- AmigawayNiveau 1
Bonjour à tous,
Je viens ici pour chercher les conseils de collègues plus expérimentés que moi, alors que je suis confronté à des problèmes de gestion de classe de plus en plus difficiles.
Je suis stagiaire en histoire-géographie au lycée avec plusieurs classes de seconde. Or, parmi celles-ci, une en particulier me pose de gros problèmes de gestion de classe (volume sonore intolérable et un refus de faire les activités proposées par une partie particulièrement bruyante de la classe, critique bruyante du travail proposé jugé trop peu ludique) problèmes qui ont eu tendance à s'aggraver depuis la reprise de janvier. C'est un problème qui semble partagé par une partie de l'équipe pédagogique - il y a eu plusieurs communications entre les membres de l'équipe pédagogique pour se plaindre de cette classe en novembre puis de nouveau en janvier - mais je ne pense pas que la situation soit aussi grave pour mes collègues - ou alors seulement pour une minorité d'entre eux -.
J'évoque assez régulièrement mes difficultés avec mon tuteur qui m'avait conseillé en novembre :
- de faire un plan de classe - ce que j'ai fais et ce qui a fonctionné un peu jusqu'à la reprise de janvier -
- de mieux cadrer mon système de punition - de même je l'ai fais, mais j'ai maintenant peur d'être dans l'escalade : je colle très peu mais je mets beaucoup de mot (il me semble bien plus que la majorité de mes collègues) ce qui fait en perdre son sens à cette punition. J'ai peur que, si je colle davantage, la même chose n'arrive pour les colles.
- de noter la plupart des activités pour les forcer à les travailler, ce qui fonctionne à moitié.
Du côté de l'ESPE, quand j'avais évoqué le problème, on m'avait surtout indiqué qu'il fallait que je varie mes activités, ce que j'ai fais - j'envoie régulièrement mes séquences à mon tuteur pour avis et amélioration possible - sans trop de succès avec cette classe.
J'ai aussi le sentiment que mon tuteur ne se rend pas réellement compte de ma situation : pour des raisons d'emploi du temps, il n'a pu venir que 5 fois voir cette classe, dont une seule sur l'horaire problématique de 15-17. Or, les élèves se sont montrés très calmes durant ces visites. Je n'ai pas de problème comparable avec mes autres classes : je suis encore loin d'arriver à des cours "modèles", mais la gestion se passe relativement bien et je vois que mes élèves progressent dans les exercices traités.
Je m'interroge sur les solutions que je pourrais essayer de mettre en place pour reprendre cette classe en main, mais j'ai peur d'aggraver la situation davantage en mettant en place des mesures drastiques - qui me paraissent néanmoins nécessaire pour retrouver un climat de classe propice à la progression de mes élèves -. Parmi ce que j'ai déjà envisagé :
- changer le plan de classe (ce qui ne me paraît pas suffisant seul mais pourrait peut être endiguer les bavardages)
- Généraliser le relever des activités faites en classe pour cette classe, jusqu'à ce que la situation change.
- Monter d'un cran le niveau des punitions
- Aller voir ce que font d'autres collègues avec cette classe (comme le PP) en profitant de ma position de stagiaire. Mais il semble qu'elle ne soit pas particulièrement chaude à cette idée.
J'angoisse pour deux raisons :
- D'une part pour ma titularisation. Je sais que la gestion de classe est un critère déterminant. Je sais par ailleurs qu'il est très peu probable que l'ESPE vienne me voir sur l'horaire difficile que j'ai évoqué, mais je me demande quelle serait la réaction de mon tuteur s'il voyait un cours du niveau de celui que j'ai eu mardi dernier. Et puis, ça ne me plaît pas d'avoir l'impression de "jouer la titularisation" sur le fait que l'on voit ou pas mes difficultés alors qu'il me semble évident que j'aurai sans doute des classes plus difficiles l'année prochaine si j'étais néo titulaire.
- D'autre part, pour la réussite des élèves de ma classe. Je ne peux m'empêcher de penser qu'ils payent quelque part pour mon manque d'expérience et qu'un enseignant plus chevronné aurait peut être su mieux les cadrer plus tôt dans l'année.
Pourriez-vous m'aiguiller : Pensez vous que ces solutions peuvent avoir un effet positif sur ma gestion de classe ? Ou risquent-elles de poser encore davantage de soucis ? En auriez-vous d'autres à me proposer ?
Je viens ici pour chercher les conseils de collègues plus expérimentés que moi, alors que je suis confronté à des problèmes de gestion de classe de plus en plus difficiles.
Je suis stagiaire en histoire-géographie au lycée avec plusieurs classes de seconde. Or, parmi celles-ci, une en particulier me pose de gros problèmes de gestion de classe (volume sonore intolérable et un refus de faire les activités proposées par une partie particulièrement bruyante de la classe, critique bruyante du travail proposé jugé trop peu ludique) problèmes qui ont eu tendance à s'aggraver depuis la reprise de janvier. C'est un problème qui semble partagé par une partie de l'équipe pédagogique - il y a eu plusieurs communications entre les membres de l'équipe pédagogique pour se plaindre de cette classe en novembre puis de nouveau en janvier - mais je ne pense pas que la situation soit aussi grave pour mes collègues - ou alors seulement pour une minorité d'entre eux -.
J'évoque assez régulièrement mes difficultés avec mon tuteur qui m'avait conseillé en novembre :
- de faire un plan de classe - ce que j'ai fais et ce qui a fonctionné un peu jusqu'à la reprise de janvier -
- de mieux cadrer mon système de punition - de même je l'ai fais, mais j'ai maintenant peur d'être dans l'escalade : je colle très peu mais je mets beaucoup de mot (il me semble bien plus que la majorité de mes collègues) ce qui fait en perdre son sens à cette punition. J'ai peur que, si je colle davantage, la même chose n'arrive pour les colles.
- de noter la plupart des activités pour les forcer à les travailler, ce qui fonctionne à moitié.
Du côté de l'ESPE, quand j'avais évoqué le problème, on m'avait surtout indiqué qu'il fallait que je varie mes activités, ce que j'ai fais - j'envoie régulièrement mes séquences à mon tuteur pour avis et amélioration possible - sans trop de succès avec cette classe.
J'ai aussi le sentiment que mon tuteur ne se rend pas réellement compte de ma situation : pour des raisons d'emploi du temps, il n'a pu venir que 5 fois voir cette classe, dont une seule sur l'horaire problématique de 15-17. Or, les élèves se sont montrés très calmes durant ces visites. Je n'ai pas de problème comparable avec mes autres classes : je suis encore loin d'arriver à des cours "modèles", mais la gestion se passe relativement bien et je vois que mes élèves progressent dans les exercices traités.
Je m'interroge sur les solutions que je pourrais essayer de mettre en place pour reprendre cette classe en main, mais j'ai peur d'aggraver la situation davantage en mettant en place des mesures drastiques - qui me paraissent néanmoins nécessaire pour retrouver un climat de classe propice à la progression de mes élèves -. Parmi ce que j'ai déjà envisagé :
- changer le plan de classe (ce qui ne me paraît pas suffisant seul mais pourrait peut être endiguer les bavardages)
- Généraliser le relever des activités faites en classe pour cette classe, jusqu'à ce que la situation change.
- Monter d'un cran le niveau des punitions
- Aller voir ce que font d'autres collègues avec cette classe (comme le PP) en profitant de ma position de stagiaire. Mais il semble qu'elle ne soit pas particulièrement chaude à cette idée.
J'angoisse pour deux raisons :
- D'une part pour ma titularisation. Je sais que la gestion de classe est un critère déterminant. Je sais par ailleurs qu'il est très peu probable que l'ESPE vienne me voir sur l'horaire difficile que j'ai évoqué, mais je me demande quelle serait la réaction de mon tuteur s'il voyait un cours du niveau de celui que j'ai eu mardi dernier. Et puis, ça ne me plaît pas d'avoir l'impression de "jouer la titularisation" sur le fait que l'on voit ou pas mes difficultés alors qu'il me semble évident que j'aurai sans doute des classes plus difficiles l'année prochaine si j'étais néo titulaire.
- D'autre part, pour la réussite des élèves de ma classe. Je ne peux m'empêcher de penser qu'ils payent quelque part pour mon manque d'expérience et qu'un enseignant plus chevronné aurait peut être su mieux les cadrer plus tôt dans l'année.
Pourriez-vous m'aiguiller : Pensez vous que ces solutions peuvent avoir un effet positif sur ma gestion de classe ? Ou risquent-elles de poser encore davantage de soucis ? En auriez-vous d'autres à me proposer ?
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Déjà, évacue ta culpabilité concernant le niveau des élèves en fin d’annee. Tu auras fait de ton mieux et eux, ils auront pas assez travaillé. Point barre. (Et prends du recul avec le ramassis de c*nneries qu’on te servira à l’ESPE pour te faire croire que le problème vient de toi!).
L’idée de ramasser plus régulièrement des activités est peut être à creuser. Je ne suis pas prof d’HG mais dans ma discipline, ça m’est arrivé de pousser au travail par ce biais et il s’etait avéré efficace.
Je pense que d’autres néos, profs en lycée et de ta discipline te répondront sûrement mieux que moi.
Pour les heures de colle, je n’hesiterai pas. Après tout, l’eventail de sanction est Cree pour être utilisé. Tu as testé l’appel aux parents?
Tout mon soutien pour cette année difficile.
L’idée de ramasser plus régulièrement des activités est peut être à creuser. Je ne suis pas prof d’HG mais dans ma discipline, ça m’est arrivé de pousser au travail par ce biais et il s’etait avéré efficace.
Je pense que d’autres néos, profs en lycée et de ta discipline te répondront sûrement mieux que moi.
Pour les heures de colle, je n’hesiterai pas. Après tout, l’eventail de sanction est Cree pour être utilisé. Tu as testé l’appel aux parents?
Tout mon soutien pour cette année difficile.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Philomène87Grand sage
Tu évoques un problème par lequel nous sommes tous passés ! Quand on débute, en général, on se tape des classes pas sympas et c'est lié à plusieurs choses :
- manque d'assurance (le 1er septembre, tu ne sais pas faire, tu te crispes, les élèves le sentent et après c'est difficile à rattraper)
- des cours souvent mal construits, ce qui est normal, puisque c'est ta première fois : les élèves ne voient pas où tu veux les mener et perdent confiance (inconsciemment)
- et avec des lycéens, je dirai que c'est pire qu'avec des collégiens, car ils sont plus grands, plus facilement insolents
Pour la titularisation, il est possible que ça joue, mais les inspecteurs ne renouvellent pas systématiquement les stagiaires qui se font bordéliser, sinon, ils renouvelleraient plein de monde ! Ce qu'ils regardent c'est la marge de progrès que tu peux faire. Au pire, tu es renouvelé et normalement ça se passe mieux.
Concernant les solutions que tu évoques.
Le plan de classe, oui peut-être, en éclatant les groupes bavards.
Aller voir les collègues dans leur classe. Bonne et mauvaise idée. Moi on me disait d'y aller (forçait, même). Bonne idée pour "piquer" des trucs et astuces, le rituel d'entrée en classe par exemple (ou alors pour déculpabiliser : parfois tu trouves que tes cours sont nuls, et puis finalement, tu relativises ). Et une mauvaise idée, car à part regarder les collègues en pleine démonstration d'autorité, et te faire sentir encore plus nul, ça ne fait rien. Moi on me disait que je n'avais qu'à les imiter. Sage conseil ! Il faut vraiment être à l'ouest pour sortir une énormité pareille. En fait, tu seras tenté de les imiter, sauf que eux, c'est eux, avec leur personnalité, leur charisme et leur expérience. Et toi, c'est toi. Tiens tu peux essayer une chose. Tu vois les collègues qui font peur aux élèves, leur hurlent dessus en les traitant de benêts (par exemple) ? Les élèves se font tout petits, voire pleurent. Essaie de faire pareil. Je parie que l'élève te répond et le lendemain tu te tapes ses parents. Tout ça pour te dire qu'il est complètement idiot de vouloir imiter les autres, car si ça ne correspond pas à ta personnalité, ça ne fonctionnera pas.
Si les élèves sont accros aux notes, un travail ramassé et noté peut faire l'affaire. Mais attends-toi à pourrir tes soirées en corrections !
Tout ce que je viens de dire n'est qu'un avis purement personnel, fondé sur mon expérience personnelle. Attends d'autres avis avant de te faire une idée.
Mais sache que ta situation est normale (quoi que peuvent en dire certains dont on croirait qu'ils ont toujours été des profs parfaits), que l'inspecteur le sait, et qu'il ne regarde pas que ça pour la titularisation.
Dans mon académie, une stagiaire avait été bordélisée pendant son inspection. Un truc de fou ! Un élève s'était même colorié le visage pendant le cours. Eh bien, elle a été titularisée quand même.
- manque d'assurance (le 1er septembre, tu ne sais pas faire, tu te crispes, les élèves le sentent et après c'est difficile à rattraper)
- des cours souvent mal construits, ce qui est normal, puisque c'est ta première fois : les élèves ne voient pas où tu veux les mener et perdent confiance (inconsciemment)
- et avec des lycéens, je dirai que c'est pire qu'avec des collégiens, car ils sont plus grands, plus facilement insolents
Pour la titularisation, il est possible que ça joue, mais les inspecteurs ne renouvellent pas systématiquement les stagiaires qui se font bordéliser, sinon, ils renouvelleraient plein de monde ! Ce qu'ils regardent c'est la marge de progrès que tu peux faire. Au pire, tu es renouvelé et normalement ça se passe mieux.
Concernant les solutions que tu évoques.
Le plan de classe, oui peut-être, en éclatant les groupes bavards.
Aller voir les collègues dans leur classe. Bonne et mauvaise idée. Moi on me disait d'y aller (forçait, même). Bonne idée pour "piquer" des trucs et astuces, le rituel d'entrée en classe par exemple (ou alors pour déculpabiliser : parfois tu trouves que tes cours sont nuls, et puis finalement, tu relativises ). Et une mauvaise idée, car à part regarder les collègues en pleine démonstration d'autorité, et te faire sentir encore plus nul, ça ne fait rien. Moi on me disait que je n'avais qu'à les imiter. Sage conseil ! Il faut vraiment être à l'ouest pour sortir une énormité pareille. En fait, tu seras tenté de les imiter, sauf que eux, c'est eux, avec leur personnalité, leur charisme et leur expérience. Et toi, c'est toi. Tiens tu peux essayer une chose. Tu vois les collègues qui font peur aux élèves, leur hurlent dessus en les traitant de benêts (par exemple) ? Les élèves se font tout petits, voire pleurent. Essaie de faire pareil. Je parie que l'élève te répond et le lendemain tu te tapes ses parents. Tout ça pour te dire qu'il est complètement idiot de vouloir imiter les autres, car si ça ne correspond pas à ta personnalité, ça ne fonctionnera pas.
Si les élèves sont accros aux notes, un travail ramassé et noté peut faire l'affaire. Mais attends-toi à pourrir tes soirées en corrections !
Tout ce que je viens de dire n'est qu'un avis purement personnel, fondé sur mon expérience personnelle. Attends d'autres avis avant de te faire une idée.
Mais sache que ta situation est normale (quoi que peuvent en dire certains dont on croirait qu'ils ont toujours été des profs parfaits), que l'inspecteur le sait, et qu'il ne regarde pas que ça pour la titularisation.
Dans mon académie, une stagiaire avait été bordélisée pendant son inspection. Un truc de fou ! Un élève s'était même colorié le visage pendant le cours. Eh bien, elle a été titularisée quand même.
- MathadorEmpereur
Il est vrai que la note a une efficacité mitigée avant la 1ère. Peut-être associer note et punition ? Par exemple une idée que je viens d'avoir (non testée: caveat emptor) est de faire en fin de séance un QCM de 5 questions simples sur ce qui a été vu pendant le cours, et les bavards qui ont eu 0 au QCM sont collés pour bavardages et inattention.Amigaway a écrit:J'évoque assez régulièrement mes difficultés avec mon tuteur qui m'avait conseillé en novembre :
- de faire un plan de classe - ce que j'ai fais et ce qui a fonctionné un peu jusqu'à la reprise de janvier -
- de mieux cadrer mon système de punition - de même je l'ai fais, mais j'ai maintenant peur d'être dans l'escalade : je colle très peu mais je mets beaucoup de mot (il me semble bien plus que la majorité de mes collègues) ce qui fait en perdre son sens à cette punition. J'ai peur que, si je colle davantage, la même chose n'arrive pour les colles.
- de noter la plupart des activités pour les forcer à les travailler, ce qui fonctionne à moitié.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ernyaFidèle du forum
Objectivement, le plan de classe, ça permet de limiter la casse mais ça n'empêchera pas les bavards de parler (certains peuvent parler aux pigeons voire aux murs quand ils n'essayent pas d'apostropher leurs camarades que tu as judicieusement placés à l'autre bout de la classe). Ce qui marche le mieux, c'est de placer des relous dans la même colonne mais à plusieurs rangs de distance (parce se tourner à plus de 90 degrés pour parler, c'est quand même un poil compliqué. Bref, évite les diagonales de la mort ! ).
Si les mots ne fonctionnent pas, passe à des punitions lourdes, à l'appel (font-ils signer leurs mots ? sont-ce de vrais signatures ?). Appuies-toi sur le PP et la CPE, les problèmes se règlent plus facilement à plusieurs. Si jamais on ne te fait pas trop *** pour les exclusions, exclus.
Quand j'étais stagiaire, j'ai souvent ramassé des exercices ou des travaux qu'on devait de base juste corriger en classe. J'en ai parlé avec mon tuteur et j'ai arrêté. Ca te fait encore plus de boulot alors qu'ils t'ont déjà gavé et que toi t'as essayé de faire ton job. Pourquoi tu t'imposerais des choses en plus ?
Je trouve que le conseil d'aller voir d'autres cours est bon, surtout d'autres matières, par contre, perso, je n'irais pas voir ma classe infernale chez d'autres collègues. J'irais voir des classes que je n'ai pas et si possible de niveaux différents pour éviter que ça jase trop. Je ne suis pas sûre qu'aller voir la classe avec qui on a des soucis soit une solution, au contraire, ils risquent de te renvoyer l'image suivante :" vous voyez, dans les autres cours, on est calme, il n'y a qu'avec vous que c'est le bordel". Chaque classe adopte un comportement différent en fonction du prof, qu'il soit stagiaire ou titulaire depuis X années. Ca ne sert donc à rien que tu le constates de visu.
Ne t'en fais pour la réussite de tes élèves. Tu n'as rien à te reprocher. Dans mon collège, cela fait deux ans que des classes n'ont pas français ou maths pendant des mois faute de remplaçants. Eux sont lésés, les tiens ont un prof qui fait un cours. A la fin d'une année scolaire, j'ai peut-être légèrement contribué à faire progresser, allez, disons, trois élèves max par classe, et c'est une barre haute, globalement, à la fin de l'année, les bons sont toujours bons, les moyens toujours moyens et les faibles toujours faibles. On ne fait pas de miracle, on enseigne, donc ne culpabilise pas là-dessus.
Enfin, tu peux aussi opter pour tester une façon de faire nouvelle (travail en salle info, travail de groupes, tout dépend de tes habitudes de base) mais en t'appuyant sur un autre collègue (prof doc ?). Quand j'étais stagiaire, la prof doc de mon bahut m'avait proposé un petit projet d'une semaine où on a fait travaillé les gamins en groupes sur des fabliaux. Jamais, je n'aurais osé tenter un travail en groupes en étant seule, encore moins avec cette classe avec qui ça se passait plutôt mal. Avec la collègue, j'étais plus rassurée parce que je n'étais plus seule. Le projet s'est bien passé et j'étais contente de pouvoir avoir une autre relation avec les élèves que le face à face avec le groupe classe. Après ce projet, la classe n'est pas devenue géniale, loin de là parce que les miracles n'existent pas, mais on avait testé un autre truc qui avait plu à tout le monde et ça a ramené un peu de confiance entre eux et moi.
Voilà quelques idées en vrac. Ne lâche rien, tu vas y arriver, ne pense pas à la titularisation, d'autant plus que des gamins infernaux peuvent se révéler adorables le jour J.
Si les mots ne fonctionnent pas, passe à des punitions lourdes, à l'appel (font-ils signer leurs mots ? sont-ce de vrais signatures ?). Appuies-toi sur le PP et la CPE, les problèmes se règlent plus facilement à plusieurs. Si jamais on ne te fait pas trop *** pour les exclusions, exclus.
Quand j'étais stagiaire, j'ai souvent ramassé des exercices ou des travaux qu'on devait de base juste corriger en classe. J'en ai parlé avec mon tuteur et j'ai arrêté. Ca te fait encore plus de boulot alors qu'ils t'ont déjà gavé et que toi t'as essayé de faire ton job. Pourquoi tu t'imposerais des choses en plus ?
Je trouve que le conseil d'aller voir d'autres cours est bon, surtout d'autres matières, par contre, perso, je n'irais pas voir ma classe infernale chez d'autres collègues. J'irais voir des classes que je n'ai pas et si possible de niveaux différents pour éviter que ça jase trop. Je ne suis pas sûre qu'aller voir la classe avec qui on a des soucis soit une solution, au contraire, ils risquent de te renvoyer l'image suivante :" vous voyez, dans les autres cours, on est calme, il n'y a qu'avec vous que c'est le bordel". Chaque classe adopte un comportement différent en fonction du prof, qu'il soit stagiaire ou titulaire depuis X années. Ca ne sert donc à rien que tu le constates de visu.
Ne t'en fais pour la réussite de tes élèves. Tu n'as rien à te reprocher. Dans mon collège, cela fait deux ans que des classes n'ont pas français ou maths pendant des mois faute de remplaçants. Eux sont lésés, les tiens ont un prof qui fait un cours. A la fin d'une année scolaire, j'ai peut-être légèrement contribué à faire progresser, allez, disons, trois élèves max par classe, et c'est une barre haute, globalement, à la fin de l'année, les bons sont toujours bons, les moyens toujours moyens et les faibles toujours faibles. On ne fait pas de miracle, on enseigne, donc ne culpabilise pas là-dessus.
Enfin, tu peux aussi opter pour tester une façon de faire nouvelle (travail en salle info, travail de groupes, tout dépend de tes habitudes de base) mais en t'appuyant sur un autre collègue (prof doc ?). Quand j'étais stagiaire, la prof doc de mon bahut m'avait proposé un petit projet d'une semaine où on a fait travaillé les gamins en groupes sur des fabliaux. Jamais, je n'aurais osé tenter un travail en groupes en étant seule, encore moins avec cette classe avec qui ça se passait plutôt mal. Avec la collègue, j'étais plus rassurée parce que je n'étais plus seule. Le projet s'est bien passé et j'étais contente de pouvoir avoir une autre relation avec les élèves que le face à face avec le groupe classe. Après ce projet, la classe n'est pas devenue géniale, loin de là parce que les miracles n'existent pas, mais on avait testé un autre truc qui avait plu à tout le monde et ça a ramené un peu de confiance entre eux et moi.
Voilà quelques idées en vrac. Ne lâche rien, tu vas y arriver, ne pense pas à la titularisation, d'autant plus que des gamins infernaux peuvent se révéler adorables le jour J.
- Panta RheiExpert
Pour te rassurer, 24 ans de maison dont 20 dans le même collège et bien cette année , j'ai une 4 ème Ave laquelle ça ne va pas du tout! Ils sont très faibles, pas du tout intéressés et sur 26 j'ai peut-être 4 ou 5 élèves qui travaillent. Les autres c'est bavardages et certains n'ont ni cahier ni livre....
Heureusement le PP est nickel chrome, super réactif. Il m'a donné son plan de classe qui m'a bien aidé (je m'étais toujours refusé de faire garçon bavard fille calme ou l'inverse et bien ça fonctionne pas mal. J'ai décidé d'être plus rigoureux pour les sanctions et punitions (petits trucs tout prêts recopier et traduire en français je ne dois pas .... mais je dois) je ne crie ni ne m'énerve plus. J'ai adapté mon niveau d'exigence. Je répète 20 fois. Et surtout j'arrête de parler si je vois qu'ils parlent. Le PP m'a proposé de prendre les gros relous pendant lHVC.
C'est difficile de reprend en main mais faisable surtout apres des vacances ou absence.
Heureusement le PP est nickel chrome, super réactif. Il m'a donné son plan de classe qui m'a bien aidé (je m'étais toujours refusé de faire garçon bavard fille calme ou l'inverse et bien ça fonctionne pas mal. J'ai décidé d'être plus rigoureux pour les sanctions et punitions (petits trucs tout prêts recopier et traduire en français je ne dois pas .... mais je dois) je ne crie ni ne m'énerve plus. J'ai adapté mon niveau d'exigence. Je répète 20 fois. Et surtout j'arrête de parler si je vois qu'ils parlent. Le PP m'a proposé de prendre les gros relous pendant lHVC.
C'est difficile de reprend en main mais faisable surtout apres des vacances ou absence.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- PointàlaligneExpert
Une "fiche de suivi" sur Pronote, si la classe est pénible partout, peut rendre service à toute l'équipe, montrer aux élèves votre cohésion et régler des problèmes.
Avec le PP et les collègues, vous ouvrez une discussion sur Pronote en mettant en destinataires toute l'équipe et le CPE référent.
Vous vous mettez d'accord sur des punitions. Ex : l'élève dont le nom sort 3 fois dans la semaine est collé une heure. 5 fois, deux heures; plus, entretien avec les parents et 4 heures...
Vous avertissez les élèves qu'une fiche de suivi circule entre enseignants et leur dites que si leur nom apparaît plusieurs fois dessus ils seront punis (mais ne leur donnez pas trop de précision, c'est vous qui maîtrisez la grille, ils n'ont pas à rentrer dans ces considérations, car ah, oui : ils n'ont pas le pouvoir).
Pendant le cours, le prof met une liste d'élèves sur son bureau et coche les élèves concernés.
A la fin du cours ou de la demi journée, le prof met un message dans la discussion en listant simplement : Kévina, bavardage incessant. Jean-Castor, interventions intempestives, etc.
Un jour par semaine, le PP fait le point avec un collègue ou avec le CPE et prend les mesures, qui peuvent aller de Kévina est collée une heure à Princesse-Chérie va prendre deux jours d'exclusion parce qu'elle a mis le bazar toute la semaine.
Testé et approuvé.
Avec le PP et les collègues, vous ouvrez une discussion sur Pronote en mettant en destinataires toute l'équipe et le CPE référent.
Vous vous mettez d'accord sur des punitions. Ex : l'élève dont le nom sort 3 fois dans la semaine est collé une heure. 5 fois, deux heures; plus, entretien avec les parents et 4 heures...
Vous avertissez les élèves qu'une fiche de suivi circule entre enseignants et leur dites que si leur nom apparaît plusieurs fois dessus ils seront punis (mais ne leur donnez pas trop de précision, c'est vous qui maîtrisez la grille, ils n'ont pas à rentrer dans ces considérations, car ah, oui : ils n'ont pas le pouvoir).
Pendant le cours, le prof met une liste d'élèves sur son bureau et coche les élèves concernés.
A la fin du cours ou de la demi journée, le prof met un message dans la discussion en listant simplement : Kévina, bavardage incessant. Jean-Castor, interventions intempestives, etc.
Un jour par semaine, le PP fait le point avec un collègue ou avec le CPE et prend les mesures, qui peuvent aller de Kévina est collée une heure à Princesse-Chérie va prendre deux jours d'exclusion parce qu'elle a mis le bazar toute la semaine.
Testé et approuvé.
- ar_angarNiveau 9
De mon côté, pour faire travailler des 4e, j'avais fait le système suivant :
en début de chaque cours, un QCM de 5 min, 5 questions (avec un tablette connectée et un truc du style plickers, ca se fait très bien, sans correction fastidieuse à la maison), ceux qui avaient moins de 2/5, exercices supplémentaires pour la fois suivante, et globalement, cela avait été efficace, ceux qui travaillaient ne faisaient pas deux fois l'erreur...
Cette année, avec des 6e plutôt dissipés, j'utilise la partie "compétences" de Pronote, avec la compétence "bien se tenir", en cas de problème, je le dit, avec en directe sur le videoprojecteur une baisse du niveau. Celui qui arrive à 0 se prend une heure de colle. Et ceux qui veulent en jouer en essayant de se mettre à 1 ç chaque cours, j'ai la trace écrite et au bout d'un certain temps, je contrôle, si il y en a trop, heure de colle. C'est bête, mais ca marche plutot pas trop mal...
Ce qu'il faut bien garder à l'esprit c'est que ceux qui ne veulent pas bosser par principe ne bosserons pas, quel que soit les solutions que tu met en place. Après, il faut se faire une raison et te dire que tu as fait ce qu'il fallait, ce que tu pouvais et tant pis.
en début de chaque cours, un QCM de 5 min, 5 questions (avec un tablette connectée et un truc du style plickers, ca se fait très bien, sans correction fastidieuse à la maison), ceux qui avaient moins de 2/5, exercices supplémentaires pour la fois suivante, et globalement, cela avait été efficace, ceux qui travaillaient ne faisaient pas deux fois l'erreur...
Cette année, avec des 6e plutôt dissipés, j'utilise la partie "compétences" de Pronote, avec la compétence "bien se tenir", en cas de problème, je le dit, avec en directe sur le videoprojecteur une baisse du niveau. Celui qui arrive à 0 se prend une heure de colle. Et ceux qui veulent en jouer en essayant de se mettre à 1 ç chaque cours, j'ai la trace écrite et au bout d'un certain temps, je contrôle, si il y en a trop, heure de colle. C'est bête, mais ca marche plutot pas trop mal...
Ce qu'il faut bien garder à l'esprit c'est que ceux qui ne veulent pas bosser par principe ne bosserons pas, quel que soit les solutions que tu met en place. Après, il faut se faire une raison et te dire que tu as fait ce qu'il fallait, ce que tu pouvais et tant pis.
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C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- AmigawayNiveau 1
Merci à tous pour vos réponses, votre soutien et vos conseils.
Effectivement, je n'avais pas pensé aux effets négatifs que pourraient avoir la visite d'un collègue avec cette classe.
Oui, une fiche de suivi a été mise en place pour 6 élèves de la classe, mais honnêtement je vois assez peu de différences. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait de réel suivi mis à part les observations de chaque enseignant. Ca a marché la première semaine, pas beaucoup plus ensuite.
J'en ai également discuté avec un collègue gérant la même classe. Il m'a dit que pour sa part, il allait repartir sur des punitions plus lourdes, je pense également faire de même.
Tester une nouvelle façon de faire ? Pourquoi pas ! Même si j'avoue que ça m'angoisse un peu de le faire avec une classe qui me paraît déjà difficile à gérer en temps normal.
Effectivement, je n'avais pas pensé aux effets négatifs que pourraient avoir la visite d'un collègue avec cette classe.
Oui, une fiche de suivi a été mise en place pour 6 élèves de la classe, mais honnêtement je vois assez peu de différences. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait de réel suivi mis à part les observations de chaque enseignant. Ca a marché la première semaine, pas beaucoup plus ensuite.
J'en ai également discuté avec un collègue gérant la même classe. Il m'a dit que pour sa part, il allait repartir sur des punitions plus lourdes, je pense également faire de même.
Tester une nouvelle façon de faire ? Pourquoi pas ! Même si j'avoue que ça m'angoisse un peu de le faire avec une classe qui me paraît déjà difficile à gérer en temps normal.
- Elle aimeExpert
Si cela se fait dans votre établissement (ou non, d'ailleurs), je vous conseillerai d'appeler les parents. Signalez-leur simplement les écarts de comportement de leur enfant en leur demandant de lui en parler, afin que les choses s'améliorent au plus vite. Et les parents apprécient.
Ne culpabilisez pas, ne vous posez pas de questions quant à votre légitimité.
Et ne dites pas "Je vais appeler vos parents". Ne prévenez pas. Faites-le.
Ne culpabilisez pas, ne vous posez pas de questions quant à votre légitimité.
Et ne dites pas "Je vais appeler vos parents". Ne prévenez pas. Faites-le.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
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