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- ProvenceEnchanteur
Pas de mépris mais une conscience de notre mission.Graphein a écrit:
Il faut seulement y voir un mépris - très répandu parmi les enseignants de lettres d'ailleurs ! - de la littérature jeunesse, qui n'est pas considérée comme de la vraie littérature.
Très bonne lecture cursive. Pour le collège.Le passeur est savoureux à la lecture !
- JPhMMDemi-dieu
Notez qu'il n'y a pas si longtemps, peu ou prou toute littérature SF était cataloguée littérature jeunesse.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DeliaEsprit éclairé
Même Jacques Sternberg ? Même Toi, ma nuit ?
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- nitescenceÉrudit
blaise a écrit:Bonsoir,
je suis inscrite depuis peu sur ce forum où j'espérais trouver une communauté bienveillante, glaner des idées ici et là et obtenir aide et conseils (je suis débutante dans l'enseignement à proprement parler: ancienne assistante pédagogique souhaitant exercer comme professeur contractuel). Certains messages de ce fil de discussion, et d'un autre parcouru aujourd'hui, me consternent par leur ironie et le manque de respect en découlant envers la collègue qui a demandé des avis/conseils. Sa question est-elle si inacceptable à vos yeux que plusieurs d'entre vous semblent prendre grand plaisir à en "rajouter une couche" pour lui faire sentir que vous trouvez ses interrogations idiotes? C'est affligeant.
moi, je trouve problématique de penser que seule la littérature jeunesse est susceptible d'intéresser les élèves : ça sous-entend en creux que la "vraie" littérature est ennuyeuse. De toute façon, un élève qui ne veut pas lire ne lira pas, que ce soit de la jeunesse ou pas. Enfin, si on ne leur propose que de la littérature jeunesse, quand accèderont-ils à la littérature ? J'ai bien compris que c'était une lecture cursive mais entre Barjavel, Bradbury ou tout simplement jules Verne, il y a l'embarras du choix pour trouver littéraire et plaisant !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- IphigénieProphète
Si je peux me permettre un regard distancié il me semble que la littérature de jeunesse au lycée est un faux remède à la désaffection de la lecture. On l’a longtemps utilisée au collège et les résultats ont été catastrophiques en ce sens qu’une culture commune passe par une transmission nécessaire qui ne s’est plus faite. Il y a un moment où il faut oser les classiques (au sens large). Concentrer l’intérêt des élèves sur le contemporain est quand même la meilleure façon de les détourner de l’effort de la découverte des œuvres classiques. Même en cursive. La littérature de jeunesse, on peut la proposer en plus et en facultatif, mais on peut penser qu’en lycée la lecture puisse être un travail avant de devenir un plaisir. Ou alors autant fermer boutique. Ça ne porte en rien jugement sur cette littérature jeunesse, c’est juste que selon moi et quelques autres, notre travail est ailleurs.
- DeliaEsprit éclairé
Pour la littérature jeunesse, ils n'ont pas besoin de nous, ils font leur marché tout seuls !
Cette réflexion me fut faite par un collègue M.A., philosophe de formation, au cœur des années 1980. Ce qui me fit renoncer définitivement à la littérature estampillée jeunesse.
Enfin, si on ne leur propose que de la littérature jeunesse, quand accèderont-ils à la littérature ?
Cette réflexion me fut faite par un collègue M.A., philosophe de formation, au cœur des années 1980. Ce qui me fit renoncer définitivement à la littérature estampillée jeunesse.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Presse-puréeGrand sage
JPhMM a écrit:Qu'on me permette une petite question : quelqu'un a déjà proposé Le Talon de Fer aux élèves ?
J'ai longtemps caressé cette idée, mais elle ne me paraît pas réalisable en œuvre intégrale: les éditions sont chères (que ce soit la Bouquins ou la Libretti) et le texte est à la fois massif et très théorique.
Pour ce qui est de la question initiale, la logique comparatiste pourrait être intéressante: lire en classe une œuvre comme Micromégas (cité par Roxane) et donner en cursive un texte plus contemporain me paraît être porteur, en marquant les quelques ressemblances (dans l'intention par exemple) et les nombreuses différences. Après, on peut espérer qu'au lycée, les élèves quittent un peu en classe la littérature jeunesse, qu'ils soupent en primaire et au collège, pour aller vers des textes plus adultes.
Autre problème des dystopies jeunesse, type Hunger games ou Divergente, c'est qu'elles sont adaptées en film. Donc, les élèves iront voir le film sans lire le bouquin. Et c'est mal écrit et donc mal traduit... Et je sais de quoi je parle, je les ai lus. J'ai passé un moment sympa, mais ça reste une lecture de détente peu porteuse de sens profond.
Dans les dystopies plus modernes (que le XVIIIe) et bien écrites, on peut penser à la La Planète des Singes, Le Grand Secret ou La Nuit des Temps, même si je ne sais pas si on peut classer Le Grand Secret parmi les dystopies. Ravage me paraît plus vieilli, même si le thème est porteur (je l'avais lu en troisième, lecture proposée/imposée par le prof).
Et pourquoi pas Huxley...
Quant à la personne qui vient parler de mépris... Peut-être aussi, que, à un moment donné, on pourrait filer à lire des trucs consistants aux élèves. Peut-être même que la chute du nombre d'inscrits au concours de lettres vient du fait qu'on fout au rebus depuis longtemps dans l'enseignement secondaire des auteurs dits "classiques", qui deviennent de ce fait totalement incompréhensibles à la majorité de ceux qui passent les concours, qui, par voie de conséquence, les fuient.
Mais c'est hype de *** sur les classiques, ça fait genre on est généreux.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- DesolationRowEmpereur
Et puis on ne peut pas éternellement se plaindre des inégalités devant l'éducation et filer de la littérature jeunesse au lycée. À un moment, il faut choisir.
- Presse-puréeGrand sage
JPhMM a écrit:Notez qu'il n'y a pas si longtemps, peu ou prou toute littérature SF était cataloguée littérature jeunesse.
Voui. Les deux évolutions que tu notes (sur le succès des dystopies et celle-ci) sont intéressantes à analyser. Mais après, même dans le genre, il y a du caca et de l'or. C'est un peu comme les bouquins de vampires, entre Twilight, le brûlot mormon et Dracula de Stoker...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- JPhMMDemi-dieu
A l'évidence.Presse-purée a écrit:JPhMM a écrit:Notez qu'il n'y a pas si longtemps, peu ou prou toute littérature SF était cataloguée littérature jeunesse.
Voui. Les deux évolutions que tu notes (sur le succès des dystopies et celle-ci) sont intéressantes à analyser. Mais après, même dans le genre, il y a du caca et de l'or. C'est un peu comme les bouquins de vampires, entre Twilight, le brûlot mormon et Dracula de Stoker...
De même que "peu ou prou" ne signifie pas "absolument". Je mettais déjà difficilement Héliopolis dans la littérature jeunesse.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ysabelDevin
Du contemporain : Jean-Marc Ligny avec Exodes (que je fais lire en LC cette année à mes STL et STMG) ou Aqua/i], il y a Bordage aussi - je n'ai plus de titres en tête. Margaret Atwood, [i] Le Dernier Homme .
L'avantage de ces œuvres c'est qu'elles abordent les pb de réchauffement climatique et autres.
L'avantage de ces œuvres c'est qu'elles abordent les pb de réchauffement climatique et autres.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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