Re: Val-d’Oise : soupçonné de violence, l’enseignant met fin à ses jours. Pétition p. 5

Entre harcèlement et diffamation, ou encore non-assistance à personne en danger, il doit y avoir un espace possible, il faudrait bien connaître les textes.

Iphigénie a écrit:Entre harcèlement et diffamation, ou encore non-assistance à personne en danger, il doit y avoir un espace possible, il faudrait bien connaître les textes.

Diffamation, pas possible, car a priori il n'existe pas par exemple dans cette affaire de "campagne" de dénigrement (du genre mails envoyés à tous les parents etc). Ce serait au mieux de la dénonciation calomnieuse.

Enfin, est-ce normal que les parents d'élèves aient contacté le professeur à son domicile? Je trouve ça incroyable, ils ne pouvaient pas le laisser tranquille?

GastonLagaffe a écrit:Enfin, est-ce normal que les parents d'élèves aient contacté le professeur à son domicile? Je trouve ça incroyable, ils ne pouvaient pas le laisser tranquille?

Non, ça te viendrait à l'idée d'appeler ton médecin ou le maire chez lui? Mais j'ai au moins une collègue qui laisse sciemment son numéro dans l'annuaire: les enregistrements et les relevés d'appels sont utiles.
Edit: trouvé sur service-public.fr,
"Vous pouvez collecter vous-même des preuves de votre harcèlement sans attendre l'enquête de police ou de gendarmerie.

Tout mode de preuve est admis :

enregistrements des appels même à l'insu de l'auteur,
enregistrements des messages laissés sur votre boîte vocale,
captures d'écran de SMS...
Il convient également de noter les dates et horaires précis des appels. Vous pourrez fournir tous ces éléments à la police lorsque vous porterez plainte.

Vous pouvez faire appel à un huissier de justice."

Du calme ! Je n'ai jamais reproché à un avocat de défendre une *** !
Mais je disais juste que ça serait bien que Dupont Moretti (ou un autre, il n'a pas le monopole de l'avocat médiatique) puisse s'intéresser à un cas concernant l'EdNat.
Ca ferait une bonne visibilité et ça ferait trembler un peu en haut lieu.

Ha@_x a écrit:C'est pas la famille de l'élève le problème, des familles de tarés on en a tous eu, c'est bien la réaction de l'administration qui n'a pas soutenu le collègue comme il le fallait et surtout immédiatement.

Pas d'accord. La famille de l'élève est aussi le problème. C'est par elle que tout a commencé. L'administration n'ose pas contrarier les parents parce qu'ils sont plus nombreux que le professeurs. Le jour où tous les parents réclameront le rétablissement de l'autorité pour les enseignants, miraculeusement, les politiques changeront.

Shere Khan a écrit:

Ha@_x a écrit:C'est pas la famille de l'élève le problème, des familles de tarés on en a tous eu, c'est bien la réaction de l'administration qui n'a pas soutenu le collègue comme il le fallait et surtout immédiatement.

Pas d'accord. La famille de l'élève est aussi le problème. C'est par elle que tout a commencé. L'administration n'ose pas contrarier les parents parce qu'ils sont plus nombreux que le professeurs. Le jour où tous les parents réclameront le rétablissement de l'autorité pour les enseignants, miraculeusement, les politiques changeront.

On peut espérer. Les malfaisants, il faut les traiter:nombre de parents arrivent en pensant que je vais consentir à leurs lubies comme d'autres collègues l'ont fait auparavant.

Shere Khan a écrit:

Ha@_x a écrit:C'est pas la famille de l'élève le problème, des familles de tarés on en a tous eu, c'est bien la réaction de l'administration qui n'a pas soutenu le collègue comme il le fallait et surtout immédiatement.

Pas d'accord. La famille de l'élève est aussi le problème. C'est par elle que tout a commencé. L'administration n'ose pas contrarier les parents parce qu'ils sont plus nombreux que le professeurs. Le jour où tous les parents réclameront le rétablissement de l'autorité pour les enseignants, miraculeusement, les politiques changeront.

Pas d'accord non plus. Les familles deviennent de plus en plus pénibles (pas toutes, mais un nombre significatif), surtout au primaire. Pas de solution miracle malheureusement.

Elaïna a écrit:

Iphigénie a écrit:Entre harcèlement et diffamation, ou encore non-assistance à personne en danger, il doit y avoir un espace possible, il faudrait bien connaître les textes.

Diffamation, pas possible, car a priori il n'existe pas par exemple dans cette affaire de "campagne" de dénigrement (du genre mails envoyés à tous les parents etc). Ce serait au mieux de la dénonciation calomnieuse.

Il suffit que la maman ait parlé en public, genre au portail, pour que ce soit de la diffamation.

Une grande pensée pour ce collègue et sa famille. Like a Star @ heaven

Le souci est que ce genre de faits se reproduit de plus en plus souvent: pour un cas dont on parle, comme malheureusement le suicide de ce collègue, combien qui sont étouffés, minimisés, et qui détruisent des gens?
C'est arrivé à l'enseignant de ma fille à l'époque, accusé par une folle furieuse d'attouchements sexuels (!!) sur son fils. Toute l'école a fait bloc, heureusement, mais il a fallu deux inspections, un procès, je ne sais combien de convocations au rectorat, pour qu'il soit blanchi. Mais ce collègue ne s'en est jamais remis: il a fait ses dernières années d'enseignement à minima, avec beaucoup de "temps libre" pour ses élèves, et ma fille entre autres en a fait les frais. Il a pris sa retraite dès que possible. Combien, comme lui, ne font aucun bruit, mais vivent ce genre de choses? Faut-il aller jusqu'à des suicides massifs pour qu'enfin les instances cessent de faire l'autruche?

sifi a écrit:Faut-il aller jusqu'à des suicides massifs pour qu'enfin les instances cessent de faire l'autruche?

Je ne crois pas que les instances cessent de faire l'autruche en cas de suicides massifs, cf. France Telecom et "la mode des suicides" (sic).

Hélas je suis de l'avis de WF, Sifi.

sifi a écrit:
Le souci est que ce genre de faits se reproduit de plus en plus souvent: pour un cas dont on parle, comme malheureusement le suicide de ce collègue, combien qui sont étouffés, minimisés, et qui détruisent des gens?

Rien que parmi les membres PE sur le forum :
J'ai vécu une cabale de la part d'une famille qui n'avait pas d'enfant dans ma classe, j'ai fait une grosse dépression et 8 ans après j'en fais encore des cauchemars.
Feue notre adorée Gelsomina a aussi vécu une grosse cabale et ne voulait plus avoir de classe à l'année.
Pour ceux qui se souviennent d'elle, Lysimaque a été "lynchée" par des parents et harcelée par un IEN pote avec les-dits parents...

Quand on parle avec des collègues, c'est très courant ces histoires et cabales de parents...

C'est dingue : j'ai l'impression que c'est monnaie courante en école primaire! Ce métier peut vraiment virer à l'enfer à cause de la malveillance de quelques individus...

On a donné le pouvoir aux parents dans les écoles primaires...

Dans certains collège c'est le cas aussi: un "lobby" de parents de mon collège a monté une pétition contre ma collègue jugée "trop sévère", alors qu'elle est dans la dernière année d'une carrière irréprochable. Elle a été convoquée par le chef qui lui a passé un savon ahurissant. Depuis, elle a perdu toute confiance en elle et compte les heures jusqu'à sa retraite.

Volubilys a écrit:

sifi a écrit:
Le souci est que ce genre de faits se reproduit de plus en plus souvent: pour un cas dont on parle, comme malheureusement le suicide de ce collègue, combien qui sont étouffés, minimisés, et qui détruisent des gens?

Rien que parmi les membres PE sur le forum :
J'ai vécu une cabale de la part d'une famille qui n'avait pas d'enfant dans ma classe, j'ai fait une grosse dépression et 8 ans après j'en fais encore des cauchemars.
Feue notre adorée Gelsomina a aussi vécu une grosse cabale et ne voulait plus avoir de classe à l'année.
Pour ceux qui se souviennent d'elle, Lysimaque a été "lynchée" par des parents et harcelée par un IEN pote avec les-dits parents...

Quand on parle avec des collègues, c'est très courant ces histoires et cabales de parents...

O combien ! Le pire c'est la collusion hiérarchie/parents. A l'étranger, ils sont souvent amis ; en France c'est sans doute autre chose.

Volubilys a écrit:On a donné le pouvoir aux parents dans les écoles primaires...

A certains parents d'ailleurs., ceux qui font peur. C'est , j'en suis persuadée, la raison pour laquelle personne n'a voulu vraiment chercher le responsable de l'accident de mon fils (parti avec le SAMU et un traumatisme crânien suite à une "chute" dont j'ai appris plus tard qu'elle avait été provoquée par un croche-patte..)
Pensées pour ce collègue et sa famille..Quelle tristesse.

Pour ceux qui ont facebook, quelqu'un a récapitulé l'histoire et l'album est beaucoup partagé.
https://www.facebook.com/remedium.timoris/media_set?set=a.1927315354043898&type=3

Ergo a écrit:Pour ceux qui ont facebook, quelqu'un a récapitulé l'histoire et l'album est beaucoup partagé.
https://www.facebook.com/remedium.timoris/media_set?set=a.1927315354043898&type=3

Je n'ai pas de mots. C'est effroyable.

Nous ne pouvons pas nous réunir dans ce groupe de travail du CHSCT sans évoquer le drame survenu à notre collègue et camarade Jean Willot, professeur des écoles à l’école Flammarion d’Eaubonne, qui a mis fin à ses jours vendredi 15 mars. Il venait d’apprendre qu’une plainte pour « violence aggravée sur mineur de moins de 13 ans » avait été déposée contre lui par une mère d’élève.
Comme vous le savez, beaucoup d’informations circulent parmi nos collègues, un article a notamment été publié dans le Parisien de ce jour. Les collègues des écoles du département, et même au-delà du département, sont sous le choc car cela renvoie à des réactions de famille envers les enseignants qui se banalisent et qui font des ravages. Et malheureusement, la réponse de l’institution n’est guère souvent en soutien ou en appui des collègues incriminés.
Le suicide de Jean Willot doit être une sonnette d’alarme pour l’institution. Les collègues ne peuvent pas être mis au pilori au moindre « mécontentement » « état d’âme » ou « caprice » de parent. Les collègues ont des devoirs mais ils ont aussi des droits, dont celui d’être protégés.

Nous souhaitons une communication officielle de l’institution pour rendre hommage et saluer la mémoire de Jean Willot.
Nous vous avons fait parvenir hier une demande d’enquête du CHSCT que nous souhaitons voir ouverte rapidement.

http://www.snudifo95.com/2019/03/deces-de-jean-willot-declaration-au-chsct-fo-demande-une-enquete-du-chsct.html

Le gouvernement a bien pris la mesure de la chose, et, dans le cadre de la réforme de la fonction publique, les CHSCT seront supprimés.

Dame Tartine a écrit:

Ergo a écrit:Pour ceux qui ont facebook, quelqu'un a récapitulé l'histoire et l'album est beaucoup partagé.
https://www.facebook.com/remedium.timoris/media_set?set=a.1927315354043898&type=3

Je n'ai pas de mots. C'est effroyable.

Merci pour le lien. En effet, les mots sont impuissants.

Avec de pareils drames, les gens fuiront ce métier.
Le ministère devrait en tirer les leçons et insuffler l'humanité dans un certain nombre de rouages...😡😡
Un élève problématique, une famille qui l'est tout autant...et au bout de cet abject enchaînement...une veuve.

Honte absolue. Une fois de plus c’est révoltant ! Fin du service public républicain. Situations ubuesques. Victimes ignorées. 1/5#PasDeVague pic.twitter.com/sBfaNzzdfh
— Jean-Christophe Marc (@JeanChristobal) March 23, 2019

(Cliquer pour voir tout le fil avec toutes les images.)

C’est encore plus triste en bd :triste4: