- Niob-éNiveau 3
Bonjour à tous et bonne année 2018-2019!
En ce mois d'octobre, j'ai appris que le CDE voulait casser le poste de Lettres Classiques et en faire un BMP alors qu'il existe déjà 2 blocs de moyens provisoires de français de 9 heures chacun dans l'établissement. J'aimerais des conseils pour mener les négociations... Je ne suis pas appréciée du CDE et je ne suis pas particulièrement soutenue par ailleurs. Ai-je des chances de réussir cette entreprise périlleuse qui remet en cause mon poste de titulaire dans l'établissement? A quoi dois-je m'attendre objectivement ?
C'est un peu la mort dans l'âme que je vous sollicite. En tant que enseignante en Lettres Classiques, ce n'est pas la première fois que je vis une telle situation. C'est assez frustrant! Je n'avais pas réussi la première fois à changer les choses.
Je vous souhaite tout de même une bonne fin de week-end! Merci pour votre aide. Bises
Tschüss
En ce mois d'octobre, j'ai appris que le CDE voulait casser le poste de Lettres Classiques et en faire un BMP alors qu'il existe déjà 2 blocs de moyens provisoires de français de 9 heures chacun dans l'établissement. J'aimerais des conseils pour mener les négociations... Je ne suis pas appréciée du CDE et je ne suis pas particulièrement soutenue par ailleurs. Ai-je des chances de réussir cette entreprise périlleuse qui remet en cause mon poste de titulaire dans l'établissement? A quoi dois-je m'attendre objectivement ?
C'est un peu la mort dans l'âme que je vous sollicite. En tant que enseignante en Lettres Classiques, ce n'est pas la première fois que je vis une telle situation. C'est assez frustrant! Je n'avais pas réussi la première fois à changer les choses.
Je vous souhaite tout de même une bonne fin de week-end! Merci pour votre aide. Bises
Tschüss
- ProvenceEnchanteur
As-tu contacté un syndicat, avant toute chose?
- Niob-éNiveau 3
J'attendais d'avoir une trace écrite de ces dires. Je me suis dit que la VS serait explicite. Et qu'à partir de là je pourrai réagir. Pour l'instant c'est une allusion orale.
- VicomteDeValmontGrand sage
Il faut te rapprocher d'un syndicat et des élus au CA. Il faudra voir ce qu'il en est au moment de la DHG et du TRMD.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- Niob-éNiveau 3
OK. Je te remercie beaucoup Vicomte de Valmont. Je vais donc attendre sagement et voir ce qui l'en est. Après tout, il faut agir avec détachement et réflexion et maîtriser ce qui peut l'être (ataraxie).
Bien à toi.
Tschüss
Bien à toi.
Tschüss
- pseudo-intelloSage
Dans un premier temps, c'est au CA que sera votée la répartition de la DHG, et la transformation ou non de ton poste en BMP.
Si le élus du CA votent avec leurs pieds ou sont des sbires de la direction qui obéissent sans réfléchir, il faudra te faire aider d'un syndicat.
Si le élus du CA votent avec leurs pieds ou sont des sbires de la direction qui obéissent sans réfléchir, il faudra te faire aider d'un syndicat.
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- NLM76Grand Maître
Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ? Demander conseil à son syndicat dès maintenant ne peut pas faire de mal.
@ pseudo-intello : il me semblait que "voter avec ses pieds" signifiait "participer à une manifestation" ; non ?
@ pseudo-intello : il me semblait que "voter avec ses pieds" signifiait "participer à une manifestation" ; non ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- pseudo-intelloSage
Tu m'apprends quelque chose.
Je l'avais toujorus entendue dans le sens "voter n’importe comment", tout comme un dessin moche est dessiné "avec les pieds", ou, plus généralement, quand quelque chose que l'on fait avec les mains est mal fait. Mais je crois bien que c'est toi qui as raison. Je me coucherai moins bête.
Je plussoie aussi : le syndicat dès maintenant. Ceci étant, il faut savoir qu'en général, si les syndicats répondent aux questions et informent même des non-syndiqués, quand une intervention devient nécessaire, le collègue doit prendre sa carte. En ce qui me concerne, j'ai une carte depuis des années, avant d'être confrontée à quoi que soit de particulier, par conviction, aussi serais-je tentée de te conseiller de te syndiquer tout court et quoiqu'il en soit, mais je conçois bien que tout le monde ne partage pas cet état d'esprit.
Je l'avais toujorus entendue dans le sens "voter n’importe comment", tout comme un dessin moche est dessiné "avec les pieds", ou, plus généralement, quand quelque chose que l'on fait avec les mains est mal fait. Mais je crois bien que c'est toi qui as raison. Je me coucherai moins bête.
Je plussoie aussi : le syndicat dès maintenant. Ceci étant, il faut savoir qu'en général, si les syndicats répondent aux questions et informent même des non-syndiqués, quand une intervention devient nécessaire, le collègue doit prendre sa carte. En ce qui me concerne, j'ai une carte depuis des années, avant d'être confrontée à quoi que soit de particulier, par conviction, aussi serais-je tentée de te conseiller de te syndiquer tout court et quoiqu'il en soit, mais je conçois bien que tout le monde ne partage pas cet état d'esprit.
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- LouiseetcieNiveau 4
Bonsoir à tous,
Je remonte ce poste pour connaître la situation des LCA et des enseignants de LCA dans vos établissements.
Je suis en lycée et, avec la réforme, beaucoup de tensions, tacites mais palpables, se sont cristallisées autour du latin ; certains collègues n'hésitent pas à faire part de leur franche hostilité à l'égard de ma discipline, sans laquelle, prétendent-ils, certains dédoublements ou options pourraient être mis en place. Je me bats, depuis mon arrivée, pour la survie du latin (ce qui semble payer d'année en année, du point de vue des élèves en tout cas), mais dans le même temps, l'entente entre mes collègues (pour la plupart déjà bien installés) et moi se délite, doucement mais sûrement.
Pour la rentrée, il est possible que, malgré le nombre croissant de latinistes, mes conditions d'enseignement soient clairement appauvries, fragilisant ainsi la pérennité de mon poste. En plus de cela, je ne me sens plus du tout à l'aise au sein de cette équipe enseignante, qui confond ma simple volonté de travailler conformément au concours que j'ai passé, avec une ambition personnelle égoïste (pour faire simple). Cette situation m'affecte de plus en plus psychologiquement et j'envisage presque une demande de mutation (sachant bien que les postes LC proposés aux mouvements seront de plus en plus rares).
Bref, qu'en est-il chez vous? Etes-vous confrontés, vous aussi, à ce genre de situation (appauvrissement des conditions de travail, etc.)?
Je remonte ce poste pour connaître la situation des LCA et des enseignants de LCA dans vos établissements.
Je suis en lycée et, avec la réforme, beaucoup de tensions, tacites mais palpables, se sont cristallisées autour du latin ; certains collègues n'hésitent pas à faire part de leur franche hostilité à l'égard de ma discipline, sans laquelle, prétendent-ils, certains dédoublements ou options pourraient être mis en place. Je me bats, depuis mon arrivée, pour la survie du latin (ce qui semble payer d'année en année, du point de vue des élèves en tout cas), mais dans le même temps, l'entente entre mes collègues (pour la plupart déjà bien installés) et moi se délite, doucement mais sûrement.
Pour la rentrée, il est possible que, malgré le nombre croissant de latinistes, mes conditions d'enseignement soient clairement appauvries, fragilisant ainsi la pérennité de mon poste. En plus de cela, je ne me sens plus du tout à l'aise au sein de cette équipe enseignante, qui confond ma simple volonté de travailler conformément au concours que j'ai passé, avec une ambition personnelle égoïste (pour faire simple). Cette situation m'affecte de plus en plus psychologiquement et j'envisage presque une demande de mutation (sachant bien que les postes LC proposés aux mouvements seront de plus en plus rares).
Bref, qu'en est-il chez vous? Etes-vous confrontés, vous aussi, à ce genre de situation (appauvrissement des conditions de travail, etc.)?
- trompettemarineMonarque
C'est une situation très courante. Si certains collègues nous soutiennent. Beaucoup nous détestent ; curieusement, certains de ceux-ci sont des Lettres modernes, cela a été le cas dans mon établissement. C'est pour cela aussi qu'il faut se battre quand on le peut contre les transformations de postes de Lettres classiques en Lettres modernes. Etre deux ou trois nous donne un peu plus de poids. Bon courage.
Ce regard sur les gêneurs qu'ils voient à tort en nous existera toute ta carrière (y compris chez certains IPR qui ont des préjugés sur les LC et les agrégés de grammaire : j'ai connu cela !).
Essaie de te rapprocher de ceux qui te soutiennent au CA. fais-toi élire au CA quelques temps.
Bon courage, nous sommes dans le même bateau.
Enfin, les effets des réformes Châtel, NVB et Blanquer jouent sur la division et la concurrence des disciplines... Il semble que cela marche.
Je suis très pessimiste sur l'avenir de notre discipline. L'ère des humanités va bientôt disparaître.
Ce regard sur les gêneurs qu'ils voient à tort en nous existera toute ta carrière (y compris chez certains IPR qui ont des préjugés sur les LC et les agrégés de grammaire : j'ai connu cela !).
Essaie de te rapprocher de ceux qui te soutiennent au CA. fais-toi élire au CA quelques temps.
Bon courage, nous sommes dans le même bateau.
Enfin, les effets des réformes Châtel, NVB et Blanquer jouent sur la division et la concurrence des disciplines... Il semble que cela marche.
Je suis très pessimiste sur l'avenir de notre discipline. L'ère des humanités va bientôt disparaître.
- LefterisEsprit sacré
Si c'est la guerre, larvée ou ouverte, tu peux arguer que sans les dédoublements, on pourrait faire du latin. Pourquoi toujours dans le même sens, avec cette idée sous-jacente, bien incrustée dans le cerveau de collègues déjà bien imprégnés de l'idéologie utilitariste, que les matières "inutiles" doivent disparaître ?Louiseetcie a écrit:Bonsoir à tous,
Je remonte ce poste pour connaître la situation des LCA et des enseignants de LCA dans vos établissements.
Je suis en lycée et, avec la réforme, beaucoup de tensions, tacites mais palpables, se sont cristallisées autour du latin ; certains collègues n'hésitent pas à faire part de leur franche hostilité à l'égard de ma discipline, sans laquelle, prétendent-ils, certains dédoublements ou options pourraient être mis en place. Je me bats, depuis mon arrivée, pour la survie du latin (ce qui semble payer d'année en année, du point de vue des élèves en tout cas), mais dans le même temps, l'entente entre mes collègues (pour la plupart déjà bien installés) et moi se délite, doucement mais sûrement.
Pour la rentrée, il est possible que, malgré le nombre croissant de latinistes, mes conditions d'enseignement soient clairement appauvries, fragilisant ainsi la pérennité de mon poste. En plus de cela, je ne me sens plus du tout à l'aise au sein de cette équipe enseignante, qui confond ma simple volonté de travailler conformément au concours que j'ai passé, avec une ambition personnelle égoïste (pour faire simple). Cette situation m'affecte de plus en plus psychologiquement et j'envisage presque une demande de mutation (sachant bien que les postes LC proposés aux mouvements seront de plus en plus rares).
Les IPR de LC sont eux-mêmes LC, non ? Sinon, même pessimisme : dans un troupeau, les prédateurs s'attaquent aux plus isolés ou aux plus faibles. Les ministres et les gestionnaires l'ont compris, et ils agitent même la meute des collègues contre les autres. La réforme du collège a mis en évidence cette guerre , qui s'est livrée avec des caricatures, sarcasmes, triomphe insultant des "vainqueurs" d'alors. C'est le cas, entre autres, des LC aujourd'hui, dont les jours sont comptés.trompettemarine a écrit:C'est une situation très courante. Si certains collègues nous soutiennent. Beaucoup nous détestent ; curieusement, certains de ceux-ci sont des Lettres modernes, cela a été le cas dans mon établissement. C'est pour cela aussi qu'il faut se battre quand on le peut contre les transformations de postes de Lettres classiques en Lettres modernes. Etre deux ou trois nous donne un peu plus de poids. Bon courage.
Ce regard sur les gêneurs qu'ils voient à tort en nous existera toute ta carrière (y compris chez certains IPR qui ont des préjugés sur les LC et les agrégés de grammaire : j'ai connu cela !).
Essaie de te rapprocher de ceux qui te soutiennent au CA. fais-toi élire au CA quelques temps.
Bon courage, nous sommes dans le même bateau.
Enfin, les effets des réformes Châtel, NVB et Blanquer jouent sur la division et la concurrence des disciplines... Il semble que cela marche.
Je suis très pessimiste sur l'avenir de notre discipline. L'ère des humanités va bientôt disparaître.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OrlandaFidèle du forum
Très courant en effet, et moche à voir.
Chez nous, il n'est pas rare que les oreilles qui traînent en entendent de belles sur ces nantis de Lettres classiques, qui ont tout au plus 12 élèves très gentils face à eux, et dont la matière, au fond, entre nous, ne sert à rien. Alors que la DNL! Ou le projet confiance en soi! Nous avons une classe de grec et de latin par niveau, c'est trop!
Les LM ne sont pas en reste; ils ont parfois l'impression que les LC les toisent et ne leur laissent que les classes un peu brutales; bon, il faut dire que sur ce point la collègue de LC qui demande chaque année la meilleure S - qui sans surprise contient aussi les élèves de LA - en précisant que c'est pour "l'unité de son projet" n'aide pas à l'apaisement des choses.
Avec la réforme, nous avons déjà deux collègues de DNL qui ont fait courir le bruit que le latin et le grec ancien ne seraient pas cumulables avec leur option, au moment où rien n'était clair encore.
J'observe tout cela avec beaucoup de consternation; ces collègues sont un peu idiots: un jour ce sera leur tour. Parce que la littérature, au fond, ça sert à quoi?
Chez nous, il n'est pas rare que les oreilles qui traînent en entendent de belles sur ces nantis de Lettres classiques, qui ont tout au plus 12 élèves très gentils face à eux, et dont la matière, au fond, entre nous, ne sert à rien. Alors que la DNL! Ou le projet confiance en soi! Nous avons une classe de grec et de latin par niveau, c'est trop!
Les LM ne sont pas en reste; ils ont parfois l'impression que les LC les toisent et ne leur laissent que les classes un peu brutales; bon, il faut dire que sur ce point la collègue de LC qui demande chaque année la meilleure S - qui sans surprise contient aussi les élèves de LA - en précisant que c'est pour "l'unité de son projet" n'aide pas à l'apaisement des choses.
Avec la réforme, nous avons déjà deux collègues de DNL qui ont fait courir le bruit que le latin et le grec ancien ne seraient pas cumulables avec leur option, au moment où rien n'était clair encore.
J'observe tout cela avec beaucoup de consternation; ces collègues sont un peu idiots: un jour ce sera leur tour. Parce que la littérature, au fond, ça sert à quoi?
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
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