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- *Ombre*Grand sage
À propos d'évaluation par compétences en orthographe, j'ai une question qui concerne les (de plus en plus nombreux) élèves dys avec un PAP. Comment faites-vous ? Tenir compte de leur handicap, aménager les dictées, cela ne me pose aucun problème. Tant qu'on me laisse les notes : une note ne prétend pas refléter autre chose que la réussite de tel ou tel travail. Les aménagements sont transparents et à la fin du trimestre, sur le bulletin, je les évoque afin que le contexte dans lequel sont obtenus ces résultats soit clair. Mais valider une compétence orthographique à un élève dys qui, de toute évidence, ne la maîtrise pas et ne peut pas la maîtriser (c'est bien pour cela qu'il a une reconnaissance de handicap), cela me paraît à la fois absurde et malhonnête. Pour reprendre une métaphore qu'on emploie souvent dans ces cas-là, j'entends fort bien que les aménagements sont nécessaires, que les refuser au motif que l'élève n'aurait qu'à faire un effort, ce serait comme exiger qu'un élève en fauteuil fasse un effort pour courir le cent mètres haies. Mais une fois que ça, c'est posé, il faut reconnaître qu'il serait pour le moins curieux de décerner à cet élève en fauteuil, sous prétexte de ne pas le discriminer, une médaille en cent mètres haies. Selon moi, les élèves dys ne sont tout simplement pas évaluables par compétences en orthographe et, même si je corrige bien évidemment leurs copies, je refuse de compter ces évaluations dans le bilan de fin de trimestre (je renseignais "dispensé" dans sacoche pour cet item). De toute façon, dans le bilan de fin de cycle, on n'a à prendre en considération que la compétence générale maîtrise de la langue française.
Vous, comment faites-vous ?
Vous, comment faites-vous ?
- ernyaFidèle du forum
Pour les dys, je ne notais pas l'orthographe, seulement les règles grammaticales. Comme pour une note, c'est précisé dans le bulletin. En quoi est-ce différent ? Pour la maîtrise du socle à la fin ? Dys ou pas, ce truc est de toute façon une vaste blague.
- *Ombre*Grand sage
En quoi est-ce différent ? Parce que le mot compétence renvoie à une compétence supposée. La note seulement à un travail précis, à partir duquel on n'extrapole pas.
- marleneNiveau 9
Voici ma participation:
- Présent
- homophones grammaticaux
- é/er
- accords adj
En général, je propose la dictée sur 10 pts et un travail en grammaire ou une réécriture ou exercice sur 10.
La neige silencieuse recouvre tout le paysage de son épais duvet blanc. Son épaisseur étouffe les bruits étranges de la nature. Les deux aventuriers [audacieux] se trouvent maintenant en danger. Le premier prend son briquet pour allumer un feu. Mais le froid et le vent mordants sont deux obstacles insurmontables. Les branches tordues sont trop humides pour s’enflammer. Les hommes sont sous la menace de l’hiver du Nord.
Il court sur le chemin[ escalade la pente de sable, et], le vent souffle de plus en plus fort. Puis il arrive au sommet de la dune et d’un seul coup, il voit la mer.
Elle est là, partout, devant lui, bien réelle, immense, gonflée, profonde, avec ses vagues hautes [qui avancent vers lui]. Au loin, elle rejoint le ciel, se confond avec lui. Heureux, il n’ose parler à voix haute. Le sable de la plage est lisse, traversé de ruisseaux et couvert de larges flaques qui reflètent le ciel.
Inspiré de J.-M. Le Clézio, « Celui qui n’avait jamais vu la mer », Mondo et autres histoires (1978)
Peau d’Âne, la princesse obligée de devenir servante, prépare un gâteau. Elle mélange la farine, le beurre, les œufs et le sucre. Elle fait de son mieux, mais oublie sa bague qui glisse dans la pâte. Elle sort un moule du placard et met le gâteau à cuire. Au dîner, le prince reconnaît la bague de la princesse et décide de partir à sa recherche. Toutes les demoiselles du royaume doivent essayer la bague.
D’après Charles Perrault, « Peau d’Âne », Contes de ma mère l’Oye.
- Présent
- homophones grammaticaux
- é/er
- accords adj
En général, je propose la dictée sur 10 pts et un travail en grammaire ou une réécriture ou exercice sur 10.
La neige silencieuse recouvre tout le paysage de son épais duvet blanc. Son épaisseur étouffe les bruits étranges de la nature. Les deux aventuriers [audacieux] se trouvent maintenant en danger. Le premier prend son briquet pour allumer un feu. Mais le froid et le vent mordants sont deux obstacles insurmontables. Les branches tordues sont trop humides pour s’enflammer. Les hommes sont sous la menace de l’hiver du Nord.
Il court sur le chemin[ escalade la pente de sable, et], le vent souffle de plus en plus fort. Puis il arrive au sommet de la dune et d’un seul coup, il voit la mer.
Elle est là, partout, devant lui, bien réelle, immense, gonflée, profonde, avec ses vagues hautes [qui avancent vers lui]. Au loin, elle rejoint le ciel, se confond avec lui. Heureux, il n’ose parler à voix haute. Le sable de la plage est lisse, traversé de ruisseaux et couvert de larges flaques qui reflètent le ciel.
Inspiré de J.-M. Le Clézio, « Celui qui n’avait jamais vu la mer », Mondo et autres histoires (1978)
Peau d’Âne, la princesse obligée de devenir servante, prépare un gâteau. Elle mélange la farine, le beurre, les œufs et le sucre. Elle fait de son mieux, mais oublie sa bague qui glisse dans la pâte. Elle sort un moule du placard et met le gâteau à cuire. Au dîner, le prince reconnaît la bague de la princesse et décide de partir à sa recherche. Toutes les demoiselles du royaume doivent essayer la bague.
D’après Charles Perrault, « Peau d’Âne », Contes de ma mère l’Oye.
- Melyne5Fidèle du forum
*Ombre* a écrit:À propos d'évaluation par compétences en orthographe, j'ai une question qui concerne les (de plus en plus nombreux) élèves dys avec un PAP. Comment faites-vous ? Tenir compte de leur handicap, aménager les dictées, cela ne me pose aucun problème. Tant qu'on me laisse les notes : une note ne prétend pas refléter autre chose que la réussite de tel ou tel travail. Les aménagements sont transparents et à la fin du trimestre, sur le bulletin, je les évoque afin que le contexte dans lequel sont obtenus ces résultats soit clair. Mais valider une compétence orthographique à un élève dys qui, de toute évidence, ne la maîtrise pas et ne peut pas la maîtriser (c'est bien pour cela qu'il a une reconnaissance de handicap), cela me paraît à la fois absurde et malhonnête. Pour reprendre une métaphore qu'on emploie souvent dans ces cas-là, j'entends fort bien que les aménagements sont nécessaires, que les refuser au motif que l'élève n'aurait qu'à faire un effort, ce serait comme exiger qu'un élève en fauteuil fasse un effort pour courir le cent mètres haies. Mais une fois que ça, c'est posé, il faut reconnaître qu'il serait pour le moins curieux de décerner à cet élève en fauteuil, sous prétexte de ne pas le discriminer, une médaille en cent mètres haies. Selon moi, les élèves dys ne sont tout simplement pas évaluables par compétences en orthographe et, même si je corrige bien évidemment leurs copies, je refuse de compter ces évaluations dans le bilan de fin de trimestre (je renseignais "dispensé" dans sacoche pour cet item). De toute façon, dans le bilan de fin de cycle, on n'a à prendre en considération que la compétence générale maîtrise de la langue française.
Vous, comment faites-vous ?
Je n'ai pas vraiment de réponse à t'apporter car la plupart du temps malgré les dictées aménagées, les dys que j'ai eus ne réussissent pas mieux que les autres donc je ne pose pas la question de la compétence mise . Par contre ce qui m'a posé un réel problème cette année est un élève de 3ème qui a systématiquement eu la meilleure note de la classe aux dictées type DNB et le seul à avoir eu 10 au brevet; même les meilleurs n'ont eu que 5 ou 6...
- marleneNiveau 9
Non Amaliah, j'ai trouvé le texte dans un exercice dans un manuel (je ne sais plus lequel) et j'ai ajouté un adjectif ou deux..... Le résultat m'a convaincu surtout que mon GT portait sur la nature.
- LenagcnNiveau 10
Je ne suis qu'en primaire (CM).
Pour les dictées adaptées, selon l'élève, j'évalue parmi:
- la concordance son-graphie (oui oui... hélas... Entre allophones et lecteurs débutants, on fé skon peu) [généralement, seulement le 1er trimestre]
- l'orthographe des mots à apprendre
- les accords dans le GN
- l'accord S-V
- la conjugaison (cf temps étudiés)
- tel ou tel homophone (cf séances d'orthographe)
Retirer la charge de tout écrire est un énorme soulagement pour certains, et leur permet de réussir le ou les élément(s) que je laisse à leur charge. Lorsque je laisse la 1ère phrase à faire "comme tout le monde", l'écart est évident. En exercice spécifique, ils s'en sortent. Ils sont capables de réfléchir sur leur écrit. A terme, ils se serviront d'un ordi qui indiquera la plupart des erreurs d'orthographe lexicale, et (j'espère!) ils pourront réviser leurs productions.
Fiston (dysgraphique "donc" dysorthographique) a une bien meilleure orthographe depuis qu'il n'a plus à écrire à la main. Il connaissait parfaitement ses règles d'orthographe/conjugaison depuis le CE1.
Si il y a une prise en charge orthophonique, je demande sur quel aspect concentrer l'attention de l'élève en classe.
Pour d'autres, cela ne change absolument rien (mais mes yeux saignent moins à la correction, plus courte).
Dans tous les cas, pour un item de type "est capable d'écrire sans (trop) d'erreurs sous la dictée", tous décrochent un "en cours d'acquisition". Cet exercice appuie "là où ça fait mal".
Pour les dictées adaptées, selon l'élève, j'évalue parmi:
- la concordance son-graphie (oui oui... hélas... Entre allophones et lecteurs débutants, on fé skon peu) [généralement, seulement le 1er trimestre]
- l'orthographe des mots à apprendre
- les accords dans le GN
- l'accord S-V
- la conjugaison (cf temps étudiés)
- tel ou tel homophone (cf séances d'orthographe)
Retirer la charge de tout écrire est un énorme soulagement pour certains, et leur permet de réussir le ou les élément(s) que je laisse à leur charge. Lorsque je laisse la 1ère phrase à faire "comme tout le monde", l'écart est évident. En exercice spécifique, ils s'en sortent. Ils sont capables de réfléchir sur leur écrit. A terme, ils se serviront d'un ordi qui indiquera la plupart des erreurs d'orthographe lexicale, et (j'espère!) ils pourront réviser leurs productions.
Fiston (dysgraphique "donc" dysorthographique) a une bien meilleure orthographe depuis qu'il n'a plus à écrire à la main. Il connaissait parfaitement ses règles d'orthographe/conjugaison depuis le CE1.
Si il y a une prise en charge orthophonique, je demande sur quel aspect concentrer l'attention de l'élève en classe.
Pour d'autres, cela ne change absolument rien (mais mes yeux saignent moins à la correction, plus courte).
Dans tous les cas, pour un item de type "est capable d'écrire sans (trop) d'erreurs sous la dictée", tous décrochent un "en cours d'acquisition". Cet exercice appuie "là où ça fait mal".
- MédéeÉrudit
miss sophie a écrit:Chapitre sur les contes, textes élaborés par mes soins pour avoir les différentes terminaisons du passé simple et les mots du vocabulaire travaillé :
- dictée 1:
Il était une fois un royaume à la population décimée par deux dragons. Quand ils apparaissaient, ils transformaient les châteaux en tas de cailloux.
Alors, une récompense fut annoncée. La nouvelle se propagea et des héros vaillants arrivèrent, mais ces fous périrent. Puis un prince vint et voulut tenter sa chance. Il prépara son expédition et attendit le bon moment pour dérober aux horribles monstres la pierre qui les rendait invincibles. Malheureusement, les bêtes aperçurent le jeune homme…
- Dictée 2:
Il était une fois un pauvre veuf qui vivait avec ses trois enfants. L’aîné et le cadet partaient travailler avec lui et ils ne rentraient au logis que le soir. Le plus jeune fils restait seul.
Un jour, il entendit un tintamarre. Des hommes descendirent d’un carrosse avec des regards hostiles et jetèrent dans le puits un renard ! Aussitôt qu’ils furent partis, l’enfant secourut la bête à l’aide d’un seau. Le petit garçon effleura le pelage de l’animal blessé. Il le soigna dans une cabane à l’insu de sa famille.
Le lendemain, le mystérieux carrosse revint…
Une petite question Miss Sophie si tu passes par ici : à la base de ces dictées que tu as créées, il y a de vrais contes ? ou l'histoire aussi est inventée ?
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- MédéeÉrudit
miss sophie a écrit:Tout est inventé ! :-)
Quel talent ! J'avais envie de connaître la suite !
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