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- JohnMédiateur
"Faites un, deux ou trois an(s) de prépa : vous verrez, ça vous servira toute votre vie."
Voilà à peu près l'argumentaire récurrent des classes prépas, en particulier dans les filières littéraires.
Avec le recul, pensez-vous que la prépa vous a été utile ? Au contraire, pensez-vous que vous avez bien fait de ne pas faire prépa ? Si vous deviez recommencer, choisiriez-vous la fac ou la prépa pour effectuer vos études ?
Voilà à peu près l'argumentaire récurrent des classes prépas, en particulier dans les filières littéraires.
Avec le recul, pensez-vous que la prépa vous a été utile ? Au contraire, pensez-vous que vous avez bien fait de ne pas faire prépa ? Si vous deviez recommencer, choisiriez-vous la fac ou la prépa pour effectuer vos études ?
- nad'Expert spécialisé
Je veux bien être la première à répondre. Mes années prépa ne sont pas si loin (il y a trois ans) et comme la plupart des élèves, j'ai trouvé ces deux années difficiles, très difficiles.
Pour répondre à la question, aujourd'hui je ne conseille les prépa qu'aux personnes qui sont indécises quant à leur première année de fac (je parle bien sûr pour les littéraires, car pour les scientifiques je leur conseille vivement d'aller en prépa étant donné qu'ils ont plus de chances pour avoir le concours). Revenons aux littéraires, pourquoi la conseiller aux indécis ? J'ai vu, la première année, des amis qui au mois de septembre voulaient une équivalence en lettres mais qui au mois de juin ont demandé en histoire, des amis qui voulaient au début une équivalence en philo et qui ont fini par demander l'histoire, les lettres ou les langues...etc donc à mes yeux, la prépa leur a évité d'aller perdre une année à la fac et leur a permis de mieux faire un choix quant à leur orientation.
La prépa demande tout de même un rythme insoutenable et je ne sais pas si on en retire des bénéfices ...Je me rappelle les nuits blanches (quelques unes certes) et surtout tout le travail incroyable qu'il y avait à faire à la maison. On parle souvent d'acquisition de méthodes durables, de méthodologie très interessante, sincèrement je n'en sais rien. Je veux bien reconnaître que j'ai eu mon Capes du premier coup... et que je suis devenue plus sérieuse dans mon travail après ces deux ans. (pas plus ordonnée, juste plus sérieuse :lol!: )
Il faut aussi dire que le choix d'une classe prépa doit venir de l'élève seul et non de ses parents car on connait ensuite la motivation dont peut faire preuve cet élève. (je retrouve cette même idée avec mes collègiens latinistes )
En résumé pour répondre en un adjectif à John, je dirais.....que c'est mitigé...Je dis utile pour tous les amis que j'ai rencontrés et avec qui j'ai toujours de très bonnes relations, je dis utile car j'ai découvert des profs excellents (vraiment) et passionnés par ce qu'ils faisaient (j'ai retrouvé les mêmes à la fac ensuite, pas les mêmes profs mais j'ai eu des profs passionnées par tout ce qu'ils disaient, c'était génial), je dis utile pour toutes les connaissances que j'ai acquises (en 2 ans tu dois apprendre ce qui doit se faire en au mois 4 ans, je pense non?...). Mais je dis pas utile si l'on sait ce que l'on veut faire (les facs sont aussi très bien, il faut juste être sérieux) . Ah oui l'autre avantage des prépa (ou inconvénient pour certains ^^) c'est l'encadrement : on est étudiant mais on a aussi le statut des lycéens, ce qui signifie envoi de bulletins, envoi de mots d'absences, appel aux parents etc (très bien pour ceux qui ne font rien et qui ne sont pas sérieux lol).
Allez je ne vais pas écrire un roman non plus, je vais laisser la place aux autres et je continuerai si besoin est...
Pour répondre à la question, aujourd'hui je ne conseille les prépa qu'aux personnes qui sont indécises quant à leur première année de fac (je parle bien sûr pour les littéraires, car pour les scientifiques je leur conseille vivement d'aller en prépa étant donné qu'ils ont plus de chances pour avoir le concours). Revenons aux littéraires, pourquoi la conseiller aux indécis ? J'ai vu, la première année, des amis qui au mois de septembre voulaient une équivalence en lettres mais qui au mois de juin ont demandé en histoire, des amis qui voulaient au début une équivalence en philo et qui ont fini par demander l'histoire, les lettres ou les langues...etc donc à mes yeux, la prépa leur a évité d'aller perdre une année à la fac et leur a permis de mieux faire un choix quant à leur orientation.
La prépa demande tout de même un rythme insoutenable et je ne sais pas si on en retire des bénéfices ...Je me rappelle les nuits blanches (quelques unes certes) et surtout tout le travail incroyable qu'il y avait à faire à la maison. On parle souvent d'acquisition de méthodes durables, de méthodologie très interessante, sincèrement je n'en sais rien. Je veux bien reconnaître que j'ai eu mon Capes du premier coup... et que je suis devenue plus sérieuse dans mon travail après ces deux ans. (pas plus ordonnée, juste plus sérieuse :lol!: )
Il faut aussi dire que le choix d'une classe prépa doit venir de l'élève seul et non de ses parents car on connait ensuite la motivation dont peut faire preuve cet élève. (je retrouve cette même idée avec mes collègiens latinistes )
En résumé pour répondre en un adjectif à John, je dirais.....que c'est mitigé...Je dis utile pour tous les amis que j'ai rencontrés et avec qui j'ai toujours de très bonnes relations, je dis utile car j'ai découvert des profs excellents (vraiment) et passionnés par ce qu'ils faisaient (j'ai retrouvé les mêmes à la fac ensuite, pas les mêmes profs mais j'ai eu des profs passionnées par tout ce qu'ils disaient, c'était génial), je dis utile pour toutes les connaissances que j'ai acquises (en 2 ans tu dois apprendre ce qui doit se faire en au mois 4 ans, je pense non?...). Mais je dis pas utile si l'on sait ce que l'on veut faire (les facs sont aussi très bien, il faut juste être sérieux) . Ah oui l'autre avantage des prépa (ou inconvénient pour certains ^^) c'est l'encadrement : on est étudiant mais on a aussi le statut des lycéens, ce qui signifie envoi de bulletins, envoi de mots d'absences, appel aux parents etc (très bien pour ceux qui ne font rien et qui ne sont pas sérieux lol).
Allez je ne vais pas écrire un roman non plus, je vais laisser la place aux autres et je continuerai si besoin est...
- arriaNiveau 10
pour ma part mes trois années de prépa m'ont été très profitables, j'ai acquis une solide culture générale, une très bonne méthode de travail et j'y ai rencontré des profs géniaux
avec le recul (10 ans déjà) je ne regrette rien et je recommencerais les yeux fermés
avec le recul (10 ans déjà) je ne regrette rien et je recommencerais les yeux fermés
- InvitéInvité
Comme Arria sans hésiter, je recommencerai et avec plus de ténacité encore.. ceci dit, certains ont eu leur position en raison de leur cursus lointain ( Normale, appuis divers) et comme de nombreux profs de fac et tous mes profs de lycée ont tendance à se reposer et à ne pas faire grand chose pour leurs étudiants..
Mais c'est la formation la plus pertinente en lettres.
Mais c'est la formation la plus pertinente en lettres.
- Reine MargotDemi-dieu
j'ai gardé un bon souvenir de mon année d'hypokhagne même si ne tenant pas le rythme j'ai dû abandonner et entrer en fac.
comme les autres j'ai acquis des connaissances que je n'aurais pas eues en fac et aussi une bonne méthode de travail.
Ce sont de bons souvenirs...
comme les autres j'ai acquis des connaissances que je n'aurais pas eues en fac et aussi une bonne méthode de travail.
Ce sont de bons souvenirs...
- FizzHabitué du forum
J'ai fait mes deux années de prépa et je ne regrette rien. Si, peut-être le fait de ne pas avoir redoublé ma khâgne alors que mes profs me l'avaient proposé et d'avoir préféré la facilité d'aller en fac. Si c'était à refaire, je le referai donc sans problème, mais comme Farnace, peut-être -sans doute même- de manière plus investie. J'aurais dû accepter de cuber je pense.
Rien que pour l'ambiance (pas toujours très honnête de la part de certains, il faut quand même l'avouer...), les profs érudits et passionnants, les cours géniaux (que j'ai gardés !) et les méthodes de travail, c'est une expérience absolument formidable. Mes meilleures années, en fait, malgré la pression. J'en garde vraiment un excellent souvenir...
Ah... et le fameux hymne à la déesse Vara... :lol:
Rien que pour l'ambiance (pas toujours très honnête de la part de certains, il faut quand même l'avouer...), les profs érudits et passionnants, les cours géniaux (que j'ai gardés !) et les méthodes de travail, c'est une expérience absolument formidable. Mes meilleures années, en fait, malgré la pression. J'en garde vraiment un excellent souvenir...
Ah... et le fameux hymne à la déesse Vara... :lol:
- Invité23Fidèle du forum
Varah, tibi khagna, Varah, celebrat gloriam...
Bon souvenir, cela fait 10 ans déjà que je suis entrée en hypokhâgne, pour enchaîner deux khâgnes...
Culture générale : bof, elle est certes diversifiée, mais pour ma part, je trouve qu'elle reste superficielle. J'en ai acquis une bien plus approfondie en fac.
La méthode : le nec plus ultra de la prépa : problématique, plan, rien de tel pour savoir faire une dissertation sur à peu près n'importe quel sujet.
Le travail personnel : très soutenu, mais cela en valait la peine.
Bilan : je ne regrette pas, car cela m'a rendue bien plus méthodique et organisée qu'auparavant.
Bon souvenir, cela fait 10 ans déjà que je suis entrée en hypokhâgne, pour enchaîner deux khâgnes...
Culture générale : bof, elle est certes diversifiée, mais pour ma part, je trouve qu'elle reste superficielle. J'en ai acquis une bien plus approfondie en fac.
La méthode : le nec plus ultra de la prépa : problématique, plan, rien de tel pour savoir faire une dissertation sur à peu près n'importe quel sujet.
Le travail personnel : très soutenu, mais cela en valait la peine.
Bilan : je ne regrette pas, car cela m'a rendue bien plus méthodique et organisée qu'auparavant.
- FizzHabitué du forum
Allez, pour les nostalgiques de l'hymne des Khâgneux :
Vara, tibi Khagna, Vara, celebrat gloriam
Splendidissimam, nequaquam a strassa destructam, parrapapa.
Vara, tibi Khagna, Vara, dat honores multos,
Contra doces nos quomodo in tutto boiresanzo.
Exaudi nos, Vara, ignosce nos, Vara, nostras culpas, Vara, Vara, Vara.
Il y a plusieurs variantes...
Vara, tibi Khagna, Vara, celebrat gloriam
Splendidissimam, nequaquam a strassa destructam, parrapapa.
Vara, tibi Khagna, Vara, dat honores multos,
Contra doces nos quomodo in tutto boiresanzo.
Exaudi nos, Vara, ignosce nos, Vara, nostras culpas, Vara, Vara, Vara.
Il y a plusieurs variantes...
- coquilletteNiveau 6
Je le referais aussi sans hésiter. Ca a dompté (un peu) mon penchant feignasse qui aurait pu me coûter cher à la fac ; j'ai eu une prof de lettres formidable qui m'a donné envie de poursuivre dans cette voie alors que j'hésitais encore avec l'anglais ; j'y ai acquis de solides méthodes. Au final, je suis quasi-sûre que sans ces deux années, je n'aurais pas eu l'agreg.
J'y ai aussi noué de très fortes amitiés (face à l'adversité... ), ce qui n'est pas le moins important.
Question culture générale, malheureusement, je suis assez d'accord avec Lilyrose. Il ne me reste vraiment plus grand'chose de toutes ces heures de philo, histoire, géo... Et j'ai détesté travailler la géo à hautes doses (avec, qui plus est, le prof le plus sadique du coin... ).
J'y ai aussi noué de très fortes amitiés (face à l'adversité... ), ce qui n'est pas le moins important.
Question culture générale, malheureusement, je suis assez d'accord avec Lilyrose. Il ne me reste vraiment plus grand'chose de toutes ces heures de philo, histoire, géo... Et j'ai détesté travailler la géo à hautes doses (avec, qui plus est, le prof le plus sadique du coin... ).
- poutouNiveau 10
alors, pour ma part, cela a été vraiment très difficile....nerveusement, psychologiquement. Mais je dois avouer que j'ai acquis de fantastiques méthodes de travail et que c'est sans doute pour cette raison que j'ai eu le capes du premier coup par la suite.
Mais je crois qu'il faut vraiment conseiller la prépa à des personnes très très fortes psychologiquement et surtout qui envisagent de ne faire que travailler pendant une ou deux ou trois années. Moi, j'ai dû abandonner mon activité théâtre, moins voir mes amis et ça a été assez fatal pour mon moral. Pourtant, je me croyais très forte nerveusement mais je me suis aperçue que j'avais trop besoin de vivre en dehors des livres!!! belle école de la vie, cependant car si j'ai eu l'impression au début que cela me détruisait le moral, je pense que cela m'a permis aussi de développer ma force de caractère... mais à quel prix!!!!
Enfin je pense qu'il ne faut pas aller en prépa pour faire comme lui ou comme lui... moi, je voulais faire comme mon frère qui est passé ensuite par normale sup (en sciences) et ça, ça ne m'a pas réussi!! donc, il ne faut pas non plus que ce soit le choix des parents!
Quand je suis arrivée à la fac, j'ai eu l'impression de revivre! Enfin, tout ça est loin (10 ans, déjà!) et je me rends compte que mon avis est très mitigé!!!
Mais je crois qu'il faut vraiment conseiller la prépa à des personnes très très fortes psychologiquement et surtout qui envisagent de ne faire que travailler pendant une ou deux ou trois années. Moi, j'ai dû abandonner mon activité théâtre, moins voir mes amis et ça a été assez fatal pour mon moral. Pourtant, je me croyais très forte nerveusement mais je me suis aperçue que j'avais trop besoin de vivre en dehors des livres!!! belle école de la vie, cependant car si j'ai eu l'impression au début que cela me détruisait le moral, je pense que cela m'a permis aussi de développer ma force de caractère... mais à quel prix!!!!
Enfin je pense qu'il ne faut pas aller en prépa pour faire comme lui ou comme lui... moi, je voulais faire comme mon frère qui est passé ensuite par normale sup (en sciences) et ça, ça ne m'a pas réussi!! donc, il ne faut pas non plus que ce soit le choix des parents!
Quand je suis arrivée à la fac, j'ai eu l'impression de revivre! Enfin, tout ça est loin (10 ans, déjà!) et je me rends compte que mon avis est très mitigé!!!
- AbraxasDoyen
Comme en témoignent déjà quelques intervenants, les prépas littéraires sont la voie royale pour réussir les concours - aussi bien CAPES qu'agrèg. En tant que membre du jury du CAPES, je peux confirmer qu'il y a un abîme entre un candidat issu d'une khâgne correcte et un malheureux venant d'un fac moyenne. Tant dans la technique que dans la culture ,- et surtout, et le plus important, dans la connivence intellectuelle, le système référentiel - surtout si l'on imagine que les trois-quarts des jurys viennent de prépas en général ou de Normale Sup en particulier (et c'est aujourd'hui évident pour les khâgnes qui préparent à Sciences-Pô). Et que l'on ne se plaigne pas de la charge de travail que cela suppose : c'est justement là qu'on acquiert, pour la vie, certains réflexes.
Quant aux prépas scientifiques, elles mènent à tout, sauf, cette fois, à l'enseignement (en cinq ans, je crois n'avoir rencontré qu'un seul élève qui visait officiellement à être prof). Et c'est bien un drame : les plus nuls des scientifiques vont en fac s'y faire enseignants - sauf exceptions remarquables. Tant qu'on ne revalorisera pas la profession de façon conséquente (disons 20% de plus dès le départ, ces 20% que la Gauche a fait perdre au corps enseignant, et que la droite, trop contente, se garde bien de compenser, sinon en promesses creuses), on en restera là.
Dernier point : il y a khâgne et khâgne. L'ex-directeur de l'ENS Saint-Cloud parlait avec un mépris absolu de ce qu'il appelait les "khâgnes rurales" - en clair, tout ce qui était hors Paris (et encore, Paris Vème), avec une exception pour Lakanal. Et c'est vrai que le niveau de certaine sprépas littéraires a considérablement baissé, si l'on prend comme critère l'entrée à l'ENS. Quand j'ai été en khâgne, il y a... un certain temps, dans une province aujourd'hui perdue, nous avons été 12 sur 35 à intégrer. Aujourd'hui, quand il y a deux admissibles, ils font péter la roteuse, comme on disait dans l'argot des années 20.
Quant aux prépas scientifiques, elles mènent à tout, sauf, cette fois, à l'enseignement (en cinq ans, je crois n'avoir rencontré qu'un seul élève qui visait officiellement à être prof). Et c'est bien un drame : les plus nuls des scientifiques vont en fac s'y faire enseignants - sauf exceptions remarquables. Tant qu'on ne revalorisera pas la profession de façon conséquente (disons 20% de plus dès le départ, ces 20% que la Gauche a fait perdre au corps enseignant, et que la droite, trop contente, se garde bien de compenser, sinon en promesses creuses), on en restera là.
Dernier point : il y a khâgne et khâgne. L'ex-directeur de l'ENS Saint-Cloud parlait avec un mépris absolu de ce qu'il appelait les "khâgnes rurales" - en clair, tout ce qui était hors Paris (et encore, Paris Vème), avec une exception pour Lakanal. Et c'est vrai que le niveau de certaine sprépas littéraires a considérablement baissé, si l'on prend comme critère l'entrée à l'ENS. Quand j'ai été en khâgne, il y a... un certain temps, dans une province aujourd'hui perdue, nous avons été 12 sur 35 à intégrer. Aujourd'hui, quand il y a deux admissibles, ils font péter la roteuse, comme on disait dans l'argot des années 20.
- FizzHabitué du forum
Abraxas a écrit:
Dernier point : il y a khâgne et khâgne. L'ex-directeur de l'ENS Saint-Cloud parlait avec un mépris absolu de ce qu'il appelait les "khâgnes rurales" - en clair, tout ce qui était hors Paris (et encore, Paris Vème), avec une exception pour Lakanal.
Ben oui, on n'a pas tous la chance de pouvoir intégrer les khâgnes parisiennes. Je viens effectivement d'une khâgne de bouseux mais pratiquement tous mes profs avaient fait Normale et m'ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Alors certes, je suis moi-même pas allée à Normale, mais j'ai tout de même acquis une solide culture et de bonnes méthodes dans ma khâgne rurale. La fameuse dichotomie Paris/Province ne s'exprime jamais aussi bien que dans les sphères intellectuelles les plus hautes et le mépris parisien s'affiche très bien à cet égard... et ce n'est malheureusement pas prêt de s'arrêter maintenant.
- CHOUCROUTENiveau 9
Je garde de bons souvenirs de mes années prépa. Je ne regrette rien ... et je le referai sans hésiter !
Mais je dois avouer que j'ai pas mal perdu de la méthode de dissert ... je vais donc ouvrir à nouveau mes ocurs pour la dissert d'agreg.
J'ai adoré ma prof d'histoire ... ProtestantS et Protestantisme! J'ai adoré!
Mais je dois avouer que j'ai pas mal perdu de la méthode de dissert ... je vais donc ouvrir à nouveau mes ocurs pour la dissert d'agreg.
J'ai adoré ma prof d'histoire ... ProtestantS et Protestantisme! J'ai adoré!
- Invité23Fidèle du forum
coquillette a écrit: Il ne me reste vraiment plus grand'chose de toutes ces heures de philo, histoire, géo... Et j'ai détesté travailler la géo à hautes doses (avec, qui plus est, le prof le plus sadique du coin... ).
L'histoire, la philo... me plaisaient assez, mais quelle horreur que la géo !!! Moi aussi, j'avais un prof sadiquissime. N'aurait-on pas eu le même ? J'étais à Fermat, à Toulouse
- RuthvenGuide spirituel
Bons souvenirs de la prépa où je n'ai pas trouvé le rythme de travail si affolant que cela (moins intensif en tout cas qu'en double licence à la fac), mais il faut dire que j'ai été un peu dilettante.
Les points positifs :
- la pluridisciplinarité indispensable pour un cursus littéraire ou SH
- l'apprentissage de la rhétorique (on apprend quand même à parler de tout et n'importe quoi même si on ne maîtrise pas le sujet)
- globalement d'excellents enseignants passionnés et passionnants (sauf un ou deux), notamment en langues anciennes et philo (avec des styles très divers, du prof IIIème République à l'enthousiaste exalté)
Les points négatifs :
- le côté un peu superficiel des connaissances engrangées
- trop d'histoire avec le même programme répété depuis la quatrième (de l'antique, du médiéval et du moderne ne feraient pas de mal)
- le concours d'Ulm clairement inabordable - très largement réservé aux héritiers (à refaire une prépa, je tenterais sans hésiter Lyon)
Quant à l'opposition Paris/Province, elle n'est pas si récente que cela (hormis Fermat et Le Parc qui apparemment ont moins de succès). Après avoir exercé un dumping sur les meilleurs élèves, les parisiens ont beau jeu de mépriser les prépas provinciales, où l'enseignement peut être excellent mais où l'émulation nécessaire au concours n'existe pas.
Les points positifs :
- la pluridisciplinarité indispensable pour un cursus littéraire ou SH
- l'apprentissage de la rhétorique (on apprend quand même à parler de tout et n'importe quoi même si on ne maîtrise pas le sujet)
- globalement d'excellents enseignants passionnés et passionnants (sauf un ou deux), notamment en langues anciennes et philo (avec des styles très divers, du prof IIIème République à l'enthousiaste exalté)
Les points négatifs :
- le côté un peu superficiel des connaissances engrangées
- trop d'histoire avec le même programme répété depuis la quatrième (de l'antique, du médiéval et du moderne ne feraient pas de mal)
- le concours d'Ulm clairement inabordable - très largement réservé aux héritiers (à refaire une prépa, je tenterais sans hésiter Lyon)
Quant à l'opposition Paris/Province, elle n'est pas si récente que cela (hormis Fermat et Le Parc qui apparemment ont moins de succès). Après avoir exercé un dumping sur les meilleurs élèves, les parisiens ont beau jeu de mépriser les prépas provinciales, où l'enseignement peut être excellent mais où l'émulation nécessaire au concours n'existe pas.
- GolouNeoprof expérimenté
Fizz a écrit:Abraxas a écrit:
Dernier point : il y a khâgne et khâgne. L'ex-directeur de l'ENS Saint-Cloud parlait avec un mépris absolu de ce qu'il appelait les "khâgnes rurales" - en clair, tout ce qui était hors Paris (et encore, Paris Vème), avec une exception pour Lakanal.
Ben oui, on n'a pas tous la chance de pouvoir intégrer les khâgnes parisiennes. Je viens effectivement d'une khâgne de bouseux mais pratiquement tous mes profs avaient fait Normale et m'ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Alors certes, je suis moi-même pas allée à Normale, mais j'ai tout de même acquis une solide culture et de bonnes méthodes dans ma khâgne rurale. La fameuse dichotomie Paris/Province ne s'exprime jamais aussi bien que dans les sphères intellectuelles les plus hautes et le mépris parisien s'affiche très bien à cet égard... et ce n'est malheureusement pas prêt de s'arrêter maintenant.
d'accord avec toi Fizz! Certains semblent décidément très condescendants! Cela doit être sympathique d'avoir un collègue qui nous considère comme indéniablement inférieur (y compris au moment des concours!)
_________________
mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- minnieExpert
Très utile.
J'y ai rencontré mes meilleures amies, découvert Paris, mon prof de lettres est devenu un ami indispensable.
Et bien sûr j'y ai appris de quoi réussir le Capes seule avec le CNED et le Capes en clair
Enfin j'y ai trouvé mes limites...
J'y ai rencontré mes meilleures amies, découvert Paris, mon prof de lettres est devenu un ami indispensable.
Et bien sûr j'y ai appris de quoi réussir le Capes seule avec le CNED et le Capes en clair
Enfin j'y ai trouvé mes limites...
- AbraxasDoyen
Le plus intéressant, dans ce fil, c'est qu'on y trouve la liste de ce qui devrait être au programme en fac, et qui n'y est pas. L'interdisciplinarité, le travail, l'incitation à la maestria - la connivence culturelle. J'aimerais bien savoir si à l'arrivée (dans la salle des profs), il n'existe pas deux types d'enseignants, selon qu'ils ont fait ou non une classe prépa. La vraie éducation à deux vitesses, elle est peut-être là.
- Reine MargotDemi-dieu
j'ai beaucoup aimé la culture générale que j'ai reçue en hypokhagne de bouseux également à chateaubriand, rennes (je n'ai pas fait de khagne, peut-être suis-je inférieure selon certains) et pourtant il me semble que les salles de profs ne parlent pas uniquement de qui a fait prépa ou pas, et les meilleurs profs ne sont pas forcément agrégés ou sortant de khagne, tout dépend de la capacité de faire passer quelque chose aux élèves, même si les connaissances sont indispensables. j'ai connu des agrégés qui étaient de mauvais pédagogues et les élèves n'apprenaient pas grand-chose.
ce fil me rappelle la gueguerre entre agrégés et certifiés, inutile et stupide, avec mépris des uns et jalousie des autres, alors que ce n'est pas là qu'on voit qui est efficace face aux élèves. le reste n'est que du snobisme.
ce fil me rappelle la gueguerre entre agrégés et certifiés, inutile et stupide, avec mépris des uns et jalousie des autres, alors que ce n'est pas là qu'on voit qui est efficace face aux élèves. le reste n'est que du snobisme.
- RuthvenGuide spirituel
Abraxas a écrit:Le plus intéressant, dans ce fil, c'est qu'on y trouve la liste de ce qui devrait être au programme en fac, et qui n'y est pas. L'interdisciplinarité, le travail, l'incitation à la maestria - la connivence culturelle.
Jugement bien sévère sur l'université qui fait ce qu'elle peut avec les moyens qu'elle a (avec la norme sanremo, les lettres et SH étaient sous-dotées); c'est un non-sens de comparer prépa et université sur le contenu en faisant abstraction de la différence abyssale d'encadrement... Dans les sections à petits effectifs à l'université, d'ailleurs, le travail demandé est équivalent, si ce n'est supérieur à celui de la prépa. Dans les sections à gros effectifs, c'est autre chose (pas ou peu de devoirs et d'exercice notamment); comme les MCF sont quand même payés au lance-pierre pour leur qualification, et ne complètent pas leur salaire avec les très rémunératrices colles, on peut aussi comprendre qu'ils ne se noient pas sous les copies d'amphis bondés (toujours plus nombreux qu'une prépa de 40 ou 50 élèves).
Avec la semestrialisation, les choses ne s'arrangent pas... Les enseignements universitaires sont réduits à 12h ou 24h de CM sur un sujet, autant dire une aberration pour des disciplines qui supposent un approfondissement et de nombreuses lectures.
- KilmenyEmpereur
Culturellement c'est sûr que cela m'a été utile. Mais sur un point personnel, je dirais que la prépa a détruit une partie de moi-même.
- fame59Niveau 9
Comme kileny !!
Au niveauintellectuel, c'était très épanouissant ! Mais humainement parlant, la cata ....... PAsser sa vie dans des bouquins, en révisant la prochaine colle n'a rien de transcendant.
ce qui m'a le plus bousillé, c'est mon admissibilité à ce ******** de concours où je me suis vautrée comme jamais.
Mais, c'est sûrement grâce aux méthodes de ravail acquises pendant les classes prépa que j'ai eu mon CAPES du 1er coup !
Au niveauintellectuel, c'était très épanouissant ! Mais humainement parlant, la cata ....... PAsser sa vie dans des bouquins, en révisant la prochaine colle n'a rien de transcendant.
ce qui m'a le plus bousillé, c'est mon admissibilité à ce ******** de concours où je me suis vautrée comme jamais.
Mais, c'est sûrement grâce aux méthodes de ravail acquises pendant les classes prépa que j'ai eu mon CAPES du 1er coup !
- InvitéInvité
Si tu étais normalienne, je crois Fame59 que tu ne regretterais justement rien de tout cela. Plusieurs de mes camarades le sont devenus, sont aujourd'hui maîtres de conférence et disons dans un avenir plus ou moins proche seront professeurs. Ceci dit, je crois que justement avoir ce concours d'entrée est une chance pour éviter ce qui gangrène notre systéme scolaire.. Ruthven évoque le cas des amphis bondés mais le probléme vient surtout des étudiants qui s'inscrivent la formation de première année et qui ne sont pas forcèment motivés par la matière. C'est juste un alibi.... je fréquente plusieurs jours par semaine des bibliothèques universitaires: je constate que bien peu d'étudiants s'y rendent.. cette année à l'université de ma ville, beaucoup étaient fortement invités à changer d'orientation en raison de résultats trés insuffisants ou en raison d'un absentéisme notoire. Certains s'inscrivent en lettres aprés un bac stg ou sti voire même un bac pro. Evidemment ce n'est pas sérieux.
Certes la classe préparatoire est une chance ...mais j'ajouterai surtout pour l'enseignant qui n'est pas confronté à des situations difficiles....
Certes la classe préparatoire est une chance ...mais j'ajouterai surtout pour l'enseignant qui n'est pas confronté à des situations difficiles....
- RuthvenGuide spirituel
Farnace a écrit:Ruthven évoque le cas des amphis bondés mais le probléme vient surtout des étudiants qui s'inscrivent la formation de première année et qui ne sont pas forcèment motivés par la matière. C'est juste un alibi.... je fréquente plusieurs jours par semaine des bibliothèques universitaires: je constate que bien peu d'étudiants s'y rendent.. (...)
J'ai envoyé certains de mes élèves en prépas littéraires et aujourd'hui je le regrette .. vraiment.
L'orientation des bac technos/pros à l'université est certes problématique, mais pour avoir travaillé quelques années en université, je n'ai pas trouvé que le problème crucial était là (j'ai même eu une ancienne de STG qui a bien progressé en L1), mais bien dans la manière dont les étudiants sont totalement livrés à eux-mêmes. Je ne dis pas qu'il faut baisser les exigences, loin de là, mais qu'il faut les rendre évidentes en imposant du travail (pas des séminaires de méthodologie bidon, pas du tutorat, mais bien des devoirs réguliers liés au cours donnés et corrigés par le prof; le système des syllabi devrait être généralisé dans les universités françaises avec calendrier de lecture, questions...). Un étudiant moyen en première année n'a AUCUNE IDEE de ce qu'il faut faire dans une bibliothèque (et ce n'est pas toujours sa faute), il croit souvent qu'il ne sert à rien d'apprendre par coeur, cela vaut aussi largement pour les élèves qui viennent de LG tranquilles. Quand on affiche ainsi le travail à accomplir, les fumistes désertent dès la première heure de cours, et il ne reste plus que les volontaires (qui ne sont pas toujours brillants). Reste au prof à faire son travail de prof : transmettre, accompagner et donner les moyens et l'envie de réussir, ce que la plupart des universitaires ne peuvent matériellement pas faire.
Et au lieu de transformer les premiers cycles en les rendant plus scolaires, on va accentuer la catastrophe en faisant du lycée une université réduite...
- InvitéInvité
Je partage tout à fait ton point de vue Ruthven quand tu évoques le manque de travail précis. C'est par ce que l'on appelle méchamment le bachotage, un vrai travail continu que l'on parvient à quelque chose. La formation iut qui fonctionne avec des travaux précis en sciences est à cet égard révélatrice. Pour avoir discuté avec certains de mes anciens élèves, je vois aussi un manque de connaissance de la matière choisie. Certains considérent qu'ils vont travailler à l'université ce qu'ils ont vu au lycée; Et ils tombent sur tout à fait autre chose. Et quand ils découvrent l'ancien Français, c'est "stupeur et tremblements". Ce que je dis des stg à l'université admet pour moi aussi des exceptions..mais fort rares. La seule grande réussite d'une élève de stg à l'université est une fille que j'ai eu en grec en première s, qui a redoublé en stg ( à ma trés grande stupeur) mais qui avait un but clair dans la vie..lea .où elle a formidablement réussi;
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