[Etudes supérieures] : Quelle réglementation pour les conventions de stage ?

Bonjour/Bonsoir,

Je fais appel à vos lumières à propos d'un sujet dans lequel je me sens incompétente pour fournir une réponse :

J'avais conseillé il y a quelques temps à une de mes anciennes élèves d'effectuer un stage dans une classe pour approcher très concrètement la réalité du métier de professeur. Je réponds néanmoins avec prudence, en lui expliquant que de par son statut d'étudiant, obtenir une convention de stage dans son cas sera une simple formalité.

Renseignements pris auprès de différents sites (assez sérieux, dont Pôle emploi), effectivement, lorsqu'on est étudiant, l'obtention d'une convention de stage relève bien de la formalité (en fait, les sites insistent surtout sur la possibilité de réaliser un stage lorsqu'on ne bénéficie pas du statut étudiant, précisant par la même occasion que pour les étudiants, c'est nettement plus simple).

Quelle ne fût pas ma surprise lorsque mon élève m'explique que son université refuse de lui fournir une convention de stage au motif qu'elle est dans un double cursus (elle étudie la physique et la chimie) et que les simples cursus ont le droit à une convention "puisque ça fait partie des inconvénients du cursus".
Je précise également à toutes fins utiles que dans le cas des simples cursus il s'agit d'un stage facultatif qui ne fait absolument pas partie des UE de la licence et qui ne bénéficie donc pas de l'attribution d'ECTS, ce qui me rend encore plus sceptique puisque le refus ne se base donc pas sur des arguments solides.

D'où mes questions : S'agit-il d'un abus de la part de l'université ? Quelle réglementation régit l'attribution des conventions de stage ? Et surtout, quels recours a-t-elle pour obtenir une convention de stage sans passer par son université ?

Je précise que dans son cas, ce serait un stage qui s'effectuerait pendant son temps personnel (une ou deux après-midi par semaine pendant un mois ou pendant ses congés)

Merci de m'avoir lue.

Pour les stages, la réglementation a été durcie. Maintenant les stages doivent être inscrits dans le cursus et une convention tripartite devra être signée.  Il faut se rapprocher des chambres de commerce qui peuvent signer une convention.
J'essaie de trouver les textes.

Edit : la flemme de chercher le texte, voir ici

Merci Zenxya pour la réponse.

J'ai consulté le guide des stages édité par le ministère de l'Enseignement supérieur et j'ai compris dès les premières lignes qu'il était possible d'effectuer un stage dit "stage optionnel non attributif d'ECTS", c'est à dire un stage facultatif que les étudiants peuvent effectuer ou non et qui ne fera donc pas l'objet d'une quelconque évaluation (il s'agit d'une possibilité que les étudiants peuvent saisir mais qui ne donnera pas lieu à une note, et donc n'entrera pas en ligne de compte pour l'obtention d'un diplôme). Le stage se fera sur le temps personnel de l'élève et n'entre donc pas dans le cursus de formation de l'élève, puisqu'il ne fait pas l'objet d'une UE et qu'il n'y a pas de créneaux horaires réservés aux stages.

Dans un premier temps, son université a essayé de noyer le poisson en lui expliquant que les doubles cursus (de manière générale) n'avaient pas le droit d'effectuer de stages, mais mon ancienne élève a découvert que c'était faux puisque plusieurs de ses connaissances ont effectué un stage. il s'agirait donc de ce double cursus précisément qui refuse d'attribuer une convention de stage sans fournir de raisons valables.


Edit : Voici le guide des stages en question : http://sciences.sorbonne-universite.fr/_resources/d_formation/stage/guidestages_419390.pdf?download=true

Les étudiants ont la possibilité de faire des stages hors cursus et pendant leurs temps libres mais le problème vient de la signature de la convention par l'université. Celle-ci est en droit de refuser. Il ne faut pas oublier que celui qui signe la convention devient responsable pénalement.

Cela, je le conçois parfaitement.

Ce que je ne comprends pas, c'est que cette même université accepte de livrer des conventions de stages à d'autres doubles cursus (selon les mêmes modalités qu'évoquées plus haut, càd un stage optionnel qui ne fera pas l'objet de notation).

 En fait, c'est son département de rattachement qui fait blocage, parce-que les autres doubles cursus qui sont avec elle (par exemple une élève en licence de biologie et chimie) ne connaissent pas ce problème puisqu'ils dépendent d'un autre département et obtiennent leur convention facilement. Et pourtant dans les deux cas, le stage ne fait pas partie intégrante du cursus. Comment expliquer de telles disparités au sein d'une même université ?

J'ai sincèrement l'impression que cela se fait un peu à la tête du client, et je n'aime pas ça. Je vais essayer d'entrer en contact avec eux pour appuyer le dossier.

Merci de ton aide, Zenxya.

Pour le fin mot de cette histoire rocambolesque :

Effectivement, il s'agissait bien d'un coup de zèle de la part de l'administration qui se retranchait derrière une attitude et un vocabulaire pseudo -légaliste histoire d'effrayer et de dissuader les élèves d'insister sur les conventions de stage.

Je les ai menacés de prévenir la presse + les syndicats étudiants histoire de faire la lumière sur ces règles dont les interprétations varient manifestement selon les personnes/le temps/l'humeur du jour...

sitôt le coup de fil reçu, mon élève a eu ces fichues convention de stage.

Voilà voilà, il fallait juste secouer le cocotier.

Contente pour elle !