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- Elle aimeExpert
Je ne résiste pas au plaisir de vous communiquer cette page des Misérables (25 ans plus tard, j'en pleure encore) :
Delia,
Déchirant. Sans oublier les paroles du personnage de Mercy Chant et des deux frères d'Angel.
Victor Hugo, dans Les Misérables, tome II, VIII – DÉSAGRÉMENT DE RECEVOIR CHEZ SOI UN PAUVRE QUI EST PEUT-ÊTRE UN RICHE a écrit:L’étranger conjectura que cette chambre communiquait avec celle des époux Thénardier. Il allait se retirer quand son regard rencontra la cheminée ; une de ces vastes cheminées d’auberge où il y a toujours un si petit feu, quand il y a du feu, et qui sont si froides à voir. Dans celle-là il n’y avait pas de feu, il n’y avait pas même de cendre ; ce qui y était attira pourtant l’attention du voyageur. C’étaient deux petits souliers d’enfant de forme coquette et de grandeur inégale ; le voyageur se rappela la gracieuse et immémoriale coutume des enfants qui déposent leur chaussure dans la cheminée le jour de Noël pour y attendre dans les ténèbres quelque étincelant cadeau de leur bonne fée. Éponine et Azelma n’avaient eu garde d’y manquer, et elles avaient mis chacune un de leurs souliers dans la cheminée.
Le voyageur se pencha.
La fée, c'est-à-dire la mère, avait déjà fait sa visite, et l'on voyait reluire dans chaque soulier une belle pièce de dix sous toute neuve.
L'homme se relevait et allait s'en aller lorsqu'il aperçut au fond, à l'écart, dans le coin le plus obscur de l'âtre, un autre objet. Il regarda, et reconnut un sabot, un affreux sabot du bois le plus grossier, à demi brisé et tout couvert de cendre et de boue desséchée. C'était le sabot de Cosette. Cosette, avec cette touchante confiance des enfants qui peut être trompée toujours sans se décourager jamais, avait mis, elle aussi, son sabot dans la cheminée.
C'est une chose sublime et douce que l'espérance dans un enfant qui n'a jamais connu que le désespoir.
Il n'y avait rien dans ce sabot.
L'étranger fouilla dans son gilet, se courba et mit dans le sabot de Cosette un louis d'or.
Puis il regagna sa chambre à pas de loup.
Delia,
Déchirant. Sans oublier les paroles du personnage de Mercy Chant et des deux frères d'Angel.
- JEAN22Niveau 1
gluche a écrit:Bonjour à tous,
Je cherche des scènes de romans dans lesquelles les chaussures ont un rôle important.
Je pense par exemple à la scène où se révèle lé fétichisme du bourgeois pour les bottines dans Le Journal d'une Femme de Chambre ou la scène chez Proust où le duc de Guermantes envoie Oriane changer de souliers alors que Swann vient d'annoncer sa mort prochaine.
Auriez-vous d'autres références?
Merci d'avance!
La Bovary, bien sûr !!
http://www.amis-flaubert-maupassant.fr/article-bulletins/067_005/
Et pour élargir : https://journals.openedition.org/flaubert/2701
Sujet très intéressant !
- bénouNiveau 10
Il y a aussi un passage dans Le Rêve de Zola, ou l'héroïne, Angélique, allant visiter ses pauvres, est vexée que son soupirant Félicien, qui l'a précédée chez eux, leur ait fait l'aumône avant elle : elle leur offre donc ses propres chaussures et s'enfuit ensuite pieds nus avec Félicien à ses trousses... (c'est à la fin du chapitre V)
- AllianceNiveau 9
Les chaussures italiennes et les Bottes suédoises de Mankell ?
- RosanetteEsprit éclairé
L'amulette de La Esmeralda dans Notre-Dame de Paris est son soulier de bébé, on le voit dans des scènes importantes du roman (nuit avec Phoebus, retrouvailles avec sa mère, "Le Mariage de Quasimodo").
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