- LonieNeoprof expérimenté
Bonsoir à tous,
Je vais finir à la rentrée mon chapitre sur les Mille et une nuits et je cherche un texte support pour évaluer mes élèves.
Nous avons travaillé sur le récit cadre (le récit de Shéhérazade), le pêcheur et le djinn et Sindbad (récit cadre, premier voyage, troisième voyage en particulier).
Je pensais à la base les évaluer sur un extrait des voyages, mais finalement, je ne trouve pas cela si pertinent, surtout qu'ils auront en rédaction à écrire le 8e voyage.
Je cherche donc un autre récit qui me permettrait de revoir l'enjeu du recueil (personnage qui par la parole déjoue la cruauté d'un autre, personnage qui me permettrait de revenir sur le rôle de Shéhérazade). Je ne sais pas si je suis bien claire.
Auriez-vous donc un titre de conte à me proposer ? Dans l'idéal, j'aurai voulu un extrait plutôt court, mais, au pire, je pourrais le leur donner à lire en amont .
Merci pour votre aide.
Et, j'allais oublier l'essentiel : Meilleurs voeux à tous !
Je vais finir à la rentrée mon chapitre sur les Mille et une nuits et je cherche un texte support pour évaluer mes élèves.
Nous avons travaillé sur le récit cadre (le récit de Shéhérazade), le pêcheur et le djinn et Sindbad (récit cadre, premier voyage, troisième voyage en particulier).
Je pensais à la base les évaluer sur un extrait des voyages, mais finalement, je ne trouve pas cela si pertinent, surtout qu'ils auront en rédaction à écrire le 8e voyage.
Je cherche donc un autre récit qui me permettrait de revoir l'enjeu du recueil (personnage qui par la parole déjoue la cruauté d'un autre, personnage qui me permettrait de revenir sur le rôle de Shéhérazade). Je ne sais pas si je suis bien claire.
Auriez-vous donc un titre de conte à me proposer ? Dans l'idéal, j'aurai voulu un extrait plutôt court, mais, au pire, je pourrais le leur donner à lire en amont .
Merci pour votre aide.
Et, j'allais oublier l'essentiel : Meilleurs voeux à tous !
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"Si j'avais su, j'aurais pas venu"
- henrietteMédiateur
Le tout premier conte du recueil ("Le marchand et le génie") est construit autour des récits de 3 vieillards (enfin, de 2 d'entre eux puisque pour le 3e, Shehrazade dit qu'elle ne le connaît pas) qui vont, par leur talent de conteur, racheter tour à tour 1/3 de la vie d'un marchand à un génie cruel. C'est une sorte de mise en abyme du récit cadre.
En plus la narration est complexe : Sheherazade raconte l'histoire dans laquelle à son tour chaque vieillard devient narrateur relais.
En plus la narration est complexe : Sheherazade raconte l'histoire dans laquelle à son tour chaque vieillard devient narrateur relais.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LonieNeoprof expérimenté
Merci Henriette, je vais y jeter un oeil.
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"Si j'avais su, j'aurais pas venu"
- AlancyaNiveau 3
Bonjour Lonie,
Je pensais en te lisant à l'histoire du pêcheur. Dans ce conte, c'est aussi par la ruse que le pêcheur parvient à déjouer la cruauté du génie et à éviter le sort injuste que ce dernier lui réserve. Il est un peu trop long pour être lu pendant ton évaluation donc à tronquer ou à lire en amont.
En espérant que cela puisse te servir
Je pensais en te lisant à l'histoire du pêcheur. Dans ce conte, c'est aussi par la ruse que le pêcheur parvient à déjouer la cruauté du génie et à éviter le sort injuste que ce dernier lui réserve. Il est un peu trop long pour être lu pendant ton évaluation donc à tronquer ou à lire en amont.
En espérant que cela puisse te servir
- sandGuide spirituel
L'histoire du premier vieillard et de la biche est bien, Lonie. Si tu veux le texte, envoie-moi ton mail en mp.
- LiliNiveau 1
Tu as le conte "Ali Coggia" que je te mets ci-dessous. J'ai résumé la fin car il est trop long pour une évaluation. Il n'y a pas vraiment de ruse mais il peut peut-être te servir...
ALI COGIA
Sous le règne du calife Haroun-al-Raschid, dit la sultane, il y avait à Bagdad un marchand nommé Ali Cogia, qui n'était ni très riche ni non plus très pauvre. Il demeurait dans sa maison, sans femme ni enfants. Il vivait, libre de ses actions, content de ce que son commerce lui produisait.
Trois jours de suite, il fit un rêve dans lequel un vieillard lui apparut avec un regard sévère, qui le réprimandait parce qu’il ne s'était pas encore rendu au pèlerinage de la Mecque.
Ce songe troubla Ali Cogia et le mit dans un grand embarras. Comme tout musulman, il savait qu’il avait l’obligation de faire ce pèlerinage ; mais, comme il était seul pour s’occuper d'une maison, de ses meubles et d'une boutique, il avait toujours cru que c'étaient des raisons suffisantes pour s'en dispenser, essayant en échange de faire le bien autour de lui. Mais, depuis le songe, sa conscience le pressait si vivement et la crainte qu'il ne lui arrivât malheur le décida à ne pas retarder davantage ce pèlerinage.
Pour pouvoir le faire cette année même, Ali Cogia commença par vendre ses meubles ; il vendit ensuite sa boutique et la plus grande partie des marchandises dont elle était garnie, en gardant celles qu’il emmènerait à la Mecque pour les vendre, et, pour ce qui est de la maison, il trouva un locataire à qui il fit un bail. Les choses ainsi réalisées, il se trouva prêt à partir dès que la caravane de Bagdad pour la Mecque se mettrait en route. La seule chose qui lui restait à faire était de mettre en sûreté une somme de mille pièces d'or qui l'aurait embarrassé dans le pèlerinage.
Ali Cogia choisit un vase ; il y mit les mille pièces d'or, et il acheva de le remplir d'olives. Après avoir bien bouché le vase, il le porta chez un marchand de ses amis. Il lui dit : «Mon frère, tu sais que, dans peu de jours, je pars comme pèlerin à la Mecque avec la caravane ; je te demande de vouloir bien te charger d'un vase d'olives que voici et de me le conserver jusqu'à mon retour.» Le marchand lui dit obligeamment : « Tiens, voilà la clef de mon magasin ; portes-y toi-même ton vase, et mets-le où il te plaira ; je te promets que tu l'y retrouveras. »
Le jour du départ arrivé, Ali Cogia, se plaça dans la caravane avec un chameau chargé des marchandises qu’il emportait et qui lui servirait aussi de monture durant le voyage, et il arriva sans encombre à la Mecque. Il y visita, avec tous les autres pèlerins, le temple si célèbre et si fréquenté chaque année par toutes les musulmans qui y arrivent de tous les endroits de la terre où ils vivent.
Quand il eut terminé des devoirs de pèlerin, il exposa les marchandises qu'il avait apportées, pour les vendre ou pour les échanger. Deux marchands qui passaient et qui virent les marchandises d'Ali Cogia les trouvèrent si belles qu'ils s'arrêtèrent pour les contempler, bien qu’ils n'en aient pas besoin. Quand ils eurent satisfait leur curiosité, l'un dit à l'autre en se retirant : « Si ce marchand savait le gain qu'il ferait au Caire sur ses marchandises, il les y porterait plutôt que de les vendre ici, où elles sont trop bon marché. » Ali Cogia entendit ces paroles ; et, comme il avait entendu parler mille fois des beautés de l'Égypte, il décida immédiatement de profiter de l'occasion pour faire le voyage. Ainsi, après avoir rempaqueté et remballé ses marchandises, au lieu de retourner à Bagdad, il prit le chemin de l'Égypte en se joignant à la caravane du Caire. Quand il fut arrivé au Caire, il ne regretta pas d’y être venu car en très peu de jours il avait vendu à très bon prix toutes ses marchandises. Il en acheta d'autres dans l’idée d’aller à Damas et, en attendant le départ d'une caravane qui devait partir dans six semaines, il visita tous les beaux endroits du Caire et il alla aussi admirer les pyramides ; il remonta le Nil, et il vit les villes les plus célèbres situées sur l'une et l'autre rive.
Au cours du voyage pour Damas, la caravane passa par Jérusalem. Notre marchand en profita pour visiter le temple. Ali Cogia trouva la ville de Damas si délicieuse par l'abondance de ses eaux, de ses prairies et ses jardins qu’il y fit un long séjour. N'oubliant pas qu'il était de Bagdad, il en prit enfin le chemin. Il arriva à Alep, où il fit encore quelque arrêt ; et de là, après avoir passé l'Euphrate, il prit le chemin de Mossoul, dans l’intention d’abréger son retour en descendant le Tigre. Mais, Ali Cogia se laissa persuadé par des marchands perses avec lesquels il était venu d'Alep, et avec qui il avait sympathisé, de les accompagner à Ispahan et Chiraz en Perse, puis aux Indes.
De la sorte, en comptant le séjour qu'il avait fait dans chaque ville, il y avait bientôt sept ans qu'Ali Cogia était parti de Bagdad, quand enfin il décida d’y revenir. Jusque-là, l'ami, auquel il avait confié le vase d'olives, n'avait songé ni à lui ni au vase. Mais un soir que ce marchand soupait en famille, on vint à parler d'olives, et sa femme dit son désir d'en manger, parce qu’il y avait longtemps qu'on n'en avait mangé dans la maison. Il se rappela alors qu’Ali Cogia lui en avait laissé un vase et il décida, étant sans nouvelles de lui depuis tant d’années, d’en prendre et de les goûter.
[Ouvrant le vase, le marchand se rendit compte que sous les olives pourries, il y avait mille pièces d’or. Il décida de s’en emparer et les remplaça par des olives neuves. Mais, à son retour, Ali Cogia s’aperçut de la substitution. Le marchand ami refusant de lui rendre les pièces d’or, il fit appel à la justice du calife. Ce dernier lui donne raison : le remplacement des pièces d’or par des olives neuves prouvait que le marchand était coupable car après sept ans d’absence, les olives ne pouvaient être que pourries !
Le calife, convaincu de la mauvaise foi du marchand, l'abandonna aux ministres de la justice pour le faire pendre ; ce qui fut fait, après qu'il eut déclaré où il avait caché les mille pièces d'or, qui furent rendues à Ali Cogia.]
ALI COGIA
Sous le règne du calife Haroun-al-Raschid, dit la sultane, il y avait à Bagdad un marchand nommé Ali Cogia, qui n'était ni très riche ni non plus très pauvre. Il demeurait dans sa maison, sans femme ni enfants. Il vivait, libre de ses actions, content de ce que son commerce lui produisait.
Trois jours de suite, il fit un rêve dans lequel un vieillard lui apparut avec un regard sévère, qui le réprimandait parce qu’il ne s'était pas encore rendu au pèlerinage de la Mecque.
Ce songe troubla Ali Cogia et le mit dans un grand embarras. Comme tout musulman, il savait qu’il avait l’obligation de faire ce pèlerinage ; mais, comme il était seul pour s’occuper d'une maison, de ses meubles et d'une boutique, il avait toujours cru que c'étaient des raisons suffisantes pour s'en dispenser, essayant en échange de faire le bien autour de lui. Mais, depuis le songe, sa conscience le pressait si vivement et la crainte qu'il ne lui arrivât malheur le décida à ne pas retarder davantage ce pèlerinage.
Pour pouvoir le faire cette année même, Ali Cogia commença par vendre ses meubles ; il vendit ensuite sa boutique et la plus grande partie des marchandises dont elle était garnie, en gardant celles qu’il emmènerait à la Mecque pour les vendre, et, pour ce qui est de la maison, il trouva un locataire à qui il fit un bail. Les choses ainsi réalisées, il se trouva prêt à partir dès que la caravane de Bagdad pour la Mecque se mettrait en route. La seule chose qui lui restait à faire était de mettre en sûreté une somme de mille pièces d'or qui l'aurait embarrassé dans le pèlerinage.
Ali Cogia choisit un vase ; il y mit les mille pièces d'or, et il acheva de le remplir d'olives. Après avoir bien bouché le vase, il le porta chez un marchand de ses amis. Il lui dit : «Mon frère, tu sais que, dans peu de jours, je pars comme pèlerin à la Mecque avec la caravane ; je te demande de vouloir bien te charger d'un vase d'olives que voici et de me le conserver jusqu'à mon retour.» Le marchand lui dit obligeamment : « Tiens, voilà la clef de mon magasin ; portes-y toi-même ton vase, et mets-le où il te plaira ; je te promets que tu l'y retrouveras. »
Le jour du départ arrivé, Ali Cogia, se plaça dans la caravane avec un chameau chargé des marchandises qu’il emportait et qui lui servirait aussi de monture durant le voyage, et il arriva sans encombre à la Mecque. Il y visita, avec tous les autres pèlerins, le temple si célèbre et si fréquenté chaque année par toutes les musulmans qui y arrivent de tous les endroits de la terre où ils vivent.
Quand il eut terminé des devoirs de pèlerin, il exposa les marchandises qu'il avait apportées, pour les vendre ou pour les échanger. Deux marchands qui passaient et qui virent les marchandises d'Ali Cogia les trouvèrent si belles qu'ils s'arrêtèrent pour les contempler, bien qu’ils n'en aient pas besoin. Quand ils eurent satisfait leur curiosité, l'un dit à l'autre en se retirant : « Si ce marchand savait le gain qu'il ferait au Caire sur ses marchandises, il les y porterait plutôt que de les vendre ici, où elles sont trop bon marché. » Ali Cogia entendit ces paroles ; et, comme il avait entendu parler mille fois des beautés de l'Égypte, il décida immédiatement de profiter de l'occasion pour faire le voyage. Ainsi, après avoir rempaqueté et remballé ses marchandises, au lieu de retourner à Bagdad, il prit le chemin de l'Égypte en se joignant à la caravane du Caire. Quand il fut arrivé au Caire, il ne regretta pas d’y être venu car en très peu de jours il avait vendu à très bon prix toutes ses marchandises. Il en acheta d'autres dans l’idée d’aller à Damas et, en attendant le départ d'une caravane qui devait partir dans six semaines, il visita tous les beaux endroits du Caire et il alla aussi admirer les pyramides ; il remonta le Nil, et il vit les villes les plus célèbres situées sur l'une et l'autre rive.
Au cours du voyage pour Damas, la caravane passa par Jérusalem. Notre marchand en profita pour visiter le temple. Ali Cogia trouva la ville de Damas si délicieuse par l'abondance de ses eaux, de ses prairies et ses jardins qu’il y fit un long séjour. N'oubliant pas qu'il était de Bagdad, il en prit enfin le chemin. Il arriva à Alep, où il fit encore quelque arrêt ; et de là, après avoir passé l'Euphrate, il prit le chemin de Mossoul, dans l’intention d’abréger son retour en descendant le Tigre. Mais, Ali Cogia se laissa persuadé par des marchands perses avec lesquels il était venu d'Alep, et avec qui il avait sympathisé, de les accompagner à Ispahan et Chiraz en Perse, puis aux Indes.
De la sorte, en comptant le séjour qu'il avait fait dans chaque ville, il y avait bientôt sept ans qu'Ali Cogia était parti de Bagdad, quand enfin il décida d’y revenir. Jusque-là, l'ami, auquel il avait confié le vase d'olives, n'avait songé ni à lui ni au vase. Mais un soir que ce marchand soupait en famille, on vint à parler d'olives, et sa femme dit son désir d'en manger, parce qu’il y avait longtemps qu'on n'en avait mangé dans la maison. Il se rappela alors qu’Ali Cogia lui en avait laissé un vase et il décida, étant sans nouvelles de lui depuis tant d’années, d’en prendre et de les goûter.
[Ouvrant le vase, le marchand se rendit compte que sous les olives pourries, il y avait mille pièces d’or. Il décida de s’en emparer et les remplaça par des olives neuves. Mais, à son retour, Ali Cogia s’aperçut de la substitution. Le marchand ami refusant de lui rendre les pièces d’or, il fit appel à la justice du calife. Ce dernier lui donne raison : le remplacement des pièces d’or par des olives neuves prouvait que le marchand était coupable car après sept ans d’absence, les olives ne pouvaient être que pourries !
Le calife, convaincu de la mauvaise foi du marchand, l'abandonna aux ministres de la justice pour le faire pendre ; ce qui fut fait, après qu'il eut déclaré où il avait caché les mille pièces d'or, qui furent rendues à Ali Cogia.]
- LiliNiveau 1
On y retrouve toutes les caractéristiques du conte oriental
- LonieNeoprof expérimenté
Merci Lili, je n'avais pas vu...
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