Qu'est-ce que vous appréciez le plus dans le métier ?

Voilà, histoire qu'on ne se tire pas une balle avec le sondage précédent ! J'espère n'avoir rien oublié...
(cette fois, j'ai autorisé le choix multiple, en espérant que ce soit utile !)

EDIT : oups, j'ai mis "leur" au lieu de "les" dans la 1, et je ne peux pas éditer le sondage !

J'ai coché "temps libre, organisation, sécurité, et liberté"...

Mais ça c'est parce que je suis en mode "jeune maman qui n'a pas envie de reprendre !" J'espère que je pourrai bientôt recocher la 1...

J'ai tout coché sauf le salaire ( bien que...) et l'ambiance en salle des profs. J'adore mon métier, jamais je n'aurais pu en faire un autre. Et jespère qu'il en sera ainsi jusqu'au bout.

Alors moi j'ai mis le rapport avec les élèves! Ce que je préfère c'est voir une petite étincelle dans les yeux de x ou y au moment où ils comprennent un contenu implicite, un sens caché ou le fonctionnement d'une règle de grammaire...

J'ai coché également le travail dans ma discipline! Lire, chercher, arpenter les couloirs des bibliothèques à la recherche du texte qui fera la différence, partager avec eux ce que j'aime et essayer de leur donner le goût de lire... c'est un challenge génial!

J'ai coché 4 choses

- le temps libre
-l'organisation libre
- le travail sur la discipline
- le fait de ne pas être fliqué.

Rapport aux élèves, liberté(s) et organisation libre, travail sur MES disciplineS (y compris en aide aux devoirs, donc au-delà encore de mes prérogatives de base). Quant au matériel, ci c'était un critère, je ne ferais pas ce métier (sécurité de l'emploi ou pas).

J'ai mis le rapport avec les élèves et le fait de les instruire et de les éduquer. Ben oui, je les aime bien quand même et puis c'est pour ça que j'ai fait ce métier

Le temps libre, j'en ai très peu, j'ai pris environ un mois de vacances, quelques WE et quelques soirées (notamment pendant les petites vacances) depuis septembre, rien de plus, avec des soirées de travail se terminant souvent après minuit pour un lever à 6h30. Espérons que ça va s'arranger. Les horaires irréguliers et le fait de devoir travailler à la maison et pas "au bureau" (= le fait de pouvoir vous organiser comme vous voulez) me pèsent... quant au salaire, no comment.

Le rapport aux élèves (de loin), le temps libre qui est en fait une question surtout d'organisation du temps et la liberté, parce qu'on a encore énormément de chance là dessus pour le moment.

Lene, rassure-toi, les premières années sont difficiles, avec toutes les préparations qu'il faut faire, mais au bout d'un ou deux ans on en voit le bout. Tu prendras également l'habitude de corriger plus vite, différemment, et plus encore quand tu auras des enfants. Ne t'inquiète pas !

- rapport avec les élèves, les instruire (et les éduquer ou contribuer à leur éducation quand c'est nécessaire).

- travail sur ma discipline et ce qui l'entoure

J'ai coché "le fait de pouvoir s'organiser" : j'aime travailler à la maison, me prendre un peu de temps pour moi, ne serait-ce que flâner dans une librairie avant d'aller chercher les filles, aller marcher sur la promenade de la mer, ce sont de petits moments qui font du bien.
J'ai coché aussi "le travail sur ma discipline" : j'adore chercher des textes, lire de nouveaux livres, concevoir des cours, avoir une réflexion de fond sur la grammaire...
Et là, j'ai honte : je n'ai même pas coché "rapport aux élèves" ! Non que je n'aime pas être avec eux dans ma classe, mais je crois que c'est "les éduquer" qui m'a bloquée : je n'aime pas du tout les éduquer, je trouve que c'est le rôle des parents. En revanche, j'aime l'aspect intellectuel de la relation pédagogique - suivre leur cheminement intellectuel, sublimer leurs idées pour en faire l'essence du cours...

Lene, rassure-toi, les premières années sont difficiles, avec toutes
les préparations qu'il faut faire, mais au bout d'un ou deux ans on en
voit le bout. Tu prendras également l'habitude de corriger plus vite,
différemment, et plus encore quand tu auras des enfants. Ne t'inquiète
pas !

Pour les corrections, j'ai à peu près réussi à atteindre en fin d'année la limite basse qu'on nous a donnée, celle en dessous de laquelle on nous a dit qu'il n'était pas possible de descendre, même en fin de carrière, sauf à ne pas prendre son travail au sérieux : 15 min par copie (j'en mettais plus de 30 en début d'année )... bah ça me fait encore un peu peur... cette année, j'aurai 4 classes, soit 140 copies par mois et les années suivantes plus de classes... je ne sais pas comment m'organiser pour ne pas avoir toutes les copies en même temps.

Lula a écrit:
Et là, j'ai honte : je n'ai même pas coché "rapport aux élèves" ! Non que je n'aime pas être avec eux dans ma classe, mais je crois que c'est "les éduquer" qui m'a bloquée : je n'aime pas du tout les éduquer, je trouve que c'est le rôle des parents.

Ca me rappelle un grand débat (plutôt une bataille de polochons en fait) à l'IUFM ! C'était pendant l'année de stage, le jour de la rencontre PLC - PE (soit disant pour mettre à bas les a priori qu'on avait les uns sur les autres... Je n'en avais pas avant, j'en ai gagné en repartant !), et j'avais osé émettre l'idée que l'école instruisait et éduquait, alors que le second degré se concentrait sur l'instruction...

Autant vous dire que j'ai failli ne pas ressortir vivante. Notre chargée de formation a participé au pugilat. Bon, c'est vrai qu'après réflexion, et sans parler des cas extrêmes (mais courants) qui ne disent ni bonjour ni s'il-vous-plait et ne voient pas l'intérêt de la notion même de respect, il faut avouer que leur apprendre à écouter, à ne pas couper la parole, à entrer dans le calme etc... fait partie de notre métier, qu'on le veuille ou non. Qu'en pensez-vous ?

Le temps libre, le travail sur la discipline, et autre: la variété! Je dois être une des rares TZR épanouie, et même si changer d'établissement est toujours un peu hasardeux... au fond, ça me plait.
Le rapport aux élèves aussi... mais si la partie "éducation" fait pour moi partie de notre métier, j'en ai fait fait l'overdose dans mon collège de ZEP l'an dernier. Un de mes leitmotivs le soir à mon homme était "Ce que j'aimerais faire JUSTE cours..."

Qu'on le veuille ou non, comme tu dis Hamlette. Pour ma part, pas question de faire cours à des gorets malpolis. Il y a des règles fondamentales à respecter, et quitte à perdre -beaucoup- de temps, je m'y attache !
Ce que j'aime le plus : concevoir des cours, quand je veux, comme je veux, où je veux...
Et quand ça fonctionne en classe , mais bon, pour beaucoup la LV, ça relève du facultatif !


J'apprécie aussi la liberté, en classe, les digressions, leur expliquer un truc pas prévu, leur raconter une anecdote qui les passionne ...

Alors, moi, tout pareil que Tcd! Ce que je préfère, c'est quand tu t'es fait suer à leur apprendre un truc,et que tout à coup il y en a un qui a la révélation: "Ca y est! J'ai compris!" Là généralement, je me retiens de pleurer et de l'embrasser... Ou alors, plus rare, mais ça arrive quand même, quand il y en a un qui n'aime pas lire et qu'on arrive à lui faire découvrir ce plaisir (il y a quelques années, un de mes élèves me gonflait en cours, j'étais en rade d'exercices alors pour avoir la paix, je lui ai filé le livre que je lisais à l'époque -Nils Holgerson-, j'ai eu la paix pendant deux heures et l'heure suivante, il m'a réclamé le livre pour continuer...)
Sinon, la liberté de mouvement, incontestablement! Je ne supporterais pas d'avoir toute la journée un supérieur qui me dise ce que je dois faire, j'arrêterais pas de ruer dans les brancards (j'ai horreur des non-dits, entre autre)! Parfois mon mari me dit: "Ben si je parlais à mon patron comme tu parles à ton principal..."

moi indiscutablement, ce sont les élèves... J'adore les grands ados... J'aime leur curiosité , leur naïveté, ...

Ca y est, ça me revient ! Je me rappelle certains trucs que j'aime
J'aime les faire rire ! J'aime quand il y a une connivence, qu'on fait des jeux de mots, qu'on rigole ensemble à propos des Liaisons dangereuses ou de la Cantatrice Chauve. Le leitmotiv l'année dernière à propos de cette oeuvre, c'était "le vide". "Le rien". C'est devenu une running joke. Lorsque je leur ai demandé de me trouver une problèmatique pour cette séquence, il y en a un qui a proposé "?". On se marrait bien, mais on était toujours dans le sujet !

Chose possible uniquement avec des élèves un peu intelligents, volontaires et sympathiques...

Avoir les horaires de ses propres enfants, ça n'a pas de prix. Et puis j'aime enseigner, souvent la confiance s'installe et ça aussi, ça n'a pas de prix.

établir la confiance...même si cela prend des mois en ZEP. Et souvent les plus durs sont ceux que je regrette

J'ai mis le fait de pouvoir organiser mon travail comme je l'entends...................du moins jusqu'à un certain point.
Et les vacances comme mes enfants.

Lula a écrit:Et là, j'ai honte : je n'ai même pas coché "rapport aux élèves" ! Non que je n'aime pas être avec eux dans ma classe, mais je crois que c'est "les éduquer" qui m'a bloquée : je n'aime pas du tout les éduquer, je trouve que c'est le rôle des parents. En revanche, j'aime l'aspect intellectuel de la relation pédagogique - suivre leur cheminement intellectuel, sublimer leurs idées pour en faire l'essence du cours...

Tout à fait d'accord. Mais cet aspect, je ne l'ai découvert qu'en cours particuliers. D'ailleurs, je n'ai pas voté.
Je n'ai jamais su assumer l'aspect éducation, d'où mes problèmes.

Bien sûr, je sais que l'éducation à la tenue en classe, donc en groupe, en tenant compte des autres, nous revient, mais je n'aime pas que cela prenne le pas sur le travail que j'ai à faire avec eux.