Vos enfants et l'apprentissage de la lecture

Pour faire suite à une interrogation soulevée sur le fil initié par Véronique, un sondage. Il serait intéressant de préciser le nom des méthodes employées et les raisons qui vous ont poussés à intervenir ou non.

Mon fils a appris à lire seul en GS. Quasiment seul, en fait : il a appris à déchiffrer grâce aux activités de phonologie à l'école et à sa curiosité et en me posant des questions : "ça fait quel son ?", "b et a, ça fait bien ba ?"... et autres milliers de questions du même tonneau (ça ne l'a pas lâché - il a 10 ans -, quel que soit le sujet, quelle que soit l'heure). Du coup, je lui ai acheté des petits albums et il me lisait ce qu'il était capable de lire et je lisais le reste.

Difficile de répondre vu que j'ai 3 enfants bien différents .... le 1er "rentre" dans la 2ème case, le second dans la 1ère et la dernière est à cheval entre la 3ème et la dernière proposition ... je coche quoi avec tout ça ?

Le sondage est à choix multiples.

Qu'est-ce qui a changé entre ton premier et ton deuxième?

Je lis très attentivement l'autre fil, mais je n'interviens pas. Mon fils n'a que 4 ans et demi et il est en GS, donc pas encore vraiment concerné. Pourtant, je lui apprends déjà plus ou moins à lire. On a les Alphas et le livre de Borel-Maisonny, mais il n'accroche pas. Du coup, je lui ai pris Léo et Léa, qu'il semble apprécier. Pourtant, on ne dépasse pas les premières pages : chaque fois qu'on commence, il se lasse. Je n'insiste pas. Comme le fils de Trinity, il m'interroge souvent sur les sons ("ça fait quoi [b] et [a] ?").

Il passe son temps à lire tout ce qu'on trouve sur les panneaux et sur les aliments qu'on mange. Il connaît toutes les syllabes simples, à l'oral (quand je l'interroge oralement, il sait très bien combiner toutes les consonnes avec une voyelle), et sait les composer en lettres majuscules. Il sait lire pas mal de syllabes simples (consonne + voyelle) mais a encore du mal à associer les syllabes pour former des mots.

En revanche, je m'inquiète parce que je n'arrête pas de lire ici qu'il faut associer lecture et écriture. Or il a de grosses difficultés en graphisme et n'est pas du tout prêt à écrire quoi que ce soit. Et pour le coup, je ne le presse pas.

Pour répondre à la question, je ne fais pas tellement confiance à l'école pour lui apprendre à lire. Je n'ai toujours pas compris quelle méthode la maîtresse utilise. Un mélange de pas mal de choses, je dirais. Elle a parlé de fichiers PEMF, inspirés de la méthode Freinet. Ça ne m'a pas inspirée du tout.

Mon fils aîné a appris à lire avec la méthode Boscher durant l'année de GS. Il a eu une super maîtresse de GS qui lui a appris à bien former les lettres.
Numéro 2 a eu Taoki en classe et à la maison nous avons travaillé un peu avec le cahier d'ex "l'arbre aux sons" . Nous avons dû reprendre l'écriture. Il voyait les lettres comme des dessins à reproduire. (La maîtresse les laissait travailler en autonomie).

Bonsoir
Ben je ne sais pas quoi voter parce que d'un côté j'ai fait confiance à l'école mais de l'autre j'ai systématiquement fait des exercices en plus (type bled ou calculs systématiques)
Je dirai donc: une confiance vigilante et mesurée...

Courage aux jeunes parents!

Pour N°1, j'ai fait confiance et je n'aurais pas dû. J'ai dû rattraper le coup à partir des vacances de printemps de son CP et durant tout l'été suivant.

Pour N°2, j'ai fait confiance (après vérification en septembre) et j'ai bien fait.

Pour N°3, j'ai fait confiance (après vérification en septembre) et j'ai bien fait.

Pour N°4, j'ai pris un peu d'avance avant l'entrée en CP, j'ai repris le travail le soir pendant deux mois, puis la méthode est devenu alphabétique (après un départ en global de deux mois) et j'ai fait confiance et j'ai bien fait.

A noter que N°1 et N°2 ont eu la même maîtresse. Cette maîtresse avait des CP pour la 1e fois de sa vie avec N°1 et a suivi les conseils de son IPR : "Poulette crevette" et autres "tour sombre". Deux ans après, pour N°2, cette maîtresse était passée aux Alphas et à Borel-Maisonny.

J'ai coché les 3 1ères cases, mais la 1ère est déjà biaisée.
Fils aîné ambidextre, mis en difficulté par les étiquettes tout au long de la maternelle. Je sais que la méthode de l'école de secteur est mixte avec beaucoup de global. À l'époque, je travaille avec le GRIP. Je demande des conseils. On me dit de fuir ladite méthode, donc je fuis ladite école. J'entends parler d'une vieille instit aux méthodes "à l'ancienne". Je me dis : c'est pour moi (enfin pour fiston). Bingo : en trois mois, elle corrige sa tendance à écrire en boustrophédon, inverser les syllabes, et le met sur les rails pour le reste de sa vie. Disons que j'ai fait confiance à la 2e maîtresse, choisie avec soin.
Fils cadet a eu de supers instit en maternelle. Très peu d'étiquettes, gros travail sur le code. Bilan, il savait lire en GS.
Fifille est en CP. Je ne la sentais pas prête à commencer la lecture avant (j'ai bien tenté, mais ça passait mal : je n'ai pas insisté). J'ai voulu faire confiance à l'école. J'aurais pas dû. On va devoir tout reprendre.

N°1 a commencé à déchiffrer des syllabes tout seul en MS. Peut-être qu'un puzzle qu'on avait à la maison l'a aidé, depuis tout petit petit (2 ans). C'était un puzzle de l'alphabet. Et quand il me montrait les lettres, je ne lui ai jamais dit "ça c'est un A, ça c'est un B", mais "c'est un AAAA comme AAAAAne, un BBBBB comme BBBBBoudin".
A partir de là, en MS, de lui-même il a associé les sons simples, je l'ai découvert plusieurs semaines après. J'ai laissé faire, tout en paniquant un peu et en voulant freiner.
La maîtresse s'est aperçue du changement. Elle m'a conseillé de ne pas freiner. Donc je lui ai appris avec la méthode Boscher quelques sons compliqués: "OU, ON". Mais au bout de 3 pages il en a eu marre et a voulu vraiment lire. Il a commencé par de tout petits livres (Timothée va à l'école) avec mon aide et a ainsi complété sa panoplie de sons. Est vite devenu autonome. Il a appris à écrire en CP.

Différent pour n°2. A commencé aussi à déchiffrer en MS, mais en allant spontanément me demander quels sons font les lettres et les associations, en m'amenant le Boscher pour que je lui apprenne. Cette fois je n'ai pas freiné. J'ai donc commencé le Boscher avec lui, juste quelques jours. Il pouvait alors déchiffrer des phrases très simples du Boscher et adorait ça. Mais il s'est lassé et n'a plus voulu, jusqu'en début de grande section.
En début de grande section, il a voulu déchiffrer de petits livres, et en quelques jours n'a fait plus que ça. Les progrès ont été très rapides.
Saut de CP recommandé pour n°2. Pas d'apprentissage de l'écriture pour lui... Heureusement que j'ai été ultra vigilante pour le sens des lettres. Il y est arrivé parce qu'il est très scolaire.

Je ne regrette pas mais je crois aussi que la question ne s'est pas posée. A un moment j'ai voulu freiner n°1, ayant peur de l'ennui en CP, mais ce n'était pas possible. Pour n°2 j'aurais voulu encourager lorsqu'il ne voulait plus, mais là aussi ce n'était pas possible.

Je crois que quand l'envie est là, plusieurs méthodes de lecture se valent... avec une bonne base syllabique :-)

J'ai appris aux 4 avec Léo et Léa avant le CP. Je savais que la méthode utilisée à l'école était Ribambelle. Pas question de prendre de risques.

Chez nous, école privée avec la même maîtresse pour les deux grands : une maîtresse parfaite, rigoureuse et exigeante, comme en GS d'ailleurs. Alphas en GS et Bulle en CP. Des pages d'écriture très progressive dès la GS. En fin de GS un porte-documents de 200 pages en français et 200 pages en maths...

Ce n'est donc pas du tout par défiance envers l'école que je leur ai appris à lire, mais parce qu'ils le demandaient vers leurs quatre ans et demi, le premier avec Daniel et Valérie parce que je n'y connaissais rien et que c'était la méthode de lecture de mon CP et avec Léo et Léa pour le deuxième qui avait besoin de plus de syllabique. On n'a jamais fini les livres en fait, au bout d'une trentaine de leçons, ils savaient lire.
Ils ont donc su lire tous les deux vers leurs cinq ans, soit en fin de GS (ils ont un an d'avance tous les deux). Le grand lisait parfaitement à l'entrée au CP et le petit a mis le premier trimestre pour gagner en fluidité et en intonation.

La troisième est en demande, elle reconnaissait la moitié de l'alphabet à deux ans pile; là, elle va avoir trois ans et demi et déchiffre déjà des syllabes en les décomposant. Presque tous les soirs, elle me dit "je veux apprendre à lire!" A l'oral, elle répond du tac au tac "r et a?" "ra" pour toutes les syllabes simples mais à l'écrit décompose.
Ce dont je n'ai pas de souvenir, c'est comment le 2e est passé d'un coup du fameux "s et a sa, m et e me, d et i di" à la lecture de la syllabe entière " sa me di". J'imagine qu'il y a un déclic de maturité (?).

Colombine, si ça peut te rassurer, le grand avait horreur d'écrire, il ne finissait jamais ses fiches en GS et puis c'est venu petit à petit. Le deuxième, lui, adorait écrire. Il se levait à 7h du matin à quatre ans pour faire des lignes d'écriture. La troisième a l'air de suivre le même modèle, elle s'enfile des pages d'écriture de capitales après l'école en ce moment. Avec le deuxième, on a fait L'Arbre aux sons en plus, mais étalé sur le CP et même les vacances d'été vers le CE1, en guise de cahier de vacances.

C'est intéressant de lire vos expériences diverses et variées, ici ou sur l'autre fil.

N*1 commençait à déchiffrer les noms de dinosaures en fin de GS, donc Boscher pendant les vacances (10 min par jour), et CP avec Chut, je lis!, donc étiquettes pendant quelques semaines, mais il savait déjà lire. Aucun souci de lecture ou d'écriture. Pour l'orthographe, système anglophone CM1/2, 6e, donc beaucoup de dictées et de Bled à la maison en rentrant pour rattraper. A le niveau de tous ses petits camarades maintenant  en 4e(parfait en dictée, une horreur pour les autres matières). Gros lecteur.

N*2 a fait son CP/CE1/CE2 en anglais uniquement, donc Boscher pendant une quinzaine de jours  et Ratus ensuite avec moi. A appris à lire en anglais en même temps, mais a accepté de travailler le français avec la grammaire de la Librairie des écoles. Après un an en France, tête de classe en français en CM2 (la maitresse ne savait pas qu'elle avait été scolarisée dans une autre langue). Ne lit pas (à mon grand désespoir). Sa maitresse de CM1 était très rigoureuse et a fait un superbe travail, je l'en remercie tous les jours.

N*3 en MS/GS/CP en anglais, retour en France en CE2. J'étais passée à Leo et Lea. Elle savait lire en 2 mois, mais à toujours refusé d'écrire en français. Impossible de la faire travailler après l'école anglaise. Retour en France avec une maitresse adorable, mais qui partait dans tous les sens. On se retrouve maintenant en CM1 avec une écriture affreuse (mixte de scripte et de cursive) et une incapacité à écrire correctement certaines diphtongues, qui sont systématiquement inversées (oi=io, ein=ien, uo=ou...) Rien n'y fait.
Je m'étais dit que la lecture était le plus gros morceau, et je regrette vraiment de ne pas avoir insisté sur l'écriture en même temps. Je ne sais pas comment rattraper cela maintenant.

N°1 voulait apprendre à lire en MS : j'ai proposé les alphas et un peu de méthode Boscher, à son rythme. En fin de GS elle savait quasiment tout lire.

N°2 n'a pas voulu apprendre en maternelle, je n'ai pas insisté. Elle est en CP cette année. J'ai ressorti les alphas le soir où elle n'arrivait pas à déchiffrer ses syllabes, mais elle connaissait la liste par coeur, comme les mots de la leçon : si je changeais l'ordre, elle ne savait plus...

Les miens avaient de super instits en maternelle. Je ne sais pas quelle méthode était utilisée, mais ils ont su lire en GS. J’ai juste un peu aidé en écrivant des mots avec des lettres magnétiques sur leur tableau: le jeu consistait à déchiffrer les mots. Ensuite ils étaient prêts pour lire tout seuls de petites histoires.
Par contre je n’ai jamais bien compris comment un enfant avait pu « apprendre tout seul »: je pense que l’expression est mal choisie (alors l’ecole n’y serait pour rien?).

L'aîné a appris "seul" en MS, lisait Harry Potter en CP. J'ai fait confiance à l'école et j'ai bien fait. La seconde a lu au CP avec Ribambelle, j'ai eu confiance en l'école, elle a tendance à deviner. Hasard ? Mais elle lit très bien à l'oral, avec ton, une vraie comédienne. Le dernier en MS associe les phonèmes simples à l'oral.
Pour l'écriture bien que les PE aient été exigeants, le premier écrit comme un sagouin. Il a "compris" l'orthographe en CE2, bien que grand lecteur. La seconde écrit façon SMS sauf obligations mais a une très belle écriture... Je n'ai jamais vérifié ni devoirs, ni leçons ni cartable mais ai passé beaucoup de temps sur l'ouverture culturelle et musicale. Enfin pas de TV, ni console mais aujourd'hui je suis débordée par leur addiction à leur mobile.

2e et 4e réponses.

Fiston avait Ratus, en 2009-2010. Dès le premier jour, liste de tous les prénoms de la classe "à lire". Ensuite, deux leçons par semaine, qu'il neige ou qu'il vente, avec apprentissage par coeur de phrases bien stupides, et pas vraiment "analysables".

J'avais à l'époque acheté Leo et Lea un peu au hasard des rayons de Gibert, mais fiston avait refusé tout net de travailler avec, de toute façon il hurlait comme une banshee dès qu'on essayait de lui faire faire le moindre truc en plus de l'école.

J'ai acheté en deuxième ressort la méthode de lecture de la Librairie des écoles, surtout pour me dépêtrer des syllabes montantes et descendantes -- dans Ratus elles sont balancées ensemble, et là j'ai flippé en sentant que fiston y allait encore plus à la devinette. Je lui ai fait faire les ex. d'écriture proposés. Le contenu était encore plus réactionnaire et bizarre que Boscher (si, si, c'est possible), mais la méthode était plus facile à utiliser.
Je me suis vengée en direct de la méthode Ratus, dans laquelle il fallait apprendre des textes interminables, en les lisant avec des voix toutes plus bizarres les unes que les autres, et en glosant à l'envie "Belo n'est pas content, nan, ça nan...".

J'ai fait confiance à l'école et à ma mère qui complétait à la maison.
(oui, elle est venue exprès pour suivre fiston pendant toute son année de CP ; en plus elle avait acheté les livres du maître pour ne pas aller à l'encontre de ce qui était enseigné en classe ; je mesure ma chance )
Manuel utilisé à l'école : Super Gafi.

J'ai répondu 1 et 3. Pour mes deux aînés j'ai fait confiance sans me poser la moindre question (je ne connaissais pas Néo à l'époque et je dois dire que ce forum m'a beaucoup apporté en termes de réflexion professionnelle...). Je crois me souvenir que ma grande a appris avec  ratus mais, je suis gênée de le dire aujourd'hui, je ne me penchais pas de très près sur son travail, pour elle tout est facile, et elle n'aimait déjà pas qu'on s'en mêle.

Mon second a appris avec les alphas en GS et Léo et Léa au CP, aucun problème. (Sauf pour l'écriture : dysgraphique, dysorthographique, suivi actuellement par une rééducatrice en écriture, j'angoisse en pensant à la 6e l'année prochaine , je crois que ça va être très dur...).

La troisième est au CP. Beaucoup d'étiquettes en maternelle. L'an dernier elle a eu une boîte d'alphas avec lesquels elle a joué un peu, elle a regardé le Dvd et j'ai réalisé en janvier qu'elle maîtrisait le b.a ba. Du coup je lui ai fait lire des pages de Léo et Léa, une chaque soir jusqu'à ce qu'elle commence à se lasser. Et comme elle rempile cette année en classe je laisse faire la maîtresse et la remercie d'avoir choisi une méthode si limpide !

Les trois savaient lire en arrivant en CP, la grande parce que sa mère lui avait appris, les deux autres parce qu'ils avaient eu une instit de GS qui les faisait apprendre (et pas que la lecture, aussi l'écriture et le calcul). J'ai fait confiance, en surveillant quand même.

Provence a écrit:Le sondage est à choix multiples.

Qu'est-ce qui a changé entre ton premier et ton deuxième?

merci, j'ai voté

Pour répondre à ta question, n'1 et 2 n'ont pas eu la même maîtresse, ni la même méthode (plutôt globale pour n°1 et syllabique pour n°2).

J'ai appris à mon fils comme m'a grand-mère m'a appris à lire : il s'est avéré rapidement qu'il "devinait" avec une méthode dont j'ai oublié le nom (il y avait des tonnes de photocops).
Pour l'écriture, j'ai été moins interventionniste et je le regrette a posteriori. En revanche, la maîtresse de CP, malgré une méthode de lecture à la noix a donné à l'Héritier l'amour de l'école - et ce n'est pas rien.

Je ne remets pas en cause les compétences des PE de la France entière, mais cette dame, d'une étonnante patience et d'une grande gentillesse était une calamité en français. J'ai passé l'année de CP a dire "oui, bien sûr, velouter, suis-je sotte, mais bon, on peut l'écrire "velouté", tu sais... et autres phrases du même genre, "oui, bien sûr, maîtresse a écrit que c'était très bien, mais il y a des fautes qu'elle n'a pas soulignées, on va les corriger. Si, c'est la peine. Tu veux aller jouer aux Lego ? Mais ils ne jouent pas avec les petits garçons qui font autant de fautes, tu sais."
(C'était dans un poème manuscrit et photocopié, il y avait une faute tous les deux mots. Bref. Il l'aimait beaucoup, elle a été plutôt efficace pour le reste, et on m'a interdit de prendre rendez-vous. )

Ma fille étant demandeuse, et ayant reçu des cohortes de 6e sachant à peine lire pendant plusieurs années, je lui ai appris à lire au cours de sa GS avec la méthode Bosher que ma mère avait utilisée pour moi. Arrivée au CP, elle lisait sans trop de souci. La maîtresse nouvellement arrivée dans l'école a donc récupéré une classe de CP où 75% des parents, inquiets ou ayant fait les frais des aînés, avaient fait le job l'année précédente. Elle les a boostés et leur a fait faire le programme de CP et de CE1 en un an. C'était un vrai bonheur pour ma fille et pour ses camarades : l'anglais, le latin, le défi lecture...elle me parle encore de cette année de CP comme d'une révélation. Depuis, elle s'ennuie un peu c'est vrai. Du coup à la maison on la nourrit à grands coups de bouquins sur la mythologie (son nouveau dada) et surtout d'anglais (avec une maman ex prof d'anglais...disons qu'elle n'a pas le choix).
Je ne regrette absolument pas mon choix, même si je suis sûre maintenant que super Maîtresse n'aurait pas plombé les enfants avec une méthode pourrie. Il n'y avait qu'une chance sur 3 de tomber sur elle, et je ne joue pas l'apprentissage de ma fille aux dés.

L'école de mon village pratique depuis des années la méthode Ribambelle. Il n'y a qu'une classe de cp - à 30 - donc aucun moyen d'y échapper. J'ai inscrit mes enfants dans une école privée en demandant à la directrice lors de l'entretien quelle était sa méthode de lecture.
Cependant, mon grand a voulu apprendre à lire quand il était en moyenne section. Sur les conseils trouvés ici, j'ai acheté le Colette Ouzilou et en 6 mois c'était plié. Aujourd'hui il est en ce1 et il lit bien mieux que beaucoup de mes troisièmes. Il faut dire que sa maitresse (double niveau cp-ce1 à 13 !) fait 2 heures de français et 2 heures de maths chaque jour, les matins.
Mon second est en moyenne section et n'a pas du tout envie d'apprendre. Il apprendra en temps et en heure avec sa maitresse de cp, je ne me fais aucun souci.
Dans mon collège, quand je fais lire mes élèves à haute voix, je suis capable de leur citer l'école d'où ils viennent. Deux écoles du secteur sont une catastrophe et génèrent des enfants qui ânonnent et ne comprennent pas un traitre mot de ce qu'ils lisent.

La méthode d'apprentissage de la lecture a été un véritable enjeu pour moi à cause de tous ces gamins fichus que nous cotoyons tous les jours dans nos collèges et je n'aurais jamais jamais pu laisser un de mes propres mômes dans une classe pratiquant la méthode semi-globale.

Mon fils est actuellement en CP. En GS, il a travaillé les sons simples avec sa maîtresse; elle leur faisait faire, par exemple, des dictées de sons. Cet été, il parvenait donc à déchiffrer tous les mots avec des sons simples.
Là, la maîtresse utilise Kimamila. Je vois qu'il progresse en lecture, qu'il déchiffre des sons plus complexes. Quand il devine plus qu'il ne lit, je lui rappelle qu'il sait "lire" tel son donc qu'il n'a pas besoin de chercher dans sa mémoire.
Je le reprends aussi quand je vois qu'il ne donne pas de sens à ce qu'il lit. Comme il déchiffre, parfois, il lit les syllabes très détachés (du genre "to-ma-te") mais il ne donne pas de sens au mot. Donc, on travaille un peu là-dessus.
Mais je fais confiance à la maîtresse qui me parait très bien, qui sait où elle va.