[Lettres 1re] La femme dans "Spleen et Idéal" : quels docs complémentaires ?

Avant les vacances, je me suis lancée un peu à l'aveuglette dans ma 2e séquence en première : la femme dans "Spleen et Idéal". Pour le moment, on n'a fait qu'une seule LA ("Le Vampire") et j'en ai prévu deux autres ("Parfum exotique" & "Réversibilité" ou "Le Flambeau vivant", avec une préférence pour "Réversibilité", car on a déjà étudié beaucoup de sonnets dans la séquence 1, j'ai envie de varier un peu).
Sauf que je ne sais pas quoi étudier comme documents complémentaires. Pour l'instant, on a étudié, en complément du "Vampire" et pour préparer l'étude de "Parfum exotique", "La Chevelure" et "Un Hémisphère dans une chevelure". Mais maintenant je sèche. Je me suis rendue compte que j'aurais pu donner quelques élégies latines en complément du "Vampire", mais c'est peut-être un peu tard maintenant.
Que vaut-il mieux dans le cadre de l'étude d'un recueil : que je pioche mes documents complémentaires au sein des Fleurs du Mal ou bien que j'aille voir ailleurs ? Je suis un peu perdue, c'est ma première année au lycée.

Bonsoir, j'aime beaucoup "A celle qui est trop gaie" qui pourrait t'être utile.
Peut-être compléter par des échos du thème de la femme-paysage avec "L'invitation au voyage" puis "La courbe de tes yeux" d'Eluard. Il y a aussi quelques références intéressantes chez Valéry comme "La dormeuse".

Tu peux peut-être regarder du côté d'Aloysius Bertrand dans Gaspard de la nuit.

Après réflexion (et beaucoup d'heures de travail), j'ai changé mes LA et adapté les documents complémentaires en conséquence :
1. LA n°1 : "Le Vampire"
--> Doc complémentaires : "La Chevelure" et "Un hémisphère dans une chevelure"
2. LA n°2 : "Réversibilité"
--> Doc complémentaire : "A celle qui est trop gaie" (ça fait travailler sur un des poèmes censurés en 1857 : je trouve ça intéressant)
3. LA n°3 : "Causerie"
--> Doc complémentaires : "Ciel brouillé" et un tableau de Cuyp pour un micro-aperçu sur la peinture hollandaise

J'aurais bien fait plus de textes, mais à un moment donné, il faut s'arrêter.

Tu décides donc de prendre tous tes docs complémentaires dans l'oeuvre elle-même, sans introduire d'autres auteurs pour faire des ponts ? Je ne travaille pas comme ça ; cela m'intéresserait de savoir pourquoi tu fais ce choix. Tu fais toujours comme ça ?

En libre sur le net, on trouve de belles mises en voix ou en musique de Baudelaire : "Par Coeur" sur le spectacle de Luchini, avec le Voyage très joliment dit (enfin, si on aime Luchini), "L'Heautontimoroumenos" mis en musique par JF Murat avec une fille qui chante avec lui (je trouve ça plutôt réussi), et l'album de DODE, un groupe canadien. Ma préférée est leur version du Serpent qui Danse. Bon il y a Ferré aussi, mais perso je n'accroche pas. Même si on n'étudie pas ces poèmes, prendre 3 minutes pour les écouter en chanson fait une petite pause et permet d'illustrer la dimension musicale de la langue de Baudelaire.

Ovidiana, c'est ma première année au lycée. Je dispose de quelques descriptifs de l'année derniere qui comportent chacun une séquence sur les Fleurs du Mal et dans les trois, les documents complémentaires sont tirés du recueil. Avec le recul, je me dis que j'aurais pu faire un groupement de textes complémentaires sur la femme en poésie avec du Ronsard et des poèmes du XXe siècle mais j'y ai pensé trop tard. Je ferai mieux l'année prochaine.

Je demandais ça parce que je donne toujours des docs complémentaires pris dans d'autres oeuvres, et même souvent chez d'autres auteurs, pour établir des parallèles. Cela me paraît riche et intéressant, ça ouvre des perspectives culturelles (là, on pourrait ouvrir sur le blason par ex.). Mais... je me demande si les élèves arrivent vraiment à assimiler tout cela, hors quelques uns. Quand on fait passer les oraux du bac, on voit que beaucoup d'élèves maîtrisent mal, voire connaissent peu leurs textes complémentaires. Je suppose que mes élèves sont dans le même cas, hors un petit nombre de super sérieux qui apprennent tout. Donc je me pose des questions sur le choix de ces textes, et la pertinence de les noyer comme je le faisais sous trop de références diverses. C'est peut-être une bonne idée de faire comme tu le fais, à savoir de choisir essentiellement les textes complémentaires dans l'oeuvre même. Je vais y réfléchir et essayer, pour voir ce que ça donne !