Projet de loi : la liberté d'expression des enseignants bientôt restreinte sur les réseaux sociaux ?

Faire taire les profs sur les réseaux sociaux

 En s'appuyant sur cet article et cette évocation de la confiance, le ministre veut pouvoir sanctionner ce qu'il n'arrive pas à punir actuellement.

L'étude d'impact donne des exemples. "Il en ira par exemple ainsi lorsque des personnels de la communauté éducative chercheront à dénigrer auprès du public par des propos gravement mensongers ou diffamatoires leurs collègues et de manière générale l’institution scolaire. Ces dispositions pourront également être utilement invoquées par l’administration dans les cas de violences contre les personnels de la communauté éducative ou d’atteintes au droit au respect de leur vie privée, notamment par le biais de publications sur des réseaux sociaux".

Shere Khan a écrit:Visiblement, c'est sa réponse à #pasdevague. On est bien défendu !

Serge a écrit:Bon, le projet semble viser uniquement les propos "gravement mensongers", "diffamatoires" ou les "atteintes au respect de la vie privée" qui pourraient être tenus par des membres de l’Éducation Nationale contre l'institution.

neomath a écrit:Et qui décidera que ce que vous ou moi aura écrit est "gravement mensonger ?"

Lefteris a écrit:Nous avons certes face à nous un gouvernement haïssant les fonctionnaires et particulièrementr les enseignants. Mais le Café pédagogique oublie rapidement toutes ses prises de position  et l'attitude  comminatoire du ministère précédent  envers les enseignants opposés à l'abjecte réforme du collège. En fait, la technostructure du ministère est la même, avec les mêmes lubies, les mêmes réflexes managériaux et punitifs. Le ministre lui-même en est issu, il a été recteur et  même été DGESCO sous un certain Marchand de Shampoing,  rappelons-le...

LaMaisonQuiRendFou a écrit:

Serge a écrit:Bon, le projet semble viser uniquement les propos "gravement mensongers", "diffamatoires" ou les "atteintes au respect de la vie privée" qui pourraient être tenus par des membres de l’Éducation Nationale contre l'institution.

Mais on a déjà pas le droit de faire tout cela (évidemment).

Pourquoi refaire une loi ? Quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, comme le dit la mère Martine...

Shere Khan a écrit:Si nous pouvons nous faire pourchasser sur les réseaux sociaux, quelqu'un a-t-il une idée de la façon dont nous pouvons témoigner de notre malaise face à l'absence de soutien ???

Shere Khan a écrit:Si nous pouvons nous faire pourchasser sur les réseaux sociaux, quelqu'un a-t-il une idée de la façon dont nous pouvons témoigner de notre malaise face à l'absence de soutien ???

Shere Khan a écrit:Le problème, c'est que les syndicats ne montent guère au créneau. Du moins, ceux qui sont entendus au Ministère. Je sais, les enseignants ne votent pas ceux qui les défendent. Il ne restait plus que le hashtag, mais c'était un rêve.

La Presse a écrit:
Patrick Lagacé
La Presse

Mme Dufault est cette enseignante qui a raconté les difficultés de son métier dans les médias, le 25 octobre dernier. J'ai chroniqué sur les conséquences pour elle de cette prise de parole, hier matin.
Le communiqué publié après coup pour justifier le congédiement à venir est intitulé « La libre expression n'est pas un motif de congédiement à la CSSMI » et j'en cite un extrait : « Selon le chroniqueur (Patrick Lagacé), le congédiement de Mme Dufault est directement relié au fait que celle-ci a parlé de ses conditions de travail dans les médias. Cette affirmation est fausse. »
Pour affirmer que le congédiement de Mme Dufault est relié au fait que celle-ci a parlé de ses conditions de travail dans les médias, je me suis basé sur quoi, pensez-vous ?

Je me suis uniquement basé sur la lettre que la CSSMI a envoyée à Mme Dufault, le 6 décembre dernier pour lui signifier son congédiement à venir.

ZeSandman a écrit:
Enfin ça passe mieux depuis que je sais que derrière autant de haine se cache en fait aussi une demande d'amour.