- Vincent83Niveau 6
Autre approche: arriver en cours "du soir" avec des questions difficiles à poser au prof ;-) Cela étant si cet enseignant imagine qu'en CPGE on passe son temps à "casser" du taupin, il n'y a effectivement pas mis les pieds depuis fort longtemps (voire pas longtemps !!!)
Plus sérieusement l'avis des collègues est essentiel à mon avis pour mieux évaluer les "délires" du bonhomme.
Plus sérieusement l'avis des collègues est essentiel à mon avis pour mieux évaluer les "délires" du bonhomme.
- Philomène87Grand sage
Proton a écrit:Oui mais si ce professeur officie depuis longtemps, les prépa connaissent le lycée et forcément ce professeur. Sans oublier le classement ... c'est presque encore plus important.
"et puis il est en terminale, pas en 6e" : désolée, je ne comprends pas cette remarque, ou plutôt je ne saisis pas son implicite. Pouvez vous développer?
Je veux dire qu'il est à un âge où il doit faire la part des choses. Le prof lui en demande visiblement trop. Là on a l'impression qu'ils sont tous des petits agneaux bien dressés et qu'ils n'osent rien dire. Les 6e sont un peu comme ça, facilement impressionnable.
J'ai une collègue de physique qui est très dure aussi avec ses élèves. Avec elle, soit les élèves sont ultra fans soit ils la détestent et l'accusent de tous leurs maux. Mais une chose est sûre, avec elle, les gamins sortent avec un niveau en béton, tout le monde est unanime.
Idem avec un collègue de français, en 1S, agrégé, un vrai puit de science. Certains adorent et d'autres ...
Après attention, s'il s'agit d'un escroc ... il faut lui pourrir son année. Dans mon lycée il y avait un prof comme ça (heureusement je ne l'ai pas eu) : il se faisait passer pour un grand mathématicien, donnait les exercices les plus difficiles (dont il connaissait le corrigé) et racontait à ses élèves qu'il avait inventé un théorème ... et en fait ses cours étaient nuls et lui même était une vraie quiche en maths (même pas le capes selon ma prof de terminale qui balançait sur lui !)
Oui, donc, pas forcément vrai.
- Pat BÉrudit
Pour avoir été dans une prépa sélective, tu peux dire à ton frère que non, ça n'est pas comme ça (et pour une prépa moins sélective, ça en est très loin!). Au niveau de la quantité de boulot, ok, c'est même pire. Mais au niveau de l'ambiance, non. En particulier, j'ai pu aller sereinement expliquer à mon prof que j'étais épuisée par le manque de sommeil, et que dorénavant je ne ferais plus les DM en entier parce que j'avais besoin de dormir pour ne pas être malade dans quelques mois pour les concours : il l'a très bien pris et ne m'a jamais pénalisée. On avait surtout une très forte solidarité entre nous, on se faisait tourner les infos, les corrigés des DM trouvés par l'un de nous quand c'était vraiment trop dur. Bien sûr, le prof soulignait nos lacunes et se laissait emporter (un type du sud au verbe fleuri) mais on sentait que ce n'était pas méchant, on sentait toute l'étendue de nos lacunes et on avait un peu honte, mais pas au point d'en sortir cassé. Certes, j'en connais aussi qui ont arrêté très vite (plutôt rare). Dis à ton frère que la plupart des prépas ne l'épuiseront pas autant (sauf s'il visait Henri 4?).
Par contre, je dois avouer que ma prépa prestigieuse a réussi à me dégoûter durablement des maths que j'adorais jusque-là, chose qui ne me serait pas arrivée en fac je crois. A trop forte dose, trop intensément, sans réussir à tout comprendre, c'était trop rude. J'ai saturé... et encore plus de la physique. Je n'en ai plus fait en école d'ingé (avec soulagement!), mais l'envie d'enseigner était toujours là donc je m'y suis replongée pour le CAPES puis l'agreg interne (et maintenant je les aime à nouveau!)
Il faudrait expliquer à ce prof ce que tu nous dis, que ton frère a toujours adoré les maths et avait un très bon niveau, qu'il voulait aller en prépa, mais que cette année il est en train de s'en dégoûter et que c'est dommage, et qu'il s'épuise au travail, à s'en rendre malade. S'il te répond que ça signifie qu'il est incapable d'aller en prépa, explique qu'il ne visait qu'une prépa "mineure" qui n'imposera pas un tel rythme. Insiste sur l'inquiétude pour sa santé et celle de ses camarades : comment peut-il aménager ses exigences (ou les amener plus progressivement) pour qu'ils ne soient pas tous en burn-out le jour du bac, et pour qu'ils aient encore un peu de temps à consacrer aux autres matières ? Peut-il rendre une partie des DM facultative, ne pas les punir si les exos ne sont pas tous terminés, pour leur laisser le choix de fournir une quantité de travail plus mesurée, notamment pour ceux qui ne visent pas H4 ?
Quand à lui reprocher de faire du hors programme, c'est un mauvais argument. Les lycées prestigieux font tous un peu de hors-programme pour mieux préparer leurs élèves à la suite des études. Il faut juste respecter une certaine mesure, bien sûr, mais c'est au contraire une bonne chose... tant que les élèves arrivent à suivre..
A ton frère : rappelle-lui que son 12 vaut en réalité 18, puisqu'il reste le meilleur de la classe, qu'il est toujours bon en maths,; et qu'il doit avant tout sauvegarder sa santé, trouver un équilibre...
Par contre, je dois avouer que ma prépa prestigieuse a réussi à me dégoûter durablement des maths que j'adorais jusque-là, chose qui ne me serait pas arrivée en fac je crois. A trop forte dose, trop intensément, sans réussir à tout comprendre, c'était trop rude. J'ai saturé... et encore plus de la physique. Je n'en ai plus fait en école d'ingé (avec soulagement!), mais l'envie d'enseigner était toujours là donc je m'y suis replongée pour le CAPES puis l'agreg interne (et maintenant je les aime à nouveau!)
Il faudrait expliquer à ce prof ce que tu nous dis, que ton frère a toujours adoré les maths et avait un très bon niveau, qu'il voulait aller en prépa, mais que cette année il est en train de s'en dégoûter et que c'est dommage, et qu'il s'épuise au travail, à s'en rendre malade. S'il te répond que ça signifie qu'il est incapable d'aller en prépa, explique qu'il ne visait qu'une prépa "mineure" qui n'imposera pas un tel rythme. Insiste sur l'inquiétude pour sa santé et celle de ses camarades : comment peut-il aménager ses exigences (ou les amener plus progressivement) pour qu'ils ne soient pas tous en burn-out le jour du bac, et pour qu'ils aient encore un peu de temps à consacrer aux autres matières ? Peut-il rendre une partie des DM facultative, ne pas les punir si les exos ne sont pas tous terminés, pour leur laisser le choix de fournir une quantité de travail plus mesurée, notamment pour ceux qui ne visent pas H4 ?
Quand à lui reprocher de faire du hors programme, c'est un mauvais argument. Les lycées prestigieux font tous un peu de hors-programme pour mieux préparer leurs élèves à la suite des études. Il faut juste respecter une certaine mesure, bien sûr, mais c'est au contraire une bonne chose... tant que les élèves arrivent à suivre..
A ton frère : rappelle-lui que son 12 vaut en réalité 18, puisqu'il reste le meilleur de la classe, qu'il est toujours bon en maths,; et qu'il doit avant tout sauvegarder sa santé, trouver un équilibre...
- EnaecoVénérable
Prendre RDV, faire par des difficultés de l'élève, savoir si c'est normal et comment faire pour mieux vivre la scolarité.
Ca devrait permettre d'avoir quelques réponses sans remettre en cause le collègue.
Ca devrait permettre d'avoir quelques réponses sans remettre en cause le collègue.
- ProtonExpert
En tout cas, ça existe ceux qui veulent impressionner les élèves pour se faire passer pour un grand savant alors qu'ils ne le sont pas.
Mais les passionnés qui veulent faire progresser les élèves ... ça crée souvent des tensions. De ce que je constate chez moi.
Sinon, oui en CPGE on ne casse pas (c'est bien de la caricature) même si j'en connais qui se font encore plaisir en kholles ...
Disons que s'il est de la vieille école, il a peut-être pris l'habitude d'être un peu sec et vexant.
Mais les passionnés qui veulent faire progresser les élèves ... ça crée souvent des tensions. De ce que je constate chez moi.
Sinon, oui en CPGE on ne casse pas (c'est bien de la caricature) même si j'en connais qui se font encore plaisir en kholles ...
Disons que s'il est de la vieille école, il a peut-être pris l'habitude d'être un peu sec et vexant.
- lene75Prophète
Il faudrait aussi sonder les élèves : qu'en pensent-ils ? Ce prof est-il recherché par certains profils d'élèves ?
Dans mon lycée il y avait un prof de maths exigeant et cassant (mais pas comme la description de celui-là, parce que dans le fond il était très gentil, cela dit certains anciens élèves, encore aujourd'hui, le présentent comme ça, comme un sadique, ce qu'il n'était pas du tout). Ceux qui voulaient aller en prépa le voulaient absolument. L'administration avait l'intelligence de laisser tous ceux qui le souhaitaient quitter sa classe, et ça faisait des heureux parmi ceux qui n'avaient pas été élus pour être dans sa classe. Les changements de classe ne sont pas impossibles quand deux élèves sont prêts à échanger. Seuls ses collègues le détestaient parce qu'il de récupérait tous les meilleurs élèves.
Dans mon lycée il y avait un prof de maths exigeant et cassant (mais pas comme la description de celui-là, parce que dans le fond il était très gentil, cela dit certains anciens élèves, encore aujourd'hui, le présentent comme ça, comme un sadique, ce qu'il n'était pas du tout). Ceux qui voulaient aller en prépa le voulaient absolument. L'administration avait l'intelligence de laisser tous ceux qui le souhaitaient quitter sa classe, et ça faisait des heureux parmi ceux qui n'avaient pas été élus pour être dans sa classe. Les changements de classe ne sont pas impossibles quand deux élèves sont prêts à échanger. Seuls ses collègues le détestaient parce qu'il de récupérait tous les meilleurs élèves.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- KimberliteExpert
Heu... les universités, c'est du caca, c'est ça?Proton a écrit:Ah ah ah un prof à l'ancienne.
Accessoirement, si ce professeur parle si souvent des CPGE, c'est qu'il s'agit de la seule filière valable pour étudier sérieusement les sciences.
des contrôles à réviser sans avoir de cours sur le sujet car le cours sera donné la veille du devoir,
Partage donc un sujet ... on verra si c'est si dur que ça
Tu sors d'où?
Non, désolée, la majorité de ceux qui sortent de prépa ne deviennent pas chercheurs (ceux qui font la science, pas ceux qui l'appliquent), et la majorité des chercheurs n'ont pas fait prépa. Il faut arrêter de raconter des salades.
De l'avis de ma grande sœur, qui a intégré une des écoles d'ingé les mieux classées parmi les "grandes", les étudiants qui y arrivaient depuis la fac (oui, il y a des admissions d'étudiants de fac) étaient moins "formatés", peut-être moins efficaces sur du boulot à faire de façon rapide en appliquant des formules apprises par cœur, mais plus "débrouille" et capables de faire plus facilement des liens entre différentes disciplines (il faut dire aussi qu'il n'avaient pas la culture "élite de la nation", ni celle de se bourrer la gueule tous les soirs comme certains).
Titeprof, pour ton frère, une vidéo que j'ai regardé aujourd'hui, et qui, je trouve, fait beaucoup de bien:
https://www.youtube.com/watch?v=9qltmpDNX7Q
Il faut que ton frérot arrive à faire abstraction de tous les retours négatifs sans intérêt de ce type, et qu'il se concentre sur ce qu'il peut apporter, en terme de rigueur, de qualité d'explications (j'espère au moins que, de ce côté, le type assure, sinon, oui, c'est vraiment un gros raté, et il a moins d'excuses que les gosses, vu que c'est son boulot).
J'ai eu beaucoup de profs exigeants, que l'on pourrait qualifier de "à l'ancienne"... les meilleurs n'étaient pas ceux qui dévalorisaient gratuitement les élèves! Je suis désolée de voir que certains se réjouissent de ce genre de comportement. "Prof à l'ancienne": n'importe quoi... il y a toujours eu des profs dévalorisants, mais aussi toujours des profs capables d'être exigeants sans être pour autant puants et méchants. On doit pouvoir lire bien des choses sur des pédagogues romains et grecs qui prouvent que, même à leur époque, on savait apprendre sans dévaloriser!
Bon courage (surtout à ton frère).
K
PS: ce genre de prof réussit généralement à terroriser les classes, et ont la paix, mais, vu le peu de sympathie qu'ils s'attirent, peuvent parfois se retrouver en réelle difficulté face à une classe qui fait front...
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- Spoiler:
- InvitéInvité
Bon après l'éclairage fourni par les contacts de capucine42, les choses apparaitront peut-être autrement. Attendons un peu...
- pseudo-intelloSage
En Tale, j'avais 14 de moyenne, dans un lycée de centre ville pas mal coté. Je m'en tirais bien partout, sauf.... en latin. Hic : je voulais faire lettres classiques après (en commençant le grec après le bac).
Comme je peinais à avoir la moyenne en latin, je suis allée voir mon prof à la fin d'un cours, lui ai expliqué que j'étais perplexe, puisque j'avais de bonnes notes partout ailleurs, mais qu'au vu de mes résultats en latin, je n'étais pas sûre du tout d'être en mesure de me lancer dans un cursus de lettres classiques :
"mais il n'y a pas de problème, pseudo-intello, vous êtes une bonne élève" !
Ça m'a suffi.
A très court terme, voilà ce que ton frère peut faire.
Ensuite, je trouve que les conseils donnés sur ce fil sont très bons, et que tu n'as que l'embarras du choix.
Comme je peinais à avoir la moyenne en latin, je suis allée voir mon prof à la fin d'un cours, lui ai expliqué que j'étais perplexe, puisque j'avais de bonnes notes partout ailleurs, mais qu'au vu de mes résultats en latin, je n'étais pas sûre du tout d'être en mesure de me lancer dans un cursus de lettres classiques :
"mais il n'y a pas de problème, pseudo-intello, vous êtes une bonne élève" !
Ça m'a suffi.
A très court terme, voilà ce que ton frère peut faire.
Ensuite, je trouve que les conseils donnés sur ce fil sont très bons, et que tu n'as que l'embarras du choix.
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- PlutarqueNiveau 10
Pour se détendre un peu :
Un pote de Grassmann a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=a40AFf5sAco
- EnaecoVénérable
lene75 a écrit:Il faudrait aussi sonder les élèves : qu'en pensent-ils ? Ce prof est-il recherché par certains profils d'élèves ?
Dans mon lycée il y avait un prof de maths exigeant et cassant (mais pas comme la description de celui-là, parce que dans le fond il était très gentil, cela dit certains anciens élèves, encore aujourd'hui, le présentent comme ça, comme un sadique, ce qu'il n'était pas du tout). Ceux qui voulaient aller en prépa le voulaient absolument. L'administration avait l'intelligence de laisser tous ceux qui le souhaitaient quitter sa classe, et ça faisait des heureux parmi ceux qui n'avaient pas été élus pour être dans sa classe. Les changements de classe ne sont pas impossibles quand deux élèves sont prêts à échanger. Seuls ses collègues le détestaient parce qu'il de récupérait tous les meilleurs élèves.
En TS, j'ai eu le droit à un prof qui donnait des tonnes d'exercices et avec qui peu d'entre nous pouvaient prétendre à la moyenne.
Quand nous l'atteignions, nous le vivions comme une note supérieure à 15.
Pour la plupart, nous nous étions fait une raison et nous avions une certaine confiance en ce prof et ses méthodes même si c'était rude.
Effectivement, tous les élèves ne le vivent pas de la même façon et certains baissaient les bras et/ou prenaient des cours à coté.
- roxanneOracle
Ce qui m'étonne toujours dans ce genre d'histoires qui n'est pas isolée, c'est que d'un côté les parents peuvent faire un foin pour un quart de point oublié avec une injonction et quasi des menaces (je l'ai vécu l'année dernière et je pense qu'on a tous eu ce genre de mésaventures ) ou pour des broutilles et là ça passe, tout le monde est dans la crainte, dans les petits souliers.
- JayKewNiveau 9
Je suis désolé d’appendre ce qui arrive à ton frère.
Mon point de vue de prof de prépa (je ne suis pas prof de maths, mais je côtoie régulièrement mes collègues de maths, ayant entre autres une classe de MPSI):
Certes, l’écart se creuse considérablement entre le niveau exigé en Terminale et celui attendu en prépa. Ça a toujours été le cas, mais ça s’est nettement accentué depuis la dernière réforme des programmes de maths au lycée. Mes collègues de maths sont un peu désespérés, et les élèves souvent très découragés car, même en travaillant beaucoup, ils n’ont pas un niveau de connaissances et de raisonnement scientifique qui leur permette d’aborder ce qu’on leur demande de manière constructive. Ils ne pigent pas grand-chose. Pour beaucoup, la 1ère année de MPSI, c’est la cata...
Donc, on peut comprendre que le collègue de lycée veuille tirer ses élèves vers le haut, à ces quelques bémols près:
- tout le monde n’est pas voué à faire une prépa; on peut aussi avoir d’autres ambitions et on n’a pas à faire les frais d’un programme de prépa avant la prépa (pourquoi ne pas réserver ce programme spécifique aux heures supplémentaires, sur la base du volontariat?);
- la sélection des dossiers en prépa se fait beaucoup sur la base des notes (mais aussi sur le classement dans la classe et sur la réputation du lycée, pas du prof). Et, à moins de venir de H4 ou LLG (et encore), 10-12 en maths en Terminale S, ça a de fortes chances de ne pas passer. Auquel cas, ce charmant prof de Term se sera tiré une balle dans le pied (et dans les pieds de ses élèves);
- ne pas confondre exigence et dénigrement. La pédagogie par le dénigrement, ça ne marche pas. Ni au lycée, ni en prépa, ni à quelque niveau que ce soit. Et je rejoins l’analyse faite par ceux qui subodorent derrière ces tactiques un peu perverses une frustration à ne pas avoir été soi-même prof de prépa...
Un rdv avec ledit prof a peu de chance de déboucher sur quoi que ce soit (si ce n’est un très mauvais moment à passer).
Il me semble essentiel de demander rdv avec le CDE, son supérieur hiérarchique immédiat, et d’exposer la situation. Celui-ci convoquera ensuite sans doute l’intéressé, à qui il demandera de modifier un certain nombre de pratiques, à commencer par les notes. Si la situation n’evolue pas, il peut également demander à l’inspection de venir rendre une petite visite à l’intéressé, afin de recarder les choses.
Je ne dis pas que c’est la garantie que la situation évolue, mais avec ce type d’individus, un peu dans la toute-puissance, il ne faut pas essayer de raisonner d’egal à égal, il faut taper fort et plus haut, et ne pas vouloir régler la situation directement avec lui, car il usera alors davantage de son pouvoir pour casser un peu plus les élèves.
Taper haut, donc. Ne pas hésiter aussi à envoyer des courriers au rectorat, à faire un peu de bruit auprès des hautes instances.
Courage!
Mon point de vue de prof de prépa (je ne suis pas prof de maths, mais je côtoie régulièrement mes collègues de maths, ayant entre autres une classe de MPSI):
Certes, l’écart se creuse considérablement entre le niveau exigé en Terminale et celui attendu en prépa. Ça a toujours été le cas, mais ça s’est nettement accentué depuis la dernière réforme des programmes de maths au lycée. Mes collègues de maths sont un peu désespérés, et les élèves souvent très découragés car, même en travaillant beaucoup, ils n’ont pas un niveau de connaissances et de raisonnement scientifique qui leur permette d’aborder ce qu’on leur demande de manière constructive. Ils ne pigent pas grand-chose. Pour beaucoup, la 1ère année de MPSI, c’est la cata...
Donc, on peut comprendre que le collègue de lycée veuille tirer ses élèves vers le haut, à ces quelques bémols près:
- tout le monde n’est pas voué à faire une prépa; on peut aussi avoir d’autres ambitions et on n’a pas à faire les frais d’un programme de prépa avant la prépa (pourquoi ne pas réserver ce programme spécifique aux heures supplémentaires, sur la base du volontariat?);
- la sélection des dossiers en prépa se fait beaucoup sur la base des notes (mais aussi sur le classement dans la classe et sur la réputation du lycée, pas du prof). Et, à moins de venir de H4 ou LLG (et encore), 10-12 en maths en Terminale S, ça a de fortes chances de ne pas passer. Auquel cas, ce charmant prof de Term se sera tiré une balle dans le pied (et dans les pieds de ses élèves);
- ne pas confondre exigence et dénigrement. La pédagogie par le dénigrement, ça ne marche pas. Ni au lycée, ni en prépa, ni à quelque niveau que ce soit. Et je rejoins l’analyse faite par ceux qui subodorent derrière ces tactiques un peu perverses une frustration à ne pas avoir été soi-même prof de prépa...
Un rdv avec ledit prof a peu de chance de déboucher sur quoi que ce soit (si ce n’est un très mauvais moment à passer).
Il me semble essentiel de demander rdv avec le CDE, son supérieur hiérarchique immédiat, et d’exposer la situation. Celui-ci convoquera ensuite sans doute l’intéressé, à qui il demandera de modifier un certain nombre de pratiques, à commencer par les notes. Si la situation n’evolue pas, il peut également demander à l’inspection de venir rendre une petite visite à l’intéressé, afin de recarder les choses.
Je ne dis pas que c’est la garantie que la situation évolue, mais avec ce type d’individus, un peu dans la toute-puissance, il ne faut pas essayer de raisonner d’egal à égal, il faut taper fort et plus haut, et ne pas vouloir régler la situation directement avec lui, car il usera alors davantage de son pouvoir pour casser un peu plus les élèves.
Taper haut, donc. Ne pas hésiter aussi à envoyer des courriers au rectorat, à faire un peu de bruit auprès des hautes instances.
Courage!
- nitescenceÉrudit
JayKew a écrit:
Il me semble essentiel de demander rdv avec le CDE, son supérieur hiérarchique immédiat, et d’exposer la situation. Celui-ci convoquera ensuite sans doute l’intéressé, à qui il demandera de modifier un certain nombre de pratiques, à commencer par les notes. Si la situation n’evolue pas, il peut également demander à l’inspection de venir rendre une petite visite à l’intéressé, afin de recarder les choses.
Il faut le rappeler : le cde est le supérieur administratif de l'enseignant mais n'a aucune légitimité ni aucun pouvoir en matière de pédagogie. Il ne peut pas demander de modifier une note. Seul l'ipr est habilité à le fairz.
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- JayKewNiveau 9
Oui, le CDE n’a pas autorité pédagogique, mais il est néanmoins le chef de l’etablissemnet et, à ce titre, il est responsable de la sécurité et du bien-être de toutes les personnes au sein de l’etablissement, élèves, professeurs, agents, etc. Il peut donc, voire a le devoir de recevoir le collègue pour lui faire part de problèmes qui lui sont remontés et aborder avec lui le problème de l’évaluation, sans le contraindre à quoi que ce soit, mais c’est un échange qui, s’il est bien mené, peut s’avérer fructueux.
Si tel n’est pas le cas, il doit alors en référer à l’inspection, seule juge en ce domaine.
Si tel n’est pas le cas, il doit alors en référer à l’inspection, seule juge en ce domaine.
- nitescenceÉrudit
Dis comme ça j'y adhère : il peut conseiller mais c'est tout.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- JayKewNiveau 9
Eh oui, c'est le chef, il a quand même un rôle à jouer.
A titre d'exemple, dans mon ancien lycée parisien, assez prestigieux, le CDE avait convaincu tous les profs de CPGE de remonter les moyennes semestrielles de nos élèves de 2 points, afin que ceux-ci ne soient pas pénalisés lors de l'examen de leurs dossiers par les facs, en cas de non réussite aux concours. C'était une concertation, nous avons adhéré. Il était dans son rôle.
A titre d'exemple, dans mon ancien lycée parisien, assez prestigieux, le CDE avait convaincu tous les profs de CPGE de remonter les moyennes semestrielles de nos élèves de 2 points, afin que ceux-ci ne soient pas pénalisés lors de l'examen de leurs dossiers par les facs, en cas de non réussite aux concours. C'était une concertation, nous avons adhéré. Il était dans son rôle.
- lene75Prophète
Moi je me méfierai de ce genre de procédés ultra agressifs, qui sont de nature à démotiver l'ensemble de l'équipe pédagogique. Il faut commencer par se renseigner, parce qu'on n'est jamais non plus à l'abri d'une déformation de la réalité par un gamin, y compris de bonne foi. Surtout quand le prof « sévit » dans l'établissement depuis plusieurs années. Pourquoi personne d'autre ne s'est-il plaint jusque-là ? Ou les plaintes sont-elles restées sans effet ? La question mérite d'être posée.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JayKewNiveau 9
Quand un gamin qui était 1er de la classe commence à aller mal, ainsi que ses camarades, "la question mérite d'être posée" aussi, non?
- RabelaisVénérable
Nous avons eu le même cas l’an dernier, avec ma grande.
C’etait un très bon professeur et nous avions déduit qu’il ne s’etait pas fait à la baisse de niveau ( intellectuel ? Scolaire?) des élèves, au fil des années. Pouvait-on lui en vouloir ? Non, certes.
Le problème s’est posé au moment des dossiers pour la prépa, où un 10 avec lui valait un 14 ailleurs.
Je ne sais toujours pas s’il faut intervenir, c’est un débat qui me dépasse, en tant que professeur et qui nous dépasse tous.
J’ai lâché un peu, moins que d’autres, aurais-je dû ?
Bref, le seul point important pour l’instant est d’obtenir un rv pour lui dire le mal que se donnent certains élèves et l’etat de doute et de stress dans lequel ils se trouvent , cela avait bien fonctionné pour ma grande, le professeur était resté aussi exigeant mais avait cessé de les voir comme des fainéants et de les rabaisser. Il a fait son possible.
C’etait un très bon professeur et nous avions déduit qu’il ne s’etait pas fait à la baisse de niveau ( intellectuel ? Scolaire?) des élèves, au fil des années. Pouvait-on lui en vouloir ? Non, certes.
Le problème s’est posé au moment des dossiers pour la prépa, où un 10 avec lui valait un 14 ailleurs.
Je ne sais toujours pas s’il faut intervenir, c’est un débat qui me dépasse, en tant que professeur et qui nous dépasse tous.
J’ai lâché un peu, moins que d’autres, aurais-je dû ?
Bref, le seul point important pour l’instant est d’obtenir un rv pour lui dire le mal que se donnent certains élèves et l’etat de doute et de stress dans lequel ils se trouvent , cela avait bien fonctionné pour ma grande, le professeur était resté aussi exigeant mais avait cessé de les voir comme des fainéants et de les rabaisser. Il a fait son possible.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- lene75Prophète
Alerter CDE, IPR et rectorat sur le seul témoignage d'un gamin, et sans même avoir essayé de discuter avec le prof ni même avec d'autres parents d'élèves avant, ce n'est pas ce que j'appelle poser la question. C'est considérer d'emblée qu'on a affaire à un monstre sourd et qu'aucune solution raisonnable n'est possible.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- VolubilysGrand sage
Je suis d'accord avec ça, la première chose à faire est d'aller parler au professeur!lene75 a écrit:Alerter CDE, IPR et rectorat sur le seul témoignage d'un gamin, et sans même avoir essayé de discuter avec le prof ni même avec d'autres parents d'élèves avant, ce n'est pas ce que j'appelle poser la question. C'est considérer d'emblée qu'on a affaire à un monstre sourd et qu'aucune solution raisonnable n'est possible.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- MalagaModérateur
titeprof a écrit:Oui en effet, mais je dois attendre mardi : le contrôle est mardi (et le cours donné donc...le lundi. où il finit à 19h. Chouette soirée en perspective). Je scanne ça dès mardi soir si le sujet n'était pas à rendre et vous me direz. Moi je ne connais rien à rien dans cette matière, je serais incapable même avec Eduscol sous les yeux de dire si ça colle ou pas.
Peut-être peux-tu scanner un contrôle que ton frère a déjà fait, un où il a eu une très mauvaise note afin que les collègues de maths du forum puissent te renseigner sur le niveau exigé par l'enseignant ?
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- JayKewNiveau 9
Volubilys a écrit:Je suis d'accord avec ça, la première chose à faire est d'aller parler au professeur!lene75 a écrit:Alerter CDE, IPR et rectorat sur le seul témoignage d'un gamin, et sans même avoir essayé de discuter avec le prof ni même avec d'autres parents d'élèves avant, ce n'est pas ce que j'appelle poser la question. C'est considérer d'emblée qu'on a affaire à un monstre sourd et qu'aucune solution raisonnable n'est possible.
Sur le principe, je suis bien évidemment d'accord. J'avais toutefois l'impression qu'on était bien au-delà d'un cas classique, et qu'il y avait un danger sur la santé mentale des élèves, pas juste une incompréhension entre exigences du prof et perception des élèves.
Mais, bon, soit. Contact avec le prof d'abord.
- VolubilysGrand sage
Ne serait-ce que pour comprendre les vrais exigences du prof (et pas juste ce que rapporte UN élève), avoir sa version des faits, expliquer la situation, le mettre au courant que vous allez entamer une procédure contre lui.JayKew a écrit:Volubilys a écrit:Je suis d'accord avec ça, la première chose à faire est d'aller parler au professeur!lene75 a écrit:Alerter CDE, IPR et rectorat sur le seul témoignage d'un gamin, et sans même avoir essayé de discuter avec le prof ni même avec d'autres parents d'élèves avant, ce n'est pas ce que j'appelle poser la question. C'est considérer d'emblée qu'on a affaire à un monstre sourd et qu'aucune solution raisonnable n'est possible.
Sur le principe, je suis bien évidemment d'accord. J'avais toutefois l'impression qu'on était bien au-delà d'un cas classique, et qu'il y avait un danger sur la santé mentale des élèves, pas juste une incompréhension entre exigences du prof et perception des élèves.
Mais, bon, soit. Contact avec le prof d'abord.
Sérieusement vous aimeriez qu'un parent entame une procédure contre vous sans même venir vous voir? (Ne jamais oublier qu'on est toujours les mauvais prof tortionnaire pour quelqu'un et qu'aucun prof n'est à l'abri d'une cabale...)
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LizdarcyFidèle du forum
Certains sont bien prompts à dézinguer un collègue. Un minimum de prudence s'impose, il me semble.
- Professeur d'arts plastiques et élèves très très difficiles !
- Questionnaire très rapide adressé aux professeur d'histoire-géographie ayant des classes de 3e.
- [Résolu] Très urgent : recherchons un professeur de physique chimie pour lycée
- Collège Constantin Weyer (Cusset, 03) : un professeur très violemment agressé par un élève dans un couloir de l'établissement.
- Professeur tabassé, écoles saccagées, violences au collège... la rentrée s'accompagne de très nombreuses violences.
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