Interrogation orale de début de cours en Histoire Géo

Bonjour,

Comme le titre du sujet l'indique, je cherche depuis plusieurs années à forcer mes élèves (de la seconde à la terminale) à apprendre leurs cours régulièrement (et non, ce n'est pas évident pour la plupart d'entre-eux) et ce à l'aide d'une petite interrogation orale au début de chaque cours. Mon problème est la notation : combien de points ? En bonus et/ou en malus ? Comment interroger tous les élèves ? Comment faire pour que ceux déjà interrogés ne fassent plus rien une fois leur tour passé ?, etc..

Bref, je suis preneur de vos expériences en la matière.

Truc qui marche bien et amuse beaucoup les secondes (mais un rien amuse les secondes) : pour chaque prochain cours, demander aux élèves de préparer 5 questions qu'ils poseront potentiellement à un camarade. En début d'heure, un élève pose les 5 questions à un autre. Les deux reçoivent une note sur 5 (l'interrogateur est évalué sur la pertinence des questions, l'interrogé sur les réponses), coef 0,5.

Merci pour l'idée. Tu interroges ainsi tous les élèves sur le trimestre ou sur l'année ?

Je suis en collège.
Le élèves doivent préparer au moins 3 questions. Une question bien posée ou une bonne réponse : 1 pt. Sinon -0.5.
C'est moi qui distribue la parole pour que ça ne soit pas toujours les mêmes.

Jadek a écrit:Merci pour l'idée. Tu interroges ainsi tous les élèves sur le trimestre ou sur l'année ?

Sur tout le trimestre.
J'ajoute que dans la note de l'inteerrogateur, il y a aussi compris le fait qu'il doit savoir si l'interrogé répond juste ou faux : il ne s'agit pas seulement de balancer des questions en l'air.

J'ai tenté en fin d'année une expérience  de QCM avec plickers.

Il faut pour cela un compte sur leur site web + télécharger l'application sur  téléphone portable ou tablette (uniquement celui du prof).
Sur le site internet, tu associes un numéro à chaque élève (au moins les prénoms, comme on peut créer des groupes classes c'est souvent suffisant).
Ensuite tu imprimes un jeu de QR codes numérotés et tu distribues à chaque élève le QR code qui leur est associé.
Ces codes et ces numéros sont gardés d'une fois sur l'autre. Il n'y a pas à recommencer cette étape.

Tu prépares ton QCM en ligne ou sur l'appli.
Tu lances le QCM et le projettes au tableau.
Chaque élève répond en orientant son QR code de la bonne manière  (en gros c'est un carré, et selon le coté qui est en haut c'est la réponse 1, 2 , 3 ou 4 qui est choisie)
Tu scannes les QR codes avec ton téléphone ou la tablette (reliés à internet), et cela enregistre les résultats, et les corrige en direct.
Il n'y a plus qu'à récupérer les notes sur le site quand tu en as besoin!

L'avantage, c'est que tous les élèves sont interrogés en même temps et tu n'as pas à corriger derrière. Il y a un coté ludique qui est bien passé auprès de mes élèves, d'autant qu'ils n'ont pas besoin de matériel spécifique.
Après, c'est un QCM, avec les limitations que ça implique, et pour le coté "entrainement à l'oral" on passe complétement à coté. Il y a aussi les contraintes techniques : il faut une tablette ou un smartphone pour le prof qui soit connecté à internet (donc un réseau wifi qui fonctionne dans l'établissement ou un  forfait 4G suffisant). Et cela ne permet pas d'interroger individuellement un élève, mais si le but est de pousser à réviser entre deux cours, cela peut faire l'affaire.

En tout cas, j'ai testé avec mes secondes sur 2 cours (les fonctions affines et la géométrie) et les élèves ont vraiment apprécié. Quand j'ai demandé s'ils étaient prêts en première à faire un petit QCM de 5 questions maxi au début de chaque cours, ils étaient majoritairement partants.

Elaïna, c'est toi qui désignes le couple interrogé? Comment t'organises-tu : voisins de table, ordre alphabétique, sélection aléatoire ?

Paleoprof a écrit:Elaïna, c'est toi qui désignes le couple interrogé? Comment t'organises-tu : voisins de table, ordre alphabétique, sélection aléatoire ?

Oui, je désigne, de façon à ce que tout le monde soit interrogé au moins une fois par trimestre... mais ça peut tomber deux fois d'affilée.
En général, comme ce sont des points "faciles", j'interroge les "bons" en début de trimestre et les moins bons en fin de trimestre pour les aider à grapiller quelques points.

Merci pour la précision. L'an dernier, à chaque début d'heure, j'envoyais un élève au tableau corriger le ou les exercices maison. Il était noté sur 5 s'il avait préparé l'exercice, sur 2,5 sinon. L'objectif étant de les pousser à travailler à la maison. La fonction Random d'un tableur choisissait de façon aléatoire l'élu du jour pour couper court aux réclamations des élèves; "c'est l'ordinateur qui choisit (roulement de tambour)". Mais j'étais tout de même obligée de bidouiller un peu en fin de trimestre pour que chacun soit passé au moins une fois.
Je pense que je vais adopter ta stratégie, au moins pour le premier trimestre, le temps que les élèves comprennent ce que j'attends d'eux.

Ton idée est effectivement assez intéressante Larssouille mais je n'ai pas le matos nécessaire dans mon lycée. Je la garde quand même de côté.
Sinon, de manière générale, pour l'élève n'ayant pas réalisé le travail, mettez-vous un zéro ou aucune note ?

Pour l'élève interrogé n'ayant pas réalisé le travail, il est noté sur 2,5 au lieu de 5. Donc même s'il parvient à faire l'exercice au tableau et à répondre aux questions de cours, il obtient maximum 2,5. Sinon je fais des contrôles aléatoires, pas de travail fait => devoir supplémentaire et mot aux parents.
Une note sur 5, c'est assez symbolique sur la moyenne, mais il n'empêche que cela motive certains élèves.

Jadek a écrit:
Sinon, de manière générale, pour l'élève n'ayant pas réalisé le travail, mettez-vous un zéro ou aucune note ?

Bah si c'est pas fait, c'est comme une copie blanche, c'est zéro, évidemment ! (mais une chance de se rattraper, une seule).

Larssouille a écrit:J'ai tenté en fin d'année une expérience  de QCM avec plickers.

Il faut pour cela un compte sur leur site web + télécharger l'application sur  téléphone portable ou tablette (uniquement celui du prof).
Sur le site internet, tu associes un numéro à chaque élève (au moins les prénoms, comme on peut créer des groupes classes c'est souvent suffisant).
Ensuite tu imprimes un jeu de QR codes numérotés et tu distribues à chaque élève le QR code qui leur est associé.
Ces codes et ces numéros sont gardés d'une fois sur l'autre. Il n'y a pas à recommencer cette étape.

Tu prépares ton QCM en ligne ou sur l'appli.
Tu lances le QCM et le projettes au tableau.
Chaque élève répond en orientant son QR code de la bonne manière  (en gros c'est un carré, et selon le coté qui est en haut c'est la réponse 1, 2 , 3 ou 4 qui est choisie)
Tu scannes les QR codes avec ton téléphone ou la tablette (reliés à internet), et cela enregistre les résultats, et les corrige en direct.
Il n'y a plus qu'à récupérer les notes sur le site quand tu en as besoin!

L'avantage, c'est que tous les élèves sont interrogés en même temps et tu n'as pas à corriger derrière. Il y a un coté ludique qui est bien passé auprès de mes élèves, d'autant qu'ils n'ont pas besoin de matériel spécifique.
Après, c'est un QCM, avec les limitations que ça implique, et pour le coté "entrainement à l'oral" on passe complétement à coté. Il y a aussi les contraintes techniques : il faut une tablette ou un smartphone pour le prof qui soit connecté à internet (donc un réseau wifi qui fonctionne dans l'établissement ou un  forfait 4G suffisant). Et cela ne permet pas d'interroger individuellement un élève, mais si le but est de pousser à réviser entre deux cours, cela peut faire l'affaire.

En tout cas, j'ai testé avec mes secondes sur 2 cours (les fonctions affines et la géométrie) et les élèves ont vraiment apprécié. Quand j'ai demandé s'ils étaient prêts en première à faire un petit QCM de 5 questions maxi au début de chaque cours, ils étaient majoritairement partants.

Je vais me lancer moi aussi avec plickers à la rentrée avec mes collégiens au moins les 6è, 4è

Super idée Elaïna! Je vais l'appliquer très très vite avec mes élèves , en bac pro ça devrait fonctionner du tonnerre.
Pour les entraîner à leur future hypothétique épreuve d'oral de rattrapage au bac -mais qui permet des révisions "actives"-, et les obliger à apprendre (un peu), je leur fais tirer au sort un document, iconographique la plupart du temps, juste accompagné d'une légende, qu'ils doivent commenter en apportant le plus de précisions possible. Par exemple: une photo de Gandhi: la décrire, la contextualiser, restituer les éléments essentiels du cours.
Au début de l'année, je procède sur la base du volontariat, avec une note sur 5 ajoutée en bonus dans la moyenne. Au deuxième trimestre, je désigne; à la fin de l"année, tout le monde est passé au moins une fois.
Pendant la prestation, le reste de la classe prend des notes, nous faisons un bilan et je fais le point sur ce qui n'a pas été compris du cours par exemple, pour le reprendre ensuite.
Le doc est donné en début d'année à un(e) volontaire qui travaille vite, et qui a envie d'en faire un peu plus, tandis que les autres terminent le travail de la séance.
Toujours pareil: efficace si la classe se prête au jeu; mais on peut toujours essayer dans tous les cas...

J'aime bien l'idée des élèves qui se questionnent.
Vous avez une grille d'évaluation ou bien vous notez à la louche ?
Quelles sont les maladresses à éviter ?

Oui c'est à la louche pour moi. Tu vois vite si l'interrogateur a préparé ses questions (si c'est pas fait, zéro) et s'il a pigé la réponse de l'autre. L'interrogé doit répondre vite et bien (pas de "heeuuuuuuuuu" qui dure trois plombes, ça doit aller vite). La réponse peut être légèrement approximative pour une date par exemple (si un élève me dit "la première croisade a lieu vers 1100", je compte juste).

Parmi les écueils à éviter :
- bien les prévenir que les questions ne doivent pas être tordues. Leur donner des exemples : la date de tel truc qui a été notée au tableau, une définition, ou alors une question qui reprend l'intitulé d'un paragraphe, du style "comment l'hygiène publique a-t-elle progressé en Europe à partir du XVIIIe siècle" (j'attends qu'ils m'expliquent brièvement ce qu'on a vu en cours : cordon sanitaire en cas d'épidémie, ordonnances sur les ordures etc). Le but c'est qu'on ne mette pas trois plombes à comprendre la question.
- faire plutôt ça quand on a des demi-groupes ou une séance d'1h30. Avec un demi-groupe, on a le silence plus vite, et si on a des séances d'1h30 on est moins pressés par le temps.
- bien les prévenir qu'ils ont une chance de rattrapage (faut pas désespérer Billancourt) mais pas 12 chances non plus (faut pas pousser mémé dans les escaliers).

Je précises aussi que l'idée n'est pas de moi mais bien d'Isis grâce au fil d'HG, qui avait parlé de les faire s'interroger eux-mêmes.

Je fais comme Isis. Le souci c'est que c'est souvent les "meilleurs" de la classe qui posent les questions ...

En collège, j'ai laissé tomber.
Trop chronophage, compliqué à gérer et organiser pour le professeur, problème des élèves absents et peu de changements/évolutions pour les élèves.
Les "bons" apprenaient, les "boulets" nous faisaient perdre du temps.

Fesseur Pro a écrit:En collège, j'ai laissé tomber.
Trop chronophage, compliqué à gérer et organiser pour le professeur, problème des élèves absents et peu de changements/évolutions pour les élèves.
Les "bons" apprenaient, les "boulets" nous faisaient perdre du temps.

+1! Sans compter le nombre de larmes et de prétextes bidons que je devais endurer.
J'ai laissé tomber avec les nouveaux programmes de 2009. Aucun regret.

Eleven a écrit:Je fais comme Isis. Le souci c'est que c'est souvent les "meilleurs" de la classe qui posent les questions ...

Pour combattre cela, je distribue la parole.

Isis39 a écrit:

Eleven a écrit:Je fais comme Isis. Le souci c'est que c'est souvent les "meilleurs" de la classe qui posent les questions ...

Pour combattre cela, je distribue la parole.

Merci Isis, j'avoue que quand je désignais un élève "moins bon" pour poser les questions, il n'avait pas une très bonne note. De plus, beaucoup de questions se répétaient au fil des jours, c'est bien le but de les faire retenir mais bon ....

Je lui redemanderai si quelqu'un souhaite avoir des modalités plus précises, mais mon père sélectionnait aléatoirement quelques élèves en début de cours et leur posait par écrit des questions de cours (en gros qqchose qui se répond en 5-10 minutes) et s'ils ne savaient pas, ils avaient à copier le cours correspondant (peut-être même plusieurs fois d'ailleurs).

Isis, tu fais comment avec tes-0.5 si l'élève n'a que ça ? Tu notes deux élèves par heure du coup, c'est ça ?
J'ai envie d'essayer cette année. Mais du coup, tu fais aussi des interros écrites de cours ou pas ? (je parle d'évaluations de connaissances pures).