- faerNiveau 6
Je ne ferai pas grève demain, et ce sera la première grève que je ne ferai pas depuis que je suis dans l'EN. J'ai fait grève le 9 oct et j'étais tout seul. Très peu de communication de la part des grands syndicats, des collègues pas concernés, et l'annonce d'un mouvement spécifique à l'éducation pour au final mettre en avant la suppression des postes ? Quel est le but ? Que tout d'un coup le gouvernement se dise "ah non finalement on va pas toucher à l'éducation on va plutôt faire davantage d'économies dans les hôpitaux ou les minima sociaux" ? On marche vraiment sur la tête et je vais être de très mauvaise humeur demain.
- PointàlaligneExpert
Saltaojos a écrit:J'hallucine : je viens de voir dans Pronote que je suis notée absente demain en "absence personnelle" (je fais effectivement grève, j'en ai parlé pas mal au collège mais sans l'annoncer officiellement à mon chef).
Mon CDE a-t-il le droit de l'avoir affiché avant le jour de la grève ?
Mes élèves ont une raison de plus de sécher les cours qu'il leur reste demain...
Sur pas mal de grévistes nous ne sommes que deux à être déjà notées absentes aujourd'hui... je n'avais pas regardé, si ça se trouve c'est marqué depuis vendredi !
Au cas où, à ta place, je ferais une capture d'écran (avec la date bien visible).
Même si tu l'avais annoncé à ton CDE, tu pourrais changer d'avis, non ? Tant qu'on ne constate pas ton absence demain lors de ta première heure de cours, on ne peut pas préjuger que tu es en grève...
- LefterisEsprit sacré
J'ai eu droit à mieux l'an dernier : noté absent la veille voire l'avant-veille, alors que je n'avais rien annoncé. Mais comme je suis "le" syndicaliste, que j'avais tenu une HIS récemment , ça a paru une évidence. Ca ne l'est pas tant que ça pourtant, pour demain, j'ai vraiment hésité.Pointàlaligne a écrit:
Même si tu l'avais annoncé à ton CDE, tu pourrais changer d'avis, non ? Tant qu'on ne constate pas ton absence demain lors de ta première heure de cours, on ne peut pas préjuger que tu es en grève...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Lefteris a écrit:J'ai eu droit à mieux l'an dernier : noté absent la veille voire l'avant-veille, alors que je n'avais rien annoncé. Mais comme je suis "le" syndicaliste, que j'avais tenu une HIS récemment , ça a paru une évidence. Ca ne l'est pas tant que ça pourtant, pour demain, j'ai vraiment hésité.Pointàlaligne a écrit:
Même si tu l'avais annoncé à ton CDE, tu pourrais changer d'avis, non ? Tant qu'on ne constate pas ton absence demain lors de ta première heure de cours, on ne peut pas préjuger que tu es en grève...
Tu devrais un jour t'amener au collège et demander à ton CDE pourquoi il n'y a aucun de tes élèves dans la cour. Je trouve le procédé outrancier et même illégal non ?
- LefterisEsprit sacré
Ce n 'arrivera plus, je pense que c'était une initiative de l'intérimaire qui n'est plus là , et de toute manière maintenant je le dis une demi-heure avant, pour être compté.gauvain31 a écrit:Lefteris a écrit:J'ai eu droit à mieux l'an dernier : noté absent la veille voire l'avant-veille, alors que je n'avais rien annoncé. Mais comme je suis "le" syndicaliste, que j'avais tenu une HIS récemment , ça a paru une évidence. Ca ne l'est pas tant que ça pourtant, pour demain, j'ai vraiment hésité.Pointàlaligne a écrit:
Même si tu l'avais annoncé à ton CDE, tu pourrais changer d'avis, non ? Tant qu'on ne constate pas ton absence demain lors de ta première heure de cours, on ne peut pas préjuger que tu es en grève...
Tu devrais un jour t'amener au collège et demander à ton CDE pourquoi il n'y a aucun de tes élèves dans la cour. Je trouve le procédé outrancier et même illégal non ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- nounoursNiveau 6
coquillette a écrit:nounours a écrit:Je participerai à une grève le jour où le mot d'ordre portera sur les salaires et non sur les postes.
Quand vous regardez les titres de presse, les professeurs manifestent demain contre la "saignée des postes" (même pas 0.5% ...) : comment voulez vous que le reste de la population nous soutienne ?
Alors que si le mot d'ordre était de revaloriser nos salaires, l'opinion publique nous suivrait ou tout du moins ne se moquerait pas de nous car tout le monde constate la paupérisation du métier.
Les syndicats défendent les postes prioritairement, et les salaires de manière secondaire seulement comme l'attestent les affiches et tracts que consultent les journalistes :il faut inverser ces priorités !
Je ne suis pas d'accord. Il me semble que c'est plutôt l'inverse : se battre pour de meilleures conditions de travail, c'est aussi agir pour l'intérêt des élèves ; réclamer plus d'argent... c'est perçu comme une revendication égoïste. La paupérisation de notre métier... je ne suis pas sûre que beaucoup nous plaignent à ce sujet. Il suffit de regarder le salaire médian en France.
Pour les français lambda :postes de profs = hausses d'impôts
Ils comprennent bien davantage une hausse de salaire.
D'autre part c'est dans l'intérêt des élèves d'avoir des professeurs motivés et de qualité, attirés et récompensés par des salaires corrects.
Enfin, pour ma part, et je pense que je suis très loin d'être le seul , je préfère avoir 33 élèves au lieu de 30 et 10% de salaire en plus.
Si cela passe par une diminution des postes et bien j'y suis favorable, cette opinion je ne dois pas être le seul à la défendre, alors pourquoi aucun syndicat ne nous représente ? Pourquoi aucun syndicat ne pose pas en priorité la hausse des salaires ? Pourquoi toujours les postes ?
- DaphnéDemi-dieu
nounours a écrit:coquillette a écrit:nounours a écrit:Je participerai à une grève le jour où le mot d'ordre portera sur les salaires et non sur les postes.
Quand vous regardez les titres de presse, les professeurs manifestent demain contre la "saignée des postes" (même pas 0.5% ...) : comment voulez vous que le reste de la population nous soutienne ?
Alors que si le mot d'ordre était de revaloriser nos salaires, l'opinion publique nous suivrait ou tout du moins ne se moquerait pas de nous car tout le monde constate la paupérisation du métier.
Les syndicats défendent les postes prioritairement, et les salaires de manière secondaire seulement comme l'attestent les affiches et tracts que consultent les journalistes :il faut inverser ces priorités !
Je ne suis pas d'accord. Il me semble que c'est plutôt l'inverse : se battre pour de meilleures conditions de travail, c'est aussi agir pour l'intérêt des élèves ; réclamer plus d'argent... c'est perçu comme une revendication égoïste. La paupérisation de notre métier... je ne suis pas sûre que beaucoup nous plaignent à ce sujet. Il suffit de regarder le salaire médian en France.
Pour les français lambda :postes de profs = hausses d'impôts
Ils comprennent bien davantage une hausse de salaire.
D'autre part c'est dans l'intérêt des élèves d'avoir des professeurs motivés et de qualité, attirés et récompensés par des salaires corrects.
Enfin, pour ma part, et je pense que je suis très loin d'être le seul , je préfère avoir 33 élèves au lieu de 30 et 10% de salaire en plus.
Si cela passe par une diminution des postes et bien j'y suis favorable, cette opinion je ne dois pas être le seul à la défendre, alors pourquoi aucun syndicat ne nous représente ? Pourquoi aucun syndicat ne pose pas en priorité la hausse des salaires ? Pourquoi toujours les postes ?
Parce que la hausse de nos salaires ne passe pas par l'EN mais par la Fonction Publique pour qui le point est bloqué pour tout le monde.
Cela ne peut donc passer que dans une revendication plus générale FP.
- Une passanteEsprit éclairé
nounours a écrit:coquillette a écrit:nounours a écrit:Je participerai à une grève le jour où le mot d'ordre portera sur les salaires et non sur les postes.
Quand vous regardez les titres de presse, les professeurs manifestent demain contre la "saignée des postes" (même pas 0.5% ...) : comment voulez vous que le reste de la population nous soutienne ?
Alors que si le mot d'ordre était de revaloriser nos salaires, l'opinion publique nous suivrait ou tout du moins ne se moquerait pas de nous car tout le monde constate la paupérisation du métier.
Les syndicats défendent les postes prioritairement, et les salaires de manière secondaire seulement comme l'attestent les affiches et tracts que consultent les journalistes :il faut inverser ces priorités !
Je ne suis pas d'accord. Il me semble que c'est plutôt l'inverse : se battre pour de meilleures conditions de travail, c'est aussi agir pour l'intérêt des élèves ; réclamer plus d'argent... c'est perçu comme une revendication égoïste. La paupérisation de notre métier... je ne suis pas sûre que beaucoup nous plaignent à ce sujet. Il suffit de regarder le salaire médian en France.
Pour les français lambda :postes de profs = hausses d'impôts
Ils comprennent bien davantage une hausse de salaire.
D'autre part c'est dans l'intérêt des élèves d'avoir des professeurs motivés et de qualité, attirés et récompensés par des salaires corrects.
Enfin, pour ma part, et je pense que je suis très loin d'être le seul , je préfère avoir 33 élèves au lieu de 30 et 10% de salaire en plus.
Si cela passe par une diminution des postes et bien j'y suis favorable, cette opinion je ne dois pas être le seul à la défendre, alors pourquoi aucun syndicat ne nous représente ? Pourquoi aucun syndicat ne pose pas en priorité la hausse des salaires ? Pourquoi toujours les postes ?
J'aimerais aussi avoir 33 élèves, sauf que j'en ai 35 (et 36 l'an prochain avec la réforme du lycée....)
- EnaecoVénérable
Idem. Je préfère avoir 33 élèves (à la place de 36 :lol: ) et 10% de salaire en plus
- MathadorEmpereur
Daphné a écrit:Parce que la hausse de nos salaires ne passe pas par l'EN mais par la Fonction Publique pour qui le point est bloqué pour tout le monde.
Cela ne peut donc passer que dans une revendication plus générale FP.
Non, c'est la hausse du traitement qui nécessiterait d'augmenter le point d'indice (ou nos grilles, qui sont déjà au-dessus de ce qu'on trouve dans les autres ministères…).
Pour augmenter les salaires, on peut aussi jouer sur le volet indemnitaire, ce petit « détail » qui fait qu'un contrôleur programmeur des douanes néotitulaire (grille B, indice majoré 339) est mieux payé qu'un agrégé néotitulaire sans HSA (grille A+, indice 493). Je propose:
-quintuplement de la part fixe de l'ISOE
-triplement des indemnités liées à la fonction de PP (et des volontaires réapparaîtront comme par magie)
-1HSA = traitement de l'indice sommital du grade ÷ ORS.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BrindIfFidèle du forum
Enaeco a écrit:Idem. Je préfère avoir 33 élèves (à la place de 36 :lol: ) et 10% de salaire en plus
L'appel CGT/SUD/SNALC/FO est avant tout contre les réformes actuelles, et dénonce les salaires actuels, même si ça parle aussi des postes.nounours a écrit:Si cela passe par une diminution des postes et bien j'y suis favorable, cette opinion je ne dois pas être le seul à la défendre, alors pourquoi aucun syndicat ne nous représente ? Pourquoi aucun syndicat ne pose pas en priorité la hausse des salaires ? Pourquoi toujours les postes ?
- BritLétyHabitué du forum
et bien moi je préfère avoir des élèves en moins et un salaire moindre. L'argent ne fait pas tout, il y a aussi les conditions de travail, et avec certaines classes, 3 élèves en plus tu les sens.
Mais avant de demander la hausse du salaire, il faudrait déjà songer à demander:
- le dégel du point d'indice ( depuis 2010 avec une "mini pause" de quelques mois tout de même )
- que les enseignants soient payés à hauteur de tous les fonctionnaires de catégorie A
Déjà, ça, ça ferait du bien...
Mais avant de demander la hausse du salaire, il faudrait déjà songer à demander:
- le dégel du point d'indice ( depuis 2010 avec une "mini pause" de quelques mois tout de même )
- que les enseignants soient payés à hauteur de tous les fonctionnaires de catégorie A
Déjà, ça, ça ferait du bien...
- ElbertaHabitué du forum
Enaeco a écrit:Idem. Je préfère avoir 33 élèves (à la place de 36 :lol: ) et 10% de salaire en plus
10% ? Mais pour rattraper les salaires de l'OCDE c'est 1/3 en plus qu'il faudrait, voire des salaires multipliés par 2.
- LeclochardEmpereur
Mathador a écrit:Daphné a écrit:Parce que la hausse de nos salaires ne passe pas par l'EN mais par la Fonction Publique pour qui le point est bloqué pour tout le monde.
Cela ne peut donc passer que dans une revendication plus générale FP.
Non, c'est la hausse du traitement qui nécessiterait d'augmenter le point d'indice (ou nos grilles, qui sont déjà au-dessus de ce qu'on trouve dans les autres ministères…).
Pour augmenter les salaires, on peut aussi jouer sur le volet indemnitaire, ce petit « détail » qui fait qu'un contrôleur programmeur des douanes néotitulaire (grille B, indice majoré 339) est mieux payé qu'un agrégé néotitulaire sans HSA (grille A+, indice 493). Je propose:
-quintuplement de la part fixe de l'ISOE
-triplement des indemnités liées à la fonction de PP (et des volontaires réapparaîtront comme par magie)
-1HSA = traitement de l'indice sommital du grade ÷ ORS.
Absolument d'accord ! C'est là que les revendications doivent porter. On a déjà eu la discussion sur le forum, les enseignants se focalisent sur ce fameux point d'indice en ignorant à quel point les autres fonctionnaires touchent de fortes primes (parfois plus de 1000 euros/mois) qui font toute la différence. L'ISOE, la prime PP ou ZEP, c'est de la mendicité à peine déguisée.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- BalthazaardVénérable
gauvain31 a écrit:coquillette a écrit:nounours a écrit:Je participerai à une grève le jour où le mot d'ordre portera sur les salaires et non sur les postes.
Quand vous regardez les titres de presse, les professeurs manifestent demain contre la "saignée des postes" (même pas 0.5% ...) : comment voulez vous que le reste de la population nous soutienne ?
Alors que si le mot d'ordre était de revaloriser nos salaires, l'opinion publique nous suivrait ou tout du moins ne se moquerait pas de nous car tout le monde constate la paupérisation du métier.
Les syndicats défendent les postes prioritairement, et les salaires de manière secondaire seulement comme l'attestent les affiches et tracts que consultent les journalistes :il faut inverser ces priorités !
Je ne suis pas d'accord. Il me semble que c'est plutôt l'inverse : se battre pour de meilleures conditions de travail, c'est aussi agir pour l'intérêt des élèves ; réclamer plus d'argent... c'est perçu comme une revendication égoïste. La paupérisation de notre métier... je ne suis pas sûre que beaucoup nous plaignent à ce sujet. Il suffit de regarder le salaire médian en France.
C'est vrai, mais il est indéniable qu'en plus de la paupérisation qui est très importante, il y a aussi (c'est lié) un déclassement du métier aux yeux de la société dans son ensemble.
Le gel du point d'indice + l’augmentation du coût de la vie fait que les enseignants de France ont perdu beaucoup de pouvoir d'achat ces dernières années. Ajouté à cela des salaires qui étaient déjà ridiculement bas par rapport à la formation que nous avons eue, je comprends parfaitement les propos de nounours.
D'autant plus qu'en plus d'avoir des postes, il faut recruter et donc attirer les jeunes. Avec un salaire décent. Et ce n'est la vidéo du braquage dans une salle de classe qui va arranger l'affaire. L'image de l'EN est pour moi écornée pour de nombreuses années au yeux du grand public. Je serai curieux de voir combien se présenteront au concours de recrutement des PLP l'année prochaine.
Bref, il ne faudrait pas opposer revendication de postes et revendication salariale; ça n'a pas de sens
Pourtant une étude d'un mec du cnrs était sortie il y a deux ou trois ans (pas capable de la retrouver), cela était paru dans libé avec le titre "les profs ont sacrifié leurs salaires à leurs conditions de travail", la conclusion était que l'activité syndicale s'était concentrée sur l'augmentation de l'encadrement au détriment des salaires..... Je pense à titre perso qu' a contrainte budgétaire donnée (et je crois que tous les syndicats étaient favorables au traité européen donc à ses conséquences) postes + salaires = constante.... (en quelle unité?...)
Par contre dire qu'on sera mieux compris...on nous a fait passer pour des feignants et on ne sait pas communiquer. Voyez les agriculteurs, un suicide par jour, c'est totalement bidon, la catégorie qui se suicide le plus ce sont les fonctionnaires, mais eux ont su marquer les esprits, tout le monde entendu cela. Pour les salaires, si je montre ma feuille, on va dire "ben mon vieux...pour 15h!!!" c'est sur agrégé HC au dernier échelon, mais la galère des début pour un bac+5 ils ne veulent pas l'entendre!!! Du reste , à moins d'être fonctionnaire personne ne connaît ou ne comprend notre système de rémunération ou de mutations et, c'est du reste assez normal. Ne cherchons pas un hypothétique soutien de l'opinion, on ne l'aura jamais, comme d'ailleurs quasiment tous les grévistes de tous les secteurs maintenant. Je pleure sur le monde d'aujourd'hui.
- coquilletteNiveau 6
nounours a écrit:
Pour les français lambda :postes de profs = hausses d'impôts
Ils comprennent bien davantage une hausse de salaire.
Parce qu'une hausse de salaires de profs, ce n'est pas une hausse d'impôts...?
BritLéty a écrit:et bien moi je préfère avoir des élèves en moins et un salaire moindre. L'argent ne fait pas tout, il y a aussi les conditions de travail, et avec certaines classes, 3 élèves en plus tu les sens.
Idem ! Je préfère largement faire un travail modestement rémunéré, mais dans des conditions agréables ; plutôt qu'être bien payée pour un travail pénible où j'irais à reculons et dans lequel je pourrais laisser ma santé.
Les suppressions de poste, c'est plus d'élèves par classe ; mais c'est aussi souvent plus de classes par prof. Donc beaucoup plus de travail pour le même salaire. Je ne demande pas à être mieux payée pour cela : je demande "juste" qu'on ne m'impose pas ce travail supplémentaire.
Mais on peut faire un sondage...
- BalthazaardVénérable
coquillette a écrit:nounours a écrit:
Pour les français lambda :postes de profs = hausses d'impôts
Ils comprennent bien davantage une hausse de salaire.
Parce qu'une hausse de salaires de profs, ce n'est pas une hausse d'impôts...?BritLéty a écrit:et bien moi je préfère avoir des élèves en moins et un salaire moindre. L'argent ne fait pas tout, il y a aussi les conditions de travail, et avec certaines classes, 3 élèves en plus tu les sens.
Idem ! Je préfère largement faire un travail modestement rémunéré, mais dans des conditions agréables ; plutôt qu'être bien payée pour un travail pénible où j'irais à reculons et dans lequel je pourrais laisser ma santé.
Les suppressions de poste, c'est plus d'élèves par classe ; mais c'est aussi souvent plus de classes par prof. Donc beaucoup plus de travail pour le même salaire. Je ne demande pas à être mieux payée pour cela : je demande "juste" qu'on ne m'impose pas ce travail supplémentaire.
Mais on peut faire un sondage...
Tu pointes le problème, à bientôt 60 et pas mal payé, je préfère ne pas ruiner ce qui me reste de santé. En début de carrière, pris à la gorge par le coût de la vie , car on est pas assez pauvres et pas assez riches pour bénéficier des cadeaux fiscaux et plutôt en forme, je ne sais pas.
- MathadorEmpereur
Pas forcément: cela peut aussi correspondre à moins de matières pour l'élève, ou des enseignants faisant plusieurs matières dans la même classe. Pour donner un exemple extrême, le primaire est moins dispendieux en postes par élève, et il y a pourtant nettement moins de classes par prof, même si l'on compare aux profs de lettres modernes.coquillette a écrit:Les suppressions de poste, c'est plus d'élèves par classe ; mais c'est aussi souvent plus de classes par prof. Donc beaucoup plus de travail pour le même salaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LeclochardEmpereur
coquillette a écrit:nounours a écrit:
Pour les français lambda :postes de profs = hausses d'impôts
Ils comprennent bien davantage une hausse de salaire.
Parce qu'une hausse de salaires de profs, ce n'est pas une hausse d'impôts...?BritLéty a écrit:et bien moi je préfère avoir des élèves en moins et un salaire moindre. L'argent ne fait pas tout, il y a aussi les conditions de travail, et avec certaines classes, 3 élèves en plus tu les sens.
Idem ! Je préfère largement faire un travail modestement rémunéré, mais dans des conditions agréables ; plutôt qu'être bien payée pour un travail pénible où j'irais à reculons et dans lequel je pourrais laisser ma santé.
Les suppressions de poste, c'est plus d'élèves par classe ; mais c'est aussi souvent plus de classes par prof. Donc beaucoup plus de travail pour le même salaire. Je ne demande pas à être mieux payée pour cela : je demande "juste" qu'on ne m'impose pas ce travail supplémentaire.
Mais on peut faire un sondage...
Un sondage alors où on intégrerait l'âge, le statut (certifié/agrégé) et d'autres facteurs (célibataire/couple - Paris ou campagne...) parce que les collègues dont le conjoint est ingénieur et qui se permettent de considérer le traitement comme de l'argent de poche ont sans doute plus de facilité à affirmer les conditions de travail comme prioritaires que les débutants célibataires en Ile-de-France.
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- coquilletteNiveau 6
Leclochard a écrit:
Un sondage alors où on intégrerait l'âge, le statut (certifié/agrégé) et d'autres facteurs (célibataire/couple - Paris ou campagne...) parce que les collègues dont le conjoint est ingénieur et qui se permettent de considérer le traitement comme de l'argent de poche ont sans doute plus de facilité à affirmer les conditions de travail comme prioritaires que les débutants célibataires en Ile-de-France.
Heu j'ai été beaucoup plus basique.
Ceci dit, je suis prof, en couple avec un ingénieur qui a pourtant plus d'ancienneté que moi... je gagne 500 euros de plus que lui par mois. Il y a aussi beaucoup de fantasmes sur les salaires des non-enseignants, je trouve.
- coquilletteNiveau 6
Balthazaard a écrit:
Tu pointes le problème, à bientôt 60 et pas mal payé, je préfère ne pas ruiner ce qui me reste de santé. En début de carrière, pris à la gorge par le coût de la vie , car on est pas assez pauvres et pas assez riches pour bénéficier des cadeaux fiscaux et plutôt en forme, je ne sais pas.
C'est juste, Balthazaard. Nos revendications se déplacent sûrement au fil des années.
- LefterisEsprit sacré
Débat faussé : il y aura ET baisse de la rémunération (par divers biais : ralentissement des carrières liée au PPCR, blocage du point, fonctions non payées ou moins payées ) , ET dégradation des conditions de travail (charges supplémentaires, agrandissement des zones d'affectation, multiplication des classes avec les réformes abaissant les horaires...). Tout ça va ensemble.Le but n'est pas de maintenir un service d'éducation nationale de toute manière, mais un service tout court, minimaliste, régionalisé, confié à des opérateurs privés quand c'est possible. L'EN, la santé, sont des "coûts" quand l'Etat les prend en charge, mais de juteux marchés quand on s'en débarrasse.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
coquillette a écrit:Leclochard a écrit:
Un sondage alors où on intégrerait l'âge, le statut (certifié/agrégé) et d'autres facteurs (célibataire/couple - Paris ou campagne...) parce que les collègues dont le conjoint est ingénieur et qui se permettent de considérer le traitement comme de l'argent de poche ont sans doute plus de facilité à affirmer les conditions de travail comme prioritaires que les débutants célibataires en Ile-de-France.
Heu j'ai été beaucoup plus basique.
Ceci dit, je suis prof, en couple avec un ingénieur qui a pourtant plus d'ancienneté que moi... je gagne 500 euros de plus que lui par mois. Il y a aussi beaucoup de fantasmes sur les salaires des non-enseignants, je trouve.
C'est à dire que derrière le titre "ingénieur", se cachent des réalités très diverses.
Pour te dire, j'ai connu des collègues qui passaient des années et des années à temps partiel grâce aux revenus de leur conjoint. Pas de jalousie de ma part mais j'avais du mal à entendre leur discours sur la priorité à donner à l'amélioration des conditions de travail (traduire "deux ou trois élèves de moins par classe") quand d'autres essayaient de s'en sortir avec un temps plein allongé de quelques HSA.
Sinon d'accord avec Lefteris: on aura la baisse du pouvoir d'achat et la dégradation des conditions de travail.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CathEnchanteur
Oui effectivement, je ne comprends pas que les collègues ne comprennent pas que nous subissons les deux : la dégradation des conditions de travail ET le recul des salaires.
Donc augmentons les salaires, la pilule passera mieux.
De plus, c'est tout bête, mais dans l'opinion publique, les profs sont mal payés et ne valent donc rien... Une profession bien rémunérée est toujours mieux considérée !
Donc augmentons les salaires, la pilule passera mieux.
De plus, c'est tout bête, mais dans l'opinion publique, les profs sont mal payés et ne valent donc rien... Une profession bien rémunérée est toujours mieux considérée !
- LefterisEsprit sacré
On l'a vu avec la réforme du collège : plus de classes en raison des horaires plafond, postes partagés avec la baisse de la DRH , et chaque année un peu plus d'élèves. On va le voir avec la réforme du lycée, qui va mettre en concurrence les disciplines créer des postes partagés, multiplier les classes, exiger des tâches supplémentaires. Les dégradations sont à voir comme un grand tout pour faire des économies, on ne peut pas dissocier.Leclochard a écrit:
Sinon d'accord avec Lefteris: on aura la baisse du pouvoir d'achat et la dégradation des conditions de travail.
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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