Passer par choix d'un poste de titulaire à un poste de titulaire remplaçant

N'en pouvant plus de mon établissement (trajet, ambiance, usure depuis plus de 15 ans), et étant de fait dans l'impossibilité de muter à cause de ma matière (un ou deux postes se libèrent très loin de chez moi chaque année), je me pose la question de savoir s'il ne vaudrait pas mieux demander à devenir TZR dans la zone où j'habite.
Certains ont-ils franchi le pas ou les inconvénients de la vie de TZR sont-ils rédhibitoires ?
Merci de vos réponses.

Il y a de moins en moins de TZR, voire plus du tout sur certaines zones, donc pas sûr que ce soit possible.

Je l'ai fait (dans des circonstances un peu différentes puisque mon poste était supprimé, mais j'aurais pu profiter de mes points de mesure de carte scolaire).
C'est ma 2e année de TZR, je ne le regrette pas, j'ai moins de temps de transport, même si cette année, je suis sur deux établissements.
Je suis dans un secteur qui me plait plus aussi.

Devenir TZR te permettrait-il d'accumuler plus de points pour un poste fixe près de chez toi à terme ?

Le problème est qu'en demandant à devenir TZR, Trompettemarine perdrait les points accumulés pendant 15 ans et repartirait de 0.

Cela m'étonnerait qu'on ouvre des postes sur ZR en LC alors qu'on n'arrive pas à pourvoir des postes fixes. Mais il est vrai que les voies des rectorats sont parfois impénétrables ...

Le tézédariat ne te protégera pas, malheureusement, des longs trajets .

Pour moi c'est un peu la fausse bonne idée... je n'envie pas mes collègues qui font le choix d'être TZR dans l'académie de Versailles par exemple.
Par contre je tenterais plutôt de participer au mouvement chaque année même si peu de postes se libèrent. Sur un coup de bol, ça peut toujours marcher !

TZR, c'est un peu la loterie, les zones sont vastes, donc fatigue, et puis ne pas pouvoir vraiment prendre ses marques (sauf remplacement à l'année mais le bahut peut ne pas plaire). Franchement, je te dirais d'être philosophe, de voir les bons côtés (peu de trajet, ta salle?, pas d'angoisse de ne pas connaître les niveaux). Et bien sûr, continuer de faire des vœux chaque année, en te rapprochant d'un syndicat pour mieux réfléchir à ta stratégie... Bon courage, les directions passent, les collègues aussi...

Mhhhmh

Des TZR, il y en a, sinon, comment expliquer que je me sois retrouvée TZR avec 370 points (suite à une réintégration dans l'EN après congé de dispo) ? Bah, plus de postes fixes... Mais, il y a toujours des BMP qui "traînent", partout, et ça, ça veut dire = service partagé... (Pour mon cas, comme je suis à mi-temps, en Anglais, je ne "risque" pas grand chose de ce côté-là).

Donc, réfléchir à cette forte probabilité d'un service partagé. (Dans ma région, une prof d'occitan est sur 3 établissements, quand même...)

Ensuite, savoir que tu peux demander des AFA (affectations à l'année). Suite à ma réintégration, j'ai émis 5 voeux en juillet pour obtenir un poste à l'année, et je l'ai eu (mais encore une fois, de par ma discipline et mon mi-temps, je soupçonne que ce fut plus aisé, bien que je n'aie obtenu aucun de mes voeux par ailleurs). Là encore, forte probabilité d'un service partagé.

Là, comme ça, cela me paraît risqué. Griller tous ses points sur une mutation de ce type... Je rejoins corailc dans son message.

Certes, il y a des TZR mais je doute qu'il reste des TZR de lettres classiques.

Oui, gare aussi aux postes partagés... Chaque critère est propre à chacun mais la distance pour moi est numéro 1, et quand on est TZR, difficile de maîtriser ce paramètre... Passé un certain âge, les trajets en bagnole, parfois sur plusieurs établissements, ça va bien...

La situation de TZR a ses avantages et ses inconvénients. De toutes façons, au mouvement intra, tu demandes, si c'est possible, le "poste" TZR sur la zone qui t'intéresse. Tu l'as, tant mieux, tu ne l'as pas, tu gardes ton poste...

Et demander des collèges? Il y a déjà plus de choix... Tu es vraiment loin de ton bahut?

Je suis devenue ( de force ) TZR depuis deux ans, pour me rapprocher de chez moi, en LM.
C’est un peu précaire, tu ne sais jamais où tu vas arriver, ni pour combien de temps
, ni avec quel EDT ( ça, c’est chaud bouillant )et souvent, les collègues ont le sentiment d’être Un peu en dehors de la vie de l’etb, exclus ou transparents.
Mais ça me va, parce que justement, j’en joue un peu et ça me repose.
Pas de projets à long terme, pas d’implication dans les histoires, dans les antécédents des uns et des autres, un investissement centré uniquement sur les élèves et non pas sur l’etb en lui-même .
Tout ceci me repose. Ce mode RAB /OSEF me convient vraiment .

Avec les embouteillages, j'en suis parfois à trois heures par jour...
Mais c'est effectivement une décision qui doit être mûrement réfléchie et je ne la prendrai pas à la légère (si je la prends).
L'envie de ne plus m'investir et d'avoir plus de temps pour autre chose me taraude.
Je m'interroge. J'en ai encore pour au moins quinze ans, voire plus avec les différentes réformes des retraites.
Merci à tous pour vos conseils.

Derborence a écrit:Certes, il y a des TZR mais je doute qu'il reste des TZR de lettres classiques.

Figure-toi qu'à ce qu'on m'a dit, il n'y en avait jamais dans mon académie, et cette année, on est deux !

Bonjour. C'est vrai qu'on peut "jouer" sur la situation pour ne pas trop s'impliquer si on n'en a pas envie. Deux cas de figure : remplacements de courte durée : on peut être envoyé vraiment loin, sur n'importe quels niveaux, ce qui peut être catastrophique selon la situation familiale. Remplacement à l'année : ça peut aller jusqu'à 3 services partagés, un edt blindé et plein de trous, des clefs partout, des logins et mot de passe partout, cavaler de bahut en bahut, de salle en salle, trimbaler son matériel à chaque heure ou presque, transformer sa voiture en valise géante, double ENT+PRONOTE+mails professionnels+rencontres parents-profs+conseils de classe, la corvée du logiciel du rectorat pour se faire rembourser les frais de déplacement et passer aux frais réels par lassitude. De plus, il faut se méfier car se profile la territorialisation des profs, or quelque chose me dit que les TZR seront traités avec encore moins de pincettes que les postes fixes.

Murthe a écrit:Bonjour. C'est vrai qu'on peut "jouer" sur la situation pour ne pas trop s'impliquer si on n'en a pas envie. Deux cas de figure : remplacements de courte durée : on peut être envoyé vraiment loin, sur n'importe quels niveaux, ce qui peut être catastrophique selon la situation familiale. Remplacement à l'année : ça peut aller jusqu'à 3 services partagés, un edt blindé et plein de trous, des clefs partout, des logins et mot de passe partout, cavaler de bahut en bahut, de salle en salle, trimbaler son matériel à chaque heure ou presque, transformer sa voiture en valise géante, double ENT+PRONOTE+mails professionnels+rencontres parents-profs+conseils de classe, la corvée du logiciel du rectorat pour se faire rembourser les frais de déplacement et passer aux frais réels par lassitude. De plus, il faut se méfier car se profile la territorialisation des profs, or quelque chose me dit que les TZR seront traités avec encore moins de pincettes que les postes fixes.

C’est vrai que tout dépend des chefs et de la compétence de la secrétaire !!
Sur deux etb l’an dernier, excellent EDT , une demi journée de libre , 4 classes sur 3 niveaux et du temps pour les trajets, deux salles . Exemptée de la moitié des conseils de classe pour cause de doublon et horaires aménagés d’une réunion parents-profs .
Mes etb étaient séparés de 15/20 mn l’un de l’autre et chacun de 15/20 mn de chez moi, mais j’ai touché plus de 1000 euros de frais, régulièrement, sans rien déclarer ( ma secrétaire s’occupait de tout :lol: )
TZR, ça dépend où tu tombes et de compétence des autres, c’est ça le problème.

belote a écrit:Le problème est qu'en demandant à devenir TZR, Trompettemarine perdrait les points accumulés pendant 15 ans et repartirait de 0.

C'est la question des points qui me ferait hésiter. Avec deux ans d'ancienneté de poste, j'ai sauté le pas sur un coup de tête, avec 15 ans, j'y réfléchirais...

C'est quoi cette histoire de perte de points? Je n'ai pas vraiment choisi d'être TZR, alors j'aimerais bien savoir pourquoi je serais défavorisée par rapport aux collègues en poste fixe...
Sinon, pour le fait d'être TZR, je vois en inconvénients principaux (en courte durée) : ne pas savoir où on va tomber, ne pas connaître ni son lieu de travail ni son emploi du temps (pratique pour poser des rendez-vous médicaux quand la majorité des médecins et dentistes ne travaillent pas le mercredi après-midi et que la zone s'étend à plus de 2 heures de route...),  la galère d'arriver en n'ayant qu'une ou 2 séances d'avance (et encore...) et sur des niveaux inconnus. Les avantages : ne rien faire pendant les vacances si on est entre 2 remplacements, l'expérience accumulée dans différents contexte, la possibilité d'essayer des choses (sur la discipline ou la pédagogie) sans trop de risques.

Bonsoir flo44

Les points, c'est ceux que tu as accumulés et que tu utilises en faisant (et obtenant) ta mutation. J'avais 370 points lors de ma mutation intra en réintégration inconditionnelle (c'est-à-dire que si je n'obtenais pas les postes souhaités, j'acceptais tout autre poste). Et j'ai atterri TZR sans l'avoir jamais demandé ... et j'y ai grillé mes points ! C'est pas avec les 70 qui me restent désormais que je vais me payer une chouette mut' avant au moins 10 ans !!

Donc si trompettemarine demande et obtient un poste TZR, elle perdra tous ses points dans cette mutation. C'est pour ça que ça demande réflexion aussi

Attention, tu n'es pas à l'abris de te retrouver tzr et affectée... dans ton ancien établissement !