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- farfallaEmpereur
Merci Nicole.
- wilfried12Habitué du forum
PrCosinus a écrit:et toi ?wilfried12 a écrit:PrCosinus a écrit:Merci encore à France Inter de joue pleinement son rôle : donner à un immense bataillon de professeurs une opinion tranchée sur une loi sans avoir à la lire.
Tu es pour cette loi?
Non. Tu réponds jamais aux questions sinon?
- PrCosinusNiveau 7
wilfried12 a écrit:PrCosinus a écrit:et toi ?wilfried12 a écrit:PrCosinus a écrit:Merci encore à France Inter de joue pleinement son rôle : donner à un immense bataillon de professeurs une opinion tranchée sur une loi sans avoir à la lire.
Tu es pour cette loi?
Non. Tu réponds jamais aux questions sinon?
Mon opinion importe peu dans cette histoire. La question que je soulève, après 15 ans d'expérience de salle des profs, c'est que à chaque nouvelle loi sur l'école, tout le monde est contre, et personne ne la lit. Les collègues ont en général une idée formatée soit par les syndicats soit par des éditorialistes. La conséquence, c'est qu'il n'y a jamais de débat possible car cette approche ne laisse pas la place au doute ou à la nuance. Plutôt au sarcasme -> Nicole Ferroni.
La démarche normale serait de lire ce genre de textes avec circonspection et neutralité, de se faire une opinion, puis d'en parler autour de soi. Ca s'appelle être lettré. Ce n'est jamais ce que j'ai vu. Peut-être n'ai-je pas eu de chance dans ma carrière (collège de Banlieue, Lycée Parisien et lycée de province).
Dans le cas présent, par exemple, je ne suis pas d'accord avec l'idée que les professeurs ne seraient plus libre de critiquer l'institution, alors que la loi Blanquer parle de diffamation, de mensonge grave et d'atteinte à la vie privée, notions qui sont assez clairement délimitées par la jurisprudence. Entre autres ...
Après je peux répondre, je ne suis pas particulièrement pour cette loi, même si en bon démocrate j'en reconnais la légalité et en bon fonctionnaire, je l'appliquerai.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- MathadorEmpereur
D'un autre côté, ces 15 dernières années, quelles sont les lois sur l'école ayant constitué un progrès ? Je ne peux en citer qu'une seule, datant d'il y a 15 ans justement, et c'est loin d'être une réforme structurelle de l'ampleur de celle de la loi dont il est question actuellement.PrCosinus a écrit:La question que je soulève, après 15 ans d'expérience de salle des profs, c'est que à chaque nouvelle loi sur l'école, tout le monde est contre, et personne ne la lit.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- IllianeExpert
PrCosinus a écrit:La démarche normale serait de lire ce genre de textes avec circonspection et neutralité, de se faire une opinion, puis d'en parler autour de soi. Ca s'appelle être lettré. Ce n'est jamais ce que j'ai vu. Peut-être n'ai-je pas eu de chance dans ma carrière (collège de Banlieue, Lycée Parisien et lycée de province).
Dans le cas présent, par exemple, je ne suis pas d'accord avec l'idée que les professeurs ne seraient plus libre de critiquer l'institution, alors que la loi Blanquer parle de diffamation, de mensonge grave et d'atteinte à la vie privée, notions qui sont assez clairement délimitées par la jurisprudence. Entre autres ...
Après je peux répondre, je ne suis pas particulièrement pour cette loi, même si en bon démocrate j'en reconnais la légalité et en bon fonctionnaire, je l'appliquerai.
Mais si justement ces notions sont clairement délimitées par la jurisprudence, pourquoi en parler dans l'article 1 de la loi sur "l'école de la confiance" ? En plus de trahir une certaine forme de méfiance à l'égard des personnels de l'EN, ceci devrait être a priori inutile vu que ces délits existent déjà. Et vu le nombre de contrevérités du gouvernement sur un grand nombre de points, je crois que nous pouvons à juste titre nous méfier aussi de l'action de notre ministre, surtout quand l'étude d'impact de la loi pointe justement ce danger d'une parole enseignante muselée (ben oui, il y a des gens qui lisent les textes de lois ET les études d'impact).
- henrietteMédiateur
J'ajoute une chose : qui te dit que ceux qui se réjouissent de l'intervention de Ferroni dans ce fil ne l'ont justement pas lue, cette loi ?
Tu sais, on en a débattu longuement sur pas mal de fils depuis que le projet est sorti, et contrairement à ta salle des profs, les membres du forum sont globalement plutôt très bien informés, sans que cela ne passe par le prisme des sites syndicaux.
Donc merci d'éviter les jugements à l'emporte-pièce et les généralisations abusives, ce sera déjà chouette.
Et si en plus ton ton pouvait être un poil moins cassant (tu ne t'en rends peut-être pas compte d'ailleurs), ce serait carrément le top.
Tu sais, on en a débattu longuement sur pas mal de fils depuis que le projet est sorti, et contrairement à ta salle des profs, les membres du forum sont globalement plutôt très bien informés, sans que cela ne passe par le prisme des sites syndicaux.
Donc merci d'éviter les jugements à l'emporte-pièce et les généralisations abusives, ce sera déjà chouette.
Et si en plus ton ton pouvait être un poil moins cassant (tu ne t'en rends peut-être pas compte d'ailleurs), ce serait carrément le top.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- sifiÉrudit
Je reconnais ne pas avoir lu la loi. Mais grâce à ce forum, je me trouve être déjà bien mieux informée que la plupart des collègues: ici, on peut lire des avis divers, suivre des débats, y participer... je ne crois pas que nous soyons mal informés, non. Par ailleurs, qu'est-ce qui, dans l'intervention de Mme Ferroni, est faux?
- William FosterExpert
PrCosinus a écrit:
Mon opinion importe peu dans cette histoire. La question que je soulève, après 15 ans d'expérience de salle des profs, c'est que à chaque nouvelle loi sur l'école, tout le monde est contre, et personne ne la lit. Les collègues ont en général une idée formatée soit par les syndicats soit par des éditorialistes. La conséquence, c'est qu'il n'y a jamais de débat possible car cette approche ne laisse pas la place au doute ou à la nuance. Plutôt au sarcasme -> Nicole Ferroni.
La démarche normale serait de lire ce genre de textes avec circonspection et neutralité, de se faire une opinion, puis d'en parler autour de soi. Ca s'appelle être lettré. Ce n'est jamais ce que j'ai vu. Peut-être n'ai-je pas eu de chance dans ma carrière (collège de Banlieue, Lycée Parisien et lycée de province).
Dans le cas présent, par exemple, je ne suis pas d'accord avec l'idée que les professeurs ne seraient plus libre de critiquer l'institution, alors que la loi Blanquer parle de diffamation, de mensonge grave et d'atteinte à la vie privée, notions qui sont assez clairement délimitées par la jurisprudence. Entre autres ...
Après je peux répondre, je ne suis pas particulièrement pour cette loi, même si en bon démocrate j'en reconnais la légalité et en bon fonctionnaire, je l'appliquerai.
La solution de facilité c'est de penser que les gens sont contre tout et ont adhéré à un syndicat qui dit non à tout, comme ça, pas de cas de conscience ?
Je comprends ton acrimonie. Même ton désarroi devant l'ignorance et les jugements hâtifs.
Les formats utilisés de plus en plus (édito, chronique, tweet...) ne laissent que peu de place à une explication claire et détaillée des points de la Loi. L'idéal serait que des journalistes se plongent dedans pour séparer le bon grain (points importants) de l'ivraie (mesures cosmétiques destinées à accaparer l'attention), avec discussion contradictoire et factuelle. Mais ça n'arrive pas, et ça arrivera de moins en moins.
Et compter sur les parlementaires pour en parlementer ? Ce serait fort hasardeux.
Le seul véritable moyen d'en discuter, c'est un forum (activité de lettrés s'il en est) afin de pouvoir tout dépiauter.
Et justement, un forum, tu en as un ! Alors fais-toi plaisir et lance la discussion en relevant les points qui nécessitent nuance et doute.
Et s'il faut douter jusqu'au bout, comme dans la blague du devin, et bien doutons ensemble
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- DalvaVénérable
En fonctionnaire tout court.PrCosinus a écrit:wilfried12 a écrit:PrCosinus a écrit:et toi ?wilfried12 a écrit:
Tu es pour cette loi?
Non. Tu réponds jamais aux questions sinon?
Mon opinion importe peu dans cette histoire. La question que je soulève, après 15 ans d'expérience de salle des profs, c'est que à chaque nouvelle loi sur l'école, tout le monde est contre, et personne ne la lit. Les collègues ont en général une idée formatée soit par les syndicats soit par des éditorialistes. La conséquence, c'est qu'il n'y a jamais de débat possible car cette approche ne laisse pas la place au doute ou à la nuance. Plutôt au sarcasme -> Nicole Ferroni.
La démarche normale serait de lire ce genre de textes avec circonspection et neutralité, de se faire une opinion, puis d'en parler autour de soi. Ca s'appelle être lettré. Ce n'est jamais ce que j'ai vu. Peut-être n'ai-je pas eu de chance dans ma carrière (collège de Banlieue, Lycée Parisien et lycée de province).
Dans le cas présent, par exemple, je ne suis pas d'accord avec l'idée que les professeurs ne seraient plus libre de critiquer l'institution, alors que la loi Blanquer parle de diffamation, de mensonge grave et d'atteinte à la vie privée, notions qui sont assez clairement délimitées par la jurisprudence. Entre autres ...
Après je peux répondre, je ne suis pas particulièrement pour cette loi, même si en bon démocrate j'en reconnais la légalité et en bon fonctionnaire, je l'appliquerai.
Bon, c'est un jugement de valeur qu'on peut ne pas partager.
J'ai lu in extenso et à de nombreuses reprises la loi sur la réforme du collège, afin de pouvoir en parler. La lire ne m'en a rendue que plus opposée. J'y ai même trouvé une approximation grammaticale qui permettait d'interpréter différemment que ne le souhaitait la DGSCO la phrase concernant l'ouverture de l'option latin. Eh bien il n'en a pas été tenu compte, car ce qui importe, c'est l'esprit de la loi.
Quel est l'esprit de cette loi ?
- CeladonDemi-dieu
Elle en a un ?
- amethysteDoyen
"Ce que nous montre la réforme des lycées, c'est qu'une réforme, c'est comme les rapports sexuels, quand tu le fais à la va-vite et sans précautions, ça a de lourdes conséquences." par Nicole Ferroni
Toujours aussi pleine d'humour...
Toujours aussi pleine d'humour...
- PaleoprofFidèle du forum
Merci Nicole et merci Amethyste pour le lien. Ces billets sont tellement pertinents, cyniques, drôles mais jamais vulgaires.
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Je construis ma suite......
- linedelocGrand sage
Entendue tout à l'heure. Elle fait toujours mouche.
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de jolis bijoux faits main et personnalisés: http://lesbijouxdeline.canalblog.com/
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- henrietteMédiateur
Pour ceux qui n'ont pas FB, le lien direct : https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni/le-billet-de-nicole-ferroni-20-mars-2019
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Ajonc35Sage
Géniale comme d'habitude. Elle n'oublie pas d'où elle vient. Merci Nicole.
Une chronique pour le lycée pro?
Une chronique pour le lycée pro?
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