Mission Fleuve

Voilà, les derniers préparatifs sont faits j'hésite entre  et "mais-qu'est-ce-qui-m'a-pris ?" parce que j'étais volontaire, hein ...

Je pars pour 15 jours, dans le cadre de la formation des PE sur le département guyanais, en mission d'accompagnement des futurs enseignants qui veulent découvrir les sites isolés, très isolés, sur lesquels ils ont toutes les chances d'arriver.

Je suis sûre que l'aventure humaine sera d'une grande richesse, mais j'appréhende un peu les journées de pirogue, le passage des sauts, les bébêtes et les 13 nuits en hamac, le tout à la saison des pluies

Quoi qu'il en soit si vous n'avez plus de nouvelles, vous saurez pourquoi !

Le parcours prévu (mission 2016 mais c'est le même programme)


Une idée de ce qui nous attend
https://www.youtube.com/watch?v=e5aqMquPqo0

J'essayerai de mettre des photos, c'est pas gagné entre la rupture du câble internet sous marin et le fait que ces sites ne sont pas forcément connectés ... ça attendra peut-être le retour

Ciel ! Bon courage Malaca !

Quel projet dis donc, et quelle aventure ! Bonne chance !

C'est formidable! Avoir remonté le Maroni en pirogue reste un de mes souvenirs les plus forts de mon séjour en Guyane. Je me souviens surtout de cette impression de dépaysement total, d'immersion complète dans un cadre totalement différent de ce que je pouvais connaître: les villages où on torréfie le manioc, les sauts, la vaisselle dans le fleuve, les nuits en hamac et une soirée chez Atika à Maripasoula (lieu moyennement recommandable ). Pourtant, je suis une vraie chochotte!

Des élèves du lycée Juminer avaient réalisé un très bel album photo sur la leur sur le fleuve, mais on ne le trouve plus en ligne.

Tu vas au-delà de Maripasoula? C'est une zone interdite, non?

Quelle expédition ! Bon voyage !

Fichtre, ça c'est une mission!  
Bonne chance avec les bestioles, pour le reste ça devrait aller. On fait confiance à notre baroudeuse préférée.

Je trouve cela extraordinaire et j'espère bien que comme pour tes autres voyages nous aurons un retour.
Bon courage pour les petites bêtes...

Merci !

oui Provence, il faut des autorisations et un certificat médical pour aller aux confins de la zone amérindienne c'est pour cela que j'ai sauté sur l'occasion, ce n'est pas ouvert au "tourisme".

A bientôt ... j'espère

Quelle odyssée ! Bon voyage et bon courage.

Il faut tenir la forme ! sacrée revanche, Malaca

Tu vas te faire de magnifiques souvenirs !

Wouaouh Malaca !! On te connaît grande voyageuse, cela ne doit pas te faire peur, mais quel périple tout de même ! Admirative je suis !

Superbe aventure en vue ! Rapporte-nous des photos, qu'on rêve un peu.

Malaca a écrit:Merci !

oui Provence, il faut des autorisations et un certificat médical pour aller aux confins de la zone amérindienne c'est pour cela que j'ai sauté sur l'occasion, ce n'est pas ouvert au "tourisme".

A bientôt ... j'espère

C'est vraiment l'aventure! Rapporte-nous des photos!

J'ai vu sur le fil photo que tu étais revenue

Ouiii, de retour, mais rattrapée par le quotidien j’ai à peine eu le temps de trier les photos, impossibles à mettre en ligne au fur et à mesure compte tenu du manque de connexion.

Séjour découverte intense et fatiguant, mais je suis ravie de l’avoir fait !


Une équipe de 25 personnes embarquées : des PE qui pour leur stage différencié prennent une classe dans les écoles isolées pendant que les 6 formateurs gèrent la formation continue des enseignants en poste, néos ou contractuels pour la plupart.



Le plus pénible a été le chargement/déchargement du matériel à chaque halte, sur des dégrads souvent pentus. 20 kilos de bagage couchage et vêtements par personne, 10 litres d’eau chacun, le matériel pédagogique et de la nourriture pour 15 jours. Je pense qu’on devait être à plus d’une tonne. Le système le plus efficace a été la chaine humaine, à la fin on était bien rodés.


Les équipes organisées pour la cuisine, la vaisselle -au fleuve souvent- ont permis de gérer le quotidien.

Une pause à mi-parcours a été bienvenue pour le lavage du linge.


Le couchage en hamac est finalement très confortable, c’est juste la fraîcheur du petit matin qu’il faut gérer et le duvet n’est pas de trop.


La plupart du temps nous avons suspendu les hamacs dans les coursives des écoles, voire même dans les classes, mais pas forcément à l’abri des chauves-souris car l’architecture tropicale laisse de grandes ouvertures.




De temps en temps nous avons bénéficié du confort de carbet de passage dans les villes ou villages.




Ce n’est qu’en pays amérindien que l’eau courante, l’électricité ont fait défaut … dans ce cas c’est lampes torche pour les déplacements, éclairage à la bougie et lavage dans le fleuve directement ; inutile de dire qu’après ça une douche, même rudimentaire et froide, apparaît comme un luxe.

Nous avons eu énormément de chance en cette saison des pluies, suffisamment d’eau pour franchir les sauts sans danger, mais pas d’averse importante sur l’eau. Pas de dégâts, pas d’affaires trempées. C’est donc plutôt la crème solaire et les paréos qui étaient de sortie car 4 à 8 heures en plein cagnard ça ne pardonne pas …


Les piroguiers qui exercent sur le Maroni sont habitués et extrêmement habiles. Le Bossman dirige et le motoriste conduit, Il fallait bien ça pour faire passer sans encombre une pirogue de 20 mètres dans les rapides.




C’est assez impressionnant.




Il y a d’ailleurs pas mal de trafic puisque c’est la seule voie de communication. Pirogue transportant des marchandises, du carburant mais aussi du matériel : voiture, camion, tractopelle (sur deux pirogues côte à côte !)


Matériel parfois légal, parfois moins, puisque l’orpaillage est omniprésent, officiel ou clandestin.




Le fleuve fait office de frontière avec le Suriname, et la rive voisine est bien souvent plus développée avec construction et magasins (chinois) en tous genres.








Il y a aussi les villages d’orpailleurs (dans le style far West local) et des pistes d’atterrissage dégagées dans la forêt.

Si les berges sont au début de véritables murs de végétation, elles évoluent ensuite selon la topographie, les habitats, et les méandres constituent par endroits de véritables labyrinthes.
















Comme on y était quand même pour travailler, on a pu découvrir les écoles du bout du monde … la plupart bien équipées, avec de grandes salles de classes, souvent ouvertes.






Pour les plus récentes, on aurait pu oublier l’espace d’un instant où on se trouvait.



Pour d’autres le costume traditionnel ne laisse aucun doute.



Et partout les bus scolaires sont remplacés par les pirogues.






Côté bestioles on a eu quelques chauves-souris, mais pas de morsures, des singes, des toucans, un serpent (Boa canin juvénile) neutralisé par le « jardinier » de l’école, et pour finir une mygale qui est sortie d’un sac de pique-nique au beau milieu de la pirogue, semant une légère panique !

Certains jeunes sont maintenant prêts à signer en toute connaissance de cause.
Pour ma part si je ne compte pas m’y installer, je referai sans problème cette expédition.

Quel beau voyage ! Merci Malaca pour le reportage photo.

Merci pour ce reportage photo de ces écoles du bout du monde...

Merci pour toutes ces photos du bout du monde !
Et brrrrrrrrrrrr pour la mygale !!!

Merci vraiment Malaca, de nous faire partager cette découverte.

Tu as rajouté des photos depuis que j'ai posté ce matin: le petit avec son pagne et son sac à dos me fait bien rire.

Merci pour le voyage !

Un reportage comme dans Géo !

L'organisation des écoles jusque dans la forêt amazonienne , quelle découverte !

Elles sont bien équipées, ces écoles ! Ce ne doit tout de même pas être évident...

C'est assez extraordinaire. Je trouve cela magnifique aussi de me dire que la France c est aussi toutes ces diversités.

Oui, c'est incroyable ! Merci pour toutes ces photos et ces textes.
Bizarre, tu n'as pas photographié la mygale pour Jems ?