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- EuchridNiveau 2
Caspar a écrit:Je ne pense pas que les écrivains soient payés pour passer à la télé, où ils vont en général faire la promotion de leur dernier livre. Houellebecq doit vivre de sa plume aujourd'hui je pense, mais ils fait partie de rares élus en effet. Si j'ai bien compris, la proportion d'auteurs publiés qui ont simplement envoyé leur manuscrit par la poste sans connaître personne dans aucune maison d'édition est assez rare.
La production littéraire française actuellement me tombe aussi des mains en général, mais il y a certainement des choses très intéressantes à découvrir...
Il est évident qu'un éditeur est plus attentif aux suggestions de personnes qu'il connaît. Refuser de lire un manuscrit recommandé par quelqu'un qu'on estime serait idiot. Mais il existe des exemples d'auteurs ayant été découverts sans avoir été recommandés au préalable ! C'est rare, bien sûr, mais vu la masse de maisons d'éditions en France, il est peu probable qu'un manuscrit de très haute qualité passe inaperçu (à condition que l'auteur n'ait pas juste visé Grasset et Gallimard).
Pas mal de mes connaissances ont reçu pléthore de lettres de refus, la plupart "type", certaines argumentées (et c'est déjà une attention remarquable). Quelques uns ont été publiés sans avoir été recommandés, mais c'est une faible proportion oui.
Pour ce qui est de la production actuelle... ça va de pair avec la démocratisation de la lecture (on imprimait bien moins il y a quelques décennies, mais je ne serais pas étonné que la proportion de bouses soit la même). Heureusement, les perles restent rares, et c'est ce qui fait toute leur valeur - au milieu de livres insipides ou prétentieux. Le temps fera le tri. Mais il y en a, de très belles, qui contrarient tous les pessimismes :-) Il faut les chercher !
- CasparProphète
Je lis très peu de littérature française contemporaine donc je ne te contredirai pas. C'est juste que je préfère lire tout ce qui m'éloigne de moi (je ne sais pas comment mieux le dire), dans le temps ou dans l'espace.
- SacapusHabitué du forum
Elaïna a écrit:
Dans tous les cas, auteur, ce n'est pas un métier sauf pour quelques monstres sacrés - et encore : Houellebecq vit-il de sa plume ? pas pendant longtemps en tout cas, et il faudrait savoir si des célébrités du monde littéraire comme lui vivent plus de leurs revenus connexes (apparitions télé, etc) que vraiment de leurs bouquins. Peut-être qu'Amélie Nothomb vit de ses livres, par exemple, mais pas beaucoup de monde.
Houellebecq est très lu en Allemagne, je crois, et au moins deux de ses livres ont été adaptés au cinéma. Je crois que cela rapporte beaucoup d'argent, mais en une seule fois.
Beigbeder aussi a été adapté.
- EuchridNiveau 2
Caspar a écrit:Je lis très peu de littérature française contemporaine donc je ne te contredirai pas. C'est juste que je préfère lire tout ce qui m'éloigne de moi (je ne sais pas comment mieux le dire), dans le temps ou dans l'espace.
Je vois oui ! Personnellement je n'ai pas encore trouvé plus contemporain qu'Oscar Wilde
- CasparProphète
Sacapus a écrit:Elaïna a écrit:
Dans tous les cas, auteur, ce n'est pas un métier sauf pour quelques monstres sacrés - et encore : Houellebecq vit-il de sa plume ? pas pendant longtemps en tout cas, et il faudrait savoir si des célébrités du monde littéraire comme lui vivent plus de leurs revenus connexes (apparitions télé, etc) que vraiment de leurs bouquins. Peut-être qu'Amélie Nothomb vit de ses livres, par exemple, mais pas beaucoup de monde.
Houellebecq est très lu en Allemagne, je crois, et au moins deux de ses livres ont été adaptés au cinéma. Je crois que cela rapporte beaucoup d'argent, mais en une seule fois.
Beigbeder aussi a été adapté.
"A shitload of money" pour citer Christopher Priest, entendu à la radio. Je soupçonne que la majorité de la fortune de la milliardaire J.K. Rowling vient des films et non pas des livres (qui ont dû lui rapporter pas mal quand même).
- NLM76Grand Maître
Vivre. Voyager. Rencontrer des gens. Faire des expériences. Avoir plusieurs métiers. Plombier; trader; cantonnier; mannequin; vendeur à la sauvette; voleur... Lire, écrire, apprendre les langues et en particulier les langues anciennes, traduire.
Mais pas d'études de création littéraire.
Mais pas d'études de création littéraire.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- EuchridNiveau 2
NLM76 a écrit:Vivre. Voyager. Rencontrer des gens. Faire des expériences. Avoir plusieurs métiers. Plombier; trader; cantonnier; mannequin; vendeur à la sauvette; voleur... Lire, écrire, apprendre les langues et en particulier les langues anciennes, traduire.
Mais pas d'études de création littéraire.
On peut faire les deux, vous savez.
- CasparProphète
Euchrid a écrit:NLM76 a écrit:Vivre. Voyager. Rencontrer des gens. Faire des expériences. Avoir plusieurs métiers. Plombier; trader; cantonnier; mannequin; vendeur à la sauvette; voleur... Lire, écrire, apprendre les langues et en particulier les langues anciennes, traduire.
Mais pas d'études de création littéraire.
On peut faire les deux, vous savez.
Je dirais la même chose, et de toute façon il n'y a pas vraiment de règles en la matière. Il y a de bons auteurs américains qui sont passés par des cours de creative writing. D'autres dont l'expérience était limitée par leur caractère où les circonstances. Emily Dickinson était une recluse, qui n'est quasiment jamais sortie de chez elle par exemple.
- MiettesNiveau 8
Il existe les masters de Paris 8 et du Havre, mais aussi me semble-t-il un master à Cergy, qui vient d'être créé. Beaucoup des étudiant·es de ces masters réussissent ensuite à mener des projets éditoriaux viables, puisque le master les amène à bien travailler leur projet, à rencontrer des professionnels du monde de l'écriture / de la chaîne du livre, tout en leur en montrant les rouages. Plusieurs projets collectifs sont également nés à partir des promotions d'étudiant·es (car tout ne passe pas par la publication d'un livre !). Evidemment, on ne peut guère vivre de la simple vente des livres, mais, en plus du fait que le monde éditorial soit amené à profondément se reconfigurer dans les années à venir (c'est déjà en cours, publie.net par ex), il existe beaucoup d'écrivain·es qui vivent d'ateliers d'écriture, d'interventions dans des établissements scolaires, des métiers de l'édition... (merci Euchrid pour ton témoignage, très intéressant. L'un de mes cousins éloignés est également passé par le master du Havre !)
Contrairement à ce qui est dit sur ce topic, le but de ces masters n'est pas d'enseigner des recettes d'écriture toutes prêtes. Certain·es des enseignant·es de Paris 8 sont édité·es chez P.O.L. dont la ligne éditoriale n'est pas, il me semble, conformiste.
Sinon, lui conseiller de se tourner vers des communautés d'écriture en ligne. C'est là que j'ai appris à écrire, grâce à des membres plus âgé·es que moi qui n'y sont pas allé·es de main morte dans la critique. Le forum Jeunes Écrivains par exemple, ou Le Monde de l'Écriture, dont les communautés sont très actives. Il n'y a peut-être pas de meilleure école d'écriture, en attendant le master, que ces lieux de sociabilité littéraire qui regroupent des profils très variés, et souvent intéressants – on s'y rend également compte que le rêve qu'on cultive l'est par de nombreuses personnes.
La littérature contemporaine française est en forme... et la poésie aussi. Il faut bien sûr s'écarter de Galligrasseuil, aller voir les ME exigeantes, aux lignes éditoriales fortes (la contre allée, P.O.L., Allia, L'Ogre, l'Olivier, et tant d'autres !). Et bien sûr la création dans les espaces numériques : sites, collectifs, YouTube, revues.
Contrairement à ce qui est dit sur ce topic, le but de ces masters n'est pas d'enseigner des recettes d'écriture toutes prêtes. Certain·es des enseignant·es de Paris 8 sont édité·es chez P.O.L. dont la ligne éditoriale n'est pas, il me semble, conformiste.
Sinon, lui conseiller de se tourner vers des communautés d'écriture en ligne. C'est là que j'ai appris à écrire, grâce à des membres plus âgé·es que moi qui n'y sont pas allé·es de main morte dans la critique. Le forum Jeunes Écrivains par exemple, ou Le Monde de l'Écriture, dont les communautés sont très actives. Il n'y a peut-être pas de meilleure école d'écriture, en attendant le master, que ces lieux de sociabilité littéraire qui regroupent des profils très variés, et souvent intéressants – on s'y rend également compte que le rêve qu'on cultive l'est par de nombreuses personnes.
La littérature contemporaine française est en forme... et la poésie aussi. Il faut bien sûr s'écarter de Galligrasseuil, aller voir les ME exigeantes, aux lignes éditoriales fortes (la contre allée, P.O.L., Allia, L'Ogre, l'Olivier, et tant d'autres !). Et bien sûr la création dans les espaces numériques : sites, collectifs, YouTube, revues.
_________________
2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- IllianeExpert
Je ne pensais pas déclencher de tels débats en ouvrant ce topic, mais merci à vous tous, cette discussion est très intéressante !
- Lord StevenExpert
Euchrid a écrit:Aucun master de création littéraire ne prétend produire des écrivains (ou alors c'est de la communication malhonnête). Il faut plus voir ça comme l'occasion de passer deux ans à écrire au contact d'autres écrivains (intervenants, professeurs), d'autres pratiques ; d'être un peu bousculé dans sa zone de confort, de faire des tentatives.
La matière de l'(aspirant)écrivain c'est le temps. Et deux ans à ne pouvoir faire que ça, c'est un luxe. Ce simple fait justifie l'intérêt de ces "formations".
J'ai effectué l'un de ces masters, au Havre, qui a la particularité d'être à la fois à la fac (lettres modernes) et en école d'art.
Personne n'a cherché à nous donner des recettes. C'est même plutôt l'inverse. Nous avions des cours de lettres on ne peut plus traditionnels (de L'Heptaméron à Tsvetaïeva, en passant par Balzac, Zola, Proust... bref, ce qui se fait en lettres), d'autres consacrés à la littérature contemporaine (française comme étrangère, tous genres confondus), puis des ateliers divers et variés où il s'agissait souvent de partir d'une proposition ouverte, d'enrichir notre culture artistique au contact des obsessions des divers intervenants (et entendre un écrivain parler des œuvres qui l'habitent, je ne connais pas plus enrichissant). Pas de formatage donc, ni de jugements péremptoires ; des hypothèses, des pistes, mais aussi des conseils pragmatiques qui n'engageaient que les écrivains qui les formulaient, sans jamais prétendre à l'universalité.
Les profils des étudiants sont très différents, parfois opposés. C'est enrichissant. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser (rapport à l'école d'art), personne n'est forcé de prendre part aux grandes tendances de l'art contemporain. Certains font du roman, de l'essai, d'autres de la performance, de la peinture, de la musique... Avec pour point commun essentiel l'importance attachée au texte et à l'étude de la littérature.
C'est amusant, oui, le scepticisme autour de ces formations ; mais ça vient souvent d'une ignorance de ce qui s'y fait, de préjugés - comme j'ai pu en avoir.
Et malgré le fait qu'on ne m'ait jamais rien prescrit ou interdit, en deux ans, mon rapport à la langue et à la littérature a pas mal changé ; je suis passé de l'imitation à la création (ça vaut ce que ça vaut hein, aucune prétention ici). Juste, on a tous plus ou moins eu le sentiment d'évoluer plus rapidement qu'on aurait pu le faire sans ces deux années. Et nous sommes plusieurs à avoir été publiés ensuite (chez Actes Sud, L'Olivier, Payot-Rivages, Le Seuil, etc. ou d'autres formes d'édition).
Donc : effectivement, aucune formation ne permet de "devenir" écrivain, mais il en existe qui accueillent ceux qui sont engagés dans une démarche, sans rien leur promettre certes, mais avec beaucoup à leur offrir.
Vous avez tout dit
Après il est évident qu'il est très motivant pour des aspirants de rencontrer des auteurs publiés, qq soient l'endroit et la forme de la rencontre.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- CasparProphète
Miettes a écrit:Il existe les masters de Paris 8 et du Havre, mais aussi me semble-t-il un master à Cergy, qui vient d'être créé. Beaucoup des étudiant·es de ces masters réussissent ensuite à mener des projets éditoriaux viables, puisque le master les amène à bien travailler leur projet, à rencontrer des professionnels du monde de l'écriture / de la chaîne du livre, tout en leur en montrant les rouages. Plusieurs projets collectifs sont également nés à partir des promotions d'étudiant·es (car tout ne passe pas par la publication d'un livre !). Evidemment, on ne peut guère vivre de la simple vente des livres, mais, en plus du fait que le monde éditorial soit amené à profondément se reconfigurer dans les années à venir (c'est déjà en cours, publie.net par ex), il existe beaucoup d'écrivain·es qui vivent d'ateliers d'écriture, d'interventions dans des établissements scolaires, des métiers de l'édition... (merci Euchrid pour ton témoignage, très intéressant. L'un de mes cousins éloignés est également passé par le master du Havre !)
Contrairement à ce qui est dit sur ce topic, le but de ces masters n'est pas d'enseigner des recettes d'écriture toutes prêtes. Certain·es des enseignant·es de Paris 8 sont édité·es chez P.O.L. dont la ligne éditoriale n'est pas, il me semble, conformiste.
Sinon, lui conseiller de se tourner vers des communautés d'écriture en ligne. C'est là que j'ai appris à écrire, grâce à des membres plus âgé·es que moi qui n'y sont pas allé·es de main morte dans la critique. Le forum Jeunes Écrivains par exemple, ou Le Monde de l'Écriture, dont les communautés sont très actives. Il n'y a peut-être pas de meilleure école d'écriture, en attendant le master, que ces lieux de sociabilité littéraire qui regroupent des profils très variés, et souvent intéressants – on s'y rend également compte que le rêve qu'on cultive l'est par de nombreuses personnes.
La littérature contemporaine française est en forme... et la poésie aussi. Il faut bien sûr s'écarter de Galligrasseuil, aller voir les ME exigeantes, aux lignes éditoriales fortes (la contre allée, P.O.L., Allia, L'Ogre, l'Olivier, et tant d'autres !). Et bien sûr la création dans les espaces numériques : sites, collectifs, YouTube, revues.
pas par moi en tout cas, ni par Euchrid.
- MiettesNiveau 8
Effectivement ! j'aurais dû le préciser. Et puis c'est cohérent avec le fait d'apprécier la culture anglophone, pour laquelle ce type de formation va de soi (Kenneth Goldsmith, fondateur d'Ubuweb, enseigne l'uncreative writing à l'université de Pennsylvanie, Tom Spanbauer la dangerous writing... pour des noms qui n'ont pas encore été cités)
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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- CasparProphète
Je ne connais pas les noms que tu cites mais effectivement ces cursus ne correspondent pas à l'idée fausse qu'on s'en fait parfois en France. Les Américains ont souvent tout de même quelques recettes toutes prêtes du style "write about you know", peut-être utiles quand on débute, mais heureusement que tous les écrivains ne parlent pas uniquement de leur expérience directe.
- IrulanHabitué du forum
Génial, merci Caspar et Miettes pour tous ces éclaircissements, et pour les forums que tu cites, Miettes, que je ne connaissais pas ! Ça donne envie de s'inscrire à un des masters, mais ça n'existe pas dans ma ville malheureusement (aucun regret, en fait, puisque je ne pourrais pas de toute façon).
- AëmielExpert
C'est vraiment une particularité française fort agaçante, cet attachement à l'inspiration, au génie créateur, au "tu l'as ou tu ne l'as pas".
Pour tous les autres arts, il existe des formations : on apprend à composer, jouer d'un instrument, réaliser des films, peindre, sculpter, danser, chorégraphier, jouer du théâtre, il existe des formations et il ne vient à l'idée de personne de dire qu'il s'agit de recettes de cuisine et que mieux vaut s'en dispenser si on veut être un véritable artiste. "Quoi, tu veux être pianiste ? Ok, mais ne commence surtout pas par bosser tes gammes, on ne sait jamais, tu pourrais virer artisan au lieu d'artiste !".
Des formations commencent à se mettre en place : mais dieu soit loué ! Enfin !
Je ne suis pas certaine que le succès sera forcément au rendez-vous, mais comme pour tous les autres aspirants créateurs.
Ecrire (comme pour toute création, j'en suis convaincue), c'est 1% "d'inspiration" et 99% de travail de correction, de boulot pas marrant, de retour sur l'ouvrage et de remise en question. Je vous assure que je suis bien placée pour le savoir.
Pour tous les autres arts, il existe des formations : on apprend à composer, jouer d'un instrument, réaliser des films, peindre, sculpter, danser, chorégraphier, jouer du théâtre, il existe des formations et il ne vient à l'idée de personne de dire qu'il s'agit de recettes de cuisine et que mieux vaut s'en dispenser si on veut être un véritable artiste. "Quoi, tu veux être pianiste ? Ok, mais ne commence surtout pas par bosser tes gammes, on ne sait jamais, tu pourrais virer artisan au lieu d'artiste !".
Des formations commencent à se mettre en place : mais dieu soit loué ! Enfin !
Je ne suis pas certaine que le succès sera forcément au rendez-vous, mais comme pour tous les autres aspirants créateurs.
Ecrire (comme pour toute création, j'en suis convaincue), c'est 1% "d'inspiration" et 99% de travail de correction, de boulot pas marrant, de retour sur l'ouvrage et de remise en question. Je vous assure que je suis bien placée pour le savoir.
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Auteur
- JulieLHNiveau 8
Je trouve ça super que la fac s'empare de cette formation et que donc les milieux modestes (comme moi) aient la possibilité de suivre des ateliers d'écriture.
Le prix Goncourt 2016 a suivi les ateliers de Gallimard qui coûtent la peau du... .
Je rappelle quand même que si tous les bourgeois ne deviennent pas des écrivains, tous les écrivains sont eux des bourgeois. (je sais il y a quelques exceptions...)
Quand j'étais jeune, j'ai écrit et publié des textes en revue dans l'urgence. Maintenant, j'aimerais revenir sur d'autres écrits qui dorment dans mes tiroirs et effectuer un travail réflexif.
Comme dit Fitzgerald, un texte qui n'est pas terminé est un texte qui n'existe pas.
Par manque de temps (travail, enfants) je ne peux pas faire aboutir mes projets. Je sais qu'en suivant un cursus universitaire, j'aurai des plages de temps dévolues à cette activité.
C'est un des plaisirs de la vie que de pouvoir écrire et achever un texte. C'est exaltant de pouvoir rencontrer des écrivains dans le cadre d'un master.
Donc, je m'en moque de devenir untel ou untel, ce qui m'intéresse, c'est de vivre des choses qui m'enthousiasment.
Le prix Goncourt 2016 a suivi les ateliers de Gallimard qui coûtent la peau du... .
Je rappelle quand même que si tous les bourgeois ne deviennent pas des écrivains, tous les écrivains sont eux des bourgeois. (je sais il y a quelques exceptions...)
Quand j'étais jeune, j'ai écrit et publié des textes en revue dans l'urgence. Maintenant, j'aimerais revenir sur d'autres écrits qui dorment dans mes tiroirs et effectuer un travail réflexif.
Comme dit Fitzgerald, un texte qui n'est pas terminé est un texte qui n'existe pas.
Par manque de temps (travail, enfants) je ne peux pas faire aboutir mes projets. Je sais qu'en suivant un cursus universitaire, j'aurai des plages de temps dévolues à cette activité.
C'est un des plaisirs de la vie que de pouvoir écrire et achever un texte. C'est exaltant de pouvoir rencontrer des écrivains dans le cadre d'un master.
Donc, je m'en moque de devenir untel ou untel, ce qui m'intéresse, c'est de vivre des choses qui m'enthousiasment.
- AëmielExpert
Tiens, pour ceux qui s'intéressent au statut des auteurs, voici le constat établi fort récemment par la ligue des auteurs pro :
https://ligue.auteurs.pro/documents/statut-le-constat/
C'est très intéressant (et déprimant), et au moins, ça évite les réalités fantasmées. Notre statut est d'ailleurs en plein changement.
https://ligue.auteurs.pro/documents/statut-le-constat/
C'est très intéressant (et déprimant), et au moins, ça évite les réalités fantasmées. Notre statut est d'ailleurs en plein changement.
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Auteur
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