Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- maxphaineNiveau 5
Bonjour,
En ces temps de réforme du lycée, je vous propose de jouer à petit jeu. Mais avant tout, voici le contexte :
A deux semaines des conseils de classe, nous sommes quelques collègues de diverses disciplines en salle des profs un peu abattu par l’avalanche de copies (type examen à corriger) : 76 compositions pour le collègue d’HG, 96 pour celui de philo, 56 pour celui de SES…. Entre temps, les cours continuent pour maintenir nos progressions et les prochains devoirs déjà programmés dans deux semaines. Bref, la routine. Pour se donner un peu de courage, on échange et on se met à rêver d’un lycée sans correction… Après moult palabres, voici nos conclusions :
POSTULAT DE DEPART : des profs en classe devant élèves, déchargés de corrections et des profs en télétravail pour les corrections, déchargés de cours.
Voici nos propositions :
- Un lycée sans correction pour le professeur qui enseigne. Pour compenser, nous serions prêts à augmenter notre présence devant élèves. Nous nous sommes accordés sur 28 heures hebdomadaires pour un certifié, 25 pour un agrégé. Cette estimation correspond en fait à la moyenne (basse pour certains) consacrée à nos corrections chaque semaine.
- Les copies seraient dématérialisées (les outils numériques existent déjà comme VIATIQUE pour le bac) puis transmises à un collègue qui les corrigerait en télétravail. Le nombre de copies et la fréquence des devoirs surveillés seraient fixés au préalable afin de correspondre – approximativement - au même quota horaire hebdomadaire que son homologue, à savoir 28 heures.
- Selon leurs choix de carrière, les collègues auraient la possibilité d'alterner et/ou de choisir entre les deux postures.
Règles du jeu :
- Précisez si vous être POUR ou CONTRE en présentant à chaque fois un argument.
Au plaisir de vous lire…
En ces temps de réforme du lycée, je vous propose de jouer à petit jeu. Mais avant tout, voici le contexte :
A deux semaines des conseils de classe, nous sommes quelques collègues de diverses disciplines en salle des profs un peu abattu par l’avalanche de copies (type examen à corriger) : 76 compositions pour le collègue d’HG, 96 pour celui de philo, 56 pour celui de SES…. Entre temps, les cours continuent pour maintenir nos progressions et les prochains devoirs déjà programmés dans deux semaines. Bref, la routine. Pour se donner un peu de courage, on échange et on se met à rêver d’un lycée sans correction… Après moult palabres, voici nos conclusions :
POSTULAT DE DEPART : des profs en classe devant élèves, déchargés de corrections et des profs en télétravail pour les corrections, déchargés de cours.
Voici nos propositions :
- Un lycée sans correction pour le professeur qui enseigne. Pour compenser, nous serions prêts à augmenter notre présence devant élèves. Nous nous sommes accordés sur 28 heures hebdomadaires pour un certifié, 25 pour un agrégé. Cette estimation correspond en fait à la moyenne (basse pour certains) consacrée à nos corrections chaque semaine.
- Les copies seraient dématérialisées (les outils numériques existent déjà comme VIATIQUE pour le bac) puis transmises à un collègue qui les corrigerait en télétravail. Le nombre de copies et la fréquence des devoirs surveillés seraient fixés au préalable afin de correspondre – approximativement - au même quota horaire hebdomadaire que son homologue, à savoir 28 heures.
- Selon leurs choix de carrière, les collègues auraient la possibilité d'alterner et/ou de choisir entre les deux postures.
Règles du jeu :
- Précisez si vous être POUR ou CONTRE en présentant à chaque fois un argument.
Au plaisir de vous lire…
- *Ombre*Grand sage
Je ne suis pas au lycée, mais pour moi (qui pourtant râle autant qu'un autre quand je croule sous les copies), c'est inenvisageable.
Pour plusieurs raisons.
La première est que faire cours est une prestation intense (mais je suis en collège, ceci explique peut-être cela) et que, même si le travail de correction a quelque chose de rébarbatif, il est aussi une respiration importante pour moi dans le rythme. Alterner des heures de cours et des heures où je corrige seule, en silence, dans ma salle, c'est quelque chose de très important pour mon équilibre. Je pense que je ne tiendrais jamais 28 heures de cours, même sans correction.
En outre, corriger les copies me permet d'évaluer précisément les besoins des élèves. Sans ce travail méticuleux, je n'aurais jamais pu inventer tout ce que j'ai mis en place en pédagogie de la rédaction ou du vocabulaire, qui ne se trouvait dans aucun manuel. Corriger les copies, voir où précisément achoppent les élèves, m'est indispensable pour ajuster mes cours à leurs besoins. Si un tiers corrigeait mes copies, je devrais de toute façon les relire attentivement pour réaliser ce travail d'analyse indispensable. Et cela s'ajouterait à 28 heures d'enseignement ? My godness !
Pour plusieurs raisons.
La première est que faire cours est une prestation intense (mais je suis en collège, ceci explique peut-être cela) et que, même si le travail de correction a quelque chose de rébarbatif, il est aussi une respiration importante pour moi dans le rythme. Alterner des heures de cours et des heures où je corrige seule, en silence, dans ma salle, c'est quelque chose de très important pour mon équilibre. Je pense que je ne tiendrais jamais 28 heures de cours, même sans correction.
En outre, corriger les copies me permet d'évaluer précisément les besoins des élèves. Sans ce travail méticuleux, je n'aurais jamais pu inventer tout ce que j'ai mis en place en pédagogie de la rédaction ou du vocabulaire, qui ne se trouvait dans aucun manuel. Corriger les copies, voir où précisément achoppent les élèves, m'est indispensable pour ajuster mes cours à leurs besoins. Si un tiers corrigeait mes copies, je devrais de toute façon les relire attentivement pour réaliser ce travail d'analyse indispensable. Et cela s'ajouterait à 28 heures d'enseignement ? My godness !
- pseudo-intelloSage
CONTRE, parce que 28 heures devant élèves, c'est trop. Accessoirement, je crois que si on m'enlève la liberté de programmer mon travail personnel sur les créneaux que je souhaite et de ne pas travailler les demi-journées où je ne travaille pas (ce qui me permet de faire une sortie à contre-courant de la foule plutôt que d'attendre le week-end), je change de métier.
- RabelaisVénérable
Contre :
- les évaluations ne me servent pas seulement à mettre des notes mais à comprendre ce qui a fonctionné ou pas dans mes cours ET à comprendre comment fonctionne ma cohorte pour leur assurer un enseignement plus en adéquation avec leur fonctionnement « cérébral ».
Ce n’est pas adapté au collège et je ne pense pas que ce le soit au lycée, même si les exercices sont plus formatés, je le concède.
- 28 h ? Tu plaisantes ? :|
Je ne sais pas où vous travaillez, mais venez faire rien que 18 h dans mon établissement et on en reparle après une semaine.
Blagues à part, je rejoins Ombre. J’aime autant corriger ( même en lycée ) qu’enseigner, et alterner à cette cadence me plait, décider quand j'évalue et corrige me plaît .
- passer des journées entières à corriger , really ? Jour après jour ? Mois après mois ?
Il faudra avoir un bon ostéopathe pour le dos .
- les évaluations ne me servent pas seulement à mettre des notes mais à comprendre ce qui a fonctionné ou pas dans mes cours ET à comprendre comment fonctionne ma cohorte pour leur assurer un enseignement plus en adéquation avec leur fonctionnement « cérébral ».
Ce n’est pas adapté au collège et je ne pense pas que ce le soit au lycée, même si les exercices sont plus formatés, je le concède.
- 28 h ? Tu plaisantes ? :|
Je ne sais pas où vous travaillez, mais venez faire rien que 18 h dans mon établissement et on en reparle après une semaine.
Blagues à part, je rejoins Ombre. J’aime autant corriger ( même en lycée ) qu’enseigner, et alterner à cette cadence me plait, décider quand j'évalue et corrige me plaît .
- passer des journées entières à corriger , really ? Jour après jour ? Mois après mois ?
Il faudra avoir un bon ostéopathe pour le dos .
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- gregwbNiveau 6
Je trouve ça stupide (désolé).
Quand je corrige des copies, c'est pour évaluer quelque chose que j'ai fait en classe selon mes critères. Je sais les informations que j'ai donné aux élèves, je sais ce qu'ils doivent répondre, je sais quelles erreurs je prendrais moins en compte et celles que je ne laisserai pas passer.
D'autant plus qu'en lycée, pour un même cours, on peut voir deux enseignants donner des informations différentes (je me souviens avoir lu plusieurs articles sur les biais idéologiques diffusés dans certains cours, en particulier en SES mais aussi en histoire)
Il y a des enseignants qui ne font que corriger, enfin presque, ce sont ceux du CNED
J'ai eu l'occasion de voir des copies corrigées par des correcteurs du CNED, certaines corrections étaient bien trop ambitieuses par rapport à un niveau de lycéen.
De plus, même si je ne note pas à la tête du client, je modifie ma correction en fonction de chaque élève (même si c'est davantage en collège qu'en lycée).
Enfin, ne pas corriger ses copies c'est oublier la remédiation. On fait comment? on distribue un corrigé type? et par ailleurs qui crée l'évaluation? celui qui fait le cours ou le correcteur?
Celui qui fait le cours devra de toute façon lire les copies pour voir les erreurs et adapter son enseignement à sa classe.
L'évaluation que tu donnes aux élèves, elle sert aussi à t'évaluer toi, pour savoir si tu as réussi à faire passer ce que tu voulais.
Quand je corrige des copies, c'est pour évaluer quelque chose que j'ai fait en classe selon mes critères. Je sais les informations que j'ai donné aux élèves, je sais ce qu'ils doivent répondre, je sais quelles erreurs je prendrais moins en compte et celles que je ne laisserai pas passer.
D'autant plus qu'en lycée, pour un même cours, on peut voir deux enseignants donner des informations différentes (je me souviens avoir lu plusieurs articles sur les biais idéologiques diffusés dans certains cours, en particulier en SES mais aussi en histoire)
Il y a des enseignants qui ne font que corriger, enfin presque, ce sont ceux du CNED
J'ai eu l'occasion de voir des copies corrigées par des correcteurs du CNED, certaines corrections étaient bien trop ambitieuses par rapport à un niveau de lycéen.
De plus, même si je ne note pas à la tête du client, je modifie ma correction en fonction de chaque élève (même si c'est davantage en collège qu'en lycée).
Enfin, ne pas corriger ses copies c'est oublier la remédiation. On fait comment? on distribue un corrigé type? et par ailleurs qui crée l'évaluation? celui qui fait le cours ou le correcteur?
Celui qui fait le cours devra de toute façon lire les copies pour voir les erreurs et adapter son enseignement à sa classe.
L'évaluation que tu donnes aux élèves, elle sert aussi à t'évaluer toi, pour savoir si tu as réussi à faire passer ce que tu voulais.
- wilfried12Habitué du forum
28 heures devant élève c'est horriblement fatiguant, certainement pas.
- marceretteNiveau 4
Totalement contre (pourtant je n'aime pas corriger, car c'est long et parfois frustrant).
Je pense qu'il est absolument indispensable de corriger ses copies, car on a besoin de connaître les élèves pour l'appréciation (pour le même travail et la même note, on peut avoir deux appréciations totaement différentes "Bon travail malgré des étourderies" et "Bon travail, continue tes efforts, et attention aux erreurs d'étourderie", le ton n'est pas du tout le même. Enfin, ce n'est que mon avis.
Sans compter que 28h devant élèves ! Déjà 18h c'est fatigant ...
Après l'idée n'est pas stupide. Si on pouvait nous décharger des copies d'élèves qu'on ne connait pas (type brevet blanc, ou épreuves communes) ce serait vraiment chouette.
Je pense qu'il est absolument indispensable de corriger ses copies, car on a besoin de connaître les élèves pour l'appréciation (pour le même travail et la même note, on peut avoir deux appréciations totaement différentes "Bon travail malgré des étourderies" et "Bon travail, continue tes efforts, et attention aux erreurs d'étourderie", le ton n'est pas du tout le même. Enfin, ce n'est que mon avis.
Sans compter que 28h devant élèves ! Déjà 18h c'est fatigant ...
Après l'idée n'est pas stupide. Si on pouvait nous décharger des copies d'élèves qu'on ne connait pas (type brevet blanc, ou épreuves communes) ce serait vraiment chouette.
- PointàlaligneExpert
Ce serait marcher sur une seule jambe, donner un devoir et ne pas le corriger...
- LizdarcyFidèle du forum
Inenvisageable pour moi. J'ai fait les deux tiers de mon service ce soir et je comate lamentablement sur mon canapé. Je ne peux pas vivre ce rythme toute la semaine. Et je deviens phobique des corrections. Bref, un panachage des deux est un compromis nécessaire pour ne pas devenir dingue.
Pour ma part, des effectifs moins pléthoriques seraient la solution, mais cela empire chaque année.
Pour ma part, des effectifs moins pléthoriques seraient la solution, mais cela empire chaque année.
- maxphaineNiveau 5
Gregweb a parfaitement raison, la proposition se veut volontairement ubuesque. Vos arguments tendent donc à démystifier l'idée que "les corrections incarnent la partie la plus ingrate de notre métier". Au contraire, le refus de ralonger notre présence devant élève semble fédérer vos positions (les 28 heures ne sont qu'une proposition subjective). Merci beaucoup d'avoir pris le temps de donner vos impressions qui convergent vers un CONTRE jusqu'ici unanime ! Mais comme je suis un adepte de la dérision, pas un seul argument pour ? Vraiment ?
- acsyleNiveau 10
Pour moi corriger est la partie la plus chiante du métier. Même les classes difficiles : elles au moins on ne les ramène pas chez soi.
Mais il faut bien vérifier ce que les élèves ont compris et les évaluer, c'est inévitable, donc on ne peut pas s'en passer.
Je rejoins Lizdarcy sur ses propos : le problème n'est pas dans l'activité de la correction mais dans la quantité. Les rares fois où j'ai eu la chance d'avoir une classe à effectif réduit (autour de 20 élèves) je trainais beaucoup moins pour me lancer dans la correction et j'étais aussi plus rapide à finir le paquet (forcément quand il y en a moins).
Du coup correction oui, mais en diminuant drastiquement la taille des paquets.
Mais il faut bien vérifier ce que les élèves ont compris et les évaluer, c'est inévitable, donc on ne peut pas s'en passer.
Je rejoins Lizdarcy sur ses propos : le problème n'est pas dans l'activité de la correction mais dans la quantité. Les rares fois où j'ai eu la chance d'avoir une classe à effectif réduit (autour de 20 élèves) je trainais beaucoup moins pour me lancer dans la correction et j'étais aussi plus rapide à finir le paquet (forcément quand il y en a moins).
Du coup correction oui, mais en diminuant drastiquement la taille des paquets.
- maxphaineNiveau 5
Pointàlaligne a écrit:Ce serait marcher sur une seule jambe, donner un devoir et ne pas le corriger...
Les examens (brevet, bac...) sont bien corrigés par des tiers alors pourquoi ne pas les envisager pour ce type d'évaluation au long de l'année ?
- IsidoriaDoyen
Je ne supporte plus de corriger des copies. En lycée en lettres, passé la Toussaint, c'est tous les soirs, tous les week-ends et une bonne partie des vacances. Ca me déprime.
En revanche, enseigner 28h serait sans doute un peu beaucoup.
En revanche, enseigner 28h serait sans doute un peu beaucoup.
- mafalda16Modérateur
maxphaine a écrit:Pointàlaligne a écrit:Ce serait marcher sur une seule jambe, donner un devoir et ne pas le corriger...
Les examens (brevet, bac...) sont bien corrigés par des tiers alors pourquoi ne pas les envisager pour ce type d'évaluation au long de l'année ?
Tout simplement car le brevet et le bac sont des examens terminaux. On sanctionne le niveau de l'élève à la fin d'un cursus.
- Une passanteEsprit éclairé
maxphaine a écrit:Pointàlaligne a écrit:Ce serait marcher sur une seule jambe, donner un devoir et ne pas le corriger...
Les examens (brevet, bac...) sont bien corrigés par des tiers alors pourquoi ne pas les envisager pour ce type d'évaluation au long de l'année ?
L'évaluation formative n'est pas l'évaluation sommative. (j'ai retenu un truc de mon passage à l'IUFM )
- maxphaineNiveau 5
Merci d'aborder le sujet de l'évaluation. Justement, l'evaluation/ sanction de type examen (généralement sommative) ne doit nullement être confondue, construite et évaluée de la même façon que celle qualifiée de formative (que j'affectionne tout particulièrement). Si la seconde reste indissociable du maître enseignant, la première ne me le semble pas pas forcément...
- pseudo-intelloSage
maxphaine a écrit: Mais comme je suis un adepte de la dérision, pas un seul argument pour ? Vraiment ?
Moi, ce qui me frappe, c'est que d'un côté, tu constates une surcharge de travail, mais quand tu réfléchis à une solution pour améliorer la situation, tout allègement de travail (copies) semble forcément à compenser par une augmentation de l'autre côté (nombre d'heures de cours).
Ne pourrait-on pas simplement admettre que la charge de travail est plus importante et qu'il faut la réduire ? Avec une classe en moins, tu aurais moins de copies...
- HélipsProphète
donc ceux qui corrigent des copies bossent 28h et les autres 28h devant élèves + préparation de 28h de cours ?maxphaine a écrit:
- Un lycée sans correction pour le professeur qui enseigne. Pour compenser, nous serions prêts à augmenter notre présence devant élèves. Nous nous sommes accordés sur 28 heures hebdomadaires pour un certifié, 25 pour un agrégé. Cette estimation correspond en fait à la moyenne (basse pour certains) consacrée à nos corrections chaque semaine.
- Les copies seraient dématérialisées (les outils numériques existent déjà comme VIATIQUE pour le bac) puis transmises à un collègue qui les corrigerait en télétravail. Le nombre de copies et la fréquence des devoirs surveillés seraient fixés au préalable afin de correspondre – approximativement - au même quota horaire hebdomadaire que son homologue, à savoir 28 heures.
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- marceretteNiveau 4
pseudo-intello a écrit:maxphaine a écrit: Mais comme je suis un adepte de la dérision, pas un seul argument pour ? Vraiment ?
Moi, ce qui me frappe, c'est que d'un côté, tu constates une surcharge de travail, mais quand tu réfléchis à une solution pour améliorer la situation, tout allègement de travail (copies) semble forcément à compenser par une augmentation de l'autre côté (nombre d'heures de cours).
Ne pourrait-on pas simplement admettre que la charge de travail est plus importante et qu'il faut la réduire ? Avec une classe en moins, tu aurais moins de copies...
Voire davantage d'une classe (pour les matières à horaire réduit) ! Quand je vais avoir mes 11 paquets de copies de 6eme (j'ai 11 classes de 6eme, et 4 autres classes d'autres niveaux), je vais pas bien le vivre. Même en mettant 10-15 minutes par copie, ce qui est raisonnable en collège, il me faudra pas moins de 2750 minutes (minimum) de correction pour tout corriger. Cela correspond à 45 heures environ.
Heureusement qu'ils ne tombent pas tous en même temps ! Si j'avais ne serait-ce que 2 classes de moins, cela me ferait "gagner" 500 minutes de correction à chaque DS !
- AudreyOracle
Je fais 22h30 par semaine pour la 2e fois en 16 ans de carrière: c’est pire aujourd’hui que quand je l’ai fait la première fois en 2010! Les eleves ne sont plus Les mêmes, j’ai vieilli, le climat social s’est dégradé... alors 28h, mon dieu!! Vous n’avez jamais enseigné en collège ou quoi?
- gauvain31Empereur
pseudo-intello a écrit:maxphaine a écrit: Mais comme je suis un adepte de la dérision, pas un seul argument pour ? Vraiment ?
Moi, ce qui me frappe, c'est que d'un côté, tu constates une surcharge de travail, mais quand tu réfléchis à une solution pour améliorer la situation, tout allègement de travail (copies) semble forcément à compenser par une augmentation de l'autre côté (nombre d'heures de cours).
Ne pourrait-on pas simplement admettre que la charge de travail est plus importante et qu'il faut la réduire ? Avec une classe en moins, tu aurais moins de copies...
+10000 : il faut garder l'équilibre entre copies à corriger et cours à donner, car les deux sont indispensables pour pouvoir s'améliorer. Je suis pour abaisser le service des certifiés à 15h. 18h , c'est devenu trop lourd en 2018, surtout en collège avec toutes les réunions à la noix qu'on organise et les missions nouvelles . 3h de SVT en moins , c'est 35 copies en moins en lycée ou 60 copies de collège en moins... , c'est déjà énorme
- User20401Vénérable
Ou encadrer le temps de réunion, Gauvain.
C'est le cas dans le premier degré. Alors, ça fait des obligations, et on peut discuter sur la pertinence du nombre et de la répartition des heures. Mais l'encadrement permet de dire stop à un moment donné.
Petite annecdote un peu HS : le nombre de collègues PE persuadés que les profs du secondaire (que beaucoup détestent) sont beaucoup mieux payés et sont rémunérés pour les réunions est hallucinant !
C'est le cas dans le premier degré. Alors, ça fait des obligations, et on peut discuter sur la pertinence du nombre et de la répartition des heures. Mais l'encadrement permet de dire stop à un moment donné.
Petite annecdote un peu HS : le nombre de collègues PE persuadés que les profs du secondaire (que beaucoup détestent) sont beaucoup mieux payés et sont rémunérés pour les réunions est hallucinant !
- maxphaineNiveau 5
Helips a écrit:
donc ceux qui corrigent des copies bossent 28h et les autres 28h devant élèves + préparation de 28h de cours ?
Puisque personne ne semble avoir d'argument POUR, en voici un pour celui qui corrige :
- "Pouvoir déménager, retourner dans sa région d'origine ou même voyager tout en disposant d'un travail à temps plein mais sans la contrainte d'un EDT vérouillé...". Personne ne serait séduit ?
- wilfried12Habitué du forum
Je fais ce métier car j'aime enseigner, corriger des copies c'est beaucoup moins fatiguant, mais autant faire un boulot de bureau ou je pourrais certainement mieux gagner ma vie.
- maxphaineNiveau 5
Audrey a écrit:Je fais 22h30 par semaine pour la 2e fois en 16 ans de carrière: c’est pire aujourd’hui que quand je l’ai fait la première fois en 2010! Les eleves ne sont plus Les mêmes, j’ai vieilli, le climat social s’est dégradé... alors 28h, mon dieu!! Vous n’avez jamais enseigné en collège ou quoi?
J'ai enseigné 12 ans en ZEP/collège en Guyane française. Plus rien ne m'étonne... Rien à envier non plus aux "banlieues" les plus difficiles de métropole, je vous assure ;-) Mais mon parcours professionnel n'a ici aucune importance... Mon "jeu" reste avant tout très naif mais instructif quant à notre regard sur ce qu'il est, doit ou peut être...
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum