Avenir latin grec : dernières nouvelles !

Mea culpa, je confondais spé et option Il n'empêche que vos effectifs le justifieraient. Si vous n'en ouvrez pas, qui en ouvrira ? Cela me semble illogique.

Les projets de programmes de seconde en LCA publiés par le CSP aujourd'hui : http://avenirlatingrec.fr/20-institution/ministere-blanquer/727-lca-projets-de-programmes-de-seconde

Je trouve que c'est du grand n'importe quoi, utopie de vastes questionnements philosophiques déconnectés de la réalité des cours de LCA, de ce qu'on peut faire avec les élèves, de ce qu'on peut attendre d'eux, avec les horaires dont on hérite. Franchement, c'est bien beau, mais d'une ambition ahurissante.
Et puis, ce portfolio, je n'y comprends pas grand chose.
J'attends de voir concrètement, ce qu'on peut faire avec les programmes...

Moi non plus, je ne comprends pas l'utilité du portfolio.

Mais ça devient la grande mode, le portfolio... Chouette, mon collègue le plus dysfonctionnel qui en fait faire à tour de bras (et dont on n'a toujours pas compris l'utilité) va être ravi.

Mais quelle bouse, ce projet de programme...

Vous attendiez quoi ?
Le tout est de savoir ce qu'il en sera du bac ­— est-ce que nous pourrons nous concentrer sur l'essentiel, et suivre une vraie progression pédagogique — ou le machin pompeux l'emportera-t-il, de sorte qu'on continuera à tout faire pour n'enseigner ni le latin ni le grec ?

Et si on s'en moquait éperdument ?
Qui nous en fera le reproche ? Un IPR ? Vous en avez vu, dernièrement, dans nos disciplines ?

Hypermnestre a écrit:Et si on s'en moquait éperdument ?
Qui nous en fera le reproche ? Un IPR ? Vous en avez vu, dernièrement, dans nos disciplines ?

Lol. Le latin en effet ne change pas,je ne vois pas ce que les programmes peuvent y faire. A chaque changement de programme, je change le titre du chapitre s'il y a lieu  (et encore..)  et  je fais comme avant. Je n'ai jamais vu qu'un programme change par décret ou arrêté la morphologie et la syntaxe , transforme la chronologie et place la mort de César avant les guerres puniques. Et j'ai été inspecté après un changement de programme, l'IPR ayant trouvé ça très bien.  Un autre aurait pu faire le nez, par principe, par adhésion à je ne sais quelle tendance pédagogiste voulant détruire par principe. Ce qui n'aurait pas changé grand-chose dans ma "pratique"  comme ils disent (quoique j'aie plutôt des méthodes) , la langue latine des textes étant obstinément figée. On  pourrait   d'ailleurs dire la même chose pour la littérature française patrimoniale,  puisque les décrets Robine signés NVB  sur la base des élucubrations d'un retraité réseauteur et incompétent et autres baltringues ne changent rien à ce qui est.

Au   lycée   comme   au   collège,   les   apprentissages   portent   sur   deux   domaines   dépendant
étroitement l’un de l’autre et qu’il convient d’aborder de manière décloisonnée : la langue et la
culture.  

Oui, sinon les élèves ils meurent.  

Morphologie verbale :
-le subjonctif à l’actif (sum et ses composés; cinq modèles de conjugaisons)
-l’impératif présent à l’actif (cinq modèles de conjugaisons)

Euh, on en fait déjà plus au collège, non ?  
.

Morphologie verbale :
-le subjonctif à l’actif (sum et ses composés; cinq modèles de conjugaisons)
-l’impératif présent à l’actif (cinq modèles de conjugaisons)

Je vais chipoter, mais la formulation me chagrine et me paraît manquer singulièrement de rigueur.

Le ministre de l’Education nationale a récemment annoncé le maintien du coefficient 3 pour les langues anciennes dans le nouveau baccalauréat. Nous saluons sa décision

La CNARELA n'a toujours pas compris que le coefficient 3 est une régression. Ce n'est pourtant pas faute de lui avoir signalé ce point, sur Twitter ou par courrier (resté sans réponse)...

Mais quel sens a ce coeff 3 ?

- S'agit-il de coefficienter à l'intérieur du contrôle continu (toutes les matières du bulletin (Français ou Philo, Sciences, HG, LVA, LVB, EPS, EMC, 3 ou 2 spé) seraient coeff. 1 et l'option LCA coeff. 3), contrôle continu comptant pour 10% de la note finale ?

- S'agit-il de rajouter une épreuve ponctuelle pour l'option LCA (les autres matières (Sciences, HG, LVA, LVB, EPS, spé abandonnée en 1ère) seraient coeff. 1 et l'option LCA coeff. 3), épreuves ponctuelles comptant pour 30% de la note finale ?

- S'agit-il de rajouter une note sur 3 à l'ensemble des évaluations, ceux qui passeraient le bac avec une option LCA seraient alors notés sur 103 (et non sur 100 comme tous les autres) ?

Jean-Michel Blanquer a écrit:Le latin et le grec seront pris en compte dans la note de contrôle continu et seront, en plus, les deux seules options qui rapporteront des points bonus dans le nouveau baccalauréat.

Toute l'ambiguïté repose sur l'expression "contrôle continu" : y compris les épreuves communes du cycle de terminale ou bien seulement "la moyenne de l'évaluation des résultats de l'élève au cours du cycle terminal" ? Les arrêtés publiés cet été ne mentionnent nullement les options dans les épreuves communes et le ministre n'en a jamais parlé lui-même.

Le fameux coefficient 3 ne s'appliquerait qu'aux points bonus : sauf que tous les coefficient du bac seront multipliés par trois.

A noter que la prise en compte dans la moyenne de l'évaluation des résultats de l'élève au cours du cycle terminal est quasi nulle : elle peut même être négative (entre -0,02 et +0,02 pts au bac sur 20).

Mais enfin quand même, c'est absolument aberrant de ne pas encore savoir comment cela va se passer pour nos élèves de Première l'an prochain...
Mes latinistes de Seconde me demandent ce qu'il en sera, et je suis bien incapable de leur apporter des réponses, surtout face à certains collègues qui les dissuadent de faire du latin !

Publication des postes mis au concours : les lettres classiques touchent le fond avec un record historique à la baisse depuis trente ans (au moins).

[AVENIR LATIN GREC] La "politique extrêmement volontariste" de @jmblanquer en faveur des langues anciennes : un record historique à la baisse du nombre de postes mis au concours depuis trente ans. https://t.co/Agfdoco4mN pic.twitter.com/qRAD4hdjog

— Loys Bonod (@loysbonod) 29 novembre 2018

Soit le latin va fermer partout, soit les enseignants de LC seront tous sur deux ou trois établissements...
Quelle misère...

A rebours a écrit:Soit le latin va fermer partout, soit les enseignants de LC seront tous sur deux ou trois établissements...
Quelle misère...

Les postes sont à l'image de la pénurie savamment créée par les mesures insupportables de ces dernières années. Même en baisse, les postes ne seront pas pourvus. Derrière les communicants que sont les ministres, la même politique se poursuit. Les "premiers de cordée" n'ont rien à faire des matières inutiles pour le profit, qui ne servent qu'à dépenser un pognon de dingue.

Ah oui, le latin coûte cher pour si peu d'élèves... C'est ce que mes latinistes s'entendent dire depuis pas mal de temps de la part de collègues... ou chefs.

Toujours le même grand rêve économique de conversion des professeurs de lettres classiques en professeurs de lettres modernes : au Capes, les postes non pourvus sont équivalents en nombre (plus d'un millier) dans les deux disciplines depuis 2011.

La décision est tombée du rectorat : l'option latin ferme chez nous.
Il y a actuellement une vingtaine de latinistes, sur les 3 niveaux.
Je ne sais pas quoi faire, il semble que notre marge de manœuvre soit très mince.

J'hésite entre colère et désespoir. Je me suis battue après la réforme du collège, maintenant c'est celle du bac. Je n'en aurai pas le courage... Des conseils ?

Quelle honte. Contacte ton IPR de toute urgence, et alerte aussi la CNARELLA, et les fédérations de patents d'élèves.
Eventuellement, paye-toi le culot d'écrire un mail à M. Blanquer.

Comment prendre contact avec la CNARELA ? Je n'avais trouvé que des mails d'antennes locales, pour ainsi dire... J'étais perdue dans les différentes appellations.
Pour l'IPR, le problème c'est que la personne en question est très très spéciale. Et comme j'ai mon PPCR cette année, j'aurais aimé ne pas trop agiter l'inspection, surtout si on me dit que ce sera comme ça. Mais bon, si c'est le seul moyen, je le ferai !

Contacte-le non pour râler mais pour lui faire part de ton inquiétude pour tes élèves de 2nde et 1ère, dont tu voudrais savoir comment les choses doivent se passer pour eux. Tu peux au passage glisser ton désarroi face à cette décision, au moment même où le ministre Blanquer entend redonner vie aux LCA.

Fais aussi le tour des syndicats. Leur aide est bonne à prendre.

Je n'ai rien à ajouter aux conseils déjà donnés, mais je t'envoie tout mon soutien, A rebours. Quelle tristesse...