- dboNiveau 2
Bonjour à tous,
je viens de m'inscrire sur le forum, car j'ai pour projet de passer le CAPES d anglais.
Je souhaitais être prof d'anglais lorsque j'étais au lycée, mais finalement je me suis orientée vers la communication et aujourd'hui je suis assistante de direction. J'ai 32 ans, deux enfants et dépends de l'académie de Créteil.
Aujourd'hui, j'ai envie de transmettre mon amour de la langue aux étudiants mais plus je lis les témoignages sur le net et plus je me demande si je ne rêve pas tout debout. Je lis qu'il ne faut pas se lancer là dedans, qu'il n'y a plus aucun respect, que les profs sont en totale dépression.
Alors je vous pose la question ici : même s'il est évident qu'aucun job n'est tout rose, êtes vous épanouis dans votre travail ? Vous considérez-vous comme heureux ou souhaitez-vous quitter le navire ?
Merci d'avance pour vos retours, je vous souhaite une bonne journée !
je viens de m'inscrire sur le forum, car j'ai pour projet de passer le CAPES d anglais.
Je souhaitais être prof d'anglais lorsque j'étais au lycée, mais finalement je me suis orientée vers la communication et aujourd'hui je suis assistante de direction. J'ai 32 ans, deux enfants et dépends de l'académie de Créteil.
Aujourd'hui, j'ai envie de transmettre mon amour de la langue aux étudiants mais plus je lis les témoignages sur le net et plus je me demande si je ne rêve pas tout debout. Je lis qu'il ne faut pas se lancer là dedans, qu'il n'y a plus aucun respect, que les profs sont en totale dépression.
Alors je vous pose la question ici : même s'il est évident qu'aucun job n'est tout rose, êtes vous épanouis dans votre travail ? Vous considérez-vous comme heureux ou souhaitez-vous quitter le navire ?
Merci d'avance pour vos retours, je vous souhaite une bonne journée !
- ElaïnaDevin
Tous les profs ne sont pas en dépression, loin de là !
J'en parlais encore il y a peu avec une copine comme moi docteur, agrégée, sans poste à la fac parce que des postes en fac y'en a pas. Il y a bien pire dans la vie que d'être prof (surtout agrégé à 15h) dans un lycée. Bien sûr il ne faut pas se faire d'illusions, même dans un lycée comme le mien, réputé "d'élite" (LOL), tous les élèves ne sont pas "avides d'apprendre" comme me l'avait vanté le provisuer quand je l'ai rencontré pour la première fois.
Je considère que je suis raisonnablement heureuse en tant que professeur. Mes cours sont bien rôdés (donc je n'ai pas des heures à passer en préparation), j'ai mes automatismes de gestion de classe, une affectation pas loin de chez moi dans un cadre fort agréable, des collègues fort gentils. Evidemment, je serais dans un établissement poubelle à 1h de route avec des collègues infects, je ne dirais pas la même chose.
J'en parlais encore il y a peu avec une copine comme moi docteur, agrégée, sans poste à la fac parce que des postes en fac y'en a pas. Il y a bien pire dans la vie que d'être prof (surtout agrégé à 15h) dans un lycée. Bien sûr il ne faut pas se faire d'illusions, même dans un lycée comme le mien, réputé "d'élite" (LOL), tous les élèves ne sont pas "avides d'apprendre" comme me l'avait vanté le provisuer quand je l'ai rencontré pour la première fois.
Je considère que je suis raisonnablement heureuse en tant que professeur. Mes cours sont bien rôdés (donc je n'ai pas des heures à passer en préparation), j'ai mes automatismes de gestion de classe, une affectation pas loin de chez moi dans un cadre fort agréable, des collègues fort gentils. Evidemment, je serais dans un établissement poubelle à 1h de route avec des collègues infects, je ne dirais pas la même chose.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- User20401Vénérable
J'adore le métier. Parfois, les conditions d'exercice le rendent très difficile à supporter. Je pense comme Elaïna, que ça dépend des conditions et de la personne (certains s'éclatent en REP+).
Il me semble qu'il est difficile, avant d'exercer, de savoir si le métier va plaire. Pour certains, c'est une grande souffrance, pour d'autres un plaisir.
Et je pense que le pire est la "vocation". Elle produit très souvent des gens en souffrance dans le métier. A mon avis, il faut bien garder en tête qu'on est d'abord là pour gagner sa vie, ça permet de mettre un peu de distance nécessaire.
Il me semble qu'il est difficile, avant d'exercer, de savoir si le métier va plaire. Pour certains, c'est une grande souffrance, pour d'autres un plaisir.
Et je pense que le pire est la "vocation". Elle produit très souvent des gens en souffrance dans le métier. A mon avis, il faut bien garder en tête qu'on est d'abord là pour gagner sa vie, ça permet de mettre un peu de distance nécessaire.
- ElaïnaDevin
Cicyle a écrit:.
Et je pense que le pire est la "vocation". Elle produit très souvent des gens en souffrance dans le métier. A mon avis, il faut bien garder en tête qu'on est d'abord là pour gagner sa vie, ça permet de mettre un peu de distance nécessaire.
Entièrement d'accord.
D'autant que cette foutue "vocation" pousse les professeurs à se transformer en mélange d'assistante sociale, de curé, de psychologue, de sauveur de l'humanité, alors qu'à la base, on est là pour dire des trucs, les faire apprendre aux élèves et évaluer leurs compétences/connaissances. Elle les pousse aussi à bosser comme des dingues parce que le cours n'est jamais assez bien, la séquence jamais assez parfaite. On a tous un collègue comme ça, qui bosse 50h par semaine, voire 60, du 3 septembre au 30 juin. Ce n'est pas normal ni souhaitable (vu le salaire, rien ne justifie qu'on bosse plus de 35h par semaine hors coup de bourre exceptionnel).
Bien sûr, au début, quand on découvre, qu'on bâtit ses cours, on passe beaucoup de temps. Ensuite, la charge de travail doit petit à petit diminuer, l'expérience venant.
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- FiatLuxFidèle du forum
Je suis très heureuse de faire ce métier et je vais avec plaisir au travail.
- InvitéInvité
Après plus de 25 ans j'enseigne toujours avec plaisir. Pas de regrets d'avoir choisi ce métier.
- DicloniaExpert
Je rejoins le discours de Cicyle et Elaïna.
On peut être bien dans son boulot mais gare aux vocations : la déception peut être sévère...
Pour ma part, je suis bien là où je bosse, je suis dans le privé, ce qui me permet d'être à côté de chez moi, et d'avoir une équipe de collègues stable, je bosse avec certains depuis plus de 20 ans ! ( déjà plus de 20 ans ! ) cela crée des liens !
Pas d'élites côté élèves, loin de là, hélas, mais ils sont généralement gentils et agréables, et c'est important de venir bosser avec des élèves qui vous disent bonjour avec un grand sourire !
Ensuite, enseigner n'a jamais été une vocation pour ma part, de fait, juste un moyen de gagner ma vie, je n'ai pas eu d'attentes ou d'espoir concernant le métier... donc, pas de déceptions, mais quelques bonnes surprises...
Et aujourd'hui, j'apprécie mon métier !
Maintenant, comme le dit Elaïna, si je bossais à une heure de route de chez moi, avec des collègues désagréables, des élèves insupportables, une direction invivable, des conditions de travail compliquées, je changerais de discours sans aucun doute, et j'envisagerais de changer de métier... ou de bahut, d'abord !
On peut être bien dans son boulot mais gare aux vocations : la déception peut être sévère...
Pour ma part, je suis bien là où je bosse, je suis dans le privé, ce qui me permet d'être à côté de chez moi, et d'avoir une équipe de collègues stable, je bosse avec certains depuis plus de 20 ans ! ( déjà plus de 20 ans ! ) cela crée des liens !
Pas d'élites côté élèves, loin de là, hélas, mais ils sont généralement gentils et agréables, et c'est important de venir bosser avec des élèves qui vous disent bonjour avec un grand sourire !
Ensuite, enseigner n'a jamais été une vocation pour ma part, de fait, juste un moyen de gagner ma vie, je n'ai pas eu d'attentes ou d'espoir concernant le métier... donc, pas de déceptions, mais quelques bonnes surprises...
Et aujourd'hui, j'apprécie mon métier !
Maintenant, comme le dit Elaïna, si je bossais à une heure de route de chez moi, avec des collègues désagréables, des élèves insupportables, une direction invivable, des conditions de travail compliquées, je changerais de discours sans aucun doute, et j'envisagerais de changer de métier... ou de bahut, d'abord !
- dboNiveau 2
Merci pour vos retours encourageants ! Personnellement, j'ai effectué toute ma scolarité dans le privé (de la mater au BTS), aussi pour moi le public est un grand mystère.
Je trouve intéressantes vos remarques au sujet de la vocation, souvent j'entends "si tu n'en as pas la vocation, ça va être dur". Je ne sais pas si je l'ai, ce que je sais, c'est que j'adore l'anglais. Je pourrais passer mes journées à parler anglais ou italien et aujourd'hui ces capacités ne me servent à rien. Je serais ravie de les transmettre.
Concernant le temps de travail, effectivement j'ai lu des histoires de profs qui n'avaient plus de vie sociale, qui se couchaient à pas d'heure pour finaliser leurs cours qui finalement n'étaient même pas écoutés.
Alors encore merci pour vos réponses !
Autre chose : pensez-vous que la pédagogie soit innée, ou peut-elle s'apprendre ?
Je trouve intéressantes vos remarques au sujet de la vocation, souvent j'entends "si tu n'en as pas la vocation, ça va être dur". Je ne sais pas si je l'ai, ce que je sais, c'est que j'adore l'anglais. Je pourrais passer mes journées à parler anglais ou italien et aujourd'hui ces capacités ne me servent à rien. Je serais ravie de les transmettre.
Concernant le temps de travail, effectivement j'ai lu des histoires de profs qui n'avaient plus de vie sociale, qui se couchaient à pas d'heure pour finaliser leurs cours qui finalement n'étaient même pas écoutés.
Alors encore merci pour vos réponses !
Autre chose : pensez-vous que la pédagogie soit innée, ou peut-elle s'apprendre ?
- ElaïnaDevin
Je ne regrette rien non plus ! C'est limite si je ne regrette pas d'avoir commencé plus tôt en fait (5 ans d'allocataire moniteur puis ATER, grosse perte dans l'avancement et dans les cotisations retraite )
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- Ernestine59Niveau 2
Je suis très heureuse de mon métier! Je trouve qu'on fait un boulot très enrichissant avec du sens. Mon beau frère qui était ingénieur et gagnait plus s'est reconverti et est devenu prof de math, comme quoi!
Maintenant je pense, comme les collègues, qu'il ne faut pas avoir une vision romantique du métier. Nous ne sommes pas là pour "sauver" les gamins (de qui? de quoi?) et on doit gagner notre vie. A titre personnel je trouve que le plus difficile est de différencier vie professionnelle et vie personnelle, comme on ramène du travail à la maison il faut savoir le gérer. Moi j'ai du mal mais ça commence à venir.
Maintenant je pense, comme les collègues, qu'il ne faut pas avoir une vision romantique du métier. Nous ne sommes pas là pour "sauver" les gamins (de qui? de quoi?) et on doit gagner notre vie. A titre personnel je trouve que le plus difficile est de différencier vie professionnelle et vie personnelle, comme on ramène du travail à la maison il faut savoir le gérer. Moi j'ai du mal mais ça commence à venir.
- lisette83Érudit
Bonjour,
Je serais vous, je reposerais la question en novembre décembre. Là on est au début des vacances
Objectivement, attention tout de même à bien anticiper le salaire et le pouvoir d'achat qui va avec, sans trop de perspectives d'évolution.
Je serais vous, je reposerais la question en novembre décembre. Là on est au début des vacances
Objectivement, attention tout de même à bien anticiper le salaire et le pouvoir d'achat qui va avec, sans trop de perspectives d'évolution.
- AmaliahEmpereur
Pour moi, c'est une vocation et je ne suis pas déçue même si les premières années ont été parfois difficiles en termes de gestion de classe mais tout s'apprend. J'ai énormément travaillé pendant 10 ans, maintenant ça va mieux.
J'adore mon métier, mes élèves faibles pour pas mal d'entre eux mais respectueux et attachants.
Je suis heureuse d'enseigner en collège, et pas en lycée, tout agrégée que je sois.
Etre dans le même collège depuis 13 ans déjà me facilite grandement la tâche, ma réputation est faite et j'ai la chance d'être d'avoir des collègues sympas et soudés pour la plupart.
Edit : Pour moi, aimer l'anglais est bien différent d'aimer transmettre l'anglais à des élèves qui n'en auront peut-être rien à faire mais qu'il faudra essayer d'accrocher le plus possible.
La pédagogie n'est pas innée, elle s'apprend. Maintenant je pense que tout dépend aussi de sa propre psychologie, du bon sens qui n'est pas toujours la chose la mieux partagée, de la manière de désamorcer les conflits. Mais tout s'apprend.
J'adore mon métier, mes élèves faibles pour pas mal d'entre eux mais respectueux et attachants.
Je suis heureuse d'enseigner en collège, et pas en lycée, tout agrégée que je sois.
Etre dans le même collège depuis 13 ans déjà me facilite grandement la tâche, ma réputation est faite et j'ai la chance d'être d'avoir des collègues sympas et soudés pour la plupart.
Edit : Pour moi, aimer l'anglais est bien différent d'aimer transmettre l'anglais à des élèves qui n'en auront peut-être rien à faire mais qu'il faudra essayer d'accrocher le plus possible.
La pédagogie n'est pas innée, elle s'apprend. Maintenant je pense que tout dépend aussi de sa propre psychologie, du bon sens qui n'est pas toujours la chose la mieux partagée, de la manière de désamorcer les conflits. Mais tout s'apprend.
- MC311Niveau 10
"Profs en dépression" dans un moteur de recherche te donnera d'autres points de vue et des pistes de réflexion (suivant le site choisi).
J'ai des collègues pour qui nous pensions que tout allait bien : peu de temps de transport, recul par rapport au métier (enfin c'est ce que nous avions cru), bons rapports avec tous (enfin c'est ce que nous avions cru)... et puis il y a eu un changement (personnel et/ou professionnel). Certains sont en dépression, d'autres en burn out. Je trouve qu'il y en a de plus en plus, que ce soit chez les néo-titulaires ou les plus anciens, voire les futurs proches retraités.
Comme Diclonia, pour ma part, enseigner n'a jamais été une vocation. Et pourtant, malgré quelques satisfactions, j'ai mon lot de déceptions qu'il faut mettre de côté chaque fin d'année pour repartir sur de nouvelles bases à la rentrée.
J'ai des collègues pour qui nous pensions que tout allait bien : peu de temps de transport, recul par rapport au métier (enfin c'est ce que nous avions cru), bons rapports avec tous (enfin c'est ce que nous avions cru)... et puis il y a eu un changement (personnel et/ou professionnel). Certains sont en dépression, d'autres en burn out. Je trouve qu'il y en a de plus en plus, que ce soit chez les néo-titulaires ou les plus anciens, voire les futurs proches retraités.
Comme Diclonia, pour ma part, enseigner n'a jamais été une vocation. Et pourtant, malgré quelques satisfactions, j'ai mon lot de déceptions qu'il faut mettre de côté chaque fin d'année pour repartir sur de nouvelles bases à la rentrée.
- dboNiveau 2
oui concernant le salaire j'ai fait une simulation sur le blog de Julien Delmas, a priori dès la troisième année je serai aux alentours de mon salaire actuel. Concernant l'évolution, je suis au même stade dans le privé depuis 10 ans, alors...
- ElaïnaDevin
dbo a écrit:Merci pour vos retours encourageants ! Personnellement, j'ai effectué toute ma scolarité dans le privé (de la mater au BTS), aussi pour moi le public est un grand mystère.
Je trouve intéressantes vos remarques au sujet de la vocation, souvent j'entends "si tu n'en as pas la vocation, ça va être dur". Je ne sais pas si je l'ai, ce que je sais, c'est que j'adore l'anglais. Je pourrais passer mes journées à parler anglais ou italien et aujourd'hui ces capacités ne me servent à rien. Je serais ravie de les transmettre.
Concernant le temps de travail, effectivement j'ai lu des histoires de profs qui n'avaient plus de vie sociale, qui se couchaient à pas d'heure pour finaliser leurs cours qui finalement n'étaient même pas écoutés.
Alors encore merci pour vos réponses !
Autre chose : pensez-vous que la pédagogie soit innée, ou peut-elle s'apprendre ?
Au contraire, c'est si tu as la vocation que ça va être dur ! La vocation, encore une fois, c'est pour les prêtres ! ce que nous ne sommes pas (et je le dis en ayant, dans ma jeunesse, réfléchi très sérieusement à une vocation religieuse et à une conversion au protestantisme pour être pasteur).
Si tu aimes ta discipline, c'est la base. Personnellement j'adore l'histoire, j'ai une formation de conservateur du patrimoine, et j'ai opté pour les concours de l'enseignement justement pour avoir la joie de parler histoire tous les jours (alors que mes confrères qui sont devenus conservateurs font, pour la plupart, de la gestion financière et administrative).
Pour le reste, il est probable que les préparations de cours vont te prendre du temps la première année, c'est normal. A moins d'avoir des collègues sympas qui te filent des trucs pour t'aider au départ (ça a été mon cas et je remercie du fond du coeur tous ceux qui m'ont donné des supports pour commencer). Maintenant, avec six ans d'expérience, je passe peu de temps sur mes préparations, et du coup, quand ça ne marche pas, je n'ai pas de regrets d'y avoir passé des plombes. Si ça ne marche pas, c'est que ça n'était pas le bon jour, les élèves n'étaient pas dans une bonne disposition, ou alors l'idée était foireuse de base. Je ferai mieux l'an prochain, je ne me mets pas la rate au court-bouillon.
La pédaogie, ce n'est pas inné, c'est comme l'autorité. ça s'apprend sur le tas, en parlant avec des collègues, en lisant néo bien sûr, en ratant des séquences (non, ça n'est pas possible de faire une séquence parfaite dès la première année, ça n'existe que dans les fantasmes des inspecteurs). On essaye un truc, ça rate, on essaye autre chose, ça marche. On progresse doucement.
Il faut savoir rester droit dans ses bottes (ne pas accepter de négocier une punition avec un parent par exemple) mais aussi savoir se remettre en cause et accepter ses difficultés quelles qu'elles soient, accepter de demander de l'aide (bien de jeunes ou vieux collègues n'osent pas demander de l'aide parce que c'est la honte).
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Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- dboNiveau 2
Merci à vous d'être aussi réactifs et encourageants !
Hier, je m'imaginais avec angoisse devoir slalomer entre les projectiles face à des élèves hurlant comme des animaux, aujourd'hui j'ai une meilleure vision !
Hier, je m'imaginais avec angoisse devoir slalomer entre les projectiles face à des élèves hurlant comme des animaux, aujourd'hui j'ai une meilleure vision !
- dboNiveau 2
je ne sais pas comment vous citer dans mes réponses, pouvez-vous m'éclairer pour le choix du privé (que j'envisage) ?
Est il vrai que je ne suis pas sûre d'avoir mon nombre d'heures au sein du même établissement ?
Est il vrai que je ne suis pas sûre d'avoir mon nombre d'heures au sein du même établissement ?
- AustrucheerranteHabitué du forum
dbo a écrit:je ne sais pas comment vous citer dans mes réponses, pouvez-vous m'éclairer pour le choix du privé (que j'envisage) ?
Est il vrai que je ne suis pas sûre d'avoir mon nombre d'heures au sein du même établissement ?
Ceci est vrai aussi dans le public. Cela dit, j'aurais tendance à dire que dans une "grosse" matière comme l'anglais, c'est plus rare (mais je peux me tromper).
- User20827Niveau 8
Non, tout de même.dbo a écrit:Merci à vous d'être aussi réactifs et encourageants !
Hier, je m'imaginais avec angoisse devoir slalomer entre les projectiles face à des élèves hurlant comme des animaux, aujourd'hui j'ai une meilleure vision !
Cependant, avoir des élèves aux niveaux plus disparates que simplement hétérogènes, une absence de travail à la maison, et en classe pour certains, donc une quasi absence de résultat pour ces élèves-là.
Quand je me dis que je suis payée pour faire cours aussi à celui qui fait l'andouille, n'ouvre pas son cahier, je me trouve mise en porte-à-faux dans ma mission.
Raccrocher les élèves au cours, malgré des lacunes béantes, une attitude inadaptée, c'est.... heu.... trop dur pour moi.
Sans compter l'absentéisme galopant, qui fait qu' évidemment les élèves sont à la rue s'ils ne sont pas sérieux en rattrapant les cours.
Honnêtement, je vais continuer à être contractuelle uniquement parce que je ne peux rien faire d'autre (aide-soignante, où j'étais plus épanouie, m'est interdit avec mon célibat, les enfants et les horaires décalés), qu'il y a du taf, qu'il y a l'intérêt pour la discipline et les élèves malgré tout... Et que j'espère qu'avec de l'expérience le métier me sera moins frustrant.
- dboNiveau 2
et dans ce cas, nous devons accepter de ne pas pouvoir les aider malgré toute notre bonne volonté... il faut lâcher prise, c'est ça ?
- User20827Niveau 8
Je ne sais pas.dbo a écrit:et dans ce cas, nous devons accepter de ne pas pouvoir les aider malgré toute notre bonne volonté... il faut lâcher prise, c'est ça ?
Je crois que l'IPR ne préconise pas ce genre d'attitude, et ça m'est de toute façon douloureux de voir dans ma classe des élèves en état d'inculture mathématique. J'essaie de me dire qu'ils ne jouent pas leur vie en passant à côté de la discipline mais c'est dur.
Des enseignants d'expérience doivent connaître la posture adaptée aux élèves qu'on a fait passer vaille que vaille ; pour ma part je cherche, et je vais commencer par améliorer l'ambiance générale pour donner au cours les accents studieux qu'il doit avoir.
- ditaNeoprof expérimenté
Le travail n'a pas vocation à rendre heureux.
- dboNiveau 2
tout comme il n'a pas vocation à plonger dans la déprime :-)
- trompettemarineMonarque
Je ne suis bien que devant les élèves.
L'impossibilité d'évoluer dans le métier, malgré les quelques marques de reconnaissance, est de plus en plus pénible : je cherche quelques voies de sortie.
J'aime enseigner ma matière mais je suis de plus en plus mal dans mon établissement (malgré la présence de collègues sympathiques). Je ne supporte plus les coups bas, les cooptations, le plafond de verre, l'impossibilité de muter, les réformes successives, l'instabilité permanente (et non le changement), les jugements entre pairs, la grande capacité des collègues (et j'ai ma part) à se créer des servitudes. Bref, j'ai l'impression de ne jamais poser pied à terre. Je crois voir disparaître peu à peu "l'âme" de mon métier et la mienne avec.
Certaines réformes me donnent l'impression d'être inutile, c'est un sentiment très violent.
Je travaille énormément.
Je suis partagée entre dégoût du métier et plaisir de transmettre les connaissances aux élèves (ce que je sais faire, n'en déplaise aux quelques pédagogistes méprisants de mon établissement).
Les réformes Châtel et NVB ont causé énormément de destructions : la justice et la dignité du métier ont été comme avalées.
Je m'en remets très difficilement.
Comment faire comprendre que j'aime profondément mon métier et qu'il me rend malheureuse. Je ne me l'explique pas moi-même.
A l'heure actuelle, je suis incapable de conseiller à quiconque de faire ce métier, mais peut-être cela changera-t-il.
L'impossibilité d'évoluer dans le métier, malgré les quelques marques de reconnaissance, est de plus en plus pénible : je cherche quelques voies de sortie.
J'aime enseigner ma matière mais je suis de plus en plus mal dans mon établissement (malgré la présence de collègues sympathiques). Je ne supporte plus les coups bas, les cooptations, le plafond de verre, l'impossibilité de muter, les réformes successives, l'instabilité permanente (et non le changement), les jugements entre pairs, la grande capacité des collègues (et j'ai ma part) à se créer des servitudes. Bref, j'ai l'impression de ne jamais poser pied à terre. Je crois voir disparaître peu à peu "l'âme" de mon métier et la mienne avec.
Certaines réformes me donnent l'impression d'être inutile, c'est un sentiment très violent.
Je travaille énormément.
Je suis partagée entre dégoût du métier et plaisir de transmettre les connaissances aux élèves (ce que je sais faire, n'en déplaise aux quelques pédagogistes méprisants de mon établissement).
Les réformes Châtel et NVB ont causé énormément de destructions : la justice et la dignité du métier ont été comme avalées.
Je m'en remets très difficilement.
Comment faire comprendre que j'aime profondément mon métier et qu'il me rend malheureuse. Je ne me l'explique pas moi-même.
A l'heure actuelle, je suis incapable de conseiller à quiconque de faire ce métier, mais peut-être cela changera-t-il.
- SiggyHabitué du forum
J'ai toujours voulu enseigner, cela a été ma vocation mais je n'étais pas crédule pour autant. On est plusieurs dans ma famille à être ou à avoir été dans l'EN, je voyais déjà un peu ce qu'était le métier.
Je dirais que j'ai souffert en voulant devenir enseignante car les études n'ont pas été faciles: le concours, le master, le stage. Ca, c'était difficile.
Je dirais que j'ai souffert en voulant devenir enseignante car les études n'ont pas été faciles: le concours, le master, le stage. Ca, c'était difficile.
- Rue 89 - Les profs heureux, ça existe aussi !
- Je suis la prof qui n'existe pas d'une classe qui n'existe pas !
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