- ValorNiveau 9
nicole 86 a écrit:Laverdure a écrit:Je continue de lire (en parallèle de Oblomov qui est vraiment éloigné de ce que je lis d'habitude et qui me demande du temps et de la motivation... )
Bon courage ... je me suis arrêtée à la moitié avant de le déposer soigneusement dans la boite à livres.
Ah zut! Je comptais le lire pour le défi n°16. Je vais attendre un peu et me consacrer à d'autres défis alors.
- LaverdureEmpereur
C'est pour ce défi-là que je le lis ... et je crois bien que je deviens un peu paresseux à ce sujet
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- nicole 86Expert spécialisé
Sur l'acédie-paresse rien ne vaut (selon moi) les pages d'Evagre le Pontique !
- gregforeverGrand sage
@Laverdure: j'aime beaucoup la série Agatha Raisin également, c'est très distrayant et j'aime bien ce côté british et l'humour...en revanche, je me contente d'attendre la traduction en français
je poursuis ma série de Jean d'Aillon, qui ne rentre plus dans les défis (mais bon j'en ai casés plusieurs quand même!)
je poursuis ma série de Jean d'Aillon, qui ne rentre plus dans les défis (mais bon j'en ai casés plusieurs quand même!)
- LaverdureEmpereur
gregforever a écrit:@Laverdure: j'aime beaucoup la série Agatha Raisin également, c'est très distrayant et j'aime bien ce côté british et l'humour...en revanche, je me contente d'attendre la traduction en français
Je les lis en anglais parce qu'ils ne sont disponibles en français que depuis un an ou deux et à un rythme lent au début alors qu'ils sont publiés depuis le début des années 1990 en GB. Du coup j'ai pris un peu d'avance mais je vais pouvoir y revenir en français.
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- AdrenFidèle du forum
Bonjour,
il m'a semblé voir passer un message au sujet de la sélection des Incos, mais je ne le retrouve plus. Mon préféré est Lucky losers parce qu'il est drôle et agréable à lire un dimanche pluvieux, j'ai bien aimé aussi Les optimistes meurent en premier. Mes élèves adorent Need, qui m'a moins plu, peut-être parce que j'ai lu il y a quelque temps Sous haute dépendance sur le même thème que j'avais vraiment beaucoup aimé. Leur deuxième choix est Inséparables. J'ai trouvé Celle qui voulait conduire le tram bien trop rempli de clichés, en tout cas, sans finesse, mes élèves ne l'ont pas tellement aimé non plus. Je regarderai la sélection des 6e ou le défi Babelio. Notre collège participe à un autre prix de lecture, mais organisé par les médiathèques locales.
il m'a semblé voir passer un message au sujet de la sélection des Incos, mais je ne le retrouve plus. Mon préféré est Lucky losers parce qu'il est drôle et agréable à lire un dimanche pluvieux, j'ai bien aimé aussi Les optimistes meurent en premier. Mes élèves adorent Need, qui m'a moins plu, peut-être parce que j'ai lu il y a quelque temps Sous haute dépendance sur le même thème que j'avais vraiment beaucoup aimé. Leur deuxième choix est Inséparables. J'ai trouvé Celle qui voulait conduire le tram bien trop rempli de clichés, en tout cas, sans finesse, mes élèves ne l'ont pas tellement aimé non plus. Je regarderai la sélection des 6e ou le défi Babelio. Notre collège participe à un autre prix de lecture, mais organisé par les médiathèques locales.
- miss sophieExpert spécialisé
Pour ceux qui cherchent un livre sur l'é- ou l'im-migration (défi 46) ou le franchissement d'une frontière (défi 22), je vous conseille Eldorado de Laurent Gaudé (2006). Les chapitres alternent entre un commandant sicilien qui secourt les émigrants clandestins avant de les remettre aux autorités, et un jeune Soudanais qui entreprend le voyage vers l'Europe. Face aux violences qu'ils vivent ou dont ils sont témoins, l'un et l'autre s'interrogent sur le sens de leur vie et sur l'homme qu'ils sont en train de devenir. C'est très bien écrit, beau et touchant car juste.
- RyuzakiNiveau 9
Semaine cinq, défi cinq, n'importe quelle œuvre littéraire un livre poétique : Le carême du Louvre de Bossuet.
Claudel disait de Bossuet qu'il faisait partie des plus grands poètes français. Si un texte est poétique quand son auteur accorde une attention particulière à la forme et travaille spécialement la langue, alors les discours de Bossuet sont sans nul doute poétiques.
En 1662, Bossuet a été chargé de prêcher une série de sermons devant le roi et sa cour pendant les semaines du Carême. On en a conservé 12 sur les 18 prononcés. Ils portent aussi bien sur des épisodes évangéliques célèbres (l'annonciation, la passion) que sur des sujets moraux (l'ambition, la mort, les devoirs des rois). Pour dire ce que j'ai pensé de ce livre, je considérerai trois choses : la qualité des arguments théologiques de Bossuet, son art oratoire et ce que son livre nous apprend sur l'homme.
En ce qui concerne la théologie, je ne développerai pas ici, ce topic n'est pas fait pour ça, mais disons simplement que je ne me suis pas converti.
En ce qui concerne la rhétorique, les nombreuses images servent à la fois à embellir le discours et à le rendre plus compréhensible pour l'auditoire. Bossuet a la réputation d'être un maître de l'éloquence et c'est assurément un grand écrivain, mais j'ai eu du mal à passer outre les idées (discutables, disons) pour être vraiment saisi par le style.
Reste l'intérêt psychologique de l’œuvre, le plus intéressant. Bossuet reste un homme de son époque, sujet et admirateur d'un monarque absolu, et certaines idées sont datées, mais d'autres réflexions restent valables, comme celles sur la fragilité de la vie et de la réussite ou sur la façon dont une habitude légère au début et dont on imagine pouvoir se débarrasser facilement finit par devenir insurmontable. Bossuet se soucie beaucoup du sort des pauvres, il ne cesse d'en appeler à la clémence et à la bonté du roi (en le flattant par stratégie). En bref, je ne regrette pas de l'avoir lu, mais ce n'est pas un coup de cœur non plus.
Verdict : à lire à la rigueur.
Bossuet a écrit:et tous ceux qui verront ce grand changement diront en levant les épaules et regardant avec étonnement les restes de cette fortune ruinée : Est-ce là que devait aboutir toute cette grandeur formidable au monde ? Est-ce là ce grand arbre dont l'ombre couvrait toute la terre ? Il n'en reste plus qu'un tronc inutile. Est-ce là ce fleuve impétueux qui semblait devoir inonder toute la terre ? Je n'aperçois plus qu'un peu d'écume.
Claudel disait de Bossuet qu'il faisait partie des plus grands poètes français. Si un texte est poétique quand son auteur accorde une attention particulière à la forme et travaille spécialement la langue, alors les discours de Bossuet sont sans nul doute poétiques.
En 1662, Bossuet a été chargé de prêcher une série de sermons devant le roi et sa cour pendant les semaines du Carême. On en a conservé 12 sur les 18 prononcés. Ils portent aussi bien sur des épisodes évangéliques célèbres (l'annonciation, la passion) que sur des sujets moraux (l'ambition, la mort, les devoirs des rois). Pour dire ce que j'ai pensé de ce livre, je considérerai trois choses : la qualité des arguments théologiques de Bossuet, son art oratoire et ce que son livre nous apprend sur l'homme.
En ce qui concerne la théologie, je ne développerai pas ici, ce topic n'est pas fait pour ça, mais disons simplement que je ne me suis pas converti.
En ce qui concerne la rhétorique, les nombreuses images servent à la fois à embellir le discours et à le rendre plus compréhensible pour l'auditoire. Bossuet a la réputation d'être un maître de l'éloquence et c'est assurément un grand écrivain, mais j'ai eu du mal à passer outre les idées (discutables, disons) pour être vraiment saisi par le style.
Reste l'intérêt psychologique de l’œuvre, le plus intéressant. Bossuet reste un homme de son époque, sujet et admirateur d'un monarque absolu, et certaines idées sont datées, mais d'autres réflexions restent valables, comme celles sur la fragilité de la vie et de la réussite ou sur la façon dont une habitude légère au début et dont on imagine pouvoir se débarrasser facilement finit par devenir insurmontable. Bossuet se soucie beaucoup du sort des pauvres, il ne cesse d'en appeler à la clémence et à la bonté du roi (en le flattant par stratégie). En bref, je ne regrette pas de l'avoir lu, mais ce n'est pas un coup de cœur non plus.
Verdict : à lire à la rigueur.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je valide le:
48. Un livre dont l'histoire contient un procès: Maisons de verre de Louise Penny (convient aussi pour 14, certaines éditions ont un oiseau sur la couverture)
J'avais envie d'une lecture un peu facile:
Pour ceux qui connaissent Louise Penny, c'est un peu toujours dans la même veine; cette fois le roman est très centré autour d'un procès, avec des aller-retour dans le passé (il peut compter pour le défi 7 "pas dans l'ordre chronologique" aussi...).
C'est du policier agréable et dépaysant (Québécois)...Mais il vaut mieux les lire dans l'ordre de publication, car les personnages de policiers et de villageois évoluent au fil du temps. On s'attache à eux et à leur bizarreries au fil des volumes! Cela dit on a bien une intrigue qui est bouclée pour chaque tome.
48. Un livre dont l'histoire contient un procès: Maisons de verre de Louise Penny (convient aussi pour 14, certaines éditions ont un oiseau sur la couverture)
J'avais envie d'une lecture un peu facile:
Pour ceux qui connaissent Louise Penny, c'est un peu toujours dans la même veine; cette fois le roman est très centré autour d'un procès, avec des aller-retour dans le passé (il peut compter pour le défi 7 "pas dans l'ordre chronologique" aussi...).
C'est du policier agréable et dépaysant (Québécois)...Mais il vaut mieux les lire dans l'ordre de publication, car les personnages de policiers et de villageois évoluent au fil du temps. On s'attache à eux et à leur bizarreries au fil des volumes! Cela dit on a bien une intrigue qui est bouclée pour chaque tome.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- LaverdureEmpereur
J'ai fini hier soir Modèle vivant de Joann Sfar (un autre cadeau). J'ai bien aimé ses réflexions autour de l'art de dessiner, de réaliser les portraits, les rapports entre le modèle et le dessinateur et, par là, entre le dessinateur et le monde. Le problème c'est que je crains de ne pas avoir retenu beaucoup de choses de ce livre... et je ne sais pas trop dans quel défi le mettre. L'un des cinq sens (pour la vue et le toucher, puisqu'il est question aussi - et c'est d'ailleurs le point de départ - des affaires de harcèlement sexuel auxquelles sont mêlées les écoles d'art, les modèles de nu et que cela dérive ensuite sur ce problème plus en général) ? Le franchissement d'une frontière (symbolique) ?
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- cocktailFidèle du forum
nicole 86 a écrit:*Ombre* a écrit:Pour ma part, j'ai terminé Les belles Images, de Beauvoir, que nous avait recommandé Nicole. Cela m'a bien plu. Mais je ne sais pas où le mettre, du coup, ça n'entrera peut-être pas dans le défi. (J'ai déjà validé Fidèle, infidèle avec les nouvelles de Proust.)
Vous risquez de ne plus me voir avant un moment, vu que je me suis lancée dans les Mémoires de Saint-Simon, pour "un livre écrit par un courtisan". Ça fait longtemps que j'ai envie de les lire, sans m'y atteler. 1250 pages en grand format : je pense que mon mois de février va y passer.
Je n'ai pas lu Simone de Beauvoir mais peut-être une autre nicole se cache-t-elle derrière un pseudo ? D'autre part Simone de Beauvoir est publiée en Pléiade donc tu peux valider le défi 6.
Quelle édition de Saint-Simon as-tu choisie ?
En ce qui me concerne j'ai aussi des pavés dans ma liste donc le rythme va ralentir.
Si je ne me trompe pas, c'est Agrippina Furiosa qui avait parlé de ce livre, pour le défi "fidèle / infidèle"
- DariaNiveau 6
Bonjour,
Je reviens après plusieurs semaines de silence, dû notamment au travail et à la lecture de La Horde du Contrevent de Damasio. Je ferai un bilan un peu plus tard.
J'avais une question : pour le défi 9. un livre appartenant à la sélection des Incos ou de Babelio junior, ce n'est pas obligatoire que ce soit la sélection de cette année?
Je reviens après plusieurs semaines de silence, dû notamment au travail et à la lecture de La Horde du Contrevent de Damasio. Je ferai un bilan un peu plus tard.
J'avais une question : pour le défi 9. un livre appartenant à la sélection des Incos ou de Babelio junior, ce n'est pas obligatoire que ce soit la sélection de cette année?
- VirvirvirNiveau 6
Retour difficile après l'agrégation, je reprends doucement les lectures-plaisirs :
5. Un livre poétique. Légendes d’un dormeur éveillé Nohant. Splendide, quel régal ! Je suis tombée amoureuse de Desnos !
27. Un livre écrit par un auteur né le même mois que vous.: Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu (né en juin comme moi). Mitigé : des personnages sombres et réalistes, une écriture soignée mais l'atmosphère grise et torve me met toujours mal à l'aise.
5. Un livre poétique. Légendes d’un dormeur éveillé Nohant. Splendide, quel régal ! Je suis tombée amoureuse de Desnos !
27. Un livre écrit par un auteur né le même mois que vous.: Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu (né en juin comme moi). Mitigé : des personnages sombres et réalistes, une écriture soignée mais l'atmosphère grise et torve me met toujours mal à l'aise.
- cléliaFidèle du forum
J'ai lu Avenue des Géants de Marc Dugain, l'histoire d'un tueur très intelligent dans l'Amérique des années 60. L'auteur évoque en particulier la guerre du Viêt Nam et le mouvement hippie. Le récit est inspiré d'une histoire vraie. Je me suis laissée prendre par cette histoire, en particulier par la psychologie du personnage. J'ai trouvé l'évocation de l'Amérique convaincante, même si l'auteur est français.
Je valide le défi 1 (roman qui évoque l'histoire américaine du XXe siècle) mais ce titre peut convenir pour les défis 26 (narrateur non fiable) et 7 (histoire racontée dans le désordre).
J'ai emprunté plusieurs bandes-dessinées à la médiathèque de ma ville mais je pense qu'elles ne me permettront pas de valider beaucoup de défis... Tant pis...
Je valide le défi 1 (roman qui évoque l'histoire américaine du XXe siècle) mais ce titre peut convenir pour les défis 26 (narrateur non fiable) et 7 (histoire racontée dans le désordre).
J'ai emprunté plusieurs bandes-dessinées à la médiathèque de ma ville mais je pense qu'elles ne me permettront pas de valider beaucoup de défis... Tant pis...
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- SiggyHabitué du forum
miss sophie a écrit:Pour ceux qui cherchent un livre sur l'é- ou l'im-migration (défi 46) ou le franchissement d'une frontière (défi 22), je vous conseille Eldorado de Laurent Gaudé (2006). Les chapitres alternent entre un commandant sicilien qui secourt les émigrants clandestins avant de les remettre aux autorités, et un jeune Soudanais qui entreprend le voyage vers l'Europe. Face aux violences qu'ils vivent ou dont ils sont témoins, l'un et l'autre s'interrogent sur le sens de leur vie et sur l'homme qu'ils sont en train de devenir. C'est très bien écrit, beau et touchant car juste.
Merci pour la référence. Il est au CDI de mon établissement, je vais donc d'ici peu l'emprunter.
Entre-temps, j'ai relu L'Appel de la forêt (défi 14). Je ne me lasse pas de cette histoire.
- liskayaNeoprof expérimenté
Pour le défi 4 : un livre qui évoque l'esclavage, je lis Underground railroad, de Colson. Une lecture rythmée, un thème évidemment dur et violent, un personnage principal attachant... Exactement ce qu'il me faut en ce moment. J'aime beaucoup !
- TremereNiveau 9
Daria a écrit:
J'avais une question : pour le défi 9. un livre appartenant à la sélection des Incos ou de Babelio junior, ce n'est pas obligatoire que ce soit la sélection de cette année?
Non, sinon, ça aurait été précisé
De mon côté, j'ai fini On la trouvait plutôt jolie et je suis bien déçue. J'avais bien accroché au début, ça m'a amusée de me faire balader par l'auteur mais l'histoire est truffée d'invraisemblances, d'actions inexpliquées... De belles réflexions humanistes sur les migrants en passant, puisque c'est la toile de fond de l'intrigue. L'auteur est géographe donc il y a des pages vraiment intéressantes sur ce thème. Mais bon, ça ne rattrape pas le reste. En plus, j'ai trouvé les personnages assez caricaturaux. Bon, il en a écrit des meilleurs. Apparemment Nymphéas noirs est très bon, donc je me laisserai peut-être tenter à l'occasion.
46. Un livre qui évoque l'é- ou l'im-migration.
J'ai dévoré Leurs enfants après eux, beaucoup aimé l'aspect peinture sociale et déterminisme, les personnages sont touchants par leurs faiblesses mais aussi leur force vitale. En revanche, je trouve ça un peu léger niveau écriture pour un Goncourt. C'est sûr qu'elle sonne juste et qu'elle est parfaitement adaptée à la vie des jeunes qu'elle suit, mais bon, le Goncourt, carrément ? Je m'étais fait la même réflexion pour Chanson douce, que j'avais pourtant beaucoup aimé. Pour moi, il manque quelque chose de novateur, de jamais-lu. Ce n'est qu'une réflexion en passant. C'est un livre à lire, c'est sûr.
45. Un livre lu par un autre participant lors du défi 2018 ou pour le défi 2019.
J'ai enchaîné par En finir avec Eddy Bellegueule d'Édouard Louis. Mon dieu, que c'est dur ! L'histoire de ce garçon, qui n'est pas né au bon endroit, qui essaie tant bien que mal de correspondre à ce qu'on attend de lui dans son milieu social mais qui échoue encore et toujours. C'est violent, ça serre les tripes. D'autant plus que ça sonne vrai. On ne doute pas une seconde de la véracité de ce récit. Et pourtant, c'est tellement loin de ce que je connais. Je n'ai jamais enseigné dans ces zones oubliées, c'est une population que je ne connais pas et à laquelle je ne pense pas. Ça m'a vraiment interrogée. On a beaucoup reproché à Edouard Louis d'avoir humilié et stigmatisé ce milieu social. Je ne suis pas d'accord. En ce qui me concerne, j'ai eu beaucoup d'empathie pour ces gens, malgré la violence et la crasse, et je referme le bouquin en ayant l'impression de mieux les comprendre.
24. Un livre dont le titre comporte un prénom féminin ou un prénom masculin.
- DariaNiveau 6
Merci Tremere!
Petit bilan du mois de janvier :
14. Un livre avec un animal sur la couverture. Le Dernier Lapon de Olivier Truc. Un roman policier plein de charme en Laponie, qui nous fait découvrir le peuple des Samis, traditionnellement éleveurs de rennes (animal qui est sur la couverture). J'ai beaucoup aimé.
35. Un livre qui commence par une mort. Police de Jo Nesbo. Le livre commence par la mort d’un flic. On ne présente plus Jo Nesbo et son inspecteur Harry Hole. C'est efficace et parfait pour les vacances de Noël.
31. Un livre écrit par un auteur d’un pays nordique. Rue sans-souci de Jo Nesbo. Idem. Harry Hole se retrouve suspect dans une affaire. Classique, mais prenant.
17. Un livre dont l'un des mots du titre évoque la météo (soleil, pluie, neige, vent…). La Horde du Contrevent de Damasio. C'était le gros morceau de janvier. Je ne suis pas du tout science-fiction, mais ce livre est a priori une référence du genre et en même temps inclassable. C'est un véritable hymne au vent. Une horde de 23 personnages cherche l'origine du vent. l'auteur cisèle chacun de ses mots, il y a de très belles trouvailles, et de beaux passages (la joute verbale notamment). Je ne dirais pas que je suis complètement conquise, j'ai quand même mis presque 300 pages à rentrer dedans mais j'admire la recherche littéraire évidente dans ce livre.
9. Un livre qui fait partie de la sélection des Incos ou du défi Babelio Junior/ado. La Rivière à l’envers de Mourlevat Une oeuvre jeunesse dont j'avais entendu parler depuis longtemps. Le jeune Tomek part à l'aventure... C'est sympathique et gentillet. Un peu de douceur fait du bien aussi. Je pense que je la proposerais en cursive en 6ème.
Petit bilan du mois de janvier :
14. Un livre avec un animal sur la couverture. Le Dernier Lapon de Olivier Truc. Un roman policier plein de charme en Laponie, qui nous fait découvrir le peuple des Samis, traditionnellement éleveurs de rennes (animal qui est sur la couverture). J'ai beaucoup aimé.
35. Un livre qui commence par une mort. Police de Jo Nesbo. Le livre commence par la mort d’un flic. On ne présente plus Jo Nesbo et son inspecteur Harry Hole. C'est efficace et parfait pour les vacances de Noël.
31. Un livre écrit par un auteur d’un pays nordique. Rue sans-souci de Jo Nesbo. Idem. Harry Hole se retrouve suspect dans une affaire. Classique, mais prenant.
17. Un livre dont l'un des mots du titre évoque la météo (soleil, pluie, neige, vent…). La Horde du Contrevent de Damasio. C'était le gros morceau de janvier. Je ne suis pas du tout science-fiction, mais ce livre est a priori une référence du genre et en même temps inclassable. C'est un véritable hymne au vent. Une horde de 23 personnages cherche l'origine du vent. l'auteur cisèle chacun de ses mots, il y a de très belles trouvailles, et de beaux passages (la joute verbale notamment). Je ne dirais pas que je suis complètement conquise, j'ai quand même mis presque 300 pages à rentrer dedans mais j'admire la recherche littéraire évidente dans ce livre.
9. Un livre qui fait partie de la sélection des Incos ou du défi Babelio Junior/ado. La Rivière à l’envers de Mourlevat Une oeuvre jeunesse dont j'avais entendu parler depuis longtemps. Le jeune Tomek part à l'aventure... C'est sympathique et gentillet. Un peu de douceur fait du bien aussi. Je pense que je la proposerais en cursive en 6ème.
- AphrodissiaMonarque
@Daria, dans mon ancien collège, La rivière à l'envers était un grand classique de la lecture cursive en 6e
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- HermionyGuide spirituel
Aphrodissia a écrit:@Daria, dans mon ancien collège, La rivière à l'envers était un grand classique de la lecture cursive en 6e
Je l'ai donné cette année à mes 6e, gros, gros succès !
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- ValorNiveau 9
Pour le défi n°35 (un livre qui commence par une mort), je lis La Condition humaine de Malraux. Je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais d'aborder in extenso cette œuvre canonique que je n'avais jamais lue … Et bien, je m'enlise et suis bloquée à la moitié du roman mais je vais quand même essayer d'aller au bout. J'ai horreur de l'inachevé et j'ai horreur d'avoir l'impression de passer à côté d'une œuvre : peut-être mes connaissances historiques sur la Chine des années 20 sont-elles trop fragiles et m'empêchent d'apprécier pleinement l'intrigue?
Allez, je vais m'accrocher!
Allez, je vais m'accrocher!
- Escargot GéantNiveau 8
Valor a écrit:Pour le défi n°35 (un livre qui commence par une mort), je lis La Condition humaine de Malraux. Je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais d'aborder in extenso cette œuvre canonique que je n'avais jamais lue … Et bien, je m'enlise et suis bloquée à la moitié du roman mais je vais quand même essayer d'aller au bout. J'ai horreur de l'inachevé et j'ai horreur d'avoir l'impression de passer à côté d'une œuvre : peut-être mes connaissances historiques sur la Chine des années 20 sont-elles trop fragiles et m'empêchent d'apprécier pleinement l'intrigue?
Allez, je vais m'accrocher!
J'ai eu du mal avec La condition humaine notamment je pense pour les raisons que tu évoques (méconnaissance de la Chine...)
Par contre L'espoir fait partie de mes livres préférés. La loi du mort-kilomètre fonctionnerait-elle aussi en littérature?
- ValorNiveau 9
Je n'avais déjà pas gardé un souvenir formidable de La Voie royale. L'Espoir me fera-t-il changer d'avis sur l'auteur? Je pense pourtant être assez bon public en matière de littérature mais certaines œuvres me résistent.Escargot Géant a écrit:Valor a écrit:Pour le défi n°35 (un livre qui commence par une mort), je lis La Condition humaine de Malraux. Je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais d'aborder in extenso cette œuvre canonique que je n'avais jamais lue … Et bien, je m'enlise et suis bloquée à la moitié du roman mais je vais quand même essayer d'aller au bout. J'ai horreur de l'inachevé et j'ai horreur d'avoir l'impression de passer à côté d'une œuvre : peut-être mes connaissances historiques sur la Chine des années 20 sont-elles trop fragiles et m'empêchent d'apprécier pleinement l'intrigue?
Allez, je vais m'accrocher!
J'ai eu du mal avec La condition humaine notamment je pense pour les raisons que tu évoques (méconnaissance de la Chine...)
Par contre L'espoir fait partie de mes livres préférés. La loi du mort-kilomètre fonctionnerait-elle aussi en littérature?
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 19 (un livre dont l'histoire se déroule dans l'Empire ottoman) : Je viens d’Alep de Joude Jassouma (2017), qui convient aussi aux 22 (frontière), 38 (apostrophe) et 46 (migration).
La Syrie étant une ancienne province de l’Empire ottoman, je valide ce défi avec le témoignage (écrit avec une journaliste, Laurence de Cambronne) d’un Syrien réfugié en France. La moitié du récit se déroule avant et pendant la guerre, à Alep (où Joude suit des études de littérature française), puis Joude, sa femme et leur bébé se rendent en Turquie et de là, en Grèce où ils sont accueillis par des bénévoles et entament les démarches pour accéder au statut de réfugié dans un pays d’Europe.
Le récit met en avant la peur continuelle : peur d’être enrôlé dans l’armée de Bachar al-Assad (la conscription devient obligatoire pour tous les hommes entre 18 et 42 ans à partir de 2014), peur d’être emprisonné et torturé comme déserteur, peur des bombardements (ils perdront plusieurs fois leur habitation), peur que le canot chavire en traversant la mer Egée, peur d’être renvoyé en Syrie… Mais il y a aussi la motivation de Joude à faire des études, sa relation tendre avec sa femme, leur gratitude pour l’accueil qui leur a été fait en Grèce puis en Bretagne. Ce n’est pas de la littérature, mais les protagonistes de cette histoire sont attachants, et le récit est émaillé d’explications claires sur le gouvernement syrien, les groupes impliqués dans la guerre, toutes ces choses un peu compliquées pour nous qui les regardons de loin.
Edit du 10/02 : défi retiré car non valide, voir page suivante
Et toujours sur le thème des migrants, un roman bouleversant inspiré de faits réels : L’opticien de Lampedusa d’Emma-Jane Kirby (2016). Des amis qui passent une journée en mer sur un petit bateau de plaisance tombent sur des centaines de migrants naufragés qu'ils essaient de sauver de la noyade.
https://www.neoprofs.org/t121458-neo-defi-lecture-2019-les-listes-des-participants#4603260
La Syrie étant une ancienne province de l’Empire ottoman, je valide ce défi avec le témoignage (écrit avec une journaliste, Laurence de Cambronne) d’un Syrien réfugié en France. La moitié du récit se déroule avant et pendant la guerre, à Alep (où Joude suit des études de littérature française), puis Joude, sa femme et leur bébé se rendent en Turquie et de là, en Grèce où ils sont accueillis par des bénévoles et entament les démarches pour accéder au statut de réfugié dans un pays d’Europe.
Le récit met en avant la peur continuelle : peur d’être enrôlé dans l’armée de Bachar al-Assad (la conscription devient obligatoire pour tous les hommes entre 18 et 42 ans à partir de 2014), peur d’être emprisonné et torturé comme déserteur, peur des bombardements (ils perdront plusieurs fois leur habitation), peur que le canot chavire en traversant la mer Egée, peur d’être renvoyé en Syrie… Mais il y a aussi la motivation de Joude à faire des études, sa relation tendre avec sa femme, leur gratitude pour l’accueil qui leur a été fait en Grèce puis en Bretagne. Ce n’est pas de la littérature, mais les protagonistes de cette histoire sont attachants, et le récit est émaillé d’explications claires sur le gouvernement syrien, les groupes impliqués dans la guerre, toutes ces choses un peu compliquées pour nous qui les regardons de loin.
Edit du 10/02 : défi retiré car non valide, voir page suivante
Et toujours sur le thème des migrants, un roman bouleversant inspiré de faits réels : L’opticien de Lampedusa d’Emma-Jane Kirby (2016). Des amis qui passent une journée en mer sur un petit bateau de plaisance tombent sur des centaines de migrants naufragés qu'ils essaient de sauver de la noyade.
https://www.neoprofs.org/t121458-neo-defi-lecture-2019-les-listes-des-participants#4603260
- IrulanHabitué du forum
Je traîne ! Je suis en train de lire la biographie de John Lennon par Philip Norman (1200 pages…).
Alors, j’ai relu The Great Gatsby (édition Harrap’s, yes you can !) pour le défi 3 (un classique de la littérature américaine). J’avais déjà étudié cette œuvre, en français et en anglais, pour un travail universitaire, mais c’est la première fois que je la lis sans m’aider du tout de la traduction « littéraire ». Je ne supporte pas de ne pas comprendre, alors je me suis dit que je me sentirais plus à l’aise avec un livre déjà lu. C’était le cas, même si j’ai eu du mal au début, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder la traduction en marge justement, avant de finir par lâcher prise !
L’histoire : James Gatz décide, à l’aube de l’âge adulte, de devenir un autre que lui, conforme à son idéal. Cet autre sera capable de conquérir la femme de ses rêves, Daisy Buchanan, sorte de Graal représentée par la lumière verte que Gatsby voit poindre de chez lui. Séduisant, riche de potentialités, il se voue tout entier à son idée fixe. Quant à l’élue, elle est une figure de son temps, une flapper qui ne compte pas se jeter à cœur perdu dans un amour illusoire, même si l’on retrouve en elle le goût de l’absolu, vite étouffé cependant. Bloqué dans le passé, c’est l’image de Daisy lors de leur brève relation que Gatsby réactive sans cesse, sans vouloir voir qui elle est réellement et a sans doute toujours été.
Nick Carraway, le narrateur, qui méprise par moments Gatsby, pour mieux l’apprécier de façon inconditionnelle par la suite, montre l’ambivalence de ce que l’on peut ressentir face à un tel personnage. Faisant montre de précision dans la narration, d’acuité et d’une certaine neutralité, il sait également faire preuve d’une ironie feutrée et d’un lyrisme mesuré, mais bel et bien présent dans l’œuvre (magnifiques incipit et explicit). Au début plutôt ignorant du monde, Carraway apprend la vie en accéléré en traversant l’univers étrange de Gatsby. Il est le point de vue équilibré (mais humain, donc imparfait) qui nous permet de traverser en sa compagnie, sans encombre, le monde rempli de personnages désaxés dont Gatsby est la figure de proue.
La présentation de l’éditeur maintenant :
J’ai évidemment aimé ce livre, il est d’ailleurs l’un des trois romans que je connais le mieux (dommage, il vaut mieux éviter d’étudier une œuvre étrangère avec les élèves). Le chapitre 5 est extrêmement réussi (s’il s’agit bien de celui des retrouvailles). J’aime particulièrement Nick Carraway, sans lui Gatsby aurait été bien seul et je n’aurais pas pu accéder à lui (voilà que je parle de personnages comme s’il s’agissait de vraies personnes…). Je vous recommande mille fois ce roman.
Et des extraits pour finir, en anglais et en français, retrouvés dans mon devoir :
Pour celles et ceux qui souhaiteraient étudier de plus près cette oeuvre, je conseille l’ouvrage de Pascale Antolin-Pirès, L’Objet et ses doubles. Une relecture de Fitzgerald, Presses Universitaires de Bordeaux, 2000.
A très vite, j'espère, parce qu'à ce rythme je ne risque pas de réussir le défi !
Alors, j’ai relu The Great Gatsby (édition Harrap’s, yes you can !) pour le défi 3 (un classique de la littérature américaine). J’avais déjà étudié cette œuvre, en français et en anglais, pour un travail universitaire, mais c’est la première fois que je la lis sans m’aider du tout de la traduction « littéraire ». Je ne supporte pas de ne pas comprendre, alors je me suis dit que je me sentirais plus à l’aise avec un livre déjà lu. C’était le cas, même si j’ai eu du mal au début, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder la traduction en marge justement, avant de finir par lâcher prise !
L’histoire : James Gatz décide, à l’aube de l’âge adulte, de devenir un autre que lui, conforme à son idéal. Cet autre sera capable de conquérir la femme de ses rêves, Daisy Buchanan, sorte de Graal représentée par la lumière verte que Gatsby voit poindre de chez lui. Séduisant, riche de potentialités, il se voue tout entier à son idée fixe. Quant à l’élue, elle est une figure de son temps, une flapper qui ne compte pas se jeter à cœur perdu dans un amour illusoire, même si l’on retrouve en elle le goût de l’absolu, vite étouffé cependant. Bloqué dans le passé, c’est l’image de Daisy lors de leur brève relation que Gatsby réactive sans cesse, sans vouloir voir qui elle est réellement et a sans doute toujours été.
Nick Carraway, le narrateur, qui méprise par moments Gatsby, pour mieux l’apprécier de façon inconditionnelle par la suite, montre l’ambivalence de ce que l’on peut ressentir face à un tel personnage. Faisant montre de précision dans la narration, d’acuité et d’une certaine neutralité, il sait également faire preuve d’une ironie feutrée et d’un lyrisme mesuré, mais bel et bien présent dans l’œuvre (magnifiques incipit et explicit). Au début plutôt ignorant du monde, Carraway apprend la vie en accéléré en traversant l’univers étrange de Gatsby. Il est le point de vue équilibré (mais humain, donc imparfait) qui nous permet de traverser en sa compagnie, sans encombre, le monde rempli de personnages désaxés dont Gatsby est la figure de proue.
La présentation de l’éditeur maintenant :
Une collection d’ouvrages écrits par des auteurs à succès pour donner envie de lire en VO et d’enrichir ainsi son anglais
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère. Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées.
Francis Scott Fitzgerald entre à l’université de Princeton en 1913. Frustré de n'être ni athlétique, ni brillant, ni riche, il consacre son énergie à l'écriture de comédies musicales. Sa rencontre avec la belle et excentrique Zelda Sayre va faire basculer sa vie. En 1920, c'est le succès avec L'Envers du Paradis. Avec Zelda, il va incarner l'époque "Jazz Age". Le couple s'installe à Paris comme leur ami Ernest Hemingway. Ces années sont des années de beuveries, de chaos, d'argent facile. Fitzgerald écrit Les Heureux et les Damnés où il exprime ses angoisses. Avec sa femme, il emménage ensuite au Cap d'Antibes et ils ont une fille, mais déjà, l'état de santé mentale de Zelda se détériore. C'est en France que Fitzgerald achève Gatsby le magnifique dont les adaptations cinématographiques vont lui permettre de mener encore une vie facile. Lors de la Dépression de 1929, le couple se trouve sur la Côte d'Azur. Fitzgerald boit de plus en plus et Zelda finit par être internée en Suisse. Ne vendant pas assez de livres, Fitzgerald se lance dans la lucrative mais détestée activité de scénariste pour Hollywood. En 1939, il commence Le Dernier Nabab mais boit plus que jamais. Il meurt en 1940 d'un arrêt cardiaque laissant son roman inachevé.
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère. Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées.
Francis Scott Fitzgerald entre à l’université de Princeton en 1913. Frustré de n'être ni athlétique, ni brillant, ni riche, il consacre son énergie à l'écriture de comédies musicales. Sa rencontre avec la belle et excentrique Zelda Sayre va faire basculer sa vie. En 1920, c'est le succès avec L'Envers du Paradis. Avec Zelda, il va incarner l'époque "Jazz Age". Le couple s'installe à Paris comme leur ami Ernest Hemingway. Ces années sont des années de beuveries, de chaos, d'argent facile. Fitzgerald écrit Les Heureux et les Damnés où il exprime ses angoisses. Avec sa femme, il emménage ensuite au Cap d'Antibes et ils ont une fille, mais déjà, l'état de santé mentale de Zelda se détériore. C'est en France que Fitzgerald achève Gatsby le magnifique dont les adaptations cinématographiques vont lui permettre de mener encore une vie facile. Lors de la Dépression de 1929, le couple se trouve sur la Côte d'Azur. Fitzgerald boit de plus en plus et Zelda finit par être internée en Suisse. Ne vendant pas assez de livres, Fitzgerald se lance dans la lucrative mais détestée activité de scénariste pour Hollywood. En 1939, il commence Le Dernier Nabab mais boit plus que jamais. Il meurt en 1940 d'un arrêt cardiaque laissant son roman inachevé.
J’ai évidemment aimé ce livre, il est d’ailleurs l’un des trois romans que je connais le mieux (dommage, il vaut mieux éviter d’étudier une œuvre étrangère avec les élèves). Le chapitre 5 est extrêmement réussi (s’il s’agit bien de celui des retrouvailles). J’aime particulièrement Nick Carraway, sans lui Gatsby aurait été bien seul et je n’aurais pas pu accéder à lui (voilà que je parle de personnages comme s’il s’agissait de vraies personnes…). Je vous recommande mille fois ce roman.
Et des extraits pour finir, en anglais et en français, retrouvés dans mon devoir :
- Extraits:
He smiled understandingly—much more than understandingly. It was one of those rare smiles with a quality of eternal reassurance in it, that you may come across four or five times in life. It faced—or seemed to face—the whole external world for an instant, and then concentrated on YOU with an irresistible prejudice in your favor. It understood you just so far as you wanted to be understood, believed in you as you would like to believe in yourself and assured you that it had precisely the impression of you that, at your best, you hoped to convey. Precisely at that point it vanished— and I was looking at an elegant young rough-neck, a year or two over thirty, whose elaborate formality of speech just missed being absurd. (Wordsworth Editions, 2001, p. 32).
Il me sourit avec une sorte de complicité ¬— qui allait au-delà de la complicité. L’un de ces sourires singuliers qu’on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. Qui, après avoir jaugé — ou feint peut-être de jauger — le genre humain dans son ensemble, choisit de s’adresser à vous, poussé par un irrésistible préjugé favorable à votre égard. Qui vous comprend dans la mesure exacte où vous souhaitez qu’on vous comprenne, qui croit en vous comme vous aimeriez croire en vous-même, qui vous assure que l’impression que vous donnez est celle que vous souhaitez donner, celle d’être au meilleur de vous-même. Arrivé là, son sourire s’effaça — et je n’eus devant moi qu’un homme encore jeune, dans les trente à trente-deux ans, élégant mais un rien balourd, dont le langage policé frisait parfois le ridicule. (Traduction de Jacques Tournier, Grasset, Paris, 2007, pp. 80-81).***
… One autumn night, five years before, they had been walking down the street when the leaves were falling, and they came to a place where there were no trees and the sidewalk was white with moonlight. […]The quiet lights in the houses were humming out into the darkness and there was a stir and bustle among the stars. Out of the corner of his eye Gatsby saw that the blocks of the sidewalk really formed a ladder and mounted to a secret place above the trees—he could climb to it, if he climbed alone, and once there he could suck on the pap of life, gulp down the incomparable milk of wonder.
His heart beat faster and faster as Daisy’s white face came up to his own. He knew that when he kissed this girl, and forever wed his unutterable visions to her perishable breath, his mind would never romp again like the mind of God. So he waited, listening for a moment longer to the tuning fork that had been struck upon a star. Then he kissed her. At his lips’ touch she blossomed for him like a flower and the incarnation was complete. (p. 71)
… Une nuit d’automne, cinq ans plus tôt. [Daisy et Gatsby] longeaient une rue, et les feuilles mortes tombaient autour d’eux, et ils sont arrivés à un endroit sans arbres, où le trottoir était blanc sous la lune. […] Les douces lumières des maisons ronronnaient dans l’obscurité, et l’on devinait dans le ciel un tournoiement d’étoiles. A la frange de son regard, Gatsby découvrait que l’alignement des trottoirs dessinait une échelle, et cette échelle conduisait vers un lieu secret au-dessus des arbres – il pouvait y monter, s’il y montait seul, et l’ayant atteint, boire la vie à sa source même, se gorger du lait transcendant des miracles.
Le visage blanc de Daisy se levait lentement vers lui, et il sentait son cœur battre de plus en plus vite. Il savait qu’au moment où il embrasserait cette jeune fille, au moment où ses rêves sublimes épouseraient ce souffle fragile, son esprit perdrait à jamais la vivacité de l’esprit de Dieu. Il avait alors attendu, écouté un moment la vibration du diapason qui venait de heurter une étoile, puis il l’avait embrassée, et à l’instant précis où ses lèvres touchaient les siennes, il avait senti qu’elle s’épanouissait comme une fleur à son contact, et il s’était définitivement incarné. (pp. 160-161)***
J’aime particulièrement ce célèbre conseil énoncé par le père de Carraway à son fils :
‘Whenever you feel like criticising anyone,’ he told me, ‘just remember that all the people in this world haven’t had the advantages that you’ve had.’ (GG, p. 3)
- Quand tu es sur le point de critique quelqu’un, m’a-t-il dit, souviens-toi simplement que sur cette terre tout le monde ne jouit pas des mêmes avantages que toi. (p. 21)
Pour celles et ceux qui souhaiteraient étudier de plus près cette oeuvre, je conseille l’ouvrage de Pascale Antolin-Pirès, L’Objet et ses doubles. Une relecture de Fitzgerald, Presses Universitaires de Bordeaux, 2000.
A très vite, j'espère, parce qu'à ce rythme je ne risque pas de réussir le défi !
- LMVénérable
Je ne lis plus quand je travaille et m'occupe des enfants, des devoirs...j'ai juste lu un livre d'un auteur inconnu pour moi, hauteur haïtien, Lyonel Trouillot, La belle amour humaine.
Bof, j'ai eu beaucoup de mal avec le style, l'utilisation continuelle de la 2e personne du singulier, l'histoire...
Je crois que quelqu'un avait parlé de cet auteur au début de ce fil, je n'ai pas choisi le bon livre je crois!
Et j'ai attaqué Gatsby le magnifique, jamais lu non plus! Mara-Jade En français et gros caractère en plus! Seul dispo à la médiathèque!
Bof, j'ai eu beaucoup de mal avec le style, l'utilisation continuelle de la 2e personne du singulier, l'histoire...
Je crois que quelqu'un avait parlé de cet auteur au début de ce fil, je n'ai pas choisi le bon livre je crois!
Et j'ai attaqué Gatsby le magnifique, jamais lu non plus! Mara-Jade En français et gros caractère en plus! Seul dispo à la médiathèque!
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