- marceretteNiveau 4
Bonjour à toutes et tous.
Après deux années à enseigner les sciences physiques (ou plutôt à essayer d'enseigner_ je suis contractuelle), j'aimerais devenir professeur des écoles. J'aimerais garder pour moi les raisons qui me poussent à essayer de partir dans l'enseignement primaire.
La question que je me pose est, au delà de la préparation du CRPE, que faire pour être la meilleure professeur des école possible ?
Je sais bien qu'il faut que je retrouve un niveau suffisant en français, en histoire et dans les matières que je maîtrise peu.
Sur le forum, plusieurs personnes parlent d'enseigner "à l'ancienne". De quoi s'agit-il exactement ?
Quels ouvrages peut-on lire pour apprendre à transmettre des savoirs/savoirs faire en français ou en maths (ou dans les autres matières) ? Comment se former le mieux possible pour être prêt en septembre (pas avant 2020 dans mon cas) ?
Pour résumer ce post qui est très fouillis, comment être un bon professeur des écoles ? En tous cas, le meilleur possible. Et d'ailleurs, c'est "quoi" un bon professeur des écoles ?
Merci.
Après deux années à enseigner les sciences physiques (ou plutôt à essayer d'enseigner_ je suis contractuelle), j'aimerais devenir professeur des écoles. J'aimerais garder pour moi les raisons qui me poussent à essayer de partir dans l'enseignement primaire.
La question que je me pose est, au delà de la préparation du CRPE, que faire pour être la meilleure professeur des école possible ?
Je sais bien qu'il faut que je retrouve un niveau suffisant en français, en histoire et dans les matières que je maîtrise peu.
Sur le forum, plusieurs personnes parlent d'enseigner "à l'ancienne". De quoi s'agit-il exactement ?
Quels ouvrages peut-on lire pour apprendre à transmettre des savoirs/savoirs faire en français ou en maths (ou dans les autres matières) ? Comment se former le mieux possible pour être prêt en septembre (pas avant 2020 dans mon cas) ?
Pour résumer ce post qui est très fouillis, comment être un bon professeur des écoles ? En tous cas, le meilleur possible. Et d'ailleurs, c'est "quoi" un bon professeur des écoles ?
Merci.
- maikreeeesseGrand sage
Je trouve la question posée de manière étrange mais je vais tenter de répondre. J'imagine que tu ne poses pas la questin par rapport à l'institution ...Un bon PE est celui qui fait progresser ses élèves et qui tire le meilleur d eux même MAIS le meilleur pe pour un elève lambda ne le sera pas forcément pour un autre. De même une méthode peut convenir pour l'un et moins pour un autre même si on prend l'exemple de la lecture où certaines méthodes ont montré leur supériorité . Bref il n'y a pas une réponse unique. C'est un peu comme si tu demandais comment être la meilleure personne possible. ..l
- Gilles B.Niveau 7
Juste un commentaire en passant...
Ne va surtout pas défendre certaines idées "à l'ancienne" devant les jurys lors du CRPE sinon tu n'iras pas bien loin
Ne va surtout pas défendre certaines idées "à l'ancienne" devant les jurys lors du CRPE sinon tu n'iras pas bien loin
- marceretteNiveau 4
maikreeeesse a écrit:Je trouve la question posée de manière étrange mais je vais tenter de répondre. J'imagine que tu ne poses pas la questin par rapport à l'institution ...Un bon PE est celui qui fait progresser ses élèves et qui tire le meilleur d eux même MAIS le meilleur pe pour un elève lambda ne le sera pas forcément pour un autre. De même une méthode peut convenir pour l'un et moins pour un autre même si on prend l'exemple de la lecture où certaines méthodes ont montré leur supériorité . Bref il n'y a pas une réponse unique. C'est un peu comme si tu demandais comment être la meilleure personne possible. ..l
Justement, quelles sont les méthodes qui ont le plus fait leurs preuves ? J'aimerais me renseigner dessus. Quelles sont celles à absolument éviter ? Comment amener un maximum d'élèves lambda à progresser ?
Je m'interroge sur les pratiques possibles en tant que PE. J'ai beaucoup de mal à me rendre compte de ce que c'est que d'être PE, et j'ai envie de faire du mieux que je peux. Alors autant démarrer par une méthode pas trop mauvaise.
Sinon, en parcourant le forum, j'ai compris qu'il ne faut surtout pas parler de méthodes "à l'ancienne" à des inspecteurs et au concours. Mais j'ai le sentiment que ces méthodes ne sont pas à jeter, et à force de vous voir en parler, elles m'intriguent.
- User20401Vénérable
Tout dépend du jury.
J'ai largement questionné un certain nombre d'innovations pédagogiques (en y mettant les formes, bien entendu) et j'ai eu une note excellente (99,99/100).
Sinon, comme Maikresse, j'aurais du mal à répondre à ta question… Il y a tellement de facteurs qui entrent en compte et c'est tellement subjectif.
On fait un métier où il n'y a pas de recettes (c'est ce qui fait sa richesse et sa difficulté), on expérimente, on teste, on se documente et on se fait son idée, sa pédagogie. Et encore, tout ça évolue au fil des ans et selon les élèves qu'on a face à soi.
J'ai largement questionné un certain nombre d'innovations pédagogiques (en y mettant les formes, bien entendu) et j'ai eu une note excellente (99,99/100).
Sinon, comme Maikresse, j'aurais du mal à répondre à ta question… Il y a tellement de facteurs qui entrent en compte et c'est tellement subjectif.
On fait un métier où il n'y a pas de recettes (c'est ce qui fait sa richesse et sa difficulté), on expérimente, on teste, on se documente et on se fait son idée, sa pédagogie. Et encore, tout ça évolue au fil des ans et selon les élèves qu'on a face à soi.
- maikreeeesseGrand sage
Mazette ! 99,99 ! C'était vraiment pour ne pas mettre 100...
Ce qui est peut être intéressant Marcerette surtout que tu as encore du temps c'est de connaître les différents courants de pédagogies : Freinet Piaget Montessori Steiner ... pour te faire une idée. Ensuite je te conseille les sites de Double Casquette, de Volubilys, de rentrer et d'observer dans de nombreuses classes. Pas de recettes toutes faites mais plein de réflexions riches. Tout cela c'est pour toi, ensuite il faudra apprendre et se conformer à la mode du moment à l'ESPE.
Ce qui est peut être intéressant Marcerette surtout que tu as encore du temps c'est de connaître les différents courants de pédagogies : Freinet Piaget Montessori Steiner ... pour te faire une idée. Ensuite je te conseille les sites de Double Casquette, de Volubilys, de rentrer et d'observer dans de nombreuses classes. Pas de recettes toutes faites mais plein de réflexions riches. Tout cela c'est pour toi, ensuite il faudra apprendre et se conformer à la mode du moment à l'ESPE.
- PurpleBannerNiveau 7
Penser "être un bon PE", pour moi c'est déjà le début de la fin... On peut espérer être pas trop mauvais, en confrontant notre pratique aux résultats de chacun de nos élèves.
Comme dit plus haut, le "bon PE", il se remet en question, étudie différentes méthodes avant de les choisir, refuse d'appliquer sans réfléchir et comprend que les impératifs de l'institution rencontrent rarement ceux de sa salle de classe...
Comme dit plus haut, le "bon PE", il se remet en question, étudie différentes méthodes avant de les choisir, refuse d'appliquer sans réfléchir et comprend que les impératifs de l'institution rencontrent rarement ceux de sa salle de classe...
- VolubilysGrand sage
Etre un bon PE, pour qui?
Pour l'institution?
Pour tel collègue?
Pour tel autre collègue?
pour tel élève?
Pour tel autre élève?
Pour tel parent?
Pour tel autre parent?
Pour le maire?
Pour l'avs?
Pour l'atsem?
Pour la femme de ménage?
Pour la cantinière?
Pour tes convictions éducatives?
Malheureusement il n'y a pas de définition unique de ce qu'est un bon PE : il y a aura toujours des gens pour qui tu es le pire enseignant du monde et d'autres pour qui tu seras le top du top, (et la majorité n'en aura rien à fiche...), parfois tu changeras de statut selon l'humeur de la personne...
Pour devenir PE, il te faudra montrer patte blanche auprès de l'institution et pour ce faire respecter à la lettre le dogme pédagogique, c'est facile, tu vas sur les blogs de Charivari à l'école et du café pédagogique et tu auras toute la documentation pour être une bonne maîtresse à leur yeux et être adoubée. Uniquement après cela tu pourras commencer à réfléchir à ce que c'est pour toi un bon PE, ne commence pas ce travail avant, cela te pourterait préjudice.
Pour l'institution?
Pour tel collègue?
Pour tel autre collègue?
pour tel élève?
Pour tel autre élève?
Pour tel parent?
Pour tel autre parent?
Pour le maire?
Pour l'avs?
Pour l'atsem?
Pour la femme de ménage?
Pour la cantinière?
Pour tes convictions éducatives?
Malheureusement il n'y a pas de définition unique de ce qu'est un bon PE : il y a aura toujours des gens pour qui tu es le pire enseignant du monde et d'autres pour qui tu seras le top du top, (et la majorité n'en aura rien à fiche...), parfois tu changeras de statut selon l'humeur de la personne...
Pour devenir PE, il te faudra montrer patte blanche auprès de l'institution et pour ce faire respecter à la lettre le dogme pédagogique, c'est facile, tu vas sur les blogs de Charivari à l'école et du café pédagogique et tu auras toute la documentation pour être une bonne maîtresse à leur yeux et être adoubée. Uniquement après cela tu pourras commencer à réfléchir à ce que c'est pour toi un bon PE, ne commence pas ce travail avant, cela te pourterait préjudice.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- marceretteNiveau 4
Du coup, pour le moment, j'ingurgite ce qu'on me dit sans réfléchir, je le vomis au concours du CRPE et pendant le stage, et seulement après (une fois titulaire), je réfléchis pour de vrai ?
- maikreeeesseGrand sage
Oui ! (Mais si tu arrives à cloisonner et que cela ne parasite pas ce que tu apprends à l'ESPE, tu peux tout de même lire avant.)
- VolubilysGrand sage
C'est ça!marcerette a écrit:Du coup, pour le moment, j'ingurgite ce qu'on me dit sans réfléchir, je le vomis au concours du CRPE et pendant le stage, et seulement après (une fois titulaire), je réfléchis pour de vrai ?
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- CeladonDemi-dieu
Oui... enfin, si tu as le temps de réfléchir...
- pseudo-intelloSage
Enfant, j'ai fréquenté une école d'application, i-e avec des instits déchargés un jour par semaine pour professer à l'IUFM.
En CP, instit pas formatrice (pas déchargée), pédagogie classique, tables en autobus.
CE1 ; autobus, pédagogie classique mis à part des "ateliers lecture" avec groupes de niveau et mélange de classe, dont je ne saurai parler, parce que l'autre meilleur lecteur et moi, qui maîtrisions le steak, étions en dehors du dispositif et bouquinions en autonomie pendant ce temps.
CE : instit plus jeune, plus branché innovation. Tables séparée en 4 mini "L" (l'ancêtre des îlots ?). C'est la seule année de ma scolarité où je me souviens d'avoir passé un temps considérable ) bavarder avec mes voisins, et pas qu'au sujet des travaux lus ou moins de groupes ou plus ou moins autonomes que nous avions à effectuer, loin de là. C'est la seule année où j'ai eu l'impression de faire "le bordel", même si je ne me souviens pas de m'être pris une seule remarque sur mon comportement. Mon bavardage devait donc passer inaperçu.
Le truc de mon instit, c'était l'éducation musicale, et elle faisait des activités sans doute innovantes (puisque nous les trouvions bizarres), avec des thèmes qu'elle essayait de choisir "branchés" . Par exemple, la phrase de l'exercice de rythme, qu'il fallait répéter ad nauseam, c'était "j'ai un nouveau pin's" - on était au plus fort de la mode des pins.
Sauf que l'effet était loupé, puisqu'elle prononçait "pinnz" (et elle avait raison, techniquement), alors que tout le monde dans la vraie vie disait "pinnss", donc on trouvait ça naze et on avait un sentiment très vif de "la pas-jeune qui veut faire jeune mais c'est loupé".
Nous avons été initiés à l'allemand, cette année-là puis les deux qui ont suivi (elle avait un deal avec notre instit de CM), et entre chansons débiles et sketchs que nous-mêmes trouvions idiots, vu le bagage avec lequel nous sommes sortis du primaire, c'était pas super pertinent. Je vous passe, pour l'allemand toujours, sa joyeuse partenaire la poupée Petra (bague des élèves : "Petra ? Pètera pas ?) (il faut oraliser pour que ce soit "rigolo"), et les dialogues avec sa guitare "oh, guitare, je trouve qu'ils n'ont pas bien chanté, qu'ils ne se sont pas bien appliqués, qu'est-ce que tu en penses ?", "oh, guitare, là, c'était mieux, non ?".
En CM, pendant deux ans, instit formatrice, mais assez vieille école, avec quelques velléités constructivistes de temps en temps pour démarrer un thème, mais saupoudré de loin en loin, histoire que ça fasse fun et que ça change de temps en temps, que ça change de la routine, sans plus. Je garde un bon souvenir de ces deux années (sauf donc de l'heure d'allemand), et pas un sentiment d'avoir été prise pour une truffe.
Voilà, si ça peut aider.
En CP, instit pas formatrice (pas déchargée), pédagogie classique, tables en autobus.
CE1 ; autobus, pédagogie classique mis à part des "ateliers lecture" avec groupes de niveau et mélange de classe, dont je ne saurai parler, parce que l'autre meilleur lecteur et moi, qui maîtrisions le steak, étions en dehors du dispositif et bouquinions en autonomie pendant ce temps.
CE : instit plus jeune, plus branché innovation. Tables séparée en 4 mini "L" (l'ancêtre des îlots ?). C'est la seule année de ma scolarité où je me souviens d'avoir passé un temps considérable ) bavarder avec mes voisins, et pas qu'au sujet des travaux lus ou moins de groupes ou plus ou moins autonomes que nous avions à effectuer, loin de là. C'est la seule année où j'ai eu l'impression de faire "le bordel", même si je ne me souviens pas de m'être pris une seule remarque sur mon comportement. Mon bavardage devait donc passer inaperçu.
Le truc de mon instit, c'était l'éducation musicale, et elle faisait des activités sans doute innovantes (puisque nous les trouvions bizarres), avec des thèmes qu'elle essayait de choisir "branchés" . Par exemple, la phrase de l'exercice de rythme, qu'il fallait répéter ad nauseam, c'était "j'ai un nouveau pin's" - on était au plus fort de la mode des pins.
Sauf que l'effet était loupé, puisqu'elle prononçait "pinnz" (et elle avait raison, techniquement), alors que tout le monde dans la vraie vie disait "pinnss", donc on trouvait ça naze et on avait un sentiment très vif de "la pas-jeune qui veut faire jeune mais c'est loupé".
Nous avons été initiés à l'allemand, cette année-là puis les deux qui ont suivi (elle avait un deal avec notre instit de CM), et entre chansons débiles et sketchs que nous-mêmes trouvions idiots, vu le bagage avec lequel nous sommes sortis du primaire, c'était pas super pertinent. Je vous passe, pour l'allemand toujours, sa joyeuse partenaire la poupée Petra (bague des élèves : "Petra ? Pètera pas ?) (il faut oraliser pour que ce soit "rigolo"), et les dialogues avec sa guitare "oh, guitare, je trouve qu'ils n'ont pas bien chanté, qu'ils ne se sont pas bien appliqués, qu'est-ce que tu en penses ?", "oh, guitare, là, c'était mieux, non ?".
En CM, pendant deux ans, instit formatrice, mais assez vieille école, avec quelques velléités constructivistes de temps en temps pour démarrer un thème, mais saupoudré de loin en loin, histoire que ça fasse fun et que ça change de temps en temps, que ça change de la routine, sans plus. Je garde un bon souvenir de ces deux années (sauf donc de l'heure d'allemand), et pas un sentiment d'avoir été prise pour une truffe.
Voilà, si ça peut aider.
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- VolubilysGrand sage
J'aime bien les témoignages, surtout quand ils disent du mal du pédagogisme.
Mais bon, ça n'aide pas à savoir ce qu'est un bon PE, cela dépend tellement de chacun. Ce que tu décris pouvais avoir l'effet inverse chez d'autres personnes qui ont adoré la maîtresse de CP et honni celle de CM...
Mais bon, ça n'aide pas à savoir ce qu'est un bon PE, cela dépend tellement de chacun. Ce que tu décris pouvais avoir l'effet inverse chez d'autres personnes qui ont adoré la maîtresse de CP et honni celle de CM...
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- pseudo-intelloSage
C'est pas tellement le fait d'adorer ou pas.
D'ailleurs, celle du CP, je ne l'aimais pas beaucoup, car on était trois à savoir déjà lire en arrivant, et limite, elle nous le reprochait. On aurait dit qu'elle se vengeait en pointant nos petits défauts à l'excès (pour moi, lenteur et étourderie).
Celle de CE2, je ne l'adorais pas mais elle me dérangeait moins (par exemple, c'est en CM qu'on a commencé à trouver certaines choses ridicules et inauguré la spirituelle blague du Petra / pétera pas).
C'est juste qu'objectivement, en CP, et CE1, et le plus souvent en CM, on bossait, quoi. Sur nos cahier, ou on écoutait la maîtresse, ou on regardait ses explications au boulier et compagnie, bref.
En CE2, j'ai le souvenir de vastes moments d'entre deux, de plages où on pouvait entretenir une conversation tranquillou bilou (alors que comme j'étais la plus lente pour écrire, je finissais mon travail dans les tout derniers), et que ça glandouillait pas mal, j'imagine grâce au bénéfice du défaut de surveillance (de la maîtresse sans doute occuper à alterner entre les 4 L de la classe, donc pendant que les élèves d'un L l'ont sur le dos, les autres souris dansent).
Je sais, par une de mes anciennes condisciples, qu'elle sévissait à l'ESPE de la ville il y a de ça deux ou trois ans...
D'ailleurs, celle du CP, je ne l'aimais pas beaucoup, car on était trois à savoir déjà lire en arrivant, et limite, elle nous le reprochait. On aurait dit qu'elle se vengeait en pointant nos petits défauts à l'excès (pour moi, lenteur et étourderie).
Celle de CE2, je ne l'adorais pas mais elle me dérangeait moins (par exemple, c'est en CM qu'on a commencé à trouver certaines choses ridicules et inauguré la spirituelle blague du Petra / pétera pas).
C'est juste qu'objectivement, en CP, et CE1, et le plus souvent en CM, on bossait, quoi. Sur nos cahier, ou on écoutait la maîtresse, ou on regardait ses explications au boulier et compagnie, bref.
En CE2, j'ai le souvenir de vastes moments d'entre deux, de plages où on pouvait entretenir une conversation tranquillou bilou (alors que comme j'étais la plus lente pour écrire, je finissais mon travail dans les tout derniers), et que ça glandouillait pas mal, j'imagine grâce au bénéfice du défaut de surveillance (de la maîtresse sans doute occuper à alterner entre les 4 L de la classe, donc pendant que les élèves d'un L l'ont sur le dos, les autres souris dansent).
Je sais, par une de mes anciennes condisciples, qu'elle sévissait à l'ESPE de la ville il y a de ça deux ou trois ans...
- BabaretteDoyen
J'ai été dans une école d'application en CM1 et CM2. J'ai du mal à extirper certains traumatismes, mais surtout, sur le plan pédagogique, en faisant de mon mieux pour être objective, j'aurais beaucoup de reproches à faire. Pour commencer, le fait que les exercices d'orthographe n'étaient que des punitions: seuls les élèves punis, ceux qui étaient privés de récréation parce qu'ils avaient eu trois croix (attribuées par un élève responsable des croix), en faisaient.
Les projets, sur le papier, ça avait du chien. En CM2, nous avons participé, avec dix classes de la ville, à l'écriture d'un recueil de nouvelles sur le thème de l'amitié. L'action devait se dérouler à Nice. Ce projet était en lien avec l'inauguration de la bibliothèque. Dit comme ça, l'idée peut paraître excellente. Dans la réalité, ce n'est pas nous qui avons écrit cette nouvelle, mais la PE. Aucune de nos idées ne trouvait grâce à ses yeux. Nous n'avons même pas choisi le prénom du personnage principal. La PE lui a choisit un nom qui pourrait être repris par une marque de lessive. Surtout, les élèves que nous étions tenions particulièrement à une chute qui nous a été refusée: nous voulions qu'à la fin, on se rende compte que c'était un grand-père qui racontait l'histoire à ses petits-enfants. Refusé au prétexte qu'on ne pouvait pas savoir à quoi ressemblait Nice autrefois. On a essayé d'expliquer: "Mais non, dans cinquante ans, quelqu'un qui raconte son enfance. -Nan, on sait pas à quoi ressemblera Nice dans cinquante ans." Manifestement, la PE avait des soucis de comprenette, mais surtout, je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas pu imaginer la ville dans le futur.
Hé, franchement, si c'est pour écrire la nouvelle toute seule, on fait pas un projet avec les élèves.
Le top du top, c'est que la PE avait invité un écrivain dont nous n'avons rien lu pour qu'il nous donne des conseils en écriture. Mais notre PE a trouvé à redire à toutes ses remarques, aucune n'a été prise en compte.
Les projets, sur le papier, ça avait du chien. En CM2, nous avons participé, avec dix classes de la ville, à l'écriture d'un recueil de nouvelles sur le thème de l'amitié. L'action devait se dérouler à Nice. Ce projet était en lien avec l'inauguration de la bibliothèque. Dit comme ça, l'idée peut paraître excellente. Dans la réalité, ce n'est pas nous qui avons écrit cette nouvelle, mais la PE. Aucune de nos idées ne trouvait grâce à ses yeux. Nous n'avons même pas choisi le prénom du personnage principal. La PE lui a choisit un nom qui pourrait être repris par une marque de lessive. Surtout, les élèves que nous étions tenions particulièrement à une chute qui nous a été refusée: nous voulions qu'à la fin, on se rende compte que c'était un grand-père qui racontait l'histoire à ses petits-enfants. Refusé au prétexte qu'on ne pouvait pas savoir à quoi ressemblait Nice autrefois. On a essayé d'expliquer: "Mais non, dans cinquante ans, quelqu'un qui raconte son enfance. -Nan, on sait pas à quoi ressemblera Nice dans cinquante ans." Manifestement, la PE avait des soucis de comprenette, mais surtout, je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas pu imaginer la ville dans le futur.
Hé, franchement, si c'est pour écrire la nouvelle toute seule, on fait pas un projet avec les élèves.
Le top du top, c'est que la PE avait invité un écrivain dont nous n'avons rien lu pour qu'il nous donne des conseils en écriture. Mais notre PE a trouvé à redire à toutes ses remarques, aucune n'a été prise en compte.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- Thalia de GMédiateur
Je vous signale que le sujet n'est pas : "Nos souvenirs d'enfance à l'école primaire". Merci donc de ne pas poursuivre le hs.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ovidianaNiveau 5
En fait, c'est une question qui n'a pas de réponse, comme "comment être un bon parent"... Dès qu'on sort des réponses vagues, et qu'on entre dans le détail, on est en terrain instable, car s'il y avait une recette miracle, il y a longtemps que tous l'appliqueraient (enfin, on peut l'espérer !).
On le voit avec l'expérience de Céline Alvarez, encensée par les uns, dézinguée par les autres...
L'idée essentielle me semble être celle de la formation : chercher partout, lire, échanger avec des gens plus expérimentés d'horizons différents, appliquant des pédagogies variées, et faire son miel avec tout ça. On doit composer avec sa personnalité et il y a des choses épatantes qu'on ne sera pas forcément capable de faire, parce que cela ne nous correspond pas. On a tous nos propres qualités et nos propres limites... On peut piocher partout, dans les pédagogies traditionnelles (Don Bosco, les Jésuites, les Frères des Ecoles Chrétiennes, l'école de la 3è République...) ou dans les "pédagogies nouvelles" (Freinet, Steiner, Montessori...) et dans ce qui se fait à l'étranger. Il y a plein d'idées partout, il faut voir ce qui, personnellement, nous convainc le plus (on a pas mal de recul sur un certain nombre de choses maintenant). Mais rien n'est jamais fixé de toute façon, et on évolue tout le temps !
Par contre, pour le concours, il faut juste être "dans les clous" et bien comprendre ce que le jury attend...
On le voit avec l'expérience de Céline Alvarez, encensée par les uns, dézinguée par les autres...
L'idée essentielle me semble être celle de la formation : chercher partout, lire, échanger avec des gens plus expérimentés d'horizons différents, appliquant des pédagogies variées, et faire son miel avec tout ça. On doit composer avec sa personnalité et il y a des choses épatantes qu'on ne sera pas forcément capable de faire, parce que cela ne nous correspond pas. On a tous nos propres qualités et nos propres limites... On peut piocher partout, dans les pédagogies traditionnelles (Don Bosco, les Jésuites, les Frères des Ecoles Chrétiennes, l'école de la 3è République...) ou dans les "pédagogies nouvelles" (Freinet, Steiner, Montessori...) et dans ce qui se fait à l'étranger. Il y a plein d'idées partout, il faut voir ce qui, personnellement, nous convainc le plus (on a pas mal de recul sur un certain nombre de choses maintenant). Mais rien n'est jamais fixé de toute façon, et on évolue tout le temps !
Par contre, pour le concours, il faut juste être "dans les clous" et bien comprendre ce que le jury attend...
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