PPCR et voyages scolaires / sorties scolaires

J’enseigne en anglais dans le même collège depuis plusieurs années et j’organise régulièrement des voyages en Grande-Bretagne. Ces "projets" ne sont pas du tout mentionnés dans mon "compte-rendu de rendez-vous de carrière". J’aimerais savoir si c’est le cas pour tout le monde. Vos voyages à l’étranger sont-ils mentionnés ? Est-ce considéré comme anecdotique partout (comme cela semble être le cas dans mon académie) ?
Si vous organisez d’autres types de sorties, ont-elles été mentionnées dans votre rapport ?
Merci d’avance

Qui fait ce rapport ? L'IPR ? Ou Le CDE ?

C'est moitié / moitié ...

Mais d'après quoi le font-ils ? D'après le rendez-vous que vous avez eu ? Si oui, as-tu parlé des voyages ?

J’estime assez ahurissant qu’on trouve normal que les profs de langues organisent des voyages à l’étranger (notamment pour l’image de l’établissement / satisfaire élèves et parents) MAIS que ni mon chef d’établissement ni la personne chargée de m’inspecter ait jugé utile d’en parler dans mon compte-rendu. Alors que par ailleurs, il est noté par exemple que je n’ai "aucun projet d’évolution de carrière ou de mobilité". D’après ce que j’en déduis, il est plus important actuellement de muter régulièrement que d’organiser des voyages. Ça me pose question et j’aimerais savoir si les collègues, notamment de LV, ont le même vécu concernant le PPCR.
(et oui, Kilmeny, j’ai parlé des voyages)

Miss Messy a écrit:J’estime assez ahurissant qu’on trouve normal que les profs de langues organisent des voyages à l’étranger (notamment pour l’image de l’établissement / satisfaire élèves et parents) MAIS que ni mon chef d’établissement ni la personne chargée de m’inspecter ait jugé utile d’en parler dans mon compte-rendu. Alors que par ailleurs, il est noté par exemple que je n’ai "aucun projet d’évolution de carrière ou de mobilité". D’après ce que j’en déduis, il est plus important actuellement de muter régulièrement que d’organiser des voyages. Ça me pose question et j’aimerais savoir si les collègues, notamment de LV, ont le même vécu concernant le PPCR.
(et oui, Kilmeny, j’ai parlé des voyages)

Dans ce cas, je trouve cela anormal et injuste. Je ne suis pas professeur de langues vivantes et je n'ai pas passé le PPCR; je ne peux donc pas te renseigner. MAis peut-être peux-tu en parler au moins à ton CDE.

Bonjour,

Je ne suis pas en langue mais en lettres. Les différents projets que j'ai menés (partenariat avec une grande institution culturel - donc sorties régulières / voyage scolaire l'année dernière ) ont été mentionnés dans le rapport de l'ipr . Sous une forme générique, mais ils étaient bien soulignés (un truc du genre "le professeur porte des projets d'envergure").

Je ne veux pas m'étendre ici, donc mp...

kilmeny a écrit:Dans ce cas, je trouve cela anormal et injuste. Je ne suis pas professeur de langues vivantes et je n'ai pas passé le PPCR; je ne peux donc pas te renseigner. MAis peut-être peux-tu en parler au moins à ton CDE.

S’il n’y avait que cela d’injuste dans mon rapport, Kilmeny (merci pour ton soutien !). En parler à mon CDE, c'est - pour le moins - compliqué (la part des CDE dans le compte-rendu est équivalente à celle des personnes qui inspectent - volontairement, je ne dis pas "IPR" car ce n'était pas le cas pour moi).
Mon but était simplement de savoir si les voyages, à l’étranger ou même en France, étaient généralement mentionnés (ou pas !) dans les comptes-rendus de RV de carrière dans le cadre du PPCR. Merci d’avance aux collègues, notamment de langues, qui répondront.
Pour information, je suis en plein recours (observations faites en juillet en ligne, par courrier en octobre … j’en suis à la 3e étape).

@ Izambard : c’est ce qui me semble normal, en effet. Merci pour cette intervention

@ gnafron2004 : je réponds en mp, car ne veux pas donner trop de détails, qui risquent d’être reconnaissables, ici

Par contre, je suis en train de penser: avec le PPCR, si c'est un rendez-vous de carrière et pas une visite-conseil, il me semblait que c'était obligatoirement un ipr? Non?

Ça vaut pour les académies qui ont assez d’ipéhères …

Pardon, je vais jeter un pavé dans la mare (marre ?) mais en tant que prof de 1ère Terminale, je suis ahuri par le nombre d'heures de cours perdues pour des raisons X (lutte contre le SIDA, la pauvreté, la tuberculose, l'homophobie, semaine des langues, de la science, des nations unies, et autres projets locaux etc...) qui sont nobles sans aucun doute mais pas forcément pertinentes à la place d'heures de cours disciplinaires qui vont forcément manquer en fin d'année (donc pour le bac) vu l'évolution des connaissances/savoir faire de élèves.
Quand une partie (ou la totalité) de la classe de 1ère/terminale part en voyage linguistique/sportif/toute autre raison pédagogique, je ressens l'idée de "peau de chagrin" et me dis que pour un bien il y a aussi beaucoup de mal.
Aussi, le fait de bonifier l’organisation de voyages me semble incongru voire contre-productif...
Pardon pour les collègues investis dans ces voyages qui sont à leurs yeux très importants (je comprends ça, l'apprentissage des langues se fait par un minimum d'immersion ) mais le temps scolaire (surtout qu'on ne va pas partir en Angleterre pour un seul un jour, oeuf corse) déjà insuffisant, ne doit pas, à mon avis avis, être amputé de plusieurs heures et l'organisation de ces voyages ne doit pas, à mon avis être encouragée, en tous cas pour les 2 dernières années de lycée.

Si un séjour à l'étranger, dans le beau pays des Mathématiques, te permettaient d'améliorer le niveau en maths de tes élèves, peut-être réagirais-tu différemment. SI certains projets sont une perte de temps (je le reconnais volontiers), ce n'est pas le cas des voyages linguistiques.

Ce qui m'interpelle, c'est qu'on puisse reprocher à quelqu'un dans ce rapport de ne pas avoir de projet d'évolution ou de mobilité. Ce n'est pas comme si à l'heure actuelle l'EN les favorisait réellement...

Kilmeny a écrit:Si un séjour à l'étranger, dans le beau pays des Mathématiques, te permettaient d'améliorer le niveau en maths de tes élèves, peut-être réagirais-tu différemment. SI certains projets sont une perte de temps (je le reconnais volontiers), ce n'est pas le cas des voyages linguistiques.

Non, je comprends totalement ton avis, mais le pays "Mathématique" n'existe pas, et est-ce que l'amélioration du niveau des élèves dans une matière justifie sa baisse ou en tous cas un problème cruel de temps et d'assimilation dans une autre ?
Encore une fois, je comprends mais je ne peux adhérer ! Ceci dit ma remarque ne concerne que les niveaux 1ère/terminale (hors L !)

Pèp a écrit:Pardon, je vais jeter un pavé dans la mare (marre ?) mais en tant que prof de 1ère Terminale, je suis ahuri par le nombre d'heures de cours perdues pour des raisons X (lutte contre le SIDA, la pauvreté, la tuberculose, l'homophobie, semaine des langues, de la science, des nations unies, et autres projets locaux etc...) qui sont nobles sans aucun doute mais pas forcément pertinentes à la place d'heures de cours disciplinaires qui vont forcément manquer en fin d'année (donc pour le bac) vu l'évolution des connaissances/savoir faire de élèves.

Je suis plutôt d’accord que l’école voire le collège aujourd’hui passe trop de temps à ces "choses" qui devraient peut-être s’apprendre dans les familles (en vrac : trier les poubelles, faire du vélo en sécurité, manger 5 fruits et légumes par jour …) ou aux "semaines à thème" et que moi aussi mon projet principal c’est "enseigner l’anglais". D’ailleurs, vu l’ambiance actuelle suite à mes entretiens, je m’en tiens à ça ; mes collègues et moi avons décidé de ne plus organiser de voyages et / ou sorties à la journée (Jersey). Les familles et élèves ne sont pas forcément ravis, mais c’est comme ça pour l’instant.

Orlanda a écrit:Ce qui m'interpelle, c'est qu'on puisse reprocher à quelqu'un dans ce rapport de ne pas avoir de projet d'évolution ou de mobilité. Ce n'est pas comme si à l'heure actuelle l'EN les favorisait réellement...

Chez nous c’est a priori important ; la stabilité des équipes, c’est pour les collèges de banlieue ; nous à la campagne, on nous demande –si j’ai bien compris – d’être mobile et ambitieux (vouloir travailler dans un lycée à la ville, même si on habite à 5 min du collège de campagne).