Que va-t-on faire des professeurs en carte scolaire ?

Bonjour,

il semblerait que les DHG commencent à tomber :

• https://larotative.info/plan-social-dans-les-lycees-de-l-3125.html?fbclid=IwAR1uyvhfNX9hnl0RwaC_Vx5eSLJhhzg-b4sGAVLCL_U5vjXIpDBBVYs60JQ
  

Mais si les calculs faits ici sont justes, qu'est-ce que les rectorats vont faire des pléthores de professeurs dégagés de leurs lycées ? Presque tous les lycées perdraient beaucoup de postes... mais je ne sache pas que les collèges en gagneraient, et de toutes façons on ne peut pas y affecter les professeurs de philosophie ou d'économie-sociologie. Les affectera-t-on sur des zones de remplacement ?

Merci pour ce fil et l'article. J'ai posé la même question sur le fil 2è HSA, je ne vois que TZR. Peut-on éjecter d'une académie ?

Je ne pense pas que le surplus soit vraiment un problème.
Au contraire, à budget constant, il solutionne d'autres problèmes.

1) On se déleste des postes vacants en lycée et on comble ceux en collège.
2) s'il y a du rab, on se reconstitue un petit vivier de TZR afin d'avoir une vraie disponibilité toute l'année.
3) si vraiment on ne sait pas quoi faire de tous ces profs payés à rien foutre, on limite les places aux concours (de toute façon ils ne font pas le plein) le temps que le surplus soit naturellement absorbé (d'autant plus que les académies les plus sujettes à faire du surplus, les moins déficitaires donc, sont celles qui ont le plus de départs en retraite, donc ça va aller vite...).

Perdre des postes ne veut pas forcément dire "carte scolaire", une partie de ces postes perdus sera des departs en retraite non remplacés, des BMP en moins... ensuite, en effet, des cartes scolaires, et s'il n'y a pas de poste, on devient tzr. C'est ce qui s'est passé lors de la derniere réforme pour les collègues de STI2D ou de physique par exemple.

Ou les mettre en primaire hein..

Les DHG des collèges sont en baisse alors ce n'est pas une solution.

Dans un premier temps, je pense que ce sont les contractuels qui vont être victimes de la baisse des dotations.

Les postes sont essentiellement perdus dans les matières déficitaires aux concours (maths). Donc ce sont les contractuels qui vont disparaître.

On perd des heures dans certaines matières, mais on en gagne dans d'autres (NSI et...).
Conclusion, les professeurs surnuméraires feront SNT un point c'est tout !

PrCosinus a écrit:On perd des heures dans certaines matières, mais on en gagne dans d'autres (NSI et...).
Conclusion, les professeurs surnuméraires feront SNT un point c'est tout !

Attention, on ne parle pas de perdre ou gagner des heures (c'est le rôle du TRM de distribuer les heures aux disciplines), on parle ici de DHG insuffisante ... S'il n'y a pas assez d'heures postes, SNT ou pas il faut supprimer des heures voire des postes !

Pour les collègues germanistes, à Lille, "on" a inventé le 2 ou 3 au lieu de 1.

Enaeco a écrit:Je ne pense pas que le surplus soit vraiment un problème.
Au contraire, à budget constant, il solutionne d'autres problèmes.

1) On se déleste des postes vacants en lycée et on comble ceux en collège.
2) s'il y a du rab, on se reconstitue un petit vivier de TZR afin d'avoir une vraie disponibilité toute l'année.
3) si vraiment on ne sait pas quoi faire de tous ces profs payés à rien foutre, on limite les places aux concours (de toute façon ils ne font pas le plein) le temps que le surplus soit naturellement absorbé (d'autant plus que les académies les plus sujettes à faire du surplus, les moins déficitaires donc, sont celles qui ont le plus de départs en retraite, donc ça va aller vite...).

Pour avoir été TZR depuis... toujours , et après avoir subi plusieurs réformes, je confirme ce que dit Enaeco. Mes collègues commencent à me dire : mais ou iras-tu Gauvain l'an prochain avec cette réforme?" Ben en fait rien de change pour nous, les TZR. Nous irons là où les ressources humaines de l'académie de Toulouse nous diront d'aller : dans les établissement à service déficitaires; et effectivement après la réforme Châtel, j'ai fait un peu de collège (en service partagé avec un lycée) , puis de nouveau à 100% au lycée. L'histoire se répète. Mais là, elle se répète à un intervalle très court. Depuis 10 ans environ, depuis l'accélération des plans d'économies.

L'incertitude, les aléas, font parti de notre "mode vie " de TZR. Mais pour les collègues en poste fixe, ce sera terrible. Le seul réel impact en ce qui me concerne, c'est que je ne pourrai pas faire de vœux en poste avant au moins 3-4 ans, le temps qui y ait les réajustements nécessaires en terme d'affectation des ressources humaines. Pardon de parler un peu cru, mais c'est comme ça que je l'ai vécu et comme ça que je le vis. Je suis une vielle vache qui broute l'herbe sans même regarder le train des réformes (et des ministres) qui passe.

Kilmeny a écrit:Les postes sont essentiellement perdus dans les matières déficitaires aux concours (maths). Donc ce sont les contractuels qui vont disparaître.

Pour quelle raison ?


J'avoue avoir un peu de mal à interpréter les annonces et d'imaginer l'impact réel qu'aura cette réforme du lycée sur le nombre de postes.

Quand je regarde :
-les dotations des 3 dernières années (voir P.J.),
-que je les compare avec l'évolution du nombre de postes offerts aux concours et avec les barres inter et intra,
-et que je fais des projections sur l'évolution des volumes horaires de ma matière (mathématiques) à la rentrée 2019,

et bien je suis bien embêté pour faire des prévisions...Ou bien il y a des éléments que je n'ai pas.

Je me pose moi aussi la question. Si on supprime notre poste on obtient 1000 points pour postuler à un autre poste mais cela ne concerne que notre académie ou on peut postuler sur toute la France avec ces 1000 points?

Si on devient TZR: on est normalement sur une zone géographique. Pour les petites disciplines il me semble que cette zone peut s'étendre à TOUTE l'académie. Est-ce bien cela ?

kai002 a écrit:Je me pose moi aussi la question. Si on supprime notre poste on obtient 1000 points pour postuler à un autre poste mais cela ne concerne que notre académie ou on peut postuler sur toute la France avec ces 1000 points?

Ah non.
Les points de MCS ne s'utilisent que pour être affecté au plus proche de son établissement actuel. Tu ne peux pas demander les postes que tu souhaites.
Il faut demander dans l'ordre :
- le vœu correspondant à l'établissement actuel d'affectation (vœu ETB)
- le vœu « tout poste dans la commune » où est situé l'établissement actuel d'affectation (vœu COM)
- le vœu « tout poste dans le département correspondant » (vœu DPT)
- le vœu « tout poste dans l'académie » (vœu ACA)

Oui, les ZR peuvent couvrir toute l'académie.

Isis39 a écrit:Les DHG des collèges sont en baisse alors ce n'est pas une solution.

Effectivement.
On pourrait peut être demander le retour de la CPA....ou proposer des ruptures conventionnelles à tous les sexagénaires:
http://ruptureconventionnellecdi.fr/rupture-conventionnelle-avant-retraite/

Jenny a écrit:
- le vœu « tout poste dans l'académie » (vœu ACA)

Oui, les ZR peuvent couvrir toute l'académie.

Le voeu ACA contient les ZR ?

non.

C'est 1500 points pour une MCS.

Mais quand dans tous les lycées il y aura un collègue avec ce bonus, et qu'on n’existe pas au collège, où vont-il nous mettre sachant qu'il existe déjà de nombreux TZR dans notre discipline ?

On peut toujours rajouter des TZR si besoin.
C'est ce qui se fait déjà quand le ministère impose un sur-contingent lors de l'inter. Quand il y a un surplus de 20 entrées par exemple dans une discipline il faut bien les affecter quelque part lors de l'intra. Comme on ne peut pas le faire sur des postes fixes, on ouvre les ZR.
A contrario, si on a un manque d'entrants dans une discipline, on ferme les ZR pour affecter les collègues sur les postes fixes, prioritaires à combler, quitte à ce que ce soit en extension.
Les ZR sont des variables d'ajustement faciles à moduler.

Avoir des TZR dispo à mettre devant les élèves quand des collègues sont en arrêt, on n'est plus habitué mais ça devrait être la norme...
C'est tout de même mieux que des classes sans profs...

Pour un poste fixe perdu, la MCS peut être jouée en escargot pour les cOM, me semble-t-il, en partant de la COM du poste perdu. C’etait comme ça à Toulouse .
( Mais comme chaque académie fait sa soupa à l’intra, je n’en peux l’affirmer pour mon académie actuelle).
HS:
Et dans mon académie actuelle, le vœu département en MCS ( qui t’assure de rester dans le département, hourra )peut t’envoyer n’importe où dans le département , avec juste tes points COM sans la MCS, puisqu’ils ne remoulinent pas ta liste avec les points DPT, ni ne regardent où tu habites.
Je préfère encore devenir TZR.

C'est sûr qu'après avoir supprimé les conditions de travail qui permettaient d'attirer un nombre suffisant de candidats aux concours, avoir supprimé ce qui permettait d'avoir des candidats capables aux mêmes concours, avoir supprimé déjà des postes, avoir supprimé les TZR (en partie) en supprimant les postes aux concours, la solution est double, la solution actuelle : - supprimer des heures de cours des élèves, "en même temps" supprimer des postes, et "en même temps" supprimer les postes des collègues pour en faire des TZR, et "en même temps" allécher certains par les heures supplémentaires. Ouais, c'est certains, nous allons dans le bon sens, toujours le même, de la suppression après des suppressions et après des suppressions.

Et il en est pour se réjouir : "c'est mieux que des élèves sans prof" (il suffisait d'avoir des candidats capables en nombre suffisant pour pouvoir des postes en nombre suffisant, mais c'est l'inverse de la politique de l'EN depuis des années). Ah oui mais c'est bien car on perd des heures dans les matières où on ne recrute pas. Ah oui, supprimons donc les postes.

Et demain, les postes continueront à être supprimés, les TZR seront en postes, les contractuels toujours aussi présent.

Il est incroyable de lire à quel point certains ne semblent pas conscients et acceptent la destruction de notre système en reprenant les éléments de langage des gouvernements depuis des décennies.

La logique est incroyable :
- on supprime des postes et les conditions de travail qui vont avec
- on supprime l'attractivité du métier,
- les candidats et leur niveau diminuent,
- on supprime encore des postes
- on supprime des heures élèves (il y a des "gens", qu'on appelle élèves, qui devraient être formés tout de même)
- donc les postes diminuent,
- on n'a plus de TZR, et des élèves sans profs
- on continue de supprimer des heures élèves
- on continue de supprimer des postes
- certains prof trouvent le moyen de se réjouir : avec les postes supprimés on va de nouveau avoir des TZR, pas grave nous nous aurons des heures supp et il y aura moins de contractuels - qui font partie des gens qui n'ont pas de postes aux concours depuis des années, mais ce n'est pas grave,
- mais ensuite on va continuer de supprimer des postes et les TZR finiront (peut-être selon les zones) par retrouver des postes fixes,
- et on aura toujours des élèves sans prof, car le nombre de postes aura continué à diminuer,
- donc on fera de nouveau appel aux contractuels (objectif affiché du gouvernement)
- puis le cycle va reprendre : on continuera à supprimer des heures élèves, des postes, à recourir de plus en plus aux contractuels, surtout quand le statut sera supprimé pour palier à la sans cesse croissante baisse du nombre et du niveau des candidats aux concours dont les postes seront toujours moins nombreux.

Et il y en a encore qui trouve le moyen de défendre cette politique ?
Je comprends qu'on vote encore pour le SGEN, l'UNSA ou le SNETAA.... ou pour Macron.

mamieprof a écrit:Mais quand dans tous les lycées il y aura un collègue avec ce bonus, et qu'on n’existe pas au collège, où vont-il nous mettre sachant qu'il existe déjà de nombreux TZR dans notre discipline ?

Bonjour pour les mutations, bonjour pour les entrants à l'intra... C'est la fête au village. Mais ce n'est pas grave, on va augmenter la rémunération des heures  supplémentaires  pour ceux qui garderont leur poste ! Le reste n'a aucune importance !
Les TZR attendront que l'on poursuivre la suppression des postes aux concours.
Et puis il y a les reconversions ou les départs volontaires.  France Télécom dans  l'EN, c'est cela l'Ecole de la Confiance ( et dans confiance, il y a "fiance").