Grève du 27 septembre 2018

micaschiste a écrit:A la radio, on entend plus parler de la grève du 12 novembre que celle de demain !
L'onfo de la grève de demain a circulé dans mon établissement mais elle sera apparemment très peu suivie.

C'est le problème de nos médias qui ne s'intéressent qu'à certains sujets, qu'à certaines centrales (dont la CFDT, surtout, parfois le SNALC), mais aussi des centrales qui communiquent sur certains évènements et pas d'autres et qui ne communiquent pas entre-elles.
Chez nous cela se confirme, ce sera plus suivi que d'autres grèves (mais bon, la marge de progression est énorme étant donné le peu de grévistes d'habitude).

Grève seulement du pro car, se faire entendre lorsque les autres font grève est impossible, en raison de ce qui est mentionné plus haut. Donc parfois il faut faire bande à part. Lorsque nous sommes avec "vous" les collègues nous sommes noyés et invisibles.

Je découvre moi aussi seulement maintenant, personne n'est au courant chez moi... Pourtant le lycée pro j'ai beaucoup de collègues qui se sentent concernés, avec tout le travail que c'est pour y envoyer nos élèves, parfois malgré les parents et la direction.

Environ 1/5e de grévistes dans mon établissement, sachant que tout le monde n'avait pas cours. Pas énorme, mais c'est déjà pas mal.
Bon, comme nous ne sommes pas très nombreux ça ne donne pas grand chose dans la rue !

J'ai bien peur que ce ne soit déjà plié.
Je vois mal le MEN revenir sur cette réforme.

Peut-être, mais c'est sûr que si on ne fait rien on regard avec le cul merdeux et la mauvaise conscience de n'avoir rien fait.
Certains dans mon lycée envisagent une information aux parents via le carnet de correspondance.
A 99% nous ne gagnerons pas, mais il reste 1% ! On les tente ou pas ?
Ce qu'ils ne veulent pas c'est que cela communique, alors communiquons. On peut boycotter les CA, ne pas saisir les notes, ne pas remplir le cahier de texte (et dire pourquoi), aller tracter devant les collèges (les parents, là, ça les intéresse), accumuler les motions en CA (quand on y va, au deuxième, après le boycotte), contacter la presse, contacter les élus (chez nous majoritairement à droite, sans doute d'accord avec la réforme, mais opposés à Macron, pouvoir de nuisance), les fédérations de parents, faire des journées mortes en LP avec contact à la presse, multiplier les heures syndicales, toujours un signe pour le rectorat, refuser les inspections...
Je dis cela, oui, j'ai plein d'idées, le problème est d'avoir LES collègues qui suivent.

Jacq a écrit: le problème est d'avoir LES collègues qui suivent.

Ça, c'est l'éternel problème.

Nous envisageons, dans notre LP, d'autres modalités d'action, même en  dehors (peut-être même justement en dehors) des journées d'appel à la grève nationale.
Vous pouvez me contacter par MP si vous le souhaitez. Mais il n'est pas question pour nous de rester dans l'inertie en attendant le 12 novembre. Les choses seront pliées d'ici à cette date.

Zut,  me voilà en train de citer le SNALC (il y a un début à tout) :

"Communiqué de l'intersydicale CGT Éduc’action - SNUEP FSU – SNEP FSU – SNALC - SUD Éducation – SNCL – SIES FAEN du 28 septembre 2018

Voie professionnelle

L’intersyndicale CGT Éduc’action- SNUEP FSU – SNEP FSU – SNALC – SUD Éducation – SNCL – SIES FAEN - se félicite de la réussite de la journée de grève du 27 septembre dans la voie professionnelle. Les personnels rejettent le projet de réforme de la voie professionnelle imposé à marche forcée par le ministre, comme en témoignent les 20 à 30 % de grévistes dans les établissements. Les rassemblements et les manifestations qui se sont déroulés sur l'ensemble du territoire ont été un succès.

Ces chiffres sont d’autant plus impressionnants que le ministère n'a révélé son projet réglementaire de grilles horaires qu'en début de semaine – laissant aux organisations syndicales un délai très court pour informer, échanger avec la profession.

L’intersyndicale, reçue en audience, a demandé le retrait du projet de texte sur les grilles horaires prévu à l’ordre du jour du Conseil Supérieur de l’Éducation du 10 octobre afin de prendre le temps de construire un projet ambitieux pour l'enseignement professionnel public. Ce ne sont pas les suppressions de postes qui doivent orienter la réforme, mais bien l'amélioration des conditions de travail des personnels et des conditions d'études des jeunes de la voie professionnelle, qui représentent 1/3 de la jeunesse lycéenne.

Le ministère n’a pour l’instant apporté aucune réponse aux questions de l'intersyndicale.

Cette journée de grève dans les lycées professionnels est une première étape. Nous devons continuer à informer et échanger avec nos collègues sur l'ensemble des territoires pour amplifier les actions et mobilisations et forcer le ministère à revoir sa réforme.

L'intersyndicale appelle les personnels à organiser des heures d’information syndicale dans les établissements dans la semaine du 15 au 19 octobre.

D’ores et déjà, l’intersyndicale appelle les personnels à s'emparer des dates de mobilisations déjà annoncées.

L'intersyndicale se retrouvera le 10 octobre à l’issu du CSE et elle s'engage dès maintenant à poursuivre les mobilisations pour une autre réforme de la voie professionnelle dans l’intérêt des élèves et des personnels.

Paris, le 28 septembre 2018"

10 octobre, nous devons agir avant !

Bon courage, Jacq. J'espère que tu arriveras à mobiliser autour de toi.

Nous allons faire ce que nous pouvons, même si à la fin cela ne servira peut-être à rien. Nous avons deux ou trois idées. Merci à toi LadyC.

Je n'ai pas trouvé ces fameuses grilles. Sont-elles différentes de celles du printemps ?
Et sinon, à ma connaissance, aucune manifestation n'était prévue dans mon département.

Cath a écrit:Je n'ai pas trouvé ces fameuses grilles. Sont-elles différentes de celles du printemps ?
Et sinon, à ma connaissance, aucune manifestation n'était prévue dans mon département.

Les grilles, pour l'instant nous n'avons rien de mieux.
Oui, grève avant hier.
La manif, chez nous, était académique et pas départementale.

Jacq a écrit:Peut-être, mais c'est sûr que si on ne fait rien on regard avec le cul merdeux et la mauvaise conscience de n'avoir rien fait.
Certains dans mon lycée envisagent une information aux parents via le carnet de correspondance.
A 99% nous ne gagnerons pas, mais il reste 1% ! On les tente ou pas ?
Ce qu'ils ne veulent pas c'est que cela communique, alors communiquons.  On peut boycotter les CA, ne pas saisir les notes, ne pas remplir le cahier de texte (et dire pourquoi), aller tracter devant les collèges (les parents, là, ça les intéresse), accumuler les motions en CA (quand on y va, au deuxième, après le boycotte), contacter la presse, contacter les élus (chez nous majoritairement à droite, sans doute d'accord avec la réforme, mais opposés à Macron, pouvoir de nuisance), les fédérations de parents, faire des journées mortes en LP avec contact à la presse, multiplier les heures syndicales, toujours un signe pour le rectorat, refuser les inspections...
Je dis cela, oui, j'ai plein d'idées, le problème est d'avoir LES collègues qui suivent.

Et surtout que beaucoup de collègues contractuels (très très nombreux en LP) sont dans une situation précaire...pour eux, c'est très difficile de faire grève ou de se faire remarquer par de telles actions.

29 septembre, 19h08 : je viens d'apprendre l'existence de cette grève !

Bosco75 a écrit:
Et surtout que beaucoup de collègues contractuels (très très nombreux en LP) sont dans une situation précaire...pour eux, c'est très difficile de faire grève ou de se faire remarquer par de telles actions.

C'est exactement ce que je pense. Nous discutions cette semaine avec un collègue contractuel qui me disait "si je suis là l'année prochaine"... Ben je n'ai rien dit pour l'instant mais étant donné ce qui menace déjà les titulaires je ne donne pas cher de sa peau dans une année. C'est assez terrible.

Jacq a écrit:

Bosco75 a écrit:
Et surtout que beaucoup de collègues contractuels (très très nombreux en LP) sont dans une situation précaire...pour eux, c'est très difficile de faire grève ou de se faire remarquer par de telles actions.

C'est exactement ce que je pense. Nous discutions cette  semaine avec un collègue contractuel qui me disait "si je suis là l'année prochaine"... Ben je n'ai  rien dit pour l'instant mais étant donné ce qui menace déjà les titulaires je ne donne pas cher de sa peau dans une année. C'est assez terrible.

Dans notre LP, il est quasiment certain et acté que beaucoup de nos collègues contractuels vont être contraints de préparer un pot de départ en juin prochain...
2800 postes seulement ? Je n'y crois pas une seconde, je connais assez bien les finances publiques et je sais que les 2800 postes ça ne concerne que les places supprimées aux différents concours du 2nd degré et administratifs de l'EN et qu'il y a une autre part qui pourra être obtenue par le non renouvellement de contractuels (c'est vraiment très facile pour le MEN de s'en séparer, vu que l'immense majorité est en CDD, sous forme de contrats allant du 01/09/N au 31/08/N+1 conjugué à des départs en retraites de collègues qui, une fois partis, verront leurs postes définitivement supprimés et transformés en heures supp pour les courageux qui restent.
Une cure sévère d'austérité se prépare dans notre grande maison, c'est certain.

Chez nous il va déjà falloir caser ceux dont les postes seront supprimés. TZR, postes laissés vacants, conversion forcée... Les contractuels ne seront qu'une variable, comme ils le sont déjà. Et puis même "CDIsés", le principe d'un CDI c'est que cela peut se rompre, justement. Ce n'est qu'un contrat et un contrat cela peut se rompre. Leur seule chance c'est que justement ils sont plus malléables que nous, fonctionnaires, et que le gouvernement arrive à supprimer les places aux concours pour maintenir des contractuels moins payés, plus corvéables, et pas engagés "à vie".

Jacq a écrit:Chez nous il va déjà falloir caser ceux dont les postes seront supprimés. TZR, postes laissés vacants, conversion forcée... Les contractuels ne seront qu'une variable, comme ils le sont déjà. Et puis même "CDIsés", le principe d'un CDI c'est que cela peut se rompre, justement. Ce n'est qu'un contrat et un contrat cela peut se rompre. Leur seule chance c'est que justement ils sont plus malléables que nous, fonctionnaires, et que le gouvernement arrive à  supprimer les places aux concours pour maintenir des contractuels moins payés, plus  corvéables, et pas engagés "à vie".

Effectivement un CDI n'est en rien une protection étant donné qu'il peut se rompre à tout moment.
Concernant les collègues titulaires et je pense notamment aux professeurs des matières pro qui n'auraient pas d'équivalent ailleurs dans l'EN, la logique administrative serait qu'en fonctionnaires de catégorie A, l'administration doit leur donner un poste de cette catégorie, dans la mesure où un fonctionnaire dont l'emploi est supprimé reste dans sa catégorie.
Quant aux profs de matières générales, il se murmure qu'on va les envoyer au collège.

Oui, tu as raison. Le pire est que les collègues de matières professionnelles sont ceux qui s'inquiètent le moins. "Nous" (matières générales) on peut nous recaser, eux non. En plus les matières "isolées", que deviendraient-elles ? Un collègue d'Histoire, pas loin il y a des collèges, d'autres LP, des lycées etc. Un collègue d’hostellerie on en fait quoi ? Trois établissements dans toute l'académie ! Un collègue de métier de la mode ? Trois établissements dans l'académie ! Finalement les plus nombreux restent les GA, oui mais pour eux sonne le glas. Mais, tranquille, pas d'inquiétude pour eux, ils semblent sereins. "C'est pas pour nous c'est pour les autres"...

Quels autres ?

Jacq a écrit:

Bosco75 a écrit:
Et surtout que beaucoup de collègues contractuels (très très nombreux en LP) sont dans une situation précaire...pour eux, c'est très difficile de faire grève ou de se faire remarquer par de telles actions.

C'est exactement ce que je pense. Nous discutions cette  semaine avec un collègue contractuel qui me disait "si je suis là l'année prochaine"... Ben je n'ai  rien dit pour l'instant mais étant donné ce qui menace déjà les titulaires je ne donne pas cher de sa peau dans une année. C'est assez terrible.

Ça a été la réponse d'un CDE quand j'ai évoqué le sujet avec lui, "Inutile de vous inquiéter pour vos postes, il y a tellement de contractuels."
:censure:

Jacq a écrit:Finalement les plus nombreux restent les GA, oui mais pour eux sonne le glas. Mais, tranquille, pas d'inquiétude pour eux, ils semblent sereins. "C'est pas pour nous c'est pour les autres"...

tout à fait d'accord avec toi.
mes collègues de Ga ne voient rien venir, ne veulent rien voir venir et les belles paroles du pro les ont rassurés (on gardera notre bac pro GA)

mobilisation quasi nulle dans mon lycée !

Ils ne voient rien.
Il suffit de leur dire que le MEN ne veut plus du bac GA, il veut tout simplement le supprimer d’ici 5 ans en réduisant progressivement le nombre de lycées qui proposent une telle formation.

Où entendez-vous dire que les plp iraient en collège ?

Bosco75 a écrit:Ils ne voient rien.
Il suffit de leur dire que le MEN ne veut plus du bac GA, il veut tout simplement le supprimer d’ici 5 ans en réduisant progressivement le nombre de lycées qui proposent une telle formation.

"Mais non, Chef il a dit que ça irait bien ! "
"Ho, t'exagères toujours, toi "
"Vas-y, parle d'autre chose, tu nous sape le moral avec tes trucs"


Etc.

Rendash a écrit:

Bosco75 a écrit:Ils ne voient rien.
Il suffit de leur dire que le MEN ne veut plus du bac GA, il veut tout simplement le supprimer d’ici 5 ans en réduisant progressivement le nombre de lycées qui proposent une telle formation.

"Mais non, Chef il a dit que ça irait bien ! "
"Ho, t'exagères toujours, toi "
"Vas-y, parle d'autre chose, tu nous sape le moral avec tes trucs"


Etc.

c'est exactement comme cela. Le "chef" a dit que nous étions isolés de tout et que donc, il n'y avait aucun risque pour la filière GA !