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- InvitéInvité
Le parisien a écrit:
Il vient de soumettre aux députés son projet de loipour « une école de la confiance », un des rares textes qui n’ait pas été reporté pour cause de Gilets jaunes et de grand débat national. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, évoque pour le Parisien - Aujourd’hui en France la grave secousse qui ébranle le pays et la façon dont l’école, creuset républicain, peut contribuer à la résoudre.
Le parisien a écrit:
LA RÉFORME DU LYCÉE
La réforme du lycée inquiète. Une centaine d’enseignants ont renoncé à leurs fonctions de professeurs principaux au motif qu’ils n’étaient pas en mesure de conseiller les élèves, que la réforme est trop floue…
C’est le fait d’une minorité. On rencontre souvent ce type de réactions lorsqu’il y a une réforme aussi importante. Il est normal qu’il y ait des questionnements. Mais quand je vois des syndicats transformer les réunions d’information en « réunions d’inquiétude des élèves et de leurs parents », je pense qu’ils sortent de leur rôle. Cela ne veut pas dire que je ne prends pas au sérieux les craintes exprimées, mais il y a des réponses. Les chefs d’établissement ont toutes les informations en main. Avec cette réforme majeure, nous offrons aux élèves des possibilités de choix infiniment plus importantes qu’auparavant. C’est une magnifique opportunité pour eux. C’est une réforme au service des lycéens.
Certes, mais n’allez-vous pas buter sur des contraintes matérielles (nombre d’enseignants disponibles, élaboration des plannings, disponibilité des salles…) ? Finalement, les possibilités offertes aux élèves ne sont-elles pas bien moins importantes qu’annoncé ?
C’est comme si, dans un repas sans dessert, vous en apportez un, et qu’on se plaint qu’il n’y en a pas assez. Rien n’est jamais parfait. Ne regardons pas la photo mais le film. D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Ces possibilités nous avons cherché à ce qu’elles soient plus développées dans les lycées les plus défavorisés. Il y avait des établissements ruraux où il n’y avait que S et ES et pas L. Là, on a réussi à y implanter les sept spécialités de base. On a augmenté l’offre. On a créé des matières qui n’existaient pas, comme sciences informatiques et numériques, une discipline majeure proposée dans plus de la moitié des lycées. Je dis à tous ceux qui aiment souligner tout ce qui ne va pas qu’ils font du tort en masquant ce champ d’opportunités qui s’offre aux élèves.
Choisir les bonnes spécialités, c’est une source de stress…
On essaie de créer une révolution mentale. Jusqu’à présent, on se disait : je vais faire S même si je ne veux pas faire d’études scientifiques parce que S, c’est plus prestigieux. En fin de seconde, si on n’arrivait pas à faire S, on se fermait toute une série de portes. Il y avait beaucoup de conformisme et de choix non authentiques. Aujourd’hui, c’est le contraire, on dit qu’il n’y a pas de formule plus prestigieuse qu’une autre, mais une formule cohérente avec les désirs de l’élève. Notre message c’est : « Choisissez selon vos goûts, car comme cela, vous allez approfondir et vous serez meilleur dans un domaine. »
Deux critiques reviennent : derrière la réforme du lycée, il y aurait un plan déguisé d’économie de postes de professeurs ; cela devait simplifier l’organisation très lourde du bac et finalement, ça la complique…
Dans le premier cas, nous avons mis des ressources dans les endroits les plus défavorisés. On a donc une autre répartition. Bien entendu, on souligne toujours ce qu’il y a en moins, pas ce qu’il y a en plus. On parle aussi des suppressions de postes au lycée, sans dire que le taux d’encadrement ne change pas grâce aux recours aux heures supplémentaires. Quant à l’organisation du baccalauréat, nous avons voulu donner de l’importance au contrôle continu. Ce système est donc fait pour que l’effort de l’élève soit réparti sur deux années.
☆ lien ☆
- sifiÉrudit
J'aime beaucoup cet art oratoire qui consiste à ignorer la partie gênante de la question, et tourner en "positif" ce qui ne l'est pas. Il ne parle pas de l'économie de postes de professeurs, il dit "le taux d'encadrement ne change pas grâce au recours aux heures supplémentaires".
- Pourquoi 3,14159Expert
Nos traitements ? Non toujours pas !
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- ErgoDevin
Revalorisés, puisqu'il y a des heures supplémentaires.
Et je m'en vais avant d'écrire des zhorschartes.
Et je m'en vais avant d'écrire des zhorschartes.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Volo'Neoprof expérimenté
C’est comme si, dans un repas sans dessert, vous en apportez un, et qu’on se plaint qu’il n’y en a pas assez. Rien n’est jamais parfait. Ne regardons pas la photo mais le film. D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Ces possibilités nous avons cherché à ce qu’elles soient plus développées dans les lycées les plus défavorisés. Il y avait des établissements ruraux où il n’y avait que S et ES et pas L. Là, on a réussi à y implanter les sept spécialités de base. On a augmenté l’offre. On a créé des matières qui n’existaient pas, comme sciences informatiques et numériques, une discipline majeure proposée dans plus de la moitié des lycées. Je dis à tous ceux qui aiment souligner tout ce qui ne va pas qu’ils font du tort en masquant ce champ d’opportunités qui s’offre aux élèves.
C'est vraiment beau... la rhétorique.
- acsyleNiveau 10
Difficile de réagir sans être grossier.
J'ai vraiment du mal à me retenir.
J'ai vraiment du mal à me retenir.
- Alegato.Niveau 7
Il est ouvert à la discussion poour la suppression d'un jour férié. Par contre, pour la revalorisation de nos traitements ...
- MatheodHabitué du forum
Vu le nombre de mensonge que nous à offert ce ministre, je ne le crois plus du tout sur rien. Sa réponse à la question « L’instruction dès 3 ans va devenir obligatoire. Est-ce un cadeau aux écoles privées, qui percevront de l’argent public pour accueillir en maternelle ? » pourrait sembler cohérente, mais du coup, je n'ai pas la possibilité de le croire sur parole.
edit : je viens de lire la partie sur la réforme du lycée
edit : je viens de lire la partie sur la réforme du lycée
- Albert JarlHabitué du forum
« une école de la confiance », un des rares textes qui n’ait pas été reporté pour cause de Gilets jaunes et de grand débat national.
Les enseignants sont dans leur grande majorité profondément macronistes et ils le savent.
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Si vis pacem, para bellum
- CatalunyaExpert spécialisé
Je n'ai plus aucun respect pour ce ministre menteur et manipulateur.
- LefterisEsprit sacré
Ils savent surtout qu'ils peuvent cogner sans que ça riposte.Albert Jarl a écrit:« une école de la confiance », un des rares textes qui n’ait pas été reporté pour cause de Gilets jaunes et de grand débat national.
Les enseignants sont dans leur grande majorité profondément macronistes et ils le savent.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Albert JarlHabitué du forum
Lefteris a écrit:Ils savent surtout qu'ils peuvent cogner sans que ça riposte.Albert Jarl a écrit:« une école de la confiance », un des rares textes qui n’ait pas été reporté pour cause de Gilets jaunes et de grand débat national.
Les enseignants sont dans leur grande majorité profondément macronistes et ils le savent.
Et pour cause ! Je sais que ça fait mal mais il faut se rendre à l'évidence, beaucoup de nos collègues espèrent secrètement être sauvés, alors que toute une partie de la population est sur le point de sombrer dans la nuit. C'est ce que j'entends ici par "macronisme". C'est évidemment une terrible erreur.
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Si vis pacem, para bellum
- JacqGuide spirituel
Autre extrait :
"Les Français vous apprécient. Votre nom est devenu une marque : tout le monde veut son Blanquer !
Je regarde ça avec beaucoup d’humilité et de recul. Et j’ai aussi mes détracteurs, vous savez…
Matignon, ça vous tente ?
Mon but, c’est d’être ministre de l’Éducation le plus longtemps possible pour creuser un sillon. Dans la vie, il ne faut pas toujours chercher à avoir autre chose que ce que l’on a. Je suis déjà très honoré de diriger cette maison.
Ce n'est pas un sillon qu'il creuse, c'est une tombe.
"Les Français vous apprécient. Votre nom est devenu une marque : tout le monde veut son Blanquer !
Je regarde ça avec beaucoup d’humilité et de recul. Et j’ai aussi mes détracteurs, vous savez…
Matignon, ça vous tente ?
Mon but, c’est d’être ministre de l’Éducation le plus longtemps possible pour creuser un sillon. Dans la vie, il ne faut pas toujours chercher à avoir autre chose que ce que l’on a. Je suis déjà très honoré de diriger cette maison.
Ce n'est pas un sillon qu'il creuse, c'est une tombe.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Mais non, il ne creuse pas voyons, il érige...
- Spoiler:
- un caveau.
Dans lequel il met l'intégralité de la profession et tous les élèves qui vont avec.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- XIIINeoprof expérimenté
Pathétique et grotesque!
Comme disait Georges Frêche ancien maire de Montpellier et Président du conseil Régional avec son ton méprisant mais terriblement révélateur en réponse à un journaliste sur les secrets de sa longévité :"Dans la vie il y a 90% de cons, eh bien je m'adresse à eux...".
Comme disait Georges Frêche ancien maire de Montpellier et Président du conseil Régional avec son ton méprisant mais terriblement révélateur en réponse à un journaliste sur les secrets de sa longévité :"Dans la vie il y a 90% de cons, eh bien je m'adresse à eux...".
- IphigénieProphète
Ah ça t’avait frappé aussi cette phrase!XIII a écrit:Pathétique et grotesque!
Comme disait Georges Frêche ancien maire de Montpellier et Président du conseil Régional avec son ton méprisant mais terriblement révélateur en réponse à un journaliste sur les secrets de sa longévité :"Dans la vie il y a 90% de cons, eh bien je m'adresse à eux...".
- XIIINeoprof expérimenté
Iphigénie a écrit:Ah ça t’avait frappé aussi cette phrase!XIII a écrit:Pathétique et grotesque!
Comme disait Georges Frêche ancien maire de Montpellier et Président du conseil Régional avec son ton méprisant mais terriblement révélateur en réponse à un journaliste sur les secrets de sa longévité :"Dans la vie il y a 90% de cons, eh bien je m'adresse à eux...".
Toute la politique est résumée dans cette phrase.
- acsyleNiveau 10
sifi a écrit:J'aime beaucoup cet art oratoire qui consiste à ignorer la partie gênante de la question, et tourner en "positif" ce qui ne l'est pas.
Voilà.
En fait, Blanquer c'est un X-man. Il est tellement positif qu'il en devient magnétique.
Notre ministre est le digne héritier de Erik Lehnsherr.
- Spoiler:
- DanskaProphète
Voilà encore une affirmation nuancée et bien étayée, comme on les aimeAlbert Jarl a écrit:« une école de la confiance », un des rares textes qui n’ait pas été reporté pour cause de Gilets jaunes et de grand débat national.
Les enseignants sont dans leur grande majorité profondément macronistes et ils le savent.
- CondorcetOracle
Il semble que ce soit une hypothèse à considérer.
Voici un sondage IFOP réalisé juste avant le premier tour de l'élection présidentielle de 2017.
https://www.ifop.com/publication/pour-qui-ont-vote-les-enseignants/
Certes, voter Macron dès le 1er tour ne signifie pas obligatoirement que l'on va renouveler cette ineffable expérience mais cela dénote au moins une préférence à défaut d'une adhésion.
Voici un sondage IFOP réalisé juste avant le premier tour de l'élection présidentielle de 2017.
https://www.ifop.com/publication/pour-qui-ont-vote-les-enseignants/
Segment de l’électorat traditionnellement acquis à la gauche, le milieu enseignant (945 000 personnes en 2016) a cette année massivement délaissé le candidat du PS (15%) au profit d’alternatives politiques voisines comme Emmanuel Macron (38%) et Jean-Luc Mélenchon (23%).
Certes, voter Macron dès le 1er tour ne signifie pas obligatoirement que l'on va renouveler cette ineffable expérience mais cela dénote au moins une préférence à défaut d'une adhésion.
- CeladonDemi-dieu
Vu l'inertie, c'est tout à fait crédible. Hélas.
Demain il y aurait un candidat qui proposerait de les augmenter de 200 %, d'alléger les effectifs, de dédoubler les classes, de... de... que cette profession serait capable de voter pour celui qui. Bref.
Le pire serait tout de même que ce soit le vote des enseignants qui soit déterminant...
Demain il y aurait un candidat qui proposerait de les augmenter de 200 %, d'alléger les effectifs, de dédoubler les classes, de... de... que cette profession serait capable de voter pour celui qui. Bref.
Le pire serait tout de même que ce soit le vote des enseignants qui soit déterminant...
- XIIINeoprof expérimenté
On appelle ça le syndrome du larbin.
- abdodjiboutiJe viens de m'inscrire !
cher internaute , j'ai bien lu vos commentaire. il existe un changement d'ere au profil des élèves ainsi que aux enseignants la question
comment orienter nos élèves face à l'outils numériques
comment orienter nos élèves face à l'outils numériques
- RendashBon génie
Ho, un troll.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ajonc35Sage
Preuve qu'il ne sait pas calculer. Imaginons un collège/lycée avec 18 enseignants pour 17 classes et 510 élèves. On impose 1 heure supp à chaque enseignants. Il reste donc 17 enseignants. Dans le premier cas il y a 1 enseignant pour 28,3 élèves, dans le second cas il y a un enseignant pour 30 élèves. Il est vrai que le 18ème enseignant ne servait à rien et qu'il parti exercé ces talents ailleurs.sifi a écrit:J'aime beaucoup cet art oratoire qui consiste à ignorer la partie gênante de la question, et tourner en "positif" ce qui ne l'est pas. Il ne parle pas de l'économie de postes de professeurs, il dit "le taux d'encadrement ne change pas grâce au recours aux heures supplémentaires".
Bien entendu cela est théorique car il suppose que nous sommes tous capables d'enseigner toutes les disciplines, mais je m'interroge toujours sur les manques des intervieweurs. Avec moins on ne peut pas faire plus, un petit calcul rapide était possible, afin de ne pas laisser dire n'importe quoi. Cela me fait toujours revenir à la réforme du bac pro 4 ans-3 ans: on allait faire moins avec mieux. on voit le résultat.
MARRE de cette communication dans tous les domaines. On comprend la méfiance des Français.
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