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- AustrucheerranteHabitué du forum
Au sens plus ancien (médiéval ?) d'habitant de la ville (bourg) ? et donc au sens du citadin commun et non membre du monde privilégié auquel Mathilde rêvait d'appartenir et s'est définitivement éloignée ?
- IphigénieProphète
Littré donne le sens par dénigrement:
« Par dénigrement, homme sans distinction. Il est sans goût, c'est un bourgeois. Cela sent son bourgeois. »
« Par dénigrement, homme sans distinction. Il est sans goût, c'est un bourgeois. Cela sent son bourgeois. »
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Austrucheerrante a écrit:Au sens plus ancien (médiéval ?) d'habitant de la ville (bourg) ? et donc au sens du citadin commun et non membre du monde privilégié auquel Mathilde rêvait d'appartenir et s'est définitivement éloignée ?
Pour l'instant je pense opter pour cette acception. Après tout l'Académie française de l'époque ne la donne pas comme désuette.
Iphigénie a écrit:Littré donne le sens par dénigrement:
« Par dénigrement, homme sans distinction. Il est sans goût, c'est un bourgeois. Cela sent son bourgeois. »
Je n'ai pas souvenir d'avoir vu ailleurs ce dénigrement destiné à des gens du peuple. Plutôt à ceux qui sont susceptibles de se mêler au milieu des gens distingués : les snobs, ceux qui ne sont pas gentilhommes mais ont quelque argent... Il est vrai que ce n'est pas sans faire écho au thème de la nouvelle.
Merci à vous !
- IphigénieProphète
Tu n’as jamais entendu delà bouche de gens du peuple dire : « c’est ma ( sa) bourgeoise? » (curieusement pas au masculin par contre.)
Au XIXe, il y a l’ouvrière , la bourgeoise, et la dame en gros. On trouve le terme de « bourgeoise » au sens de mère de famille populaire chez Vallès par exemple.
Au XIXe, il y a l’ouvrière , la bourgeoise, et la dame en gros. On trouve le terme de « bourgeoise » au sens de mère de famille populaire chez Vallès par exemple.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Iphigénie a écrit:Tu n’as jamais entendu delà bouche de gens du peuple dire : « c’est ma ( sa) bourgeoise? » (curieusement pas au masculin par contre.)
Au XIXe, il y a l’ouvrière , la bourgeoise, et la dame en gros. On trouve le terme de « bourgeoise » au sens de mère de famille populaire chez Vallès par exemple.
J'ai déjà entendu "C'est ma bourgeoise", mais le sens est différent je trouve. Pour "mère de famille", tu me l'apprends ! (Jamais lu Vallès.)
- IphigénieProphète
Je pense qu’en fait le mot n’a pas ( nécessairement) de définition précise et change de sens selon qui l’emploie: par rapport à l’ouvrier le bourgeois c’est son patron , pour le noble ce sont les parvenus, pour les riches qui veulent imiter les nobles, le bourgeois c’est le petit commerçant ( petit employé) etc
Ici la bourgeoise me paraît désigner une femme modeste, du peuple, qui n’est pas une ouvrière néanmoins vu par une dame plus parvenue, non?
Enfin bref le terme ne m’aurait pas interpellée plus que cela, je crois !
Ici la bourgeoise me paraît désigner une femme modeste, du peuple, qui n’est pas une ouvrière néanmoins vu par une dame plus parvenue, non?
Enfin bref le terme ne m’aurait pas interpellée plus que cela, je crois !
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Iphigénie a écrit:Je pense qu’en fait le mot n’a pas ( nécessairement) de définition précise et change de sens selon qui l’emploie: par rapport à l’ouvrier le bourgeois c’est son patron , pour le noble ce sont les parvenus, pour les riches qui veulent imiter les nobles, le bourgeois c’est le petit commerçant ( petit employé) etc
Oui ça doit être ça.
Iphigénie a écrit:Ici la bourgeoise me paraît désigner une femme modeste, du peuple, qui n’est pas une ouvrière néanmoins vu par une dame plus parvenue, non?
Enfin bref le terme ne m’aurait pas interpellée plus que cela, je crois !
J'anticipe les questions de mes élèves. Vu qu'on leur explique que les bourgeois sont ceux qui ne sont pas nobles mais ont fait fortune dans le commerce ou l'industrie, ils risquent de me poser des questions et je préfère être sûr de ne pas leur dire de bêtises !
- IphigénieProphète
Ah oui mais ce n’est pas un reproche hein ! En fait c’est moi qui remarque que je ne me
pose pas autant de questions!
pose pas autant de questions!
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Quelqu'un connaît ce Jacques Richard signalé dans le Terre des lettres 5e (livre du professeur), à propos de Tristan et Iseut ? D'où sort cet extrait ? Je tape son nom sur Google et des passages de l'extrait, rien...
TDL 5e (livre du professeur) a écrit:Au point de départ de nos romans [la matière arthurienne], à leur origine comme aux origines de l’humanité, il y a la Faute, le Péché qu’on dit justement originel. […] À l’origine, aux origines, une faute ontologique, aussi obscure que fondamentale, et qui, de ce fait, s’exprimera tout naturellement par le biais du symbole. […] Ce sera, dans le Tristan, le rôle dévolu au célèbre philtre : mystérieuse transgression d’un interdit non moins mystérieux. L’homme, Tristan en l’occurrence, n’en a même pas eu l’initiative – et c’est le sens qu’il faut donner, à notre avis, à l’ « erreur » de Brangien qui remplit en quelque sorte la fonction du serpent dans le Genèse en fournissant au couple originel l’occasion et la tentation de rompre une harmonie préétablie : ce qui devait sceller l’union de Marc et d’Iseut, l’alliance de Dieu avec l’homme, va se trouver détourné, perverti, au profit ou plutôt pour la perte de l’homme. Désormais le couple humain – Tristan et Iseult dans le Morois – croira et voudra se suffire à lui-même dans une manière d’idolâtrie qui s’exprime dans l’amour réciproque et exclusif des amants l’un pour l’autre, à l’écart et à l’encontre de Celui dont ils devaient rester les vassaux, les créatures.
- AscagneGrand sage
C'est Jacques Ribard : Du philtre au Graal. Pour une interprétation théologique du Roman de Tristan et du Conte du Graal, Paris, Honoré Champion, 1987, p. 20 apparemment.
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