève a interdit les techniques dites des Devoirs à la Maison ( ) et des Notes sur Vingt ( )

Rendash a écrit:

Jacq a écrit:Le "coup du genou" est une technique mortelle développée au sein de l’Éducation nationale qui vise à terrasser son adversaire tout en le faisant parler rapidement (avant de mourir).
Même le Mossad nous envie cette technique !

C'est tout ce qui reste depuis que la Convention de Genève a interdit les techniques dites des Devoirs à la Maison ( ) et des Notes sur Vingt  ( )

Pratique utilisable contre tous, sauf les inspecteurs, les DASEN, les ministres... faut pas déconner non plus vis à vis de ces personnes tellement (ir)responsables ! Par contre on peut agresser un collègue avec un faux flingue, crever les pneus d'une bagnole ou foutre le feu à un établissement quitte à griller au passage un chef d'établissement et sa famille...

Jacq a écrit:

Rendash a écrit:

Jacq a écrit:Le "coup du genou" est une technique mortelle développée au sein de l’Éducation nationale qui vise à terrasser son adversaire tout en le faisant parler rapidement (avant de mourir).
Même le Mossad nous envie cette technique !

C'est tout ce qui reste depuis que la Convention de Genève a interdit les techniques dites des Devoirs à la Maison ( ) et des Notes sur Vingt  ( )

Pratique utilisable contre tous, sauf les inspecteurs, les DASEN, les ministres... faut pas  déconner non plus vis à vis de ces personnes tellement (ir)responsables !  

Pas si sûr, d'ailleurs l'idée n'est pas nouvelle, comme le prouvent ces images d'archive :



(René Pétillon, les aventures de Jack Palmer, la dent creuse, écho des savanes)