Année en CPGE (pas encore titularisée)

Balmoral a écrit:

Je ne suis pas d'accord avec toi. Quand on demande à un prof de faire un remplacement ou de prendre un poste au débotté en prépa à quelques semaines - voire jours - de la rentrée, ce n'est que justice de pérenniser son poste par la suite, surtout quand le prof en question doit se mettre à travailler en urgence un nouveau programme, souvent extrêmement lourd, ou prendre en charge de multiples classes à plus de 40 élèves. C'est certes un "retour d'ascenseur", mais tout à fait justifié dans ces situations où la personne concernée "rend service à l'institution". Et n'oublions pas qu'il est tout à fait possible de refuser une telle affectation provisoire : l'inspection générale n'oblige personne.

Ben dans ce cas, pourquoi ne renvoie-t-on pas l'ascenseur à tous les bons couillons qui font colles, vacations, etc, en leur filant un poste ? Eux aussi ils rendent service à l'institution. Et l'institution a de gros besoins, vu que les facs débordent.
Ah mais attends, serait-ce parce que les vacataires se paient moins cher que les titulaires ? Noooooon, une telle logique serait impensable dans l'enseignement supérieur, tout de même.

Elaïna a écrit:
Ben dans ce cas, pourquoi ne renvoie-t-on pas l'ascenseur à tous les bons couillons qui font colles, vacations, etc, en leur filant un poste ? Eux aussi ils rendent service à l'institution.

Pour l'IG, rendre service, c'est déjà une grande promotion ...

Shajar a écrit:Je suis d'accord avec cela : ce qui est injuste, c'est de prendre "au débotté" le type le plus proche et non le plus compétent.

Un de mes anciens collègues a été appelé - après la rentrée - pour faire un remplacement en prépa. En fait, il a bénéficié d'un concours de circonstances très favorables (pour lui) : le remplaçant initialement prévu s'est cassé la jambe (ou quelque chose d'approchant) ; et c'est seulement à ce moment-là qu'on a fait appel à mon collègue. Tout s'est bien passé, et l'année suivante il a été titularisé sur le poste.

Comme il le reconnaît lui-même, n'étant "que" agrégé, et plus tout à fait tout jeune, il n'aurait certainement pas obtenu ce poste en prépa, et surtout dans ce lycée assez côté (pas le meilleur mais pas non plus le plus mauvais), dans des circonstances normales. Mais aurait-fallu lui dire à la fin de l'année qu'il doit retourner dans le secondaire, et remettre le poste au mouvement, au motif qu'il existe des profs plus compétents dans une autre ville, un autre département, une autre région ? Il faut aussi avoir en tête que peu de profs accepteraient en catastrophe un remplacement ou une affection provisoire en prépa sans l'assurance qu'ils ont une grande chance de garder le poste. Ou bien, s'il faut absolument privilégier la logique de la compétence par rapport à celle de la proximité, peut-on envisager de demander à un prof de déménager en quelques jours à l'autre bout de la France, parce qu'il a été jugé le plus compétent ?

Balmoral a écrit:Ou bien, s'il faut absolument privilégier la logique de la compétence par rapport à celle de la proximité, peut-on envisager de demander à un prof de déménager en quelques jours à l'autre bout de la France, parce qu'il a été jugé le plus compétent ?

Oui. Et sincèrement, je pense que beaucoup n'hésiteraient pas à accepter, pour prendre un poste en prépa.

Les IG ont les dossiers de tous ceux qui ont demandé un poste au mouvement régulier. Pourquoi ne les utilisent-ils pas dans des moments comme celui-ci ?

L'histoire de ton ancien collègue est révélatrice du fait que malgré l'existence d'un mouvement complètement bloqué, certains peuvent passer largement outre. Dans le même genre, dans mon ancien lycée, j'avais récupéré le poste d'un historien parti en classe prépa car il était bien vu de l'IG. Il était agrégé et avait commencé une thèse 15 ans auparavant sans jamais la terminer. Donner un poste en prépa à ce collègue, quand il y a des dizaines d'agrégés-docteurs (qui souvent font des colles ou des vacations, sont normaliens, chartistes..., parfois qualifiés CNU) qui attendent quelque chose depuis plusieurs années, c'est juste une pure injustice.

Ce que vous proposez se faisait au siècle dernier avant le super mouvement en 2 tours. Désormais, pour les remplacements après le mouvement, les règles font qu'il faut prendre quelqu'un de l'académie (ou un stagiaire qui n'a pas encore d'académie). Et sortir un collègue d'un établissement pour le mettre dans un autre se heurte parfois à beaucoup de réticences administratives.

Non car le mouvement en CPGE se fait au même moment que l'inter et c'est un mouvement à part qui n'a rien à voir avec le mouvement à deux tours.

Par ailleurs shajar a parfaitement résumé le problème. Oui, les cas ci-dessus sont purement écoeurants. Et je connais aussi des cas de nominations (en CPGE) ou d'élection (comme mcf) qui, de fait, me font bien suer, quand je regarde un peu tout ce que je me suis fait suer à faire et continue de faire.

Shajar a écrit:

Balmoral a écrit:Ou bien, s'il faut absolument privilégier la logique de la compétence par rapport à celle de la proximité, peut-on envisager de demander à un prof de déménager en quelques jours à l'autre bout de la France, parce qu'il a été jugé le plus compétent ?

Oui. Et sincèrement, je pense que beaucoup n'hésiteraient pas à accepter, pour prendre un poste en prépa.


Les IG ont les dossiers de tous ceux qui ont demandé un poste au mouvement régulier. Pourquoi ne les utilisent-ils pas dans des moments comme celui-ci ?

L'histoire de ton ancien collègue est révélatrice du fait que malgré l'existence d'un mouvement complètement bloqué, certains peuvent passer largement outre. Dans le même genre, dans mon ancien lycée, j'avais récupéré le poste d'un historien parti en classe prépa car il était bien vu de l'IG. Il était agrégé et avait commencé une thèse 15 ans auparavant sans jamais la terminer. Donner un poste en prépa à ce collègue, quand il y a des dizaines d'agrégés-docteurs (qui souvent font des colles ou des vacations, sont normaliens, chartistes..., parfois qualifiés CNU) qui attendent quelque chose depuis plusieurs années, c'est juste une pure injustice.

Oui c'est injuste au plan de l'excellence académique. Une de mes connaissances qui multipliait les vacations et les colles pour parfaire son CV tout en poursuivant ses recherches n'a pas été retenu pour enseigner en CPGE pendant de nombreuses années : n'ayant qu'une très brève expérience du secondaire, il aurait, m'a t'il dit, donné bien involontairement, l'impression de vouloir arrondir ses fins de mois par la multiplication des activités et de vouloir fuir le secondaire. Et en fait c'était le cas. Ce n'est qu'après avoir contribué à l'élaboration d'un manuel pour le secondaire qu'il a obtenu ce qu'il souhaitait.
Edit: désolée de poursuivre le hors sujet, les modos, je decouvre votre message alors que je m'apprête à poster le mien.