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- VerduretteModérateur
Je comprends parfaitement les revendications touchant à l'orientation, l'alourdissement de la charge de travail, la réforme du lycée. En revanche, la phrase du courrier type "nous ne voulons plus contribuer à barrer la route des études supérieures à nos élèves", c'est franchement stupide.
- MathadorEmpereur
C'est en parfaite continuité avec la doctrine mortifère du SNES visant la « réussite » de tous les élèves.Verdurette a écrit:Je comprends parfaitement les revendications touchant à l'orientation, l'alourdissement de la charge de travail, la réforme du lycée. En revanche, la phrase du courrier type "nous ne voulons plus contribuer à barrer la route des études supérieures à nos élèves", c'est franchement stupide.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- RendashBon génie
trompettemarine a écrit:
Le pistolet sur la tempe non, mais les menaces, les multiples mails (parfois à deux heures du matin), les convocations qui duraient plus d'une heure, et autres choses de ce genre ont fini par en faire craquer plus d'un...
Puis l'ensemble des professeurs s'est rebellé... mais le mal était fait.
Que le mail soit envoyé à deux heures ou treize heures du matin, c'est pareil, on le lit quand on le lit Pour le reste, ma foi, la convocation d'une heure, je veux bien : combien de fois peut-on répéter "non, merci, je ne souhaite pas assurer cette mission" en une heure ? Le premier qui craque a perdu :lol:
Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- William FosterExpert
Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Un appel aux bons sentiments, au biendezenfants, est bien plus efficace la majorité du temps.
Et que des principaux puissent être "lourds" (pour rester dans l'euphémisme), ou pire (pour être plus factuel) pour que chaque classe ait bien son PP, ça me paraît assez évident : t'imagines la te-hon si le manque de charisme du CdE venait à être connu ? Et ce quand bien même son charisme n'était pas à remettre en cause (comme c'est le cas avec des démissions de PP suite à réforme indéfendable). Le Dasen n'aura qu'un peu de pression à mettre pour les pousser à faire preuve d'inventivité dans la coercition.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- MoonchildSage
Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Un EDT pourri ça dure quand même toute une année, je peux comprendre qu'on y réfléchisse à deux fois. Et puis un chef d'établissement peut aussi exercer des représailles en modifiant les services.
- CeladonDemi-dieu
Un EDT pourri ne dure qu'une année ?
- MoonchildSage
Celadon a écrit:Un EDT pourri ne dure qu'une année ?
Au moins...
- PèpNiveau 8
Et les CDE qui ordonnent aux PP de terminale de remplir la partie CDE à leur place sur parcoursup, hein ?
- LagomorpheFidèle du forum
Moonchild a écrit:Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Un EDT pourri ça dure quand même toute une année, je peux comprendre qu'on y réfléchisse à deux fois. Et puis un chef d'établissement peut aussi exercer des représailles en modifiant les services.
Sauf que, vu la complexité prévisible des EdT post-réforme, dont le SNPDEN s'inquiète déjà, il est hautement probable que l'EdT pourri devienne la norme pour tous en septembre 2019.
Quant à bidouiller les répartitions de service, qui sont parfois des bijoux d'équilibre soigneusement conçus entre collègues, c'est la garantie pour le CdE de se mettre une équipe entière à dos...et d'y perdre quelques PP de plus.
- IphigénieProphète
Et si les PP se limitaient à faire ce qui relève de leur fonction, à savoir gérer les problèmes d'ordre strictement pédagogique; en concertation avec leurs collègues, et arrêtaient de s'occuper des domaines dans lesquels ils n'ont pas de légitimité réelle, quoi qu'on dise, comme d'orientation (il y a le conseiller d'orientation), de psychologie, d'assistance sociale ou d'administration (du type organiser des bacs blancs ou autres occupations qui sont passées petit à petit dans notre escarcelle parce que nous n'avons pas été assez vigilants (ou alors "nous" avons été trop zélés)?
c'est bien gentil, la grève ponctuelle, le renoncement à la part variable de l'isoe au motif qu'on gagne pas assez, mais je me demande si c'est bien opérationnel, depuis le temps...et surtout quel pourcentage suivra...
c'est bien gentil, la grève ponctuelle, le renoncement à la part variable de l'isoe au motif qu'on gagne pas assez, mais je me demande si c'est bien opérationnel, depuis le temps...et surtout quel pourcentage suivra...
- User17095Érudit
Rendash a écrit:
Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Mais qui a déjà réellement subi un tel chantage, en pratique ? J'entends souvent évoquée cette menace, mais est-elle courante, et souvent mise à exécution ?
- IphigénieProphète
je crois que le plus souvent c'est par négligence vis à vis de quelqu'un qu'on n'a pas dans le nez, ou d'attention à l'inverse. Ou alors, comme l'a dit un jour un de mes collègues prof de maths et délégué syndical:pogonophile a écrit:Rendash a écrit:
Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Mais qui a déjà réellement subi un tel chantage, en pratique ? J'entends souvent évoquée cette menace, mais est-elle courante, et souvent mise à exécution ?
-"Vous l'avez fait exprès, mon EDT?
-Mais non voyons, comment pouvez-vous le penser?
-Ah, je m'en doutais bien, c'est juste de l'incompétence, donc."
Mais c'était le bon vieux temps, je l'accorde. :lol:
- RendashBon génie
Moonchild a écrit:Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Un EDT pourri ça dure quand même toute une année, je peux comprendre qu'on y réfléchisse à deux fois. Et puis un chef d'établissement peut aussi exercer des représailles en modifiant les services.
La surcharge de travail que représente la fonction de professeur principal aussi, surtout si le CDE multiplie les réunions à l'adresse d'iceux. Tandis que l'EDT pourri tend à devenir une norme, au moins au lycée avec ce qui s'annonce.
pogonophile a écrit:Rendash a écrit:
Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Mais qui a déjà réellement subi un tel chantage, en pratique ? J'entends souvent évoquée cette menace, mais est-elle courante, et souvent mise à exécution ?
J'imagine que c'est rarement dit de façon explicite. Mais j'ai déjà vu un EDT archi-pourri pour une collègue qui s'était prise de bec avec un CDE, en revanche. Quand tu fais 8-17 tous les jours avec au moins une heure de trou dans chaque demi-journée, tu ne crois guère à une coïncidence. Même chose quand ton unique vœu d'EDT, pris en compte dans l'EDT provisoire de début d'année, est mystérieusement passé à la trappe dans l'EDT définitif après que tu as refusé (de nouveau) d'assumer la fonction de PP (vu deux fois, deux chefs différents).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Donc il ne faut pas faire de grevounette non reconductible, mais il faut trouver d'autres moyens d'action... et là, un truc qui a quand meme du sens : ne pas cautionner l'orientation des 2de, ça ne va pas non plus...
Un des rares trucs qu'on ne peut pas nous imposer !
Sinon je veux bien qu'on m'explique ce qu'est 1 mauvais edt ? Parce que, de ma periode tzr, il me reste que ce qui pouvait etre mauvais dans certaines affectations devenait bon dans d'autres... je ne suis pas sûr que l'adjoint sache ce qui est 1 bon edt pour moi !
Et s'il ne veut pas passer du temps sur les edt, je le vois mal perdre du temps pour en "pourir" un.
Un des rares trucs qu'on ne peut pas nous imposer !
Sinon je veux bien qu'on m'explique ce qu'est 1 mauvais edt ? Parce que, de ma periode tzr, il me reste que ce qui pouvait etre mauvais dans certaines affectations devenait bon dans d'autres... je ne suis pas sûr que l'adjoint sache ce qui est 1 bon edt pour moi !
Et s'il ne veut pas passer du temps sur les edt, je le vois mal perdre du temps pour en "pourir" un.
- wilfried12Habitué du forum
pogonophile a écrit:Rendash a écrit:
Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Mais qui a déjà réellement subi un tel chantage, en pratique ? J'entends souvent évoquée cette menace, mais est-elle courante, et souvent mise à exécution ?
Je l'ai déjà vu, une collègue avait cours tous les jours de 8 à 17 heures, dont deux journées avec seulement 8-9 et 16-17.
- henrietteMédiateur
Je l'ai vécu, et vu aussi, et il s'agissait le plus souvent de vengeance assez mesquine, ou de pénalisation en particulier de jeunes parents utilisant beaucoup de jours de garde d'enfant malade et/ou étant malades eux-mêmes (super contreproductif d'ailleurs comme réaction).pogonophile a écrit:Rendash a écrit:
Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Mais qui a déjà réellement subi un tel chantage, en pratique ? J'entends souvent évoquée cette menace, mais est-elle courante, et souvent mise à exécution ?
En pratique, c'est :
- ne respecter aucun des voeux de quelqu'un alors que globalement au moins le 1er voeu est accordé aux autres,
- refuser sans motif valable un changement d'EDT qui évite une aberration pédagogique (genre 3h de LV sur deux jours consécutifs), alors que cela arrange les EDT des élèves et la vie scolaire (perm en moins), et que tous les collègues concernés sont d'accord,
- une amplitude de cours maximale avec des trous partout, et pas 1/2 journée de libérée.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- TFSFidèle du forum
J'ai quand même un doute... lorsqu'on signe nos VS avec la charge de PP écrite dessus, cela valide notre accord, non ?
Après, je me demande si c'est réellement administrativement correct de se renier...
Après, je me demande si c'est réellement administrativement correct de se renier...
- amethysteDoyen
Rien n'empêche de contester la VS.TFS a écrit:J'ai quand même un doute... lorsqu'on signe nos VS avec la charge de PP écrite dessus, cela valide notre accord, non ?
Après, je me demande si c'est réellement administrativement correct de se renier...
Et si c'est administrativement incorrect de se renier, c'est qu'on a d'abord accepté. Ensuite, à l'impossible nul n'est tenu. Quand on s'engage, personne ne peut prévoir s'il n'aura pas un souci de santé, ou si la dernière réforme va être encore plus cafouilleuse que la précédente.
- HéliandreExpert
D'après les infos sur le groupe des stylos rouges, il y a déjà eu des démissions de plusieurs PP à Toulouse, Besançon (article ici : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/professeurs-principaux-demissionnent-protester-contre-reforme-du-lycee-1623109.html?fbclid=IwAR0888iTvLg9cZcUlfn_wJ-TRgILRoVNab7ROUUhIM-vxwx2sSsCe_0pzdA) et Melle dans les Deux-Sèvres.
- User17095Érudit
Sur les emplois du temps : je comprends mieux, difficile de faire la part entre ressenti, maladresse, malveillance... Mais ce n'est pas le thread pour lancer le débat.
Sur la charge de PP : on peut effectivement démissionner, et pour des raisons que je n'ai jamais comprises ce n'est pas marqué sur le VS. D'ailleurs il est techniquement facile de changer de destinataire de l'indemnité mensuelle, en cas d'arrêt long et remplacement par exemple.
Sur la charge de PP : on peut effectivement démissionner, et pour des raisons que je n'ai jamais comprises ce n'est pas marqué sur le VS. D'ailleurs il est techniquement facile de changer de destinataire de l'indemnité mensuelle, en cas d'arrêt long et remplacement par exemple.
- BoubouleDoyen
TFS a écrit:J'ai quand même un doute... lorsqu'on signe nos VS avec la charge de PP écrite dessus, cela valide notre accord, non ?
Après, je me demande si c'est réellement administrativement correct de se renier...
Non, cela valide qu'on en a pris connaissance.
- EnaecoVénérable
Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Chantage au service.
Une année avec que des classes de seconde, ça doit faire réfléchir...
- PrezboGrand Maître
Rendash a écrit:
J'imagine que c'est rarement dit de façon explicite. Mais j'ai déjà vu un EDT archi-pourri pour une collègue qui s'était prise de bec avec un CDE, en revanche. Quand tu fais 8-17 tous les jours avec au moins une heure de trou dans chaque demi-journée, tu ne crois guère à une coïncidence. Même chose quand ton unique vœu d'EDT, pris en compte dans l'EDT provisoire de début d'année, est mystérieusement passé à la trappe dans l'EDT définitif après que tu as refusé (de nouveau) d'assumer la fonction de PP (vu deux fois, deux chefs différents).
Il y a aussi le CDE qui modifie une répartition de service proposée par l'équipe pour te retirer une classe demandée (vécu par moi), celui qui coupe le financement d'un projet que tu menais chaque année (vécu par d'autres...). Le CDE est un supérieur hiérachique, même lorsqu'on bénéficie d'un statut objectivement très protégé, évidemment que si on le contrarie, il faut être prêt à assumer la suite.
Il y a aussi le chantage affectif à coup de l'intérêt des élèves, pensez à l'image de l'établissement auprès des parents, après toutes les bonnes familles vont aller dans le privé d'à côté...(Vécu.)
Et, côté carotte, la distribution de quelques IMP et HSE. Assez dérisoires par rapport au travail demandé, mais cela peut tenter quelqu'un, surtout couplé avec le sentiment de fierté symbolique d'être nommé responsable de quelques chose.
Pour en revenir au sujet : je me réjouis que le SNE ait -enfin- entendu la lassitude massive des collègues découragés par les grèves ponctuelles, inaudibles et illisibles, et qu'il cherche d'autres modes d'action. Celle-ci m'a l'air sur le papier séduisante, réellement gênante pour l'administration, peu pour les parents et les élèves, bien ciblée sur quelques un des points les plus contestés de la réforme du lycée.
Ensuite, pour être efficace, il faudrait qu'elle soit massivement suivie -disons suffisamment pour que les CDE aient effectivement du mal à trouver un PP par classe-. Sur le sujet, je suis peut-être exagérément influencé par l'ambiance de mon établissement actuel, mais je suis pessimiste. Je pense qu'on trouvera toujours des gens pour accepter, pour les raisons ci-dessus.
Après, si la profession réclame de nouveau mode de mobilisation mais qu'elle est incapable de se mobiliser, c'est peut-être qu'elle aura ce qu'elle mérite.
- BoubouleDoyen
Prezbo a écrit:Rendash a écrit:
J'imagine que c'est rarement dit de façon explicite. Mais j'ai déjà vu un EDT archi-pourri pour une collègue qui s'était prise de bec avec un CDE, en revanche. Quand tu fais 8-17 tous les jours avec au moins une heure de trou dans chaque demi-journée, tu ne crois guère à une coïncidence. Même chose quand ton unique vœu d'EDT, pris en compte dans l'EDT provisoire de début d'année, est mystérieusement passé à la trappe dans l'EDT définitif après que tu as refusé (de nouveau) d'assumer la fonction de PP (vu deux fois, deux chefs différents).
Il y a aussi le CDE qui modifie une répartition de service proposée par l'équipe pour te retirer une classe demandée (vécu par moi), celui qui coupe le financement d'un projet que tu menais chaque année (vécu par d'autres...). Le CDE est un supérieur hiérachique, même lorsqu'on bénéficie d'un statut objectivement très protégé, évidemment que si on le contrarie, il faut être prêt à assumer la suite.
Il y a aussi le chantage affectif à coup de l'intérêt des élèves, pensez à l'image de l'établissement auprès des parents, après toutes les bonnes familles vont aller dans le privé d'à côté...(Vécu.)
Et, côté carotte, la distribution de quelques IMP et HSE. Assez dérisoires par rapport au travail demandé, mais cela peut tenter quelqu'un, surtout couplé avec le sentiment de fierté symbolique d'être nommé responsable de quelques chose.
Pour en revenir au sujet : je me réjouis que le SNE ait -enfin- entendu la lassitude massive des collègues découragés par les grèves ponctuelles, inaudibles et illisibles, et qu'il cherche d'autres modes d'action. Celle-ci m'a l'air sur le papier séduisante, réellement gênante pour l'administration, peu pour les parents et les élèves, bien ciblée sur quelques un des points les plus contestés de la réforme du lycée.
Ensuite, pour être efficace, il faudrait qu'elle soit massivement suivie -disons suffisamment pour que les CDE aient effectivement du mal à trouver un PP par classe-. Sur le sujet, je suis peut-être exagérément influencé par l'ambiance de mon établissement actuel, mais je suis pessimiste. Je pense qu'on trouvera toujours des gens pour accepter, pour les raisons ci-dessus.
Après, si la profession réclame de nouveau mode de mobilisation mais qu'elle est incapable de se mobiliser, c'est peut-être qu'elle aura ce qu'elle mérite.
Je ne suis pas sûr, en tout cas pas avec le même investissement.
Ce sont quand même toujours les mêmes collègues qui s'y collent (à la louche 1/3 ne sont jamais PP), et il a été difficile de trouver un 2è PP, qui parfois ne fait pas grand chose. Chez nous, si les PP qui font tourner la boutique passent leur tour en disant qu'ils l'ont assez fait ces dernières années, je ne sais pas trop ce qui se passera.
- RendashBon génie
Enaeco a écrit:Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Chantage au service.
Une année avec que des classes de seconde, ça doit faire réfléchir...
Mouais. Saloper un EDT, c'est facile. Saloper une répartition, c'est une autre paire de manches, avec en plus le risque de se mettre l'équipe entière à dos et de la souder contre soi, sans compter que c'est nettement moins discret que l'EDT. Mais, bon, le chacun-pour-sa-gueule fonctionnant à pleins tubes dans l'EN, j'imagine bien que ça peut passer crème. Là encore, chacun voit midi à sa porte : pour ma part, en pareil cas, je préfère accueillir les six classes de secondes avec un sourire valant bras d'honneur au pourri de CDE, mais je reconnais volontiers être plus orgueilleux que malin.
Prezbo a écrit:Il y a aussi le CDE qui modifie une répartition de service proposée par l'équipe pour te retirer une classe demandée (vécu par moi), celui qui coupe le financement d'un projet que tu menais chaque année (vécu par d'autres...). Le CDE est un supérieur hiérachique, même lorsqu'on bénéficie d'un statut objectivement très protégé, évidemment que si on le contrarie, il faut être prêt à assumer la suite.
Il y a aussi le chantage affectif à coup de l'intérêt des élèves, pensez à l'image de l'établissement auprès des parents, après toutes les bonnes familles vont aller dans le privé d'à côté...(Vécu.)
Ha, oui, les projets ... :lol: Même chose que le chantage affectif, qui semble effectivement le moyen le plus utilisé : ne s'y laisse prendre que celui qui veut bien s'y laisser prendre. Autant la menace d'un EDT pourri ou d'une répartition foireuse peut éventuellement avoir du poids, autant pour le reste, il ne faut pas exagérer. A un moment, il faut aussi savoir ce qu'on veut. S'il existait un petit peu de sens collectif dans notre profession, un refus collectif d'assurer la fonction de PP et de mener quelque projet que ce soit calmerait assez vite les velléités de ce genre de CDE, mais on sait bien qu'on en est à des années-lumières.
Quant à ceux prêts à s'asseoir sur leurs convictions pour une demi IMP ou une HSE, ma foi, grand bien leur fasse : la prostitution n'est pas encore illégale, que je sache. Mais le tapin rapporterait peut-être plus.
Prezbo a écrit:Ensuite, pour être efficace, il faudrait qu'elle soit massivement suivie -disons suffisamment pour que les CDE aient effectivement du mal à trouver un PP par classe-. Sur le sujet, je suis peut-être exagérément influencé par l'ambiance de mon établissement actuel, mais je suis pessimiste. Je pense qu'on trouvera toujours des gens pour accepter, pour les raisons ci-dessus.
Après, si la profession réclame de nouveau mode de mobilisation mais qu'elle est incapable de se mobiliser, c'est peut-être qu'elle aura ce qu'elle mérite.
Exactement, on est bien d'accord.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Bouboule a écrit:Prezbo a écrit:Rendash a écrit:
J'imagine que c'est rarement dit de façon explicite. Mais j'ai déjà vu un EDT archi-pourri pour une collègue qui s'était prise de bec avec un CDE, en revanche. Quand tu fais 8-17 tous les jours avec au moins une heure de trou dans chaque demi-journée, tu ne crois guère à une coïncidence. Même chose quand ton unique vœu d'EDT, pris en compte dans l'EDT provisoire de début d'année, est mystérieusement passé à la trappe dans l'EDT définitif après que tu as refusé (de nouveau) d'assumer la fonction de PP (vu deux fois, deux chefs différents).
Il y a aussi le CDE qui modifie une répartition de service proposée par l'équipe pour te retirer une classe demandée (vécu par moi), celui qui coupe le financement d'un projet que tu menais chaque année (vécu par d'autres...). Le CDE est un supérieur hiérachique, même lorsqu'on bénéficie d'un statut objectivement très protégé, évidemment que si on le contrarie, il faut être prêt à assumer la suite.
Il y a aussi le chantage affectif à coup de l'intérêt des élèves, pensez à l'image de l'établissement auprès des parents, après toutes les bonnes familles vont aller dans le privé d'à côté...(Vécu.)
Et, côté carotte, la distribution de quelques IMP et HSE. Assez dérisoires par rapport au travail demandé, mais cela peut tenter quelqu'un, surtout couplé avec le sentiment de fierté symbolique d'être nommé responsable de quelques chose.
Pour en revenir au sujet : je me réjouis que le SNE ait -enfin- entendu la lassitude massive des collègues découragés par les grèves ponctuelles, inaudibles et illisibles, et qu'il cherche d'autres modes d'action. Celle-ci m'a l'air sur le papier séduisante, réellement gênante pour l'administration, peu pour les parents et les élèves, bien ciblée sur quelques un des points les plus contestés de la réforme du lycée.
Ensuite, pour être efficace, il faudrait qu'elle soit massivement suivie -disons suffisamment pour que les CDE aient effectivement du mal à trouver un PP par classe-. Sur le sujet, je suis peut-être exagérément influencé par l'ambiance de mon établissement actuel, mais je suis pessimiste. Je pense qu'on trouvera toujours des gens pour accepter, pour les raisons ci-dessus.
Après, si la profession réclame de nouveau mode de mobilisation mais qu'elle est incapable de se mobiliser, c'est peut-être qu'elle aura ce qu'elle mérite.
Je ne suis pas sûr, en tout cas pas avec le même investissement.
Ce sont quand même toujours les mêmes collègues qui s'y collent (à la louche 1/3 ne sont jamais PP), et il a été difficile de trouver un 2è PP, qui parfois ne fait pas grand chose. Chez nous, si les PP qui font tourner la boutique passent leur tour en disant qu'ils l'ont assez fait ces dernières années, je ne sais pas trop ce qui se passera.
C'est vrai, mais dans le cas décrit, ce genre de CDE se fout pas mal de la qualité du boulot, puisqu'il est prêt à saloper la répartition par vengeance. Ce qui compte, c'est simplement d'avoir un nom dans chaque case "PP", peu importe que le taf soit fait correctement ou non. On appelle ça management, paraît-il
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