- mathmathJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Je me suis inscrit au CAPLP pour l'enseignement des métiers du bois, un pote l'a passé il y a déjà 4 ans et il semble être déçu par ce métier, il pense arrêter pour les raisons suivantes:
-Lycéens non motivés, ne respectant même plus les profs, les parents défendent leurs gosses quelles qu’en soient les raisons
-L'enseignant passe la majorité de son temps à faire de la garderie et non de l'enseignement
-Aucune reconnaissance (ni des élèves ni de l'institution)
Est ce que tout le monde à le même ressenti?
Merci
Je me suis inscrit au CAPLP pour l'enseignement des métiers du bois, un pote l'a passé il y a déjà 4 ans et il semble être déçu par ce métier, il pense arrêter pour les raisons suivantes:
-Lycéens non motivés, ne respectant même plus les profs, les parents défendent leurs gosses quelles qu’en soient les raisons
-L'enseignant passe la majorité de son temps à faire de la garderie et non de l'enseignement
-Aucune reconnaissance (ni des élèves ni de l'institution)
Est ce que tout le monde à le même ressenti?
Merci
- Pourquoi 3,14159Expert
- Oui ;mathmath a écrit:Bonjour à tous,
Je me suis inscrit au CAPLP pour l'enseignement des métiers du bois, un pote l'a passé il y a déjà 4 ans et il semble être déçu par ce métier, il pense arrêter pour les raisons suivantes:
-Lycéens non motivés, ne respectant même plus les profs, les parents défendent leurs gosses quelles qu’en soient les raisons
-L'enseignant passe la majorité de son temps à faire de la garderie et non de l'enseignement
-Aucune reconnaissance (ni des élèves ni de l'institution)
Est ce que tout le monde à le même ressenti?
Merci
- oui ;
- et oui.
Donc oui.
_________________
"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- CathEnchanteur
Difficile de dire autre chose.. Et avec la réforme de la rentrée, -2h d'enseignement pro, +2h de co-enseignement avec un prof de français ou de maths.
- gauvain31Empereur
Oui et de façon générale, qui voudra encore devenir professeur en lycée pro dans ces conditions ?
- Ajonc35Sage
Il est vrai que se lancer dans ce concours, c'est un peu kamikaze par les temps qui courent. Prof (Je n'ose plus dire enseignante) de matières générales, je ne conseillerai pas à un alter ego de se lancer dans ce parcours. Mais peut -être y-a-t-il encore un intérêt dans les matières pro? Quoique cet enseignement aussi perd en qualité et là aussi les jeunes sont bien moins motivés qu'avant. De plus, avec la mixité des publics( apprentis et formation initiale et pourquoi pas continue ) cela va rendre le métier plus complexe avec encore plus qu'avant et le vider un peu plus de son sens. La parole du professionnel risque aussi d'être mieux valorisée que celle du prof, sans compter à terme, sa disparition et la valorisation du métier de formateur bien moins intéressant encore ( plus d'heures de présence, un salaire encore moins intéressant, des contrats de mission).
Les vieux profs comme moi ne sont pas optimistes ( politiquement plus correct) sur l'avenir du plp. J'ai fait toute ma carrière dans cet enseignement, j'ai vécu une belle aventure, mais la fin est moins brillante.
Je vois aussi beaucoup de pessimisme chez mes neveux, l'un en lycée et l'autre en collège, mais ils se posent moins de questions et sont assez fatalistes par rapport à leur vécu personnel. Ils participent comme moi au sauvetage des élèves encore motivés et cela leur suffit.
Les vieux profs comme moi ne sont pas optimistes ( politiquement plus correct) sur l'avenir du plp. J'ai fait toute ma carrière dans cet enseignement, j'ai vécu une belle aventure, mais la fin est moins brillante.
Je vois aussi beaucoup de pessimisme chez mes neveux, l'un en lycée et l'autre en collège, mais ils se posent moins de questions et sont assez fatalistes par rapport à leur vécu personnel. Ils participent comme moi au sauvetage des élèves encore motivés et cela leur suffit.
- mathmathJe viens de m'inscrire !
C'est vraiment décevant... J'ai passé un CAP ébénisterie il y a 15 ans et ça m'avait considérablement remotivé dans mes études. J'avais passé un Bac STI, BTS et licence par la suite et les enseignements du CAP m'ont toujours servis. Je me souviens que c'était une classe turbulente mais tenable surtout dans les enseignements d'atelier où tout le monde était motivé sauf peut-être 2 élèves sur 15. Je vois donc qu'en 15 ans la situation s'est considérablement dégradé... c'est bien triste et effrayant pour l'avenir...
- Ajonc35Sage
Eh oui. Quand j'en reparle avec d'anciens élèves ils ne comprennent pas non plus. Mais autrefois on arrivait quand même à les motiver car la partie pro était plus solide et donc en stage ils étaient mieux valorisés. De plus cette motivation pour la profession les réconciliait, plus ou moins, avec les enseignements généraux.mathmath a écrit:C'est vraiment décevant... J'ai passé un CAP ébénisterie il y a 15 ans et ça m'avait considérablement remotivé dans mes études. J'avais passé un Bac STI, BTS et licence par la suite et les enseignements du CAP m'ont toujours servis. Je me souviens que c'était une classe turbulente mais tenable surtout dans les enseignements d'atelier où tout le monde était motivé sauf peut-être 2 élèves sur 15. Je vois donc qu'en 15 ans la situation s'est considérablement dégradé... c'est bien triste et effrayant pour l'avenir...
Aujourd'hui et depuis des années tout est fait pour descendre à leur niveau et le socle y participe. Plus besoin de les motiver, ils auront UN diplôme même sans nous. Après en faire des citoyens "avec une culture générale solide"? Les 5 derniers mots ne sont pas moi, mais de Jean Michel Flanquer (entendu hier sur France info, mais quand et où il l'a dit ?)
- bleupastelNiveau 7
Idem, malheureusement.Pourquoi 3,14159 a écrit:- Oui ;mathmath a écrit:Bonjour à tous,
Je me suis inscrit au CAPLP pour l'enseignement des métiers du bois, un pote l'a passé il y a déjà 4 ans et il semble être déçu par ce métier, il pense arrêter pour les raisons suivantes:
-Lycéens non motivés, ne respectant même plus les profs, les parents défendent leurs gosses quelles qu’en soient les raisons
-L'enseignant passe la majorité de son temps à faire de la garderie et non de l'enseignement
-Aucune reconnaissance (ni des élèves ni de l'institution)
Est ce que tout le monde à le même ressenti?
Merci
- oui ;
- et oui.
Donc oui.
Et pourtant, enseigner en lycée professionnel a été pour moi un choix et non un "faute de mieux". J'ai aimé y travailler, malgré un public parfois turbulent, mais là je n'en peux plus et je n'ai plus envie: élèves de plus en plus "compliqués", effectifs plus importants, exigences plus lourdes (CCF par ex), inclusion d'élèves handicapés, allophones, etc. (Quand c'est fait sans moyens, c'est un problème), horaires de ma matière en chute libre....bref, je n'y trouve plus mon compte. Et je n'enseigne pas dans un établissement très difficile.
J'ai entamé une reconversion, avec un petit sentiment d'amertume quand même. Je croyais au lycée professionnel, j'y ai vu de très belles réussites, mais tout semble fait pour le détruire.
Bon, je connais malgré tout des collègues qui s'y plaisent (surtout dans certaines matières professionnelles, aux filières assez sélectives)
- macassaNiveau 7
Bonjour,
professeur LP en matière pro tertiaire depuis 20 ans , je partage totalement vos constats.
Au début de ma carrière, j'étais très motivée, j'adorais vraiment mon métier, j'avais des élèves " faibles" en matières générales mais qui voulaient vraiment s'en sortir...et ils ont réussi..avec un BEP sur 2 ans + un bac pro sur 2 ans...on avait le temps de bien s'occuper d'eux.
Depuis le bac pro 3 ans, tout a basculé...mes Terminales bac pro ont un niveau BEP, la majorité n'ont aucun savoir vivre, ils sont là histoire d'êtres scolarisés.
les métiers ont évolué et non les programmes...bref on les forme, pardon on les garde pour occuper des métiers qu'ils n'occuperont jamais...déjà les placer pour des stages c'est mission impossible.
La nouvelle réforme de la voie pro, c'est la goutte d'eau...je cherche vraiment à partir...je ne supporterai plus de continuer à faire de la garderie bruyante et bienvaillante pour un salaire de misère.
Tableau très pessimiste de ma part donc métier à fuir absolument !!!!
professeur LP en matière pro tertiaire depuis 20 ans , je partage totalement vos constats.
Au début de ma carrière, j'étais très motivée, j'adorais vraiment mon métier, j'avais des élèves " faibles" en matières générales mais qui voulaient vraiment s'en sortir...et ils ont réussi..avec un BEP sur 2 ans + un bac pro sur 2 ans...on avait le temps de bien s'occuper d'eux.
Depuis le bac pro 3 ans, tout a basculé...mes Terminales bac pro ont un niveau BEP, la majorité n'ont aucun savoir vivre, ils sont là histoire d'êtres scolarisés.
les métiers ont évolué et non les programmes...bref on les forme, pardon on les garde pour occuper des métiers qu'ils n'occuperont jamais...déjà les placer pour des stages c'est mission impossible.
La nouvelle réforme de la voie pro, c'est la goutte d'eau...je cherche vraiment à partir...je ne supporterai plus de continuer à faire de la garderie bruyante et bienvaillante pour un salaire de misère.
Tableau très pessimiste de ma part donc métier à fuir absolument !!!!
- JacqGuide spirituel
bleupastel a écrit:
Je croyais au lycée professionnel, j'y ai vu de très belles réussites, mais tout semble fait pour le détruire.
Je croyais au LP, j'y ai vu de très belles réussites, de beaux rattrapages surtout de gamins en rupture scolaire parfois, et, tu as totalement raison : TOUT EST FAIT POUR LE DÉTRUIRE !
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