- Melyne5Fidèle du forum
Article intéressant même si je ne sais qu'en penser...
https://www.causeur.fr/fin-autorite-ecole-violence-eleves-profs-158733
"Dans les établissements scolaires, il n’y a ainsi plus personne dont la mission spécifique est le maintien de l’ordre. Le chef d’établissement en est officiellement le garant mais il n’est pas au contact des élèves et parfois même, il les fuit en se cachant dans son bureau. On ne dispose d’aucune donnée publique mais on constate que la violence a connu un essor suffisamment important dans les années 70 pour inquiéter le ministre qui commandera secrètement le premier rapport sur ce thème (Rapport Tallon en 1979)."
- ArtysiaVénérable
Est-ce un débat que tu lances ? Dans ce cas, merci de ne pas juste initier le fil avec un extrait d'article mais aussi de donner ton avis ou de poster tes interrogations.
- User17095Érudit
On sait que Causeur est spécialiste de la grosse provocation qui tache, et j'avoue partager un certain plaisir coupable à troller les réacs en les caricaturant.
Mais quand on feint de croire que la violence à l'école est apparue après 1968, ou quand on sème des perles telles que :
Non, vraiment, caricature médiocre.
Si l'auteur nous lit, je lui rappelle que parmi les règles élémentaires du complotisme, il ne suffit pas de relier des éléments épars en les déformant pour faire croire qu'il y a un crime concerté, il faut donner un mobile à l'opération. Si on ne parle ni de multinationales, ni des Zétazunis, ça ne peut pas marcher.
Mais quand on feint de croire que la violence à l'école est apparue après 1968, ou quand on sème des perles telles que :
on passe à côté de sa cible, c'est trop grossier.Une étape importante dans la destruction d’autorité est l’arrivée des délégués d’élèves dans les conseils de classe. C’est à partir de 1969 que les enfants sont invités à siéger avec droit de vote dans différentes instances de l’établissement. Dans les conseils de classe de fin de trimestre, ils revendiquent de pouvoir s’y plaindre de ce qui leur déplaît. Les professeurs peu sûrs d’eux redoutent ce moment où, devant leurs collègues et les parents, ils seront mis en accusation par les enfants qui, forts de ce pouvoir, font inconsciemment pression tout au long de l’année pour négocier une certaine tolérance en échange de leur silence. De son côté, le chef d’établissement donne plus ou moins d’écoute aux récriminations des élèves selon son besoin d’affaiblir les enseignants pour affirmer sa propre autorité.
Non, vraiment, caricature médiocre.
Si l'auteur nous lit, je lui rappelle que parmi les règles élémentaires du complotisme, il ne suffit pas de relier des éléments épars en les déformant pour faire croire qu'il y a un crime concerté, il faut donner un mobile à l'opération. Si on ne parle ni de multinationales, ni des Zétazunis, ça ne peut pas marcher.
- gauvain31Empereur
Pour une fois (oui, ça peut m'arriver) je suis d'accord avec Pogonophile. La perte de l'autorité ne date pas de 1968 elle a commencé avant.L'article est trop centré sur la France, il faut raisonner me semble-t-il à l'échelle mondiale. Si on prend l'histoire du XXème siècle, Hannah Arendt avait déjà théorisé là-dessus dans son livre : la crise de l'éducation et la crise de la culture. Et cette crise de l'autorité qui touche aussi : les policiers, la magistrature , les médecins s'inscrit dans un mouvement plus général , plus mondial qui a plusieurs causes
Pour avoir fait 17 établissements , l'atteinte de l'autorité des enseignants (ou même des chefs d'établissement) est aussi dépendante de ce qu'en font ceux qui en sont porteurs. Et ce n'est pas la même chose partout. J'ai connu des établissements (la majorité) ou l'autorité était éminemment respectée pour des raisons multiples (éducation , culture, personnel expérimenté), mais deux points communs existent entre tous ces établissements où l'autorité est respectée :
-tout le monde sait à quelle place il doit être.
-La confiance qui est due à chacun
L'autorité qu'il y a dans un établissement est le fruit d'une interaction/alchimie entre les individus de bonne intelligence de tous les niveaux de hiérarchie. Je peux vous assurer qu'il suffit qu'il y en ait un maillon de la chaîne de décision qui "déconne" (copyright Macron) pour entraîner le reste de l'équipe et leur faire perdre leur autorité
La perte de l'autorité est intimement liée à des pertes de repère, des pertes de valeurs qui sont d'autant plus dommageables si elles concernent un personne haute dans la hiérarchie (quelque soit l'institution concernée). C'est parfois liée à des personnes qui privilégient leur intérêt personnel à l'intérêt général, ou à des personnes en grande détresse affectives. Leur profil est multiple.
Alors parler de 1968 en 2018 me semble un point d'accroche trop restrictif pour parler de la perte d'autorité dans les établissements scolaires. C'est éminemment plus complexe
Pour avoir fait 17 établissements , l'atteinte de l'autorité des enseignants (ou même des chefs d'établissement) est aussi dépendante de ce qu'en font ceux qui en sont porteurs. Et ce n'est pas la même chose partout. J'ai connu des établissements (la majorité) ou l'autorité était éminemment respectée pour des raisons multiples (éducation , culture, personnel expérimenté), mais deux points communs existent entre tous ces établissements où l'autorité est respectée :
-tout le monde sait à quelle place il doit être.
-La confiance qui est due à chacun
L'autorité qu'il y a dans un établissement est le fruit d'une interaction/alchimie entre les individus de bonne intelligence de tous les niveaux de hiérarchie. Je peux vous assurer qu'il suffit qu'il y en ait un maillon de la chaîne de décision qui "déconne" (copyright Macron) pour entraîner le reste de l'équipe et leur faire perdre leur autorité
La perte de l'autorité est intimement liée à des pertes de repère, des pertes de valeurs qui sont d'autant plus dommageables si elles concernent un personne haute dans la hiérarchie (quelque soit l'institution concernée). C'est parfois liée à des personnes qui privilégient leur intérêt personnel à l'intérêt général, ou à des personnes en grande détresse affectives. Leur profil est multiple.
Alors parler de 1968 en 2018 me semble un point d'accroche trop restrictif pour parler de la perte d'autorité dans les établissements scolaires. C'est éminemment plus complexe
- CasparProphète
Oui et 1968, ça fait quand même cinquante ans. On peut imaginer que la société aurait de toute façon évolué, mai 68 ou non.
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