- VerduretteModérateur
J'ai cette année un élève qui parle absolument sans arrêt. Pas forcément pour bavarder, mais il pense tout haut de 8 h 30 à 16 h 30, et pour mon malheur, il a une grosse voix. Et il intervient quand il veut, sans aucun respect de la parole de l'autre.
On m'a dit qu'il avait des troubles du spectre autistique, depuis la maternelle il a des AVS, il était mutique en maternelle, mais maintenant, c'est l'inverse. Il est scolairement très doué, intelligent, on peut échanger avec lui de façon très intéressante. Mais c'est dur à supporter six heures par jour.
J'essaie de me raisonner, je sais que c'est un trouble, mais c'est extrêmement éprouvant, d'autant qu'il y a d'autres élèves qui sont bavards (simplement bavards, mais vraiment trèèèèès bavards).
A certains moments, j'ai la sensation que je ne vais pas pouvoir supporter cela plus longtemps, j'ai envie de partir en claquant la porte, je suis au bord du malaise physique ou de me mettre à trépigner. C'est difficile à décrire.
Avez-vous déjà été confronté à ce genre de problème ? Qu'avez-vous fait ?
On m'a dit qu'il avait des troubles du spectre autistique, depuis la maternelle il a des AVS, il était mutique en maternelle, mais maintenant, c'est l'inverse. Il est scolairement très doué, intelligent, on peut échanger avec lui de façon très intéressante. Mais c'est dur à supporter six heures par jour.
J'essaie de me raisonner, je sais que c'est un trouble, mais c'est extrêmement éprouvant, d'autant qu'il y a d'autres élèves qui sont bavards (simplement bavards, mais vraiment trèèèèès bavards).
A certains moments, j'ai la sensation que je ne vais pas pouvoir supporter cela plus longtemps, j'ai envie de partir en claquant la porte, je suis au bord du malaise physique ou de me mettre à trépigner. C'est difficile à décrire.
Avez-vous déjà été confronté à ce genre de problème ? Qu'avez-vous fait ?
- pseudo-intelloSage
J'imagine très bien.
Sur le plus long terme, il n'est pas normal que cet élève soit dans ta classe, tout le temps. L'inclusion, oui, mais dans des conditions décentes. D'ailleurs, s'il parle vraiment tout le temps, il n'est pas en mesure d'écouter ce que tu racontes quand tu expliques un truc aux élèves sur plus d'une phrase.
Étant dans le second degré, et pas concernée par des problèmes similaires, je ne sais pas te donner des pistes solides (mon sentiment serait de dire qu'une inclusion totale est contre-indiquée, en tout cas soumise à des progrès sur ce oint), mais à très court terme, et en attendant une solution plus durable, je sais que des collègues apprennent à leurs classes à chuchoter), et que'à tout prendre, mieux vaut un= chuchotement que la grosse voix...
Après, si jamais ton école dispose d'une salle vacante, d'une réserve d'un endroit quelconque, peut-être que tu peux l'y installer aux moments de la journée qui le permettent (exercices sur le cahier, lecture en autonomie), pour te dégager des places salvatrices "sans". Il a une AVS, donc il ne serait pas seul.
Sur le plus long terme, il n'est pas normal que cet élève soit dans ta classe, tout le temps. L'inclusion, oui, mais dans des conditions décentes. D'ailleurs, s'il parle vraiment tout le temps, il n'est pas en mesure d'écouter ce que tu racontes quand tu expliques un truc aux élèves sur plus d'une phrase.
Étant dans le second degré, et pas concernée par des problèmes similaires, je ne sais pas te donner des pistes solides (mon sentiment serait de dire qu'une inclusion totale est contre-indiquée, en tout cas soumise à des progrès sur ce oint), mais à très court terme, et en attendant une solution plus durable, je sais que des collègues apprennent à leurs classes à chuchoter), et que'à tout prendre, mieux vaut un= chuchotement que la grosse voix...
Après, si jamais ton école dispose d'une salle vacante, d'une réserve d'un endroit quelconque, peut-être que tu peux l'y installer aux moments de la journée qui le permettent (exercices sur le cahier, lecture en autonomie), pour te dégager des places salvatrices "sans". Il a une AVS, donc il ne serait pas seul.
- gnafron2004Grand sage
Demande une AVS. Je veux dire, pour toi...
Désolée de la mauvaise blague, mais sérieusement, l'ensemble de la classe, toi compris, doit vraiment subir cela? Je comprends bien ses difficultés mais n'est-ce pas là en créer pour les autres élèves? Enfin, ça, tu n'y peux rien... Je pense qu'effectivement, pseudo-intello a une bonne idée: faire en sorte que son AVS et lui sortent de la classe régulièrement, pour le bien de tous...
Désolée de la mauvaise blague, mais sérieusement, l'ensemble de la classe, toi compris, doit vraiment subir cela? Je comprends bien ses difficultés mais n'est-ce pas là en créer pour les autres élèves? Enfin, ça, tu n'y peux rien... Je pense qu'effectivement, pseudo-intello a une bonne idée: faire en sorte que son AVS et lui sortent de la classe régulièrement, pour le bien de tous...
- Mrs HobieGrand sage
Il n'est pas normal d'émettre un avis comme celui-là sans connaître clairement le dossier de cet élève (la notion de "parle tout le temps" est tout à fait relative, j'en suis convaincue). Il y a des élèves autistes, même avec AVS, qui sont parfaitement capables de rester tout le temps dans une classe.pseudo-intello a écrit:Sur le plus long terme, il n'est pas normal que cet élève soit dans ta classe, tout le temps. L'inclusion, oui, mais dans des conditions décentes. D'ailleurs, s'il parle vraiment tout le temps, il n'est pas en mesure d'écouter ce que tu racontes quand tu expliques un truc aux élèves sur plus d'une phrase.
A noter que le bavardage incessant peut aussi être un symptôme de TDA/H (Trouble de déficit de l'attention, avec ou sans hyperactivité, d'ailleurs les symptômes de l'hyperactivité sont différents chez les filles et les garçons, et chez les filles le côté "moulins à paroles" peut donc être une conséquence d'un TDA (après, on est d'accord, ça peut juste être une emmerdeuse ...)).
"On t'a dit" : ne serait-ce pas plus simple de prendre RdV avec les parents pour faire le point avec eux, et voir si eux ont des trucs à te communiquer ? Parce que les parents doivent avoir le même problème à la maison ...
(Qui dit TSA ne dit pas forcément autisme, d'ailleurs ! )
Bref, les 2 années qui viennent de s'écouler, j'ai eu un élève qui parlait tout le temps, j'essayais de l'utiliser au maximum pour lui faire lire les énoncés, les consignes etc ..., un peu mon "lecteur officiel" : pendant ce temps là moi je me reposais et lui était content d'avoir le droit de parler . Lui proposer de noter ses idées plutôt que les dire, gribouiller pour essayer de se concentrer etc ...
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- maikreeeesseGrand sage
Verdurette, tu connais son enseignant de l'année précédente ? Peut-être qu'il peut te donner des pistes . Si cela devient difficile vraiment pour toi, est-il possible de faire des décloisonnements pour que tu puisses souffler ? Sinon comme Pseudo-Intello le suggère , si tu as la chance d’avoir une salle contigüe à la tienne...
Cela doit être éprouvant (si Verdurette dit qu'il s'agit d'un élève qui parle tout le temps, je pense qu'elle sait relativiser, il doit parler tout le temps et il s'agit non pas d'une ou deux heures de cours par jour mais de six !).
Cela doit être éprouvant (si Verdurette dit qu'il s'agit d'un élève qui parle tout le temps, je pense qu'elle sait relativiser, il doit parler tout le temps et il s'agit non pas d'une ou deux heures de cours par jour mais de six !).
- VerduretteModérateur
Merci pour vos messages.
Il parle tout le temps parce qu'il pense tout haut. Il le dit lui-même.
Oui, j'ai vu l'enseignante qui l'avait l'an passé, apparemment il y a du mieux puisqu'il n'a plus (n'a pas eu en tout cas depuis la rentrée) de crises de violence, il avait tout de même défoncé la mâchoire d'une de ses camarades l'an passé à la cantine. Une fois j'ai eu la peur de ma vie, j'ai entendu un bruit de respiration comme quelqu'un qui suffoque, c'était lui qui faisait des respirations pour se contrôler, et j'ai réussi à l'aider pour se calmer. C'est plutôt positif.
L'idée de la pièce voisine est assez séduisante d'autant qu'il est très demandeur de travail et de suivi individuel.
J'ai rencontré les parents, qui me disent qu'il est autiste (je pense que c'est plus subtil que ça, je vais aussi poser la question à la référente de scolarité) il est suivi au CMP une fois par semaine. Le père me dit qu'il va lui en parler, il lui a fait la morale devant le portail, mais je pense que c'est un cautère sur une jambe de bois, s'il s'agit d'un trouble, il ne peut pas s'arrêter de parler comme s'il était juste "simple bavard".
Pour lui, chuchoter est apparemment impossible. Nous avons la petite soeur en GS, elle a ... exactement la même voix !!
Il parle tout le temps parce qu'il pense tout haut. Il le dit lui-même.
Oui, j'ai vu l'enseignante qui l'avait l'an passé, apparemment il y a du mieux puisqu'il n'a plus (n'a pas eu en tout cas depuis la rentrée) de crises de violence, il avait tout de même défoncé la mâchoire d'une de ses camarades l'an passé à la cantine. Une fois j'ai eu la peur de ma vie, j'ai entendu un bruit de respiration comme quelqu'un qui suffoque, c'était lui qui faisait des respirations pour se contrôler, et j'ai réussi à l'aider pour se calmer. C'est plutôt positif.
L'idée de la pièce voisine est assez séduisante d'autant qu'il est très demandeur de travail et de suivi individuel.
J'ai rencontré les parents, qui me disent qu'il est autiste (je pense que c'est plus subtil que ça, je vais aussi poser la question à la référente de scolarité) il est suivi au CMP une fois par semaine. Le père me dit qu'il va lui en parler, il lui a fait la morale devant le portail, mais je pense que c'est un cautère sur une jambe de bois, s'il s'agit d'un trouble, il ne peut pas s'arrêter de parler comme s'il était juste "simple bavard".
Pour lui, chuchoter est apparemment impossible. Nous avons la petite soeur en GS, elle a ... exactement la même voix !!
- RabelaisVénérable
Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ces pauvres enfants !
Cela me rend triste et en colère à la fois.
Je dois rencontrer une famille la semaine prochaine pour un élève ( non catégorisé, non « dépisté ») qui est comme le tien, sans la violence. Il a essayé de se taire, une fois, il est devenu rouge, rouge sang, c’est plus fort que lui, ce n.est pas de l’irrespect, il ne PEUT pas.
Cela me rend triste et en colère à la fois.
Je dois rencontrer une famille la semaine prochaine pour un élève ( non catégorisé, non « dépisté ») qui est comme le tien, sans la violence. Il a essayé de se taire, une fois, il est devenu rouge, rouge sang, c’est plus fort que lui, ce n.est pas de l’irrespect, il ne PEUT pas.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- XIIINeoprof expérimenté
Rabelais a écrit:Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ces pauvres enfants !
Cela me rend triste et en colère à la fois.
Je dois rencontrer une famille la semaine prochaine pour un élève ( non catégorisé, non « dépisté ») qui est comme le tien, sans la violence. Il a essayé de se taire, une fois, il est devenu rouge, rouge sang, c’est plus fort que lui, ce n.est pas de l’irrespect, il ne PEUT pas.
Solution? Médicale...La ritaline, la camisole chimique qui remplace la prise en charge adaptée et humaine.
- RabelaisVénérable
Je modulerais un peu : j’ai un autre gamin de 5e qui est sous traitement chimique de son hyperactivité ( échec de la prise en charge uniquement psy) et psychologique une fois par semaine.XIII a écrit:Rabelais a écrit:Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ces pauvres enfants !
Cela me rend triste et en colère à la fois.
Je dois rencontrer une famille la semaine prochaine pour un élève ( non catégorisé, non « dépisté ») qui est comme le tien, sans la violence. Il a essayé de se taire, une fois, il est devenu rouge, rouge sang, c’est plus fort que lui, ce n.est pas de l’irrespect, il ne PEUT pas.
Solution? Médicale...La ritaline, la camisole chimique qui remplace la prise en charge adaptée et humaine.
Il est vraiment mieux cette année, dans son corps, dans la classe, dans les apprentissages.
Il a perdu du temps , finalement, les années précédentes.
C’est une réussite qui m’a fait doucement changer mon point de vue, qui était un peu le tien.
Bien adapté et dosé, ce n’est pas la camisole que je pensais que ce produit était.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- XIIINeoprof expérimenté
Rabelais a écrit:Je modulerais un peu : j’ai un autre gamin de 5e qui est sous traitement chimique de son hyperactivité ( échec de la prise en charge uniquement psy) et psychologique une fois par semaine.XIII a écrit:Rabelais a écrit:Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ces pauvres enfants !
Cela me rend triste et en colère à la fois.
Je dois rencontrer une famille la semaine prochaine pour un élève ( non catégorisé, non « dépisté ») qui est comme le tien, sans la violence. Il a essayé de se taire, une fois, il est devenu rouge, rouge sang, c’est plus fort que lui, ce n.est pas de l’irrespect, il ne PEUT pas.
Solution? Médicale...La ritaline, la camisole chimique qui remplace la prise en charge adaptée et humaine.
Il est vraiment mieux cette année, dans son corps, dans la classe, dans les apprentissages.
Il a perdu du temps , finalement, les années précédentes.
C’est une réussite qui m’a fait doucement changer mon point de vue, qui était un peu le tien.
Bien adapté et dosé, ce n’est pas la camisole que je pensais que ce produit était.
J'ai aussi ce profil d'élève dans ma classe. C'est sûr qu'il est plus confortable pour nous que cet élève prenne ce traitement. Il est aussi important pour lui dans une démarche d'apprentissage.
Mais ce confort ne doit pas faire oublier qu'une prise en charge spécialisé plusieurs fois dans la semaine serait quand même plus "humaine".
Aux EU ils donnent désormais de la ritaline à des nouveaux nés...
- MauvetteÉrudit
La ritaline, contrairement à ce que l'on pense, est un excitant. Rien à voir avec une camisole donc.
Et pour l'autisme, la ritaline n'est pas du tout adapté.
Et pour l'autisme, la ritaline n'est pas du tout adapté.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- MauvetteÉrudit
Quant à la prescription de ritaline sans suivi particulier (quel qu'il soit : psy, neurologue, orthophoniste, ergothérapeuthe, psychomotricien...), je n'en ai jamais entendu parler.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- Petit poisNiveau 9
J'ai un élève en Quatrième cette année qui avait les mêmes comportements que celui que décris Verdurette. Je l'ai depuis la Sixième ...
En Sixième, c'était insupportable ! Il pensait tout haut et parlait sans cesse sans même sans rendre compte, était capable de violences envers ses camarades à la moindre contrariété (Un regard, une bousculade, une remarque ...). Ca a été dur à gérer ... Il avait présenté ses troubles à la classe et cela avait permis de faire accepter que les profs lui laissaient passer certains comportements, sanctionnés pour les autres élèves. Mais il y a eu des épisodes tendus.
En Cinquième,il a été mis sous Ritaline : il a fallu du temps pour que le traitement soit équilibré. La solution que j'avais mise en place sur les conseils du médecin scolaire (Réunion d'ESS) était de lui permettre de bouger : distribuer des feuilles, lui demander d'aller faire des photocopies au secrétariat, effacer le tableau ... A chaque cours, je lui remettais un bristol où il faisait une croix à chaque intervention non contrôlée pendant le cours. On faisait le bilan à la fin de la semaine. Il se rendait compte de ses dérapages et reconnaissait que ça gênait tout le monde. Ca n'améliorait pas forcément son comportement dans l'immédiat mais ça lui a permis de progresser sur la durée. Sa mère est prof dans l'établissement et comprenait très bien le problème de gestion de l'enfant dans la classe ; c'est son père qui venait au rendez vous et nous avions une communication franche. Il savait aussi le raisonner quand ça dépassait les limites acceptables ... Il a fallu du temps pour que le traitement soit équilibré.
Cette année, en Quatrième, cet élève est bien plus calme ! Il a encore des périodes d'excitation et de paroles incontrôlées ... Mais il est capable de prévenir ses dérapages ... Il me prévient parfois en début de cours (On va chercher les élèves sur la cour donc on peut discuter en montant en classe) qu'il n'est pas bien, qu'il n'a pas pris son traitement le WE (Effets secondaires importants ...) ... Je l'autorise alors à bouger, voire à sortir. Ca n'arrive plus souvent. Je signale dans son carnet les séances où ça ne se passe pas très bien : pas de sanction mais information à ses parents qui savent réagir (Il est suivi par psychologue et médecins spé)
Il n'a jamais eu d'AVS; c'est un élève qui fonctionne à l'affectif et j'ai la que ça passe bien entre nous deux. Ouf !!! Ce n'est pas le cas avec les quatre ou cinq élèves repérés DYS-machin, TDA, Hyper-actifs, etc ... qu'on a dans chaque classe ... J'ai un élève en Cinquième qui ne comprend RIEN et qui n'accepte pas ses échecs. Il se rend compte qu'il ne peut pas suivre et commence à avoir une violence accumulée qui ne va pas tarder à exploser. Son AVS ne sait plus comment le rassurer et moi non plus ... Les parents sont dépassés et préfèrent ignorer le problème ...
L'avantage en collège, c'est que nous devons nous adapter à ce type d'élève pour une heure de cours, pas une matinée ou une après midi complètes. Je crois que je n'aurais pas tenu ... L'inclusion a des limites.
Bon courage Verdurette !!!
En Sixième, c'était insupportable ! Il pensait tout haut et parlait sans cesse sans même sans rendre compte, était capable de violences envers ses camarades à la moindre contrariété (Un regard, une bousculade, une remarque ...). Ca a été dur à gérer ... Il avait présenté ses troubles à la classe et cela avait permis de faire accepter que les profs lui laissaient passer certains comportements, sanctionnés pour les autres élèves. Mais il y a eu des épisodes tendus.
En Cinquième,il a été mis sous Ritaline : il a fallu du temps pour que le traitement soit équilibré. La solution que j'avais mise en place sur les conseils du médecin scolaire (Réunion d'ESS) était de lui permettre de bouger : distribuer des feuilles, lui demander d'aller faire des photocopies au secrétariat, effacer le tableau ... A chaque cours, je lui remettais un bristol où il faisait une croix à chaque intervention non contrôlée pendant le cours. On faisait le bilan à la fin de la semaine. Il se rendait compte de ses dérapages et reconnaissait que ça gênait tout le monde. Ca n'améliorait pas forcément son comportement dans l'immédiat mais ça lui a permis de progresser sur la durée. Sa mère est prof dans l'établissement et comprenait très bien le problème de gestion de l'enfant dans la classe ; c'est son père qui venait au rendez vous et nous avions une communication franche. Il savait aussi le raisonner quand ça dépassait les limites acceptables ... Il a fallu du temps pour que le traitement soit équilibré.
Cette année, en Quatrième, cet élève est bien plus calme ! Il a encore des périodes d'excitation et de paroles incontrôlées ... Mais il est capable de prévenir ses dérapages ... Il me prévient parfois en début de cours (On va chercher les élèves sur la cour donc on peut discuter en montant en classe) qu'il n'est pas bien, qu'il n'a pas pris son traitement le WE (Effets secondaires importants ...) ... Je l'autorise alors à bouger, voire à sortir. Ca n'arrive plus souvent. Je signale dans son carnet les séances où ça ne se passe pas très bien : pas de sanction mais information à ses parents qui savent réagir (Il est suivi par psychologue et médecins spé)
Il n'a jamais eu d'AVS; c'est un élève qui fonctionne à l'affectif et j'ai la que ça passe bien entre nous deux. Ouf !!! Ce n'est pas le cas avec les quatre ou cinq élèves repérés DYS-machin, TDA, Hyper-actifs, etc ... qu'on a dans chaque classe ... J'ai un élève en Cinquième qui ne comprend RIEN et qui n'accepte pas ses échecs. Il se rend compte qu'il ne peut pas suivre et commence à avoir une violence accumulée qui ne va pas tarder à exploser. Son AVS ne sait plus comment le rassurer et moi non plus ... Les parents sont dépassés et préfèrent ignorer le problème ...
L'avantage en collège, c'est que nous devons nous adapter à ce type d'élève pour une heure de cours, pas une matinée ou une après midi complètes. Je crois que je n'aurais pas tenu ... L'inclusion a des limites.
Bon courage Verdurette !!!
- Pat BÉrudit
XIII a écrit:Rabelais a écrit:Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ces pauvres enfants !
Cela me rend triste et en colère à la fois.
Je dois rencontrer une famille la semaine prochaine pour un élève ( non catégorisé, non « dépisté ») qui est comme le tien, sans la violence. Il a essayé de se taire, une fois, il est devenu rouge, rouge sang, c’est plus fort que lui, ce n.est pas de l’irrespect, il ne PEUT pas.
Solution? Médicale...La ritaline, la camisole chimique qui remplace la prise en charge adaptée et humaine.
Ce n'est pas une camisole chimique. C'est plutôt un dopant, en tout cas il peut être détourné à des fins de dopage... donc très étroitement contrôlé, le pharmacien ne te donne que la dose exacte dont tu as besoin pour 4 semaines, et il faut impérativement une prescription d'un neuropédiatre hospitalier (valable un an et renouvelée par le médecin traitant une fois par mois)... donc il y a toujours un suivi humain conséquent derrière (et en France, on ne le prescrit jamais jamais avant 6-7 ans, la plupart du temps que sur le temps scolaire).
C'est pour aider l'enfant à se concentrer sur une seule chose à la fois et ne pas partir dans tous les sens dans sa tête (par conséquent, ça joue sur l'hyperactivité observée).
Je rejoins ce que d'autres ont dit : un bavardage incessant et incontrôlable peut être le signe d'un TDAH, c'est le cas de ma fille.
Et sinon, bon courage !
- VerduretteModérateur
Merci pour tous vos messages. Je vais contacter l'enseignante référente.
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