Les professeurs sont-ils payés pendant les jours fériés ?

Et dire : "T'as raison, les profs sont des privilégiés qui ne foutent rien et qui sont bien payés." ? Puis s'étonner du fait que l'interlocuteur ne soit pas devenu prof, si c'est si facile et commode. Enfin faire remarquer que tout ne doit pas être si rose, sinon on ne manquerait pas de profs....

Babarette a écrit:Sur certaines personnes, ça ne marche pas. J'ai déjà eu droit à "Mais je dis ce que je veux, c'est la liberté d'expression, allez quoi, continue cette conversation qui t'emmerde". Non non, quand on a affaire à quelqu'un de très très très hon, c'est difficile de s'en extirper. Ou alors, je veux la recette, allez, soyez gentils, donnez-la moi !

La recette est simple :
- si c'est quelqu'un à qui tu tiens un tant soit peu : "écoute, je ne suis pas d'humeur, donc on arrête là, si on ne veut pas que ça finisse en engueulade".
- si c'est quelqu'un dont tu te fous à peu près, ou si la personne susmentionnée ne reçoit pas le message sous sa première forme : "Tu m'emmerdes. Ciao."

De rien

"Et tu ne sais pas la meilleure : on est même payés quand on fait grève ! Si si ! C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a tant de candidats aux concours."

On ne peut pas toujours partir, imagine la situation où tu es enfermé dans un covoiturage, ou quand tu es dans un groupe de travail avec quelqu'un... Bon, d'accord, c'est pas tout le temps.

La suite c'est : "non ce n'est pas la conversion qui m'emmerde c'est toi qui m'emmerdes. Tu es un(e) gros(se) con(ne) grossier(e), donc soit tu arrêtes soit (en fonction) tu sors ou je me casse." Donc de toute manière ça s'arrête et il en reste des traces. Il ne faut jamais se laisser insulter ou humilier, jamais.

Edit: Rendash m'a grillé. Ça vaut pour le groupe de travail ou le co-voiturage.

Je fais comme le renne, et ça fonctionne très bien.

Zazk a écrit:Et dire : "T'as raison, les profs sont des privilégiés qui ne foutent rien et qui sont bien payés." ?  Puis s'étonner du fait que l'interlocuteur ne soit pas devenu prof, si c'est si facile et commode. Enfin faire remarquer que tout ne doit pas être si rose, sinon on ne manquerait pas de profs....

C'est ce que je fais systématiquement maintenant (mais c'est rare, la plupart des gens me semblent reconnaître la difficulté de notre métier (*)) : "le concours est ouvert, on manque de monde, pourquoi ne le passes-tu pas ?".

(*) Anecdote : à une soirée à mon club de poker (comme melting-pot social on ne fait pas mieux) il y a un an ou deux la discussion est partie là-dessus (ces fainéants de fonctionnaires et en particulier les profs) et là avant que je dise quoi que ce soit un des joueurs a expliqué que sa femme était prof et qu'il en avait marre de la voir bosser tous les soirs et tous les week-ends. Il a été assez virulent. Depuis, le sujet n'est pas revenu sur le tapis (c'est le cas de la dire).

Babarette a écrit:Sur certaines personnes, ça ne marche pas. J'ai déjà eu droit à "Mais je dis ce que je veux, c'est la liberté d'expression, allez quoi, continue cette conversation qui t'emmerde". Non non, quand on a affaire à quelqu'un de très très très hon, c'est difficile de s'en extirper. Ou alors, je veux la recette, allez, soyez gentils, donnez-la moi !

Je demande qui est le plus bête : "celui qui travaille durement pour un maigre salaire, ou celui qui a eu l'intelligence de prendre un boulot où on ne fait rien et où on est bien payé ?"
ça énerve... mais ensuite, j'ai la paix !

ou encore "oui, oui... tu as le droit de penser cela..."

ou mieux : "j'ai un passe-temps/loisir qui me rapporte de l'argent"

ddalcatel a écrit:Dans certaines entrprises privées quand un jour férié tombe un samedi ou un dimanche on donne le lundi. Notons également que les 14 juillet, 15 aout, 25 decembre, quelques fois 11 novembre etc... chez nous ça tombe à l'eau !

Merci ! Je n'y pense jamais !

Visiblement la réponse à la question initiale n’interesse personne ? J’ai indiqué que oui, il y a une différence à l’avantage des fonctionnaires, même si ce n’est pas pour cela que j’ai décidé de le devenir après 20 ans dans une grosse boîte dans le privé.
J’ajoute que, pour ce qui est de récupérer des fériés qui tombent un jour habituellement non travaillé, c’est essentiellement une légende, seul le 01/05 est récupéré dans ce cas. Pour les autres jours, s’ils tombent un dimanche c’est perdu, si c’est un samedi simplement la semaine de congés une semaine où il y a un férié coûte 5 jours ouvrables au lieu de 6 (5 semaines de congés payés = 30 jours ouvrables dont 5 samedis), et comme dans la pratique pour faciliter les comptes on comptait 1,2 jours de congés par jour ouvré à la fin on pouvait éventuellement récupérer un arrondi sur l’année.

Pour les gens avec qui il est difficile de discuter, les seules personnes avec qui c’est délicat sont les personnes très âgées de la famille (je n’aurais jamais envoyé promener mes grands-parents).

Je ne vois pas bien où est réellement l'avantage pour des enseignants, qui bossent fréquemment aussi les jours fériés ou les dimanches, et sans toucher un kopeck de plus.

Diclonia a écrit:

Babarette a écrit:Sur certaines personnes, ça ne marche pas. J'ai déjà eu droit à "Mais je dis ce que je veux, c'est la liberté d'expression, allez quoi, continue cette conversation qui t'emmerde". Non non, quand on a affaire à quelqu'un de très très très hon, c'est difficile de s'en extirper. Ou alors, je veux la recette, allez, soyez gentils, donnez-la moi !

Je demande qui est le plus bête : "celui qui travaille durement pour un maigre salaire, ou celui qui a eu l'intelligence de prendre un boulot où on ne fait rien et où on est bien payé ?"
ça énerve... mais ensuite, j'ai la paix !

ou encore "oui, oui... tu as le droit de penser cela..."

ou mieux : "j'ai un passe-temps/loisir qui me rapporte de l'argent"

Ça a l'air plus légal qu'un coup de taser dans la tronche.

Mathoune a écrit:Il y a une différence à l’embauche :
Dans le privé, sauf accord spécifique, les jours fériés non travaillés ne sont pas payés si on a moins de 3 mois d’ancienneté, de même qu’il n’y a pas de congés annuels tant qu’on n’a pas dépassé le 31 mai (on les cumule du 1er juin au 31 mai pour l’annee suivante).
Avec les RTT qui sont acquis chaque mois, la différence se voit moins que quand j’ai commencé à travailler dans le milieu des années 90.
Et quand on quitte un emploi dans le privé, inversement il y a souvent un reliquat de congés payés non pris dans le solde de tous comptes.

Comme je l’ai dit ci-dessus, la différence est la première année ; quand je suis devenue prof j’ai été payée pendant tous les congés dès les vacances de Toussaint.
Quand j’avais commencé à travailler dans le privé en septembre, j’ai eu une semaine de congés sans solde à Noël (transformé en chomage technique payé 60% d’un SMIC car l’usine fermait) puis plus rien avant l’ete, bien qu’ayant travaillé le WE de Pâques (lancement d’un nouveau système informatique), puisque j’etais cadre au forfait mensuel. Aujourd’hui je récupérerais mon WE de Pâques car les RTT ont généralisé le forfait jour (hors cadres dirigeants).

Mathoune a écrit: Visiblement la réponse à la question initiale n’interesse personne ? J’ai indiqué que oui, il y a une différence à l’avantage des fonctionnaires, même si ce n’est pas pour cela que j’ai décidé de le devenir après 20 ans dans une grosse boîte dans le privé.
J’ajoute que, pour ce qui est de récupérer des fériés qui tombent un jour habituellement non travaillé, c’est essentiellement une légende, seul le 01/05 est récupéré dans ce cas. Pour les autres jours, s’ils tombent un dimanche c’est perdu, si c’est un samedi simplement la semaine de congés une semaine où il y a un férié coûte 5 jours ouvrables au lieu de 6 (5 semaines de congés payés = 30 jours ouvrables dont 5 samedis), et comme dans la pratique pour faciliter les comptes on comptait 1,2 jours de congés par jour ouvré à la fin on pouvait éventuellement récupérer un arrondi sur l’année.

Pour les gens avec qui il est difficile de discuter, les seules personnes avec qui c’est délicat sont les personnes très âgées de la famille (je n’aurais jamais envoyé promener mes grands-parents).

Essentiellement une légende ? J'ai connu ça dans deux entreprises différentes !

Mathoune a écrit:

Mathoune a écrit:Il y a une différence à l’embauche :
Dans le privé, sauf accord spécifique, les jours fériés non travaillés ne sont pas payés si on a moins de 3 mois d’ancienneté, de même qu’il n’y a pas de congés annuels tant qu’on n’a pas dépassé le 31 mai (on les cumule du 1er juin au 31 mai pour l’annee suivante).
Avec les RTT qui sont acquis chaque mois, la différence se voit moins que quand j’ai commencé à travailler dans le milieu des années 90.
Et quand on quitte un emploi dans le privé, inversement il y a souvent un reliquat de congés payés non pris dans le solde de tous comptes.

Comme je l’ai dit ci-dessus, la différence est la première année ; quand je suis devenue prof j’ai été payée pendant tous les congés dès les vacances de Toussaint.
Quand j’avais commencé à travailler dans le privé en septembre, j’ai eu une semaine de congés sans solde à Noël (transformé en chomage technique payé 60% d’un SMIC car l’usine fermait) puis plus rien avant l’ete, bien qu’ayant travaillé le WE de Pâques (lancement d’un nouveau système informatique), puisque j’etais cadre au forfait mensuel. Aujourd’hui je récupérerais mon WE de Pâques car les RTT ont généralisé le forfait jour (hors cadres dirigeants).

(Plutôt que de te citer, ce serait une bonne idée de citer le post auquel tu réponds, qu'on y voie plus clair).
Rappelons que nous ne sommes pas en vacances durant la Toussaint (par exemple), mais dispensés de cours puisque les élèves sont, eux, en vacances. Pour autant, on bosse quand même ... en particulier la première année. A ce titre, il est donc parfaitement normal que nous soyons payés.
Je note aussi que tu compares un enseignant à un ouvrier payé au SMIC, ce qui en dit long sur l'image de notre profession. Nous sommes tout de même encore des ouvriers qualifiés

La question portait sur les jours fériés, et là la situation des enseignants n'est pas plus favorable, sauf pour les 3 premiers mois d'après ce que tu dis. Et dans le privé les jours fériés s'ajoutent aux congés payés, alors que pour nous ils sont en majorité inclus dans les vacances  ( 14 juillet, 15 août, 25 décembre et 1er janvier, Toussaint ou 11 novembre y sont toujours inclus me semble-t-il, pour les autres cela dépend des années ).

Pour les congés, je ne suis pas au clair sur le statut des vacances scolaires. Ce ne sont pas vraiment des congés payés : par exemple, si on est en congé maternité pendant les grandes vacances on est obligée de reprendre le travail à la rentrée, alors que dans les autres professions, salariées ou fonctionnaires, on peut prendre les congés payés annuels à la suite du congé maternité.

Il faut lire... je n’etais pas ouvrier payé au SMIC, mais jeune ingénieur, cadre, à qui on a fait la fleur de la déclarer en chômage technique en raison de la fermeture de l’usine, ce qui m’a permis de toucher 60% d’un smic sur cette semaine, c’est à dire une grosse perte de salaire.

Mathoune a écrit:

Mathoune a écrit:Il y a une différence à l’embauche :
Dans le privé, sauf accord spécifique, les jours fériés non travaillés ne sont pas payés si on a moins de 3 mois d’ancienneté, de même qu’il n’y a pas de congés annuels tant qu’on n’a pas dépassé le 31 mai (on les cumule du 1er juin au 31 mai pour l’annee suivante).
Avec les RTT qui sont acquis chaque mois, la différence se voit moins que quand j’ai commencé à travailler dans le milieu des années 90.
Et quand on quitte un emploi dans le privé, inversement il y a souvent un reliquat de congés payés non pris dans le solde de tous comptes.

Comme je l’ai dit ci-dessus, la différence est la première année ; quand je suis devenue prof j’ai été payée pendant tous les congés dès les vacances de Toussaint.
Quand j’avais commencé à travailler dans le privé en septembre, j’ai eu une semaine de congés sans solde à Noël (transformé en chomage technique payé 60% d’un SMIC car l’usine fermait) puis plus rien avant l’ete, bien qu’ayant travaillé le WE de Pâques (lancement d’un nouveau système informatique), puisque j’etais cadre au forfait mensuel. Aujourd’hui je récupérerais mon WE de Pâques car les RTT ont généralisé le forfait jour (hors cadres dirigeants).

C'est probablement parce que tu étais au forfait. J'ai bossé dans le privé aux 35h,je n'étais pas cadre et j'ai bénéficié de tous les jours fériés, 1er et 11 novembre compris alors que j'avais été embauchée au 1er octobre. Pour Noël, j'ai travaillé dans l'entreprise déserte jusqu'au 24,et j'ai eu le 25. Idem pour le jour de l'an. En revanche, en effet, pas de congés la première année (j'ai pris des congés sans solde ou de la récup).
Edit : en réalité, je devais bosser sous une convention collective plus avantageuse que le cadre général, que je viens de vérifier. Au temps pour moi.

Pour ce qui est de répondre aux importuns, je profite justement du fait d' avoir bossé dans le privé avant : moi, j'ai été assez maline pour ne pas y rester... Bon, ceci dit, la seule personne qui tienne ce genre de discours parmi mes proches, c'est mon frère, mais c'est plutôt en mode rigolade et je n'ai aucun problème à l'envoyer balader assez vertement s'il m'énerve trop.
Ceci étant, je crois plus de gens qui me disent "ça doit pas être facile" que de gens qui me disent que je suis une feignasse. Peut-être qu'ils n'en pensent pas moins, mais tant qu'ils ne le disent pas, ça me va !

Mathoune a écrit:Il faut lire... je n’etais pas ouvrier payé au SMIC, mais jeune ingénieur, cadre, à qui on a fait la fleur de la déclarer en chômage technique en raison de la fermeture de l’usine, ce qui m’a permis de toucher 60% d’un smic sur cette semaine, c’est à dire une grosse perte de salaire.

Encore une fois, ce serait bien de citer les posts auxquels tu réponds, pour plus de clarté.
Effectivement, j'ai lu trop vite, le "puisque j'étais cadre" m'a échappé. Hé bien, ça ne change pas un iota à ce que je dis dans ma réponse, et que je remets ici :

Rappelons que nous ne sommes pas en vacances durant la Toussaint (par exemple), mais dispensés de cours puisque les élèves sont, eux, en vacances. Pour autant, on bosse quand même ... en particulier la première année. A ce titre, il est donc parfaitement normal que nous soyons payés.

Mathoune a écrit:Il faut lire... je n’etais pas ouvrier payé au SMIC, mais jeune ingénieur, cadre, à qui on a fait la fleur de la déclarer en chômage technique en raison de la fermeture de l’usine, ce qui m’a permis de toucher 60% d’un smic sur cette semaine, c’est à dire une grosse perte de salaire.

Certes, mais comme tu le fais remarquer toi-même, tu as perçu une indemnité lorsque tu as démissionné. Il n'y a pas d'avantage sur ce point pour les enseignants, seulement un décalage : en quelque sorte nous prenons nos congés « à la source », mais on ne nous doit pas d'indemnité en cas de départ.

Il y a débat car nous employons un mot pour un autre. Vacances et congés sont deux choses différentes. Mon mari dans le privé me le rappelle souvent.
Nous avons 5 semaines de congés mais plus de temps de vacances dont le nom complet est vacances de classes ou vacances d'élèves. Concrètement, cela veut dire que les élèves interrompent leurs activités mais pas nous. Comme ils ne sont plus là, nous n'avons pas besoin d'aller sur notre lieu de travail et télé-travaillons depuis chez nous ou ailleurs. D'où le fait que techniquement parlant, il nous soit parfois demandé de revenir sur le lieu de travail.
http://www.nantes.snes.edu/index.php/2015-06-22-10-52-48/enseignants/140-les-conges-payes-des-enseignants


Je ne polémique pas ni ne donne mon avis. J'ai voulu décrire un état de fait d'après les informations qui sont les miennes.

Merci pour ce lien tchanq', il est intéressant.

mathmax a écrit:

Mathoune a écrit:Il faut lire... je n’etais pas ouvrier payé au SMIC, mais jeune ingénieur, cadre, à qui on a fait la fleur de la déclarer en chômage technique en raison de la fermeture de l’usine, ce qui m’a permis de toucher 60% d’un smic sur cette semaine, c’est à dire une grosse perte de salaire.

Certes, mais comme tu le fais remarquer toi-même, tu as perçu une indemnité lorsque tu as démissionné. Il n'y a pas d'avantage sur ce point pour les enseignants, seulement un décalage : en quelque sorte nous prenons nos congés « à la source », mais on ne nous doit pas d'indemnité en cas de départ.

Effectivement, pas d'indemnité de licenciement pour les stagiaires non plus. Dans le privé, si on n'a pas d'indemnité de licenciement (à ne pas confondre avec l'allocation de retour à l'emploi), c'est qu'on a commis une faute grave ou lourde. Dans l'EN, quand on est renvoyé pour insuffisance professionnelle, les indemnités de licenciement, macachouallou.

Babarette, nous parlions ici d'indemnité de congé payé. Pour le licenciement pour insuffisance professionnelle, les titulaires ont droit à une indemnité de licenciement.

J'ai confondu, pardon.
Les titulaires, oui, pas les stagiaires!

J'ai peut-être une explication quant au discours incohérent tenu par mon interlocuteur : il avait peut-être lu ceci :

https://www.actubis.com/enseignants-les-jours-feries-durant-leur-vacances-leurs-sont-desormais-payes/

Mais, dans ce cas-là, il aurait mieux fait de lire ceci :

https://www.actubis.com/about-actubis/