Budget : suppressions de postes en vue à l'Education nationale

Orlanda a écrit:J'ai beaucoup apprécié le passage sur les classes de S à 35 et celles de L à 15. Et il compte faire quoi? Coller d'office des élèves en L?
Idem, évoquer les collègues en sous-service, et présenter ça comme une chose courante...
C'était irritant de commencer ainsi sa semaine.

Il n'y a plus de L, plus de S ...
Tronc commun à 35 pour tout le monde + mutualisation de l'offre des spé (avec une spé Humanités pour deux ou trois lycées on peut faire un groupe complet). Son projet est très cohérent - il amplifie la réforme Châtel sur la question du tronc commun.

J'ai tenu 7 minutes ...
Une 1S de 35 + une 1L de 15 = deux classes de 25 élèves :

monseigneur a écrit:Pour ceux qui sont un peu masos :


L'exemple de la collègue qui fait 10h au lieu de 18h est d'une particulière mauvaise foi. Les classes de lycée à 25, personne n'y croit... Il faudrait que les syndicats fassent un démenti clair et chiffré de ces mensonges !

Des classes à 25-28, il y en a mais ce n'est pas général évidemment. Il faut chercher dans des villes moyennes notamment. Je pense que c'est sur ces groupes-là qu'ils tablent pour les économies (en plus de la baisse de l'horaire/élève).

Par contre, les collègues à 10h au lieu de 18h, je ne suis pas capable d'en citer.

Paleoprof a écrit:Moi, je suis maso pour le réécouter alors que j'ai déjà subi ses circonvolutions pour ne pas répondre aux questions ce matin, lorsque j'étais sur le chemin du lycée. Il ose quand même dire que le million de personnels de l'éducation nationale représente la moitié des 5 millions de fonctionnaires? Donc cela fait deux fois que j'entends la même ânerie, mais il me faudra sans doute l'écouter encore une fois pour m'en assurer, à moins qu'il n'y ait des subtilités étymologiques que j'ignore dans la FP.
En tous les cas, en mathématiques, je sais que cinq divisé par deux cela ne fait pas un.

L'EN représente en effet quasiment la moitié des effectifs de la fonction publique d'Etat.

Merci pour la précision qui va m'éviter de l'écouter une troisième fois!

Illiane a écrit: grâce à l'augmentation du nombre d'heures sup [...] - sachant que quelqu'un du SNES disait à 13h sur France Inter que la grande majorité des profs en faisait déjà et qu'à un moment on ne pourrait plus les absorber, ce qui me semble assez logique...)

Je pense aussi qu'il y a pas mal de profs qui font déja 2 HS, pour diverses raisons.
Donc s'il compte là-dessus pour augmenter la ressource en heures-profs, il va être déçu..

Un copain responsable syndical pense que le ministère n'hésitera pas à placer des profs de LP en collège ou en lycée s'ils sont en surnombre en LP suite à la réforme du LP.

Ce n’est pas « si » mais « comme ils seront en surnombre ».

Fires of Pompeii a écrit:

Poupoutch a écrit:Oh punaise. Je sens que je vais aller me chercher des cafés pendant que les élèves regardent Mr Bean, moi, bientôt...

Je me demande bien, en lettres, ce que je peux faire d'équivalent. Prendre des cafés en fourguant Oui-Oui à mes élèves  ? :-D

Tu peux prendre des Oui-Oui tout en fourguant du café à tes élèves

Un autre extrait du figaro :

Pour mon cas personnel, remplacer des collègues de mon établissement (dans ma matière, cela va de soi) ne me dérangerait pas puisque je suis actuellement TZR sans affectation.
En revanche, pour les autres, c'est du délire ! Ce serait pour quels types de remplacements, quelle durée ?
C'est comme ça qu'il veut augmenter notre pouvoir d'achat, avec des heures supp à gogo pour bien nous épuiser ?!
Bien évidemment, le ministre se veut encore évasif...

La question porte donc sur les professeurs manquants (donc sur une longue durée), en fait, puisque c'est "à la rentrée" que les parents sont inquiets. Dans ce cas de figure, je ne connais pas de parent assez stupide pour s'imaginer, même de l'extérieur, que le remplacement d'un professeur par un autre du même établissement (en plus de son service, donc, bien sûr) est une solution.
Vous pensez qu'il fait semblant de ne pas comprendre pour faire l'amalgame avec des absences ponctuelles en cours d'année ? (absences pour lesquelles, soyons clairs, je trouve tout aussi scandaleux de demander aux collègues de remplacer, mais là, je peux imaginer que les parents ne le voient pas du même oeil)

Je préfère ne pas parler de "l'articulation" du temps de présence et du temps de formation, je vais m'énerver (alors que pour l'instant, je suis zen ).

Pouvoir nous imposer deux heures sup, en voilà une excellente idée. Ca revient à nous faire passer à 17H ou 20H/semaine sans l'augmentation de salaire qui devrait en découler. Oui, les heures sup sont moins bien payées que les heures normales. Tout benef pour Bercy !

Je ne suis pas sûr qu'ils croient vraiment au remplacement en interne.
Le dispositif a été introduit en 2005 et depuis le temps, c'est évident que ça ne marche pas.

Ils ressortent ça aux journalistes pour faire croire qu'ils travaillent sur la question des profs absents (tout en supprimant la plupart des TZR).

Ce serait intéressant qu'un jour un journaliste ait travaillé le sujet et lui mette le nez dans ses contradictions et ses mensonges.

LadyC a écrit:La question porte donc sur les professeurs manquants (donc sur une longue durée), en fait, puisque c'est "à la rentrée" que les parents sont inquiets. Dans ce cas de figure, je ne connais pas de parent assez stupide pour s'imaginer, même de l'extérieur, que le remplacement d'un professeur par un autre du même établissement (en plus de son service, donc, bien sûr) est une solution.
Vous pensez qu'il fait semblant de ne pas comprendre pour faire l'amalgame avec des absences ponctuelles en cours d'année ? (absences pour lesquelles, soyons clairs, je trouve tout aussi scandaleux de demander aux collègues de remplacer, mais là, je peux imaginer que les parents ne le voient pas du même oeil)

Je préfère ne pas parler de "l'articulation" du temps de présence et du temps de formation, je vais m'énerver (alors que pour l'instant, je suis zen ).

Absolument. Dans mon collège, pas de cours de français pendant 4 mois pour des élèves : collègue en congé maternité non remplacée. Pas de cours d'espagnol pendant trois mois : collègue en arrêt maladie non remplacée. Le poste d'anglais à 17h (en obligeant les autres profs d'anglais à prendre une heure sup) a été supprimé et est devenu un BMP : il faut chaque année entre deux semaines et un mois pour qu'un prof vienne. Un dixième de l'année perdue chaque année.

C'est cela le gros problème, ce n'est pas le remplacement ponctuel d'une heure de cours.

Catalunya a écrit:Ce serait intéressant qu'un jour un journaliste ait travaillé le sujet

Relis ta phrase, lentement, à tête reposée, tu verras qu'elle n'est pas logiquement valide.

Miew a écrit:Pour mon cas personnel, remplacer des collègues de mon établissement (dans ma matière, cela va de soi) ne me dérangerait pas puisque je suis actuellement TZR sans affectation.
En revanche, pour les autres, c'est du délire ! Ce serait pour quels types de remplacements, quelle durée ?
C'est comme ça qu'il veut augmenter notre pouvoir d'achat, avec des heures supp à gogo pour bien nous épuiser ?!
Bien évidemment, le ministre se veut encore évasif...

Il se fiche de notre pouvoir d'achat: ce qu'il veut ce sont des adultes en face des enfants pour que les parents électeurs ne se posent pas trop de question . C'était prévisible; la seule façon de faire face au problème de recrutement est de restructurer l'ensemble du lycée (après le collège) , donc baisser les horaires élèves et ainsi masquer le manque d'attrait pour ce métier .
C'est de la gestion à la petite semaine.

Il n'y aucune volonté réelle de promouvoir le métier d'enseignant.

Will.T a écrit:Un autre extrait du figaro :

Ça sent l'empapaoutage à plein nez.

Qu'est-ce que ça sonne creux. Il brode. Beaucoup. Comme faisait Chatel en son temps. Il ne maîtrise pas la situation. Il me fait pitié. Un ministre sans pouvoir

Peut-être, mais "cette discussion fera l'objet de discussions dans le cadre de l'agenda social" signifie, en vrai français, "je vais vous métacouillonner en beauté !"

JPhMM a écrit:Peut-être, mais "cette discussion fera l'objet de discussions dans le cadre de l'agenda social" signifie, en vrai français, "je vais vous métacouillonner en beauté !"

ça veut dire surtout qu'il n'y aura aucune discussion vu que demain tout le monde aura oublié ce qu'a dit Blanquer aujourd'hui. On vit dans la zapping politique communicationnel permanent. Quand on fait de la gestion administrative il n'y a aucune discussion à avoir. Blanquer ne fait que répéter ce que l'OCDE lui demande dire.

Excusez moi d'avance si ma question est bête mais il veut supprimer 1400 postes alors qu'il y a des milliers de contractuels, donc il va aussi éliminer leurs postes? Il va mettre des milliers de gens dans la **** c'est ca? Et puis, qq'un pour m'expliquer comment on supprime des postes de profs fonctionnaires?

1) Ben non, il supprime des postes de fonctionnaires, les équipes en place sont sommées de prendre plein d'heures sup' ("Vous comprenez, justement en même temps l'enveloppe est réduite donc faites une croix sur les dédoublements, et avec ces heures-prof en moins il ne reste que 4 heures à pourvoir dans la matière, on ne va pas faire venir un BMP pour ça (le vilain rectorat ne va jamais m'en donner / vous savez bien qu'on a une pénurie) et une / deux classes vont se retrouver sans prof ; allez, qui se dévoue veut gagner plein de soussous ?"), et pour ce qui reste, on embauche des contractuels. Payés moins, corvéables à merci, et ne figurant pas dans le budget officiel "fonctionnaires" de l'EN. (Ce qui n'est pas "fonctionnaires", on s'en fiche, puisqu'on peut s'en débarrasser.) Le mammouth pèse moins lourd, on est contents, victoire, quelle réussite pour le salut de l'Etat qui se trouvait menacé par cette horrible dépense publique, particulièrement disproportionnée en ce temps de crise, n'est-ce pas Madame, surtout pour payer des gens en vacances la moitié du temps et en grève la moitié du reste.

2) Il suffit de ne pas remplacer les départs (retraite / reconversion).

choup78 a écrit:Excusez moi d'avance si ma question est bête mais il veut supprimer 1400 postes alors qu'il y a des milliers de contractuels, donc il va aussi éliminer leurs postes? Il va mettre des milliers de gens dans la **** c'est ca? Et puis, qq'un pour m'expliquer comment on supprime des postes de profs fonctionnaires?

On ferme les postes des gens qui partent en retraite, on supprime les séries en lycée et on "lisse"les effectifs à 35 partout, on gère les spécialités par bassin et non par établissement, on force à prendre les heures des collègues absents en heures sup ( ça, on l'appelle augmentation du pouvoir d'achat), on diminue le nombre de postes aux concours ( ça c'est s'adapter aux réalités du recrutement et pour redonner une dynamique concurrentielle...), on met les formations pendant les vacances, enfin bref quoi.

choup78 a écrit:Excusez moi d'avance si ma question est bête mais il veut supprimer 1400 postes alors qu'il y a des milliers de contractuels, donc il va aussi éliminer leurs postes? Il va mettre des milliers de gens dans la **** c'est ca? Et puis, qq'un pour m'expliquer comment on supprime des postes de profs fonctionnaires?

En ne remplaçant pas des départs en retraite et en supprimant des spécialités qui permet alors de regrouper en classe de plus grands effectifs.

Voilà on a tous compris 5/5 :lol: