Quitter un "super" poste ?

Personnellement, je ne partirais pas pour cette raison-là. Le plus important, ce sont les élèves. Quand on a la possibilité de s'épanouir dans la salle de classe... En outre, l'établissement est proche.
Avoir une bonne ambiance avec les collègues est vital quand le public est très difficile. C'est ce qui permet souvent de tenir. Mais quand les élèves sont bien, c'est accessoire.

Si par contre tu avais l'impression de rouiller, l'envie d'autre chose, ça serait différent.

Exactement.

Tu peux aussi corriger ou préparer tes cours avec des boules quies (ou des écouteurs), le message est très clair : ne venez pas me faire ch...

Si tu n'as pas "ta" salle, bien sûr, quand on a la sienne c'est tout de suite beaucoup plus confortable.

Et puis je plussoie les autres, les collègues on s'en f..., le plus important c'est les élèves. Si les élèves et les conditions sont top, ne bouge pas.

Travailler au milieu des collègues qui s'engueulent, c'est quand même difficile. Perso, je n'y arrive pas mais bravo à ceux qui arrivent à se mettre dans une bulle pour faire abstraction des décibels. Il faudrait effectivement que j'arrive à déconnecter mon cerveau et mes oreilles pour me concentrer dans le bruit. Pour l'instant, ce n'est pas évident pour moi.

Au bout de quelques années, on fait de toute façon "partie des meubles", collègues et élèves ont l'impression que vous êtes là depuis la Préhistoire et la routine peut reprendre le dessus. Ce qui vaut plus le coup (à mon avis) c'est de changer pour quelques chose de vraiment différent: gros lycée vers un petit collège ou vice versa, poste à profil, nouvelle région...mais ça dépend du caractère de chacun.

Tes collègues s'engueulent vraiment à ce point et tout le temps ???? Alors là oui, ça fait peut-être réfléchir.

Fripouille a écrit:Travailler au milieu des collègues qui s'engueulent, c'est quand même difficile. Perso, je n'y arrive pas mais bravo à ceux qui arrivent à se mettre dans une bulle pour faire abstraction des décibels. Il faudrait effectivement que j'arrive à déconnecter mon cerveau et mes oreilles pour me concentrer dans le bruit. Pour l'instant, ce n'est pas évident pour moi.

Parce qu'il est plus facile de faire cours au milieu des élèves qui chahutent et qui n'en ont rien à faire ? J'espère que tu ne regretteras pas ta décision. Mais à mon avis tu prends de très gros risques.

Kilmeny a écrit:

Fripouille a écrit:Travailler au milieu des collègues qui s'engueulent, c'est quand même difficile. Perso, je n'y arrive pas mais bravo à ceux qui arrivent à se mettre dans une bulle pour faire abstraction des décibels. Il faudrait effectivement que j'arrive à déconnecter mon cerveau et mes oreilles pour me concentrer dans le bruit. Pour l'instant, ce n'est pas évident pour moi.

Parce qu'il est plus facile de faire cours au milieu des élèves qui chahutent et qui n'en ont rien à faire ? J'espère que tu ne regretteras pas ta décision. Mais à mon avis tu prends de très gros risques.

Trop risqué pour moi aussi mais encore une fois chacun son caractère (moi je suis prudent, pour ne pas dire peureux, et par exemple je ne participerai jamais au mouvement inter, trop risqué).

kiwi a écrit:Avoir une bonne ambiance avec les collègues est vital quand le public est très difficile. C'est ce qui permet souvent de tenir. Mais quand les élèves sont bien, c'est accessoire.

Pour avoir vécu le mix public difficile/collègues de m...., le plus important est ce qui se passe dans la classe. Si tu arrives à tenir ces dernières et que ça se passe globalement bien, ça va. (Les seuls avec lesquels il faut maintenir des relations de travail cordiales c'est vie/sco + CPE). Après les collègues pénibles, tu es de toutes façons obligé de les supporter ponctuellement : CC, HIS, etc....

Ha@_x a écrit:

kiwi a écrit:Avoir une bonne ambiance avec les collègues est vital quand le public est très difficile. C'est ce qui permet souvent de tenir. Mais quand les élèves sont bien, c'est accessoire.

Pour avoir vécu le mix public difficile/collègues de m...., le plus important est ce qui se passe dans la classe. Si tu arrives à tenir ces dernières et que ça se passe globalement bien, ça va. (Les seuls avec lesquels il faut maintenir des relations de travail cordiales c'est vie/sco + CPE). Après les collègues pénibles, tu es de toutes façons obligé de les supporter ponctuellement : CC, HIS, etc....

Oui sans doute, mais je pense tout de même que travailler dans un établissement dit "difficile" est globalement plus usant nerveusement, même si on tient bien ses classes et qu'on ne rencontre pas de problème particulier.

ah c'est sûr qu'il vaut mieux être jeune...

Fripouille a écrit:Travailler au milieu des collègues qui s'engueulent, c'est quand même difficile. Perso, je n'y arrive pas mais bravo à ceux qui arrivent à se mettre dans une bulle pour faire abstraction des décibels. Il faudrait effectivement que j'arrive à déconnecter mon cerveau et mes oreilles pour me concentrer dans le bruit. Pour l'instant, ce n'est pas évident pour moi.

Pour moi il était plus difficile de travailler avec des élèves qui se tapent dessus qu'avec des collègues qui s'engueulent mais je peux comprendre que notre hiérarchie de besoins ne soit pas la même. J'aurais envie de te suggérer d'accorder une part importante de ton temps à des amis , donc des relations adultes harmonieuses pour contrebalancer l'aspect délétère de ce que tu vis dans ton établissement.
Bon courage.

J'entends vos conseils et vos mises en garde. Mais vous imaginez "le pire". Je ne suis pas obligée (et je ne vais pas) cocher "n'importe quel poste dans l'académie". Je peux très bien me retrouver dans un autre établissement avec des élèves un peu moins bons et un peu plus bavards et indisciplinés sans que ce soit l'enfer d'aller en cours pour autant.

Fripouille a écrit:J'entends vos conseils et vos mises en garde. Mais vous imaginez "le pire". Je ne suis pas obligée (et je ne vais pas) cocher "n'importe quel poste dans l'académie".  Je peux très bien me retrouver dans un autre établissement avec des élèves un peu moins bons et un peu plus bavards et indisciplinés sans que ce soit l'enfer d'aller en cours pour autant.

De toute façon tu es déjà plus ou moins décidée à changer non ?

J'appréhende... D'où mon message pour quand même recevoir les avis et expériences des uns et des autres. Mais les tensions et insultes ont des répercussions sur ma santé donc je me dis que c'est indispensable. Après, forcément, la peur de trouver pire existe au fond de moi.

Pire au niveau de l'ambiance entre collègues, ça doit être difficile à trouver quand même.

Fripouille a écrit:J'entends vos conseils et vos mises en garde. Mais vous imaginez "le pire". Je ne suis pas obligée (et je ne vais pas) cocher "n'importe quel poste dans l'académie".  Je peux très bien me retrouver dans un autre établissement avec des élèves un peu moins bons et un peu plus bavards et indisciplinés sans que ce soit l'enfer d'aller en cours pour autant.

Effectivement, mais tu peux aussi tomber dans un établissement avec des collègues encore plus pénibles. La décision t'appartient, mais ce que l'on essaye de te dire est que le mieux est parfois l'ennemi du bien.

Oui c'est vrai ! Bon, eh bien, les mutations commencent bientôt... Je vais réfléchir, attendre les postes vacants, continuer à interroger les gens autour de moi... Je vous tiendrai au courant !

On peut éviter la salle des professeurs et ses collègues. Mais pas sa salle de classe et ses élèves !
Si j'avais le choix, je privilégierais les conditions dans lesquelles se déroulent les cours plutôt que les relations avec les collègues.

Et bien moi je peux parler de mon expérience dans le même établissement depuis bientôt 36 ans. Concernant les collègues et l'administration, j'y ai connu 4 époques. La première "l'innocence" géniale, bon accueil, bonne intégration, écoute, aide. La seconde "la routine", je fais ma place et je travaille en autonomie et en accord avec l'équipe. La troisième "le grand départ" les babyboomers sont remplacés par des babytoucourts, là c'est le décrochage que fais-je ici. L'actuelle "le chacun pour sa gueule", et là c'est la jungle. 
Concernant la matière d'œuvre, les élèves, pas de surprise. Niveau et comportement en baisse constante et régulière, sauf il y a 4 ou 5 ans, une énorme baisse !

Fripouille a écrit:J'appréhende... D'où mon message pour quand même recevoir les avis et expériences des uns et des autres. Mais les tensions et insultes ont des répercussions sur ma santé donc je me dis que c'est indispensable. Après, forcément, la peur de trouver pire existe au fond de moi.

Techniquement le pire c'est :

1- Un établissement "difficile" (problèmes socio-économiques, violence, environnement urbain sinistré)
2- Une administration veule et lâche.
3- Une vie scolaire démissionnaire.
4- Une SDP totalement divisée avec un savant cocktail d'acrimonies, de jalousies de rivalités et d'embrouilles.
5- Des élèves qui n'en ont plus rien à faire et qui bordélisent tous les cours (ça découle en général du reste), même le vôtre, vous le dinosaure en poste depuis 5 ans et +.
6- Des familles totalement braquées, qui n'ont plus aucune confiance dans le système éducatif.

Ce n'est pas un tableau noir, c'est, c'était mon collège il y a 5 ans.

Les collègues toxiques....ça mute, moi je suis resté, bien m'en a pris. Après, j'ai ma salle.

Petite expérience vécue il y a quelques années: on me propose un remplacement dans un coin très reculé du 01. Tout le monde me dit: "tu verras, c'est paradisiaque, les gamins sont extras, les collègues sont chouettes, super ambiance…" c'est un peu l'impression que j'ai eue au tout début, mais j'ai vite déchanté: les gamins ont un bon niveau mais sont assez méprisants, et pour les collègues, il y a effectivement une bonne ambiance à condition de se plier à la petite cour de la direction, de rire à leurs sales blagues racistes, de bien aller à la messe le dimanche, de ne pas fréquenter les collègues parasites… donc vraiment, très difficile de juger d'une ambiance de l'extérieur si on ne l'a pas vécue soi-même.

Fripouille, si je puis me permettre un conseil: écoute-toi d'abord. Si tu veux tenter une mut', tente-la. Sauf si tu as l'impression que tu as plus à perdre qu'à gagner.
Quand j'ai voulu partir, je me suis bien gardée de le claironner autour de moi, je savais déjà que j'entendrais... ce que j'ai entendu quand je suis partie! Chacun voit midi à sa porte et projette ses peurs sur les siennes propres, car même si c'est une décision mûrie, c'est toujours angoissant de larguer les amarres.
Si ton envie est plus forte que ta peur, tente le coup. Pareil si certaines choses te deviennent insuportables et priment sur les petits plaisirs professionnels quotidiens.
Dans tous les cas, si tu dois atermoyer un peu, ce n'est pas un drame et tu pourras peaufiner ton projet pour l'année suivante. En attendant tu trouveras bien des stratégies pour survivre en milieu hostile une année de plus.

Tu peux peut-être aller travailler au CDI. Il y a souvent une salle à part plus calme. Ou dans un des labos de langues/hg/français si vous avez ça.

Cool, je vais enfin "rouillé" après plein d'années de pérégrinations dans tous types de bahut : TZR, ZEP, REP, collège dit "normal" ardennais (mouahhhhhh), Lycée centre-ville, LP (industriel, commercial .........), et donc, je vais me poser là (ou pas).

PS : ce qui ressort de ce forum, c'est que ces problèmatiques du "quotidien" ne concernent qu'une infime minorité des intervenants pour beaucoup établis et "donneurs de leçons" (très prof ça!). Quant au civisme ............ ?

Au risque d'être de nouveau banni, j'ose une légère critique : quid des critiques de Macron et de Blanquer sur ce "dit-forum" ?

Modération des noms utilisés.

Ton intervention est incompréhensible.

SPQR 08 a écrit:Cool, je vais enfin "rouillé" après plein d'années de pérégrinations dans tous types de bahut : TZR, ZEP, REP, collège dit "normal" ardennais (mouahhhhhh), Lycée centre-ville, LP (industriel, commercial .........), et donc, je vais me poser là (ou pas).

PS : ce qui ressort de ce forum, c'est que ces problèmatiques du "quotidien" ne concernent qu'une infime minorité des intervenants pour beaucoup établis et "donneurs de leçons" (très prof ça!). Quant au civisme ............ ?

Au risque d'être de nouveau banni, j'ose une légère critique : quid des critiques de Macron et de Blanquer sur ce "dit-forum" ?

Kamoulox?

Pas sûr, mais j'ai l'impression qu'il critique l'idée qu'on rouille en poste fixe dans un établissement tranquille, et que c'est mépriser les TZR.