[3ème] Avis sur ma première séquence : la nouvelle, du XIX au XXème

Je crois que j'évite ce reproche en cas d'inspection avec ces arguments :
1- on cherche davantage pourquoi le lecteur est piégé que quel est le nom de cette technique d'écriture.
2- c'est une séq courte de début d'année qui me sert d'évaluation diagnostique non notée : mieux connaître les besoins des élèves.
3- c'est une séq avec une dominante écriture, pas lecture ni langue. Quand on écrit c'est avec une intention, et la volonté de choisir le mot juste, l'organisation des idées, les ruptures temporelles... qui feront mouche. Marre de lire, même en 3°, des expressions écrites vides de tout sens et tout intérêt. (Là on se retrouve !)

J'ai simplement voulu améliorer leur écriture en proposant "des écritures (des textes qui cherchent à produire efficacement certains effets dont la surprise) avant de grandes lectures (trop complexes selon moi en début d'année)"! L'avantage de la nouvelle c'est cette économie de moyens qui la rend efficace.

Toutefois, je comprends parfaitement tes réticences.

Nous ne sommes pas si éloignées que cela 21.
Je compte commencer comme toi par la nouvelle mais je pense choisir plutôt celles de Maupassant. J'attends de voir s'ils ne les ont pas vues l'an dernier avec mes collègues pour me décider.
J'ai envie que ces textes les interrogent sur des façons de vivre et de voir le monde en sus des techniques d'écriture que Maupassant pratique tout comme nos fameux auteurs de nouvelles à chute.

Comme je l'indique dans un autre post, dans la plupart des collèges où j'ai enseigné, il y avait un accord entre les collègues:
en 5° : nouvelles policières
en 4° : nouvelles de Maupassant (réalistes et/ou fantastiques)
en 3° : nouvelles à chute.

Pour vous répondre à vous deux, Thalie et 21, je préfère traiter retours en arrière, ellipse, point de vue, quand cela éclaire un texte et non a priori, parce que je veux le faire à tel moment. En revanche, je suis tout à fait d'accord avec toi, 21, pour faire intégrer ces notions davantage par la pratique, l'écriture. J'espère que je suis claire.
Et, Thalie, si je parlais de l'étude de la langue, c'est parce que j'ai surtout détesté rapporter au texte toujours les mêmes points de langue (expansions du non, par exemple), encore et encore, dans les mêmes séquences.

Lula a écrit:Pour vous répondre à vous deux, Thalie et 21, je préfère traiter retours en arrière, ellipse, point de vue, quand cela éclaire un texte et non a priori, parce que je veux le faire à tel moment. En revanche, je suis tout à fait d'accord avec toi, 21, pour faire intégrer ces notions davantage par la pratique, l'écriture. J'espère que je suis claire.
Et, Thalie, si je parlais de l'étude de la langue, c'est parce que j'ai surtout détesté rapporter au texte toujours les mêmes points de langue (expansions du non, par exemple), encore et encore, dans les mêmes séquences.

Absolument d'accord, et c'est pourquoi je l'étudie dans cette séq car les nouvelles choisies l'imposent !

Merci pour le débat...
En effet, je n'aime pas l'approche que je fais actuellement de ma séquence (trop techniciste, texte comme prétexte)...
Voilà d'ailleurs pourquoi depuis plus de 15 jours je ne sais comment débuter l'année 3ème.
J'aurai voulu commencer par "Boule de Suif" car ce texte me plait et qu'il offre une vision particulière du XIX et de la nature humaine... MAis pour des raisons bassement matérielles, j'ai dû renoncer (ou du moins la décaler en SQ 2).

J'ai après souhaité aborder le récit et le témoignage sur la 1ère GM... Mais, même si j'avais construit un plan de SQ, celle-ci me plaisait pas...

D'où mon retour au source avec un GT sur la nouvelle.

J'aimerai bien savoir d'ailleurs comment vous réussissez à construire une séquence en tenant compte de :
- Etude du texte pour le texte (et non comme prétexte à un point de grammaire de texte)
- Apporter aux élèves les notions de grammaire de texte (dont ils auront besoin au brevet = bon, je sais, c'est pas primordiale mais c'est aussi notre rôle)

Bref, éviter de partir des notions de langue que l'on veut transmettre aux élèves... Mais au contraire, partir de texte qui nous semble porteur...

Je ne sais pas si je suis très claire : en fait, je me demande comment tu fais Thalie....

Merci encore...

Pour en revenir à l'une de tes premières interrogations Lonie

Il me manque donc :-une nouvelle réaliste (je donnerai finalement Un mariage d'amour en cursive) : je cherche une nouvelle réaliste à chute plutôt captivante ...

Moi aussi depuis plusieurs jours je cherche une nouvelle "réaliste" du XIXe à chute ou avec une surprise (Zola , Maupassant) autre que la Parure; voici tout ce que j'ai trouvé:
Je viens de tomber sur "l'Enfant" dans Clair de Lune
http://lycees.ac-rouen.fr/jeanne-d-arc/recit/enfant1.html je ne suis pas sûre qu'elle soit très captivante pour une première séance
Sinon Le tome 2 du recueil Magnard (classiques et contemporains) indique "le Crime au Père Boniface" comme nouvelle à chute réaliste comique, elle est sympa mais à éviter avec des élèves de 3e
http://maupassant.free.fr/textes/boniface.html
Magnard propose en annexe "le gueux" nouvelle à chute tragique mais là je trouve que la chute n'est pas du tout surprenante.
http://www.mediatheque.cg68.fr/livre_num/maupassant/gueux.pdf
je crois que je vais renoncer à un Maupassant pour cette séquence....

Ah ah ben j'ai déjà dit que c'est la première année que je vais faire comme cela donc je débute aussi et je vais tâter et faire des erreurs. Pour leur apporter les bases de la grammaire de texte, je pense que tous les beaux textes peuvent recéler de superbes retours en arrière ou ellipses, le tout est de ne pas vouloir forcément le voir dans la même séquence mais quand cela se prête à l'analyse du style ou de la construction romanesque.
Nous avons choisi dans mon collège des fiches méthodes en couleur pour un intercalaire du classeur donc je peux compléter cette fiche synthèse ou leçon au fur et à mesure. Je ne suis donc pas obligée d'aborder tous les points de vue en une fois.
D'autre part, l'allusion au brevet parle d'elle-même quand je pense qu'il y a quatre ans il n'exigeait pas le terme "scène d'exposition" dans la réponse.
Bref, je pense que je vais voir l'essentiel de ce qui m'intéresse et surtout me paraît important pour mes élèves. Je n'ai par ex jamais fait la sit d'énonciation, ni les progressions thématiques...

Merci pour ton éclairage...

Je suis d'accord avec toi : je n'ai jamais fait non plus les progressions thématiques, la situation ancré/ coupé... Des notions que je trouve complètement abjectes pour des collégiens : laissons-les aux universitaires !