Faire la promotion/la publicité d'un auteur en 3e

Bonsoir les Néos!
une fois n'est pas coutume : j'en appelle à vos lumières.
En 3e, dans un chapitre sur la société de consommation, j'aimerais demander à mes élèves d'imaginer une publicité vantant les qualités d'un auteur. Imaginer un slogan, un visuel et un petit argumentaire après étude/lecture d'une biographie.
Avez-vous déjà fait une telle chose ? Si oui, avec succès ?
Dernière question : connaissez-vous un site sympa pour les biographies d'auteur ?
Merci d'avance pour vos réponses et bonne soirée à vous :-)
Knack

Vraiment personne pour me répondre ?

Je n'ai jamais "testé" car je n'ai pas de 3e mais trouve ton idée attirante.
Pour les biographies, je préfère celles des éditions qui publient les auteurs (ex. : Actes Sud pour Jérôme Ferrari), éventuellement complétées par des interviews de l'écrivain.

Je ne vais pas répondre à ta question mais si tu veux des idées de textes sur la société de consommation, je peux t'en filer

Knack a écrit:Bonsoir les Néos!
une fois n'est pas coutume : j'en appelle à vos lumières.
En 3e, dans un chapitre sur la société de consommation, j'aimerais demander à mes élèves d'imaginer une publicité vantant les qualités d'un auteur. Imaginer un slogan, un visuel et un petit argumentaire après étude/lecture d'une biographie.
Avez-vous déjà fait une telle chose ? Si oui, avec succès ?
Dernière question : connaissez-vous un site sympa pour les biographies d'auteur ?
Merci d'avance pour vos réponses et bonne soirée à vous :-)
Knack

« Vu chez Hanouna » :lol:

Je n'ai pas fait exactement ça, mais j'ai mis en route quelque chose de similaire: je travaille l'argumentation à travers la question de la place des femmes dans la société.
Je leur ai donc demandé de choisir une femme parmi une liste de 14 candidates que j'ai voulue la plus diversifiée possible (par exemple, Lucie Aubrac, Louise Michel, Barbara, Marjane Satrapi, Florence Arthaud, Josephine Baker...). Par binômes, ils vont devoir se documenter sur cette femme (ils ont des séances au CDI), créer une affiche pour la présenter, et préparer un argumentaire. Ce sera un travail oral, dont le but sera d'élire la "Femme de l'année": ils devront donc démontrer qu'il faut voter pour leur candidate.

Je ne suis pas encore au bout, mais ça fonctionne, les séances au CDI sont concluantes et j'espère pouvoir caser l'oral avant les vacances.

Bonjour et merci pour vos réponses.
The Paper, avec plaisir ! Je t'envoie mon mail en MP.
Sifi, ton idée me semble très bonne : je vais tenter la promotion d'auteur cette année mais je vais garder la tienne sous le coude pour l'année prochaine !
Bon vendredi à tous :-)
Knack

Je pensais notamment à un texte d'Annie Ernaux dans Les années (2008) :
L'ordre marchand se resserrait, imposait son rythme haletant. Les achats munis d'un code-barres passaient avec la célérité accrue du plateau roulant au chariot dans un bip discret escamotant le coût de la transaction en une seconde. Les articles de la rentrée scolaire surgissaient dans les rayons avant que les enfants ne soient encore en vacances, les jouets de Noël le lendemain de la Toussaint et les maillots de bain en février. Le temps des choses nous aspirait et nous obligeait à vivre sans arrêt avec deux mois d'avance. Les gens accouraient aux « ouvertures exceptionnelles » du dimanche, les soirs jusqu'à onze heures, le premier jour des soldes constituait un événement couvert par les médias. « Faire des affaires », « profiter des promotions » était un principe indiscuté, une obligation. (…) Contempteurs sourcilleux de la société de consommation, on cédait au désir d'une paire de bottes qui, comme jadis la première paire de lunettes solaires, plus tard une minijupe, des pattes d'ef, donnait l'illusion brève d'un être neuf. Plus que la possession, c'était cela, cette sensation que les gens poursuivaient dans les gondoles de Zara et de H&M et que leur procurait immédiatement, sans effort, l'acquisition des choses : un supplément d'être. (…) L’imagination commerciale était sans bornes. Elle annexait à son profit tous les langages, écologique, psychologique, se parait d’humanisme et de justice sociale, nous enjoignait de « lutter tous ensemble contre la vie chère », prescrivait : « faites-vous plaisir », « faites des affaires ». Elle ordonnait la célébration des fêtes traditionnelles, Noël et la Saint-Valentin, accompagnait le ramadan. Elle était une morale, une philosophie, la forme incontestée de nos existences. La vie. La vraie. Auchan. (…) On se souvenait du reproche des parents, « tu n'es donc pas heureux avec tout ce que tu as ? ». Maintenant on savait que tout ce qu'on avait ne suffisait pas au bonheur. Ce n'était pas une raison pour renoncer aux choses. Et que certains en soient écartés, « exclus », paraissait le prix à payer, un quota indispensable de vies sacrifiées, afin que la majorité continue d'en jouir.
Il y a aussi la nouvelle "Caveat emptor" (dont tu peux lire un extrait dans le descriptif ici : https://www.amazon.fr/AB-ORIGINE-FIDELIS-autres-futerristes-ebook/dp/B07JL1TC98/ref=tmm_kin_title_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=) et la nouvelle "Mutatis mutandis ne varietur" dans le recueil Ab origine fidelis où le dernier vers du Dormeur du val(je mets le reste en spoiler car ça correspond à la chute)

Spoiler:

Je t'envoie le reste par MP^^

Extrait de la nouvelle "Mutatis mutandis ne varietur" :
Quant à Mathurin, il démonta le chapiteau mais resta encore une journée dans les parages pour visiter la ville. Elle avait malheureusement changé de visage depuis sa dernière venue, et elle l'avait fait à grands coups de chirurgie esthétique ratée. Les coins intimes, les statues énamourées, le bruissement irrégulier des cours d'eau, tout cela avait disparu et cédé la place à de vastes parkings, à des robots ambulants et à la voix des panneaux publicitaires récitant leurs slogans.
Mathurin s'arrêta devant l'un de ces panneaux qui venaient d'être mis à jour. Il appartenait justement à l'entreprise Régis Reyjal Transports. Le magister de culture classique ferma les yeux et posa une main sur son front lorsqu'il découvrit le slogan.

Et sinon, sur la société de consommation, il y a aussi la chanson de Boris Vian "la complainte du progrès

Un extrait des Choses, de Perec?