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[Arrêt Sur Images] #pas de vague Empty [Arrêt Sur Images] #pas de vague

par trompettemarine Lun 29 Oct 2018 - 16:18
Le site Arrêt Sur Images propose une émission dédiée à #pas de vague.
Il est pour le moment réservé aux abonnés, mais peut être libre de droit quelques temps. Dans ce cas, je ferai remonter l'information : je le saurai jeudi.
(Je ne l'ai pas encore visionnée et ne sait pas ce que vaut l'émission pour le moment.) Le résumé est en accès libre.
Bonne lecture et bon visionnage pour les abonnés.

https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/pasdevague-pour-les-medias-leleve-penible-est-forcement-pauvre.

ASI a écrit:"PasDeVague : c'est le cri de révolte de nombreux enseignants après une vidéo virale d'un lycéen braquant une de ses profs avec un pistolet à billes dans la région parisienne, et surtout après la réaction du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. "Pas de vague", ce mouvement inédit a été très médiatisé, mais a-t-il été bien compris ? Ce mouvement émancipateur constitue-t-il une grande libération de la parole, ou est-il...tout simplement réac' ?
Questions à nos quatre invités : Benoît Teste, professeur et secrétaire général adjoint du SNES-FSU ; Angélique Adamik, professeure et membre du SNALC-Versailles ; Kamel Chabane, professeur, membre du collectif "territoires vivants de la République" ; et Florent Huart, professeur syndiqué à la CGT.

#PasDeVague, la fin d'une omerta ?
Retour sur les prémisses de l'affaire : #PasDeVague se déclenche après la publication par "Le Parisien" de la vidéo d'un lycéen pointant un pistolet à billes sur une professeure. Vidéo très vite médiatisée, qui donne lieu à de nombreuses réactions, notamment du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Le ministre insiste sur le fait qu'il faut que les enseignants signalent les incidents à leur hiérarchie. En réponse, #PasDeVague rassemble les témoignages de profs se disent abandonné.es par leur hiérarchie face à leurs problèmes (nos articles sont à lire ici et là). Une ""omerta"", le terme est de Benoît Teste, est-elle brisée ? S'agissait-il d'un système ? ""Les chefs d'établissement qui n'ont pas peur pour leur carrière sont minoritaires"", pointe Angélique Adamik, qui dénonce une ""culture du chiffre"" et du ""silence"". Pour autant, ""le terme est malheureux"", regrette Kamel Chabane, qui explique n'avoir jamais été confronté à des situations rapportées par #PasDeVague. A l'inverse de Florent Huart qui, enseignant il y a quelques années dans l'Essonne, raconte que ""tout incident était minimisé"".  

Le "secret-défense" des lettres de mission
Pourquoi le "pas de vague" ? Une rumeur est née sur les réseaux sociaux : moins il y aurait de conseils de discipline, plus un chef d'établissement toucherait de prime. En réalité, selon un article de "20 Minutes""", le nombre de conseils de discipline peut faire partie des critères observés par le rectorat tous les trois ans, lorsque la feuille de mission d'un chef d'établissement fait l'objet d'une évaluation. Mais ce n'est pas le seul. Cette évaluation, c'est vrai, peut donner lieu à une prime, aux alentours de 2 000 euros. Nos invités avouent ne pas pouvoir répondre sur les détails de cette lettre de mission : ""Les chefs d'établissement ont une lettre de mission [envoyée par le rectorat] qui est tenue secrète"", explique Benoît Teste. Qui dénonce un ""management complexe, confus, flou"". "L'"opacité la plus totale"", approuve Florent Huart. La lettre de mission, ""c'est secret-défense"", assure-t-il. ""Il n'y a pas que le chefs d'établissement qui doivent porter le chapeau"", nuance Angélique Adamik, qui dénonce le mépris de la hiérarchie au plus haut pour les enseignants.   Les syndicats ont-ils été pris de court par ce mouvement ? ""Cette spontanéité est forcément para-syndicale"", répond Benoît Teste, avant d'insister sur le travail du SNES d'accompagnement de collègues en difficulté. ""Mais il s'exprime quelque chose qu'on n'a peut-être pas suffisamment pris en compte"". ""Aujourd'hui, dans l'Education Nationale, il n'y a pas de médecine du travail"", rappelle Angélique Adamik. ""J'ai dû accompagner des collègues stigmatisés parce que considérés comme fragiles"".

"Médiatiquement, le délinquant, c'est un pauvre"
Retour sur la médiatisation du mouvement et sur le déplacement du débat : de la mise en cause de la hiérarchie, on dérive vers la violence des élèves... et les réponses sécuritaires. Exemple avec l'émission de Pascal Praud, dont nous vous livrions ici des extraits. ""On notera au passage que médiatiquement, l'élève pénible, le délinquant, c'est un pauvre"", ironise Florent Huart. ""Or en général, les catégories favorisées ne sont pas plus sages que les autres"". Ce qu'approuve Angélique Adamik : ""Quand j'ai commencé, j'étais TZR, titulaire d'une zone de remplacement, et j'ai fait un remplacement dans un milieu qui était très favorisé, et je peux vous dire que j'en garde un très mauvais souvenir"". Sur le plateau, les enseignants nuancent tout de même la situation et les témoignages de #PasDeVague : ""Le cas général, c'est des équipes qui réfléchissent à faire de la prévention"", assure Benoît Teste.  Peut-on analyser #PasDeVague un mouvement de ""populisme éducatif"" comme le journaliste au "Monde" Luc Cédelle ? Le plateau n'est pas convaincu. ""Le souci aujourd'hui c'est qu'on ne nous fait pas confiance, à nous les enseignants"", critique Adamik. ""Le hashtag #PasDeVague ne demande pas davantage de sanctions"", abonde Benoît Teste.  #PasDeVague n'a pas été à l'abri de la récupération politique, notamment par Marine Le Pen. La récupération est inévitable, admet Huart, mais la question se pose plutôt de quelles récupérations sont médiatisées : ""On relaie les mêmes paroles, de gens qui n'y connaissent pas grand chose. C'est tellement plus facile de parler de territoires perdus de la République que de construire un vrai discours qui ait du sens"". Ce sera, peu ou prou, le mot de la fin. "]
gruliette
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par gruliette Lun 29 Oct 2018 - 16:38
Vu. Bon, cette émission a au moins le mérite (et ce n'est pas rien) de réunir seulement des professeurs, quatre en tout. Pas de sociologues, éditorialistes, parents d'élèves ou autre. L'émission revient d'ailleurs sur ces plateaux télés où politiques et éditorialistes ergotent à vide sur #pas de vagues, sans aucun prof sur le plateau.   Le dispositif est donc louable, les quatre collègues ne sont pas sur la même ligne, mais la conversation reste diplomate, chacun parvient à exposer son ressenti et des bribes d'analyse, même si cela reste fragmentaire. Car l'émission peine un peu à exposer les enjeux du mouvement, et les causes multiples du malaise. En même temps ce n'est pas la ligne d'Arrêt sur images, qui s'intéresse surtout à la question du traitement médiatique.
Celadon
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par Celadon Lun 29 Oct 2018 - 16:45
Quatre enseignants aussi chez Taddei, pas toujours d'accord d'ailleurs :
https://www.youtube.com/watch?v=YPAXkP3SCZw&t=676s
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par trompettemarine Lun 29 Oct 2018 - 18:01
En passant, de bonnes remarques à la fin du plateau d'ASI sur la réforme de NVB. Luc Cédelle en prend pour son grade...
Si seulement on avait pu entendre cela au moment de la réforme.
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User17095
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par User17095 Lun 29 Oct 2018 - 19:01
C'est bien d'avoir quatre enseignants pour parler du ressenti des enseignants, ça l'est moins quand le sujet part sur ce que font les chefs d'établissement [Arrêt Sur Images] #pas de vague 1665347707
Verdurette
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par Verdurette Lun 29 Oct 2018 - 20:22
Je ne suis pas l'émission,  mais j'ai du mal à comprendre pourquoi il est si problématique que les enseignants disent comment ils perçoivent leur direction. Après, il faut que les personnes éventuellement mises en cause puissent aussi s'expliquer, mais c'est un autre débat. Si autant de professeurs ont une mauvaise opinion de leur direction, c'est qu'il y a au mieux un malentendu, au pire un réel problème. N'est-il pas utile d'en parler ? Mettre en cause certains CDE ne met pas en cause TOUS les CDE, et moins encore VOUS en particulier.
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User20401
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par User20401 Lun 29 Oct 2018 - 20:39
Verdurette a écrit:Je ne suis pas l'émission,  mais j'ai du mal à comprendre pourquoi il est si problématique que les enseignants disent comment ils perçoivent leur direction. Après, il faut que les personnes éventuellement mises en cause puissent aussi s'expliquer, mais c'est un autre débat. Si autant de professeurs ont une mauvaise opinion de leur direction, c'est qu'il y a au mieux un malentendu, au pire un réel problème. N'est-il pas utile d'en parler ? Mettre en cause certains CDE ne met pas en cause TOUS les CDE, et moins encore VOUS en particulier.
Quand des parents d'élèves critiquent les enseignants, même s'ils sont nombreux à le faire, on râle quand on leur donne la parole sans permettre à l'enseignant de se défendre. C'est pareil, là. Il faut donner la possibilité aux mis en cause (ou tout du moins à leurs représentants), d'expliquer leur réalité.
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User17095
Érudit

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par User17095 Lun 29 Oct 2018 - 20:51
@Verdurette
Tu le dis toi-même : "il faut que les personnes éventuellement mises en cause puissent aussi s'expliquer"
C'est d'autant plus contrariant qu'ASI fait habituellement très bien les choses : dans le peu de choses vues en "bande annonce" et dans le texte de présentation, il y avait matière à reprendre et discuter.
J'ose croire qu'ici-même, malgré la difficulté des débats, il y a eu deux trois enjeux qui ont été mieux compris dans leur globalité de cette manière, tout comme des CdE dont moi entendent mieux certains discours.

Bon après, ce n'est pas la mer à boire...
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Cath
Enchanteur

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par Cath Mar 30 Oct 2018 - 8:45
Disons que souvent, c'est à des cde qu'on donne la parole pour parler des problèmes des enseignants...
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par trompettemarine Mar 30 Oct 2018 - 9:05
pogonophile a écrit:C'est bien d'avoir quatre enseignants pour parler du ressenti des enseignants, ça l'est moins quand le sujet part sur ce que font les chefs d'établissement [Arrêt Sur Images] #pas de vague 1665347707
et @ Verdurette : En ce qui concerne ASI, il n'y a pas eu de lynchage des CDE. Au contraire, c'est plutôt la lettre de mission qui a posé problème.
Daniel Schneiderman a, lui-même, sans ironie, regretté de n'avoir pas invité un des CDE nommé par l'un des enseignants (le seul qui veut donner une image positive de l'enseignement, tout va bien etc.) qui parvenait à n'avoir aucun conseil de discipline dans son établissement.

Deux passages m'ont surprise : l'étonnement du journaliste devant le hashtag, ce qui montre à quel point personne ne sait vraiment ce que nous pouvons parfois vivre, (voir le fil ouvert par la synthèse d'Audrey à une journaliste) et le fait qu'il ait dit : "mais, ce que vous me dites me fait penser à ce que l'on disait au moment des suicides d'Orange."

J'espère que vous pourrez voir l'émission en ligne jeudi.
Sinon, sans vouloir faire de la publicité, l'abonnement au site n'est pas très cher (30 euros l'année, sauf erreur) et l'émission est de qualité. J'y vais très régulièrement, contrairement à d'autres sites dont je me suis désabonnée.


Dernière édition par trompettemarine le Mar 30 Oct 2018 - 15:41, édité 1 fois
Puck
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Vénérable

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par Puck Mar 30 Oct 2018 - 13:49
J’étais une abonnée de la première heure à ce site mais son silence sur la réforme du collège puis du lycée m’a exaspérée. Je l’ai quitté pour Les Jours.

_________________
"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait. 
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"
Cripure
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par trompettemarine Mer 31 Oct 2018 - 14:11
L'émission (pas encore en accès libre) a fait réagir des CDE :

https://www.arretsurimages.net/articles/notre-emission-pasdevague-retour-sur-une-controverse

Je cite le texte (en accès libre). Je ne suis pas responsable de la pénible écriture inclusive qui gêne la lecture par moments.

A.S.I. a écrit:"Les chefs d'établissement ont une lettre de mission qui est tenue secrète". Cette affirmation prononcée par un prof lors de notre émission sur #Pasdevague a fait sursauter plusieurs proviseurs et principaux sur les réseaux sociaux. Qu'en est-il ? On fait le point.

Le mouvement "Pas de vague", sur Twitter, est né de l'indignation des enseignants face à ce qu'ils perçoivent comme une volonté des chefs d'établissement, sous la pression de leur hiérarchie, à ne pas faire de vagues et à limiter les conseils de discipline, même suite à des événements violents. Un type de directive qui figurerait dans un document envoyé aux chefs d'établissement, stipulant les grands axes et objectifs sur lesquels ils sont évalués tous les trois ans.

Sur notre plateau, vendredi 26 octobre, plusieurs enseignants venus débattre de la médiatisation autour de #PasdeVague ont expliqué ne pas pouvoir répondre en détail sur le contenu exact de cette lettre de mission personnalisée provenant des instances académiques. Elle serait "tenue secrète" par les chefs d'établissement, assure Benoît Teste, secrétaire général adjoint du SNES-FSU. Sur notre plateau, il déplore " cette espèce de culture du silence, du management complexe, confus, flou, et un flou volontairement entretenu". A ses côtés, l’enseignant Florent Huart abonde : cette lettre de mission, "c’est secret défense". Façon de dire que les enseignants n’y auraient pas accès.

A peine notre émission en ligne, plusieurs internautes se sont inscrits en faux face à cette affirmation répétée sur notre plateau : "Ma lettre de mission n’a rien de secret ! Elle est liée au projet d'établissement en concertation avec toutes les équipes pédagogiques, et ce projet est voté par le conseil d’administration", s’insurge par exemple sur Twitter le proviseur Dominique Nguyen Duc Long. Sur le réseau social, un autre proviseur, assure que sa "lettre de mission a été construite à partir d'un diagnostic partagé avec les personnels" et que "cette lettre secrète est affichée en salle des personnels".

"Ni secrète, ni publique"

"Dans les faits, cette lettre de mission n'est ni secrète ni publique, c’est simplement un outil de dialogue entre l'inspecteur d'académie et le chef d'établissement. Et à ce titre, c'est un outil de travail personnel qui a vocation à rester entre cadres de l’éducation nationale", explique à Arrêt sur images Florence Delannoy, secrétaire générale adjointe du SNPDEN, le premier syndicat de proviseurs et principaux. Pour autant, selon elle : "avec la lettre de mission, on n'est pas dans le plan d'action secret." C’est-à-dire ? "Il peut y avoir des collègues chefs d'établissement qui choisissent d'en partager le contenu avec les enseignants, d'autres non. C’est à la discrétion de chaque chef d'établissement", explique-t-elle.

Philippe Donatien, secrétaire général du syndicat des personnels de direction ID-FO confie : "Je comprends que l'on puisse trouver cela obscur, cette lettre de mission. Mais il faut la démystifier ! Les objectifs qu'elle contient ne sont jamais en rupture avec le projet d’établissement qui, lui, est construit avec les enseignants." Il ajoute : "A titre personnel, si des enseignants me demandaient de consulter ma lettre de mission, ça ne me gênerait absolument pas." Dans les faits pourtant,"dans la très grande majorité des cas, cette lettre de mission n'est pas rendue publique", constate la secrétaire générale ajointe du SPDEN.

Boris Tubert en sait quelque chose. Enseignant d'anglais dans un lycée de Nîmes et syndiqué au SNES, il a déjà tenté à d'avoir accès  à cette feuille de route. En vain. "C'était il y a trois ou quatre ans. A la suite d'un incident en classe avec un élève, nous les enseignants, on avait dû menacer de ne pas faire cours auprès de la cheffe d'établissement pour  en définitive réussir à obtenir un conseil de discipline, ", explique le prof contacté par Arrêt sur images. Il poursuit : "Plus tard en conseil d'administration, j'ai demandé à la direction s'il était dans ses missions de ne pas faire de conseil de discipline. Et je lui ai demandé de nous faire connaître le contenu de sa lettre de mission. Elle m'a répondu que je n'avais pas à en connaître la teneur."

"un état de schizophrénie professionnelle"

Dans un ouvrage paru en août dernier,  intitulé "En finir avec le nouveau management public", la présidente de l'Institut de recherches de la FSU, Evelyne Bechtold-Rognon, s'interroge : "Comment un personnel de direction peut-il faire progresser un établissement si l'ensemble de la communauté éducative n'est pas partie prenante, pas même informée des attentes institutionnelles ?"  Selon l'auteure : "Le ou la chef.fe [d'établissement] va donc être dans un état de schizophrénie professionnelle permanent : atteindre des objectifs secrets, sans se trouver en opposition avec les enseignant.es qui, eux.elles, ne savent pas ce qu'on demande au.à la chef.fe."

Au téléphone, notre invité Benoît Teste, prof et secrétaire général adjoint du SNES FSU, explique  : "Ce qui nous pose problème avec cette lettre de mission, c’est que c’est révélateur d’un pilotage, d’un management par les objectifs à partir d’une série d’indicateurs." Il nous explique avoir quelquefois obtenu de certains chefs d'établissement qu'ils lui donnent accès à leur lettre de mission. Il raconte : "La plupart ne sont pas très intéressantes, et pourraient très bien être communiquées aux équipes. Il y est question de relever de tant de points le taux de réussite au bac ou par exemple de mettre le paquet sur telle ou telle filière. Ce sont des grands axes." Quant au fait de devoir mettre la pédale douce sur les conseils de discipline ? Le responsable syndical constate : "Ca a pu se retrouver dans les lettres de mission par le passé. Mais c’était plutôt il y a trois ou quatre ans."  De son côté, la secrétaire générale adjointe du  syndicat de chef d'établissement SNPDEN, Florence Delannoy, concède : "Que ce genre d'objectif ait pu se retrouver au cas par cas dans les lettres de mission, ça a pu exister il y a quelques années... Mais ce n'est franchement plus le cas. " Selon elle : "Au contraire, un chef d'établissement a plutôt intérêt à remonter les problèmes à sa hiérarchie, s'il veut pouvoir bénéficier de plus du moyens humains, d'assistants d'éducation, de conseiller principaux d'éducation..."
Celadon
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Demi-dieu

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par Celadon Dim 4 Nov 2018 - 16:10
https://www.youtube.com/watch?v=6negR6-dScM
Que des participants intéressants. Rare.
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kyralina
Niveau 8

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par kyralina Dim 4 Nov 2018 - 17:00
A une exception près, le collègue d'Histoire-Géographie du collège de Paris. Il ressemble à mes collègues faussement bienveillants qui aiment s'entendre parler et disserter pour ne rien dire. Sinon, c'est une bonne émission. j'y suis abonnée.
Pandorafa
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par Pandorafa Dim 4 Nov 2018 - 20:56
kyralina a écrit:A une exception près, le collègue d'Histoire-Géographie du collège de Paris. Il ressemble à mes collègues faussement bienveillants qui aiment s'entendre parler et disserter pour ne rien dire. Sinon, c'est une bonne émission. j'y suis abonnée.

Je me suis abonnée pour l'occasion, faut dire que l'un des 4 intervenants est un ancien collègue, qui parle d'ailleurs de notre ancien collège où la CDE nous menaçait de porter plainte pour diffamation quand on relayait en CA les violences graves dont les agents étaient victimes... J'espère qu'elle va tomber sur l'émission [Arrêt Sur Images] #pas de vague 437980826

Le collègue de Paris est insupportable avec ses "c'est ce que j'essayais de dire tout à l'heure" alors qu'il accapare la parole pour vendre son bouquin...

Par contre concernant les lettres de mission, je confirme, certains chefs en communiquent la teneur aux équipes. La notre a carrément reproduit les 4 grands objectifs qui lui ont été fixés, comme atteindre telle score pour le brevet des collèges, gagner tant d'élèves de plus sur l'effectif global de notre collège de REP deserté, et aumgnenter la proportions des CSP+. Elle les a déjà tous atteint depuis l'an dernier, donc elle ne tardera pas à nous quitter, c'est con, elle fait les conseils de discipline nécessaires...
pseudo-intello
pseudo-intello
Sage

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par pseudo-intello Dim 4 Nov 2018 - 22:01
kyralina a écrit:A une exception près, le collègue d'Histoire-Géographie du collège de Paris. Il ressemble à mes collègues faussement bienveillants qui aiment s'entendre parler et disserter pour ne rien dire. Sinon, c'est une bonne émission. j'y suis abonnée.

Ben oui, la discipline, c'est soooo XIXe, ça ne fonctionne plus, Môa je dialogue avec mes élèves, môa je prends le temps de leur parler, de faire des tas de projets... à se demander quand il fait cours, ce monsieur.
Moi, quand j'ai une classe qui se tient correctement sans perdre du temps à installer le calme, j'ai du temps pour apprendre des choses aux élèves.

En fait, ce que prône ce monsieur me fait penser (toutes proportions gardées) au lycée autogéré : c'est humain, c'est convivial, c'est intéressant, mais niveau réussite scolaire, c'est la cata.
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par Celadon Mer 21 Nov 2018 - 6:33
http://www.slate.fr/story/170079/liberte-expression-profs-droit-exprimer-reseaux-sociaux-problemes-ecoles-loi-education-nationale
Il faut se méfier de celles et ceux qui voudraient nous faire croire que les profs ne sont pas censés avoir d’opinion sur ce qui se passe dans l’Éducation nationale.
Celadon
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par Celadon Lun 17 Déc 2018 - 13:05
Une école de la confiance. Si, si...
Dans un premier temps, celui-ci insiste sur la nécessaire "exemplarité" du personnel éducatif avant de demander l'insertion, dans le Code de l'éducation, de l'article suivant : "Par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation". Anodin ? Pas vraiment, à en croire l'étude d'impact commandée par le gouvernement.
(...) Du côté du Syndicat national des enseignants du second degré (SNES), une expertise juridique a été sollicitée pour mieux cerner les éventuelles conséquences de la mesure : "Très clairement, il apparaît que certains dossiers de professeurs menacés de suspension voire de révocation seront considérablement alourdis par cette notion de 'confiance', déplore Frédérique Rolet, secrétaire générale du syndicat. Une simple publication sur les réseaux sociaux pourra être considérée comme un manquement aux obligations 'd'exemplarité', une atteinte à la 'confiance' qui doit lier les enseignants et l'institution… Cela dépendra uniquement de l'appréciation du juge. Nous sommes démunis de toute protection".
https://www.marianne.net/societe/la-loi-blanquer-tente-t-elle-de-museler-les-professeurs-pour-s-eviter-un-nouveau-pasdevague
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par ZeSandman Lun 17 Déc 2018 - 16:42
Celadon a écrit:Une école de la confiance. Si, si...

Méfie-toi Céladon, ton propos clairement ironique ressemble à s'y méprendre à un propos diffamatoire contre l'Institution par le biais d'une publication sur les réseaux sociaux. Et c'est mal.

_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
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par Celadon Lun 17 Déc 2018 - 16:44
Zutalor. C'est une malédiction, je me trouve quasi toujours du côté du mal. :sourcils:
Loreleii
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par Loreleii Lun 17 Déc 2018 - 17:01
Y a plus qu'à prendre une adresse internet non traçable ! Plongeons dans le darkweb si nous ne voulons pas être bâillonnés !!!! chevalier
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