Capes math option info, poste lycée académie de Versailles

amelien a écrit:Je signale cet article : Le CSP dessine les programmes et les horaires du lycée
(désolé de ne pouvoir poster le lien)

café pédagogique a écrit:Le CSP s'est  attaché ensuite à faire le point sur les nouveautés en seconde et dans le cycle terminal. Ainsi en seconde il précise que l'enseignement de sciences numériques et technologie sera assuré par des profs de maths ayant choisi l'option informatique et des professeurs de technologie. Il consistera surtout en apprentissage du code avec aussi une partie sur "l'histoire et l'épistémologie du numérique".

A rapprocher des 72 élus au CAPES de math option informatique.
On dirait qu'il y a comme une immense impréparation dans la réforme.

Merci à tous pour vos informations et remarques.
J'ai lu les fils de discussion concernant les suppressions de poste et la réforme au lycée.
Si j'ai bien compris, j'aurai donc 35 élèves en salle informatique ... joli chahut en perspective.

Toutes choses égales par ailleurs, cela m'a convaincu de m'inscrire à l'option informatique, et de ne pas m'inscire au troisième concours (toutefois nettement plus simple).
Un grand merci.

Chez nous, c'est 18 depuis la création de la spé ISN. M'étonnerait que ça change, l'ISN aura les mêmes dédoublements que la PC et les SVT.

J'ai 21 élèves en ISN, sans dédoublement, et je connais des collègues qui ont des groupes nettement plus importants, sans dédoublement.

Et vous avez des salles informatiques équipées (ou des classes mobiles) de combien de postes ?
Chez nous, une année où le proviseur-adjoint avait refusé 2 élèves en ISN et se plaignait d'être harcelé par les mères, j'avais juste proposé de mettre 1 portable en plus dans la salle (on a deux groupes de 18)... Réponse "ah oui, c'est une idée..." et rien derrière.
Bref, rien n'étant normé...

1 salle de 24 postes, 2 salles de 18, 1 salle de 16, 1 de 13, plus 2 labos de langues de respectivement 24 et 18 postes qui peuvent servir d'appoint, et une future salle de 24 postes qui devrait voir le jour dans le courant de l'année (mais je pense que ça sera plutôt 22 voire 20 vu les dimensions de la salle). Plus les salles de physique et SVT.

Et avec tout ça, le PA a réussi a créer un problème inextricable d'emploi du temps en mettant 4 classes de 1èS en parallèle pour les TPE (pourquoi ???), bien entendu sur le créneau où les CPGE utilisent le plus de salles simultanément…

Salle de Physique, 8 postes, un meuble avec 12 portables, et quelques élèves qui amènent leur propre portable.

ben2510 a écrit:Salle de Physique, 8 postes, un meuble avec 12 portables, et quelques élèves qui amènent leur propre portable.

Oui, moi aussi, je leur demande d'amener leur pH-mètre mais ils n'en ont pas ;-)

Bon, au moins, vous bricolez dans l'intérêt des élèves alors que chez nous l'idée de rajouter un portable dans une salle de 18 postes (avec 18 places libres au centre de la salle) ne s'est pas imposée :-(

Pas de pH mètre perso ?
Ils n'aiment pas la science.

C'est ça ! En plus le pH-mètre, c'est interdisciplinaire (transdiciplinaire ?), ça va très bien avec le log ;-)

Multidisciplinaire, je dirais.
Pour citer une collègue de Physique devant des élèves de seconde : "le logarithme décimal, vous avez dû voir ça en Maths, non ?".


Pour revenir au sujet de l'info, le logarithme de base 2 on devrait voir ça très tôt aussi.

J'adore ces anecdotes ;-)

Vous pensez qu'on puisse dédoubler les classes d'informatique ? L'idée derrière la réforme, c'est de blinder les classes au maximum de leur capacité. Si l'informatique est bien binômée avec les mathématiques, ce sera 35 élèves par classe. Qu'est-ce qui peut s'opposer à cette logique comptable (ils parlent de logique de bassin dans la réforme) ?

Comme le sujet est actif, j'en profite pour poser LA question qui m'intéresse : au collège, le nivellement par le bas et l'égalitarisme poussent le système à bout, l'Education Nationale se préoccupe dix fois plus d'un mauvais élève perturbateur que d'un bon élève méritant.

Quelques exemples en vrac : salle informatique neuve, au bout de quelques heures elle est vandalisée. Les élèves jètent des boules de pin sur les profs => on coupe les arbres. Un élève met le feu à ma poubelle => 1 heure de colle. On ne peut pas poser ses affaires hors de vue, au risque de se faire dévaliser. Certains refusent de sortir cahier et stylo : "Monsieur, je suis illétré". Information prise, on ne l'a vu écrire, mais les test psy montrent qu'il sait lire et écrire, donc n'est pas débile. Dans chaque classe, un groupe de perturbateurs très restreint (2 à 3 élèves par classe), mais totalement impunis et qui au final dicte sa politique à l'institution (les "décrocheurs"). On dirait que tout leur est dû,même s'ils n'ont ni cahier, ni crayon et qu'il faut parlementer 5 minutes en début de cours pour les faire asseoir. Une politique égalitaire au niveau du collège pour répartir les perturbateurs dans chaque classe, histoire de bien diffuser ces pratiques.

Mon fils, en troisième, 18 de moyenne en quatrième, s'est vu retiré de sa classe d'origine où il avait tous ses camarades, pour aller dans une classe de "perturbateurs", où déjà les boulettes volent et où il joue le rôle de tête de classe - logique égalitariste. Il n'a plus aucun copain, vu que le jeu principal est de perturber les cours. Comme il a eu 20 en math, en anglais et en allemand, il est déjà la cible de quelques boulettes. Son frère, qui a connu le même problème, 2 années de galère en quatrième et en troisième avant une orientation seconde ABIBAC où il suit enfin un enseignement de bon niveau.

Le lycée connaît-il la même évolution avec un tel niveau de désorganisation ? A ce stade de l'année, j'ai encore le temps d'envisager une autre carrière si vous me confirmez que le lycée est en train de devenir une garderie pour collégiens attardés. Par exemple, si les claviers sont vandalisés au bout d'une journée, je ne risque pas d'aller loin.

Au stade de mon raisonnement,c'est :
Collège => Stop
Lycée => Capes math+info.
Si bordel => Stop

amelien a écrit:Le lycée connaît-il la même évolution avec un tel niveau de désorganisation ?

La 2nde est dans la continuité du collège.

amelien a écrit:Vous pensez qu'on puisse dédoubler les classes d'informatique ? L'idée derrière la réforme, c'est de blinder les classes au maximum de leur capacité. Si l'informatique est bien binomée avec les mathématiques, ce sera 35 élèves par classe. Qu'est-ce qui peut s'opposer à cette logique comptable (ils parlent de logique de bassin dans la réforme) ?

J'imagine mal l'informatique ne se faire qu'en salle de cours ; il faut pratiquer, tâtonner et pour moi, on doit envisager des dédoublements semblables à PC et SVT (par exemple 4h de cours et 2h de TP par élève soit 8h profs pour un groupe de 35). J'ai juste l'impression que c'est énorme 300h d'info sur 2 ans au stade de 1ère et T (je ne dis pas qu'il n'y a pas de quoi remplir) d'où mes doutes sur le succès de cette spécialité en terminale (outre le peu de profs) vu qu'il faudra abandonner la physique par exemple.
Evidemment tout le monde va réclamer des dédoublements...

Comme écrit plus haut, le succès de maths-info dépendra des attendus de l'enseignement supérieur. Dans certains pays, comme en Finlande, math-info s'est beaucoup développé. En France, à échéance de 10 à 20 ans, tout est envisageable. Il y a envers les mathématiques une grande défiance, accusée d'être une matière trop "élitiste" et j'envisage le pire. C'est d'ailleurs une de mes motivations pour ne pas faire partie de futures "charettes" et enseigner maths-info.