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- V.MarchaisEmpereur
Bon. Voilà. Nous y sommes.
J'essaie de rester zen, de garder en tête que partir en conflit avec la maîtresse ne servira à rien, mais drem quoi. En 2017, on en est toujours là ?
Rapide tableau de la situation.
Ma fille vient d'entrer en CP. Elle a comme méthode de lecture "Je lis avec Mona" : beaucoup de lecture globale des mots, travail sur le code parallèle, certes, mais très léger en regard, et qui mélange tout. Elle vient de voir le son [o] en abordant en même temps la lettre o mais aussi au, eau.
Très peu d'écriture, et "globale" elle aussi : les enfants, dès le premier jour, alors qu'ils n'avaient aucune méthode pour tracer correctement la moindre lettre, on dû copier "Chouette c'est la rentrée." Ma fille se débrouille comme elle peut, c'est-à-dire mal, puisqu'on ne lui montre pas les bons gestes, et depuis 6 ou 7 semaines est en train de contracter de mauvaises habitudes. Je ne vois pas bien comment on pourra corriger ça plus tard si ça commence comme ça.
Bien sûr, cette bouillie globalisante arrive après des années de gavage d'étiquettes en maternelle.
Mais on va me dire que la globale n'existe pas, hein.
Sauf que ce truc qui n'existe pas est en train de me bousiller ma fille. Elle confond b, d et p, lit "en" à la place de "ne".
Bien sûr, j'ai sorti le Léo et Léa des aînés (avec qui je n'ai jamais eu ce problème : Grand a eu une instit de CP topissime - école choisie pour sa réputation de vieille bique indécrottable - et Junior savait lire en maternelle, donc la méthode de CP, on s'en fichait). Quand je passe de longs moments avec ma fille à travailler sur les syllabes, sur des phrases créées pour l'occasion, elle se repère mieux dans les d, b, p. Et puis la maîtresse passe par là, réactive en classe les mauvais réflexes et détruit en une journée un week-end de travail.
Je suis très en colère.
Sans doute ma fille est-elle plus vulnérable que ses frères à ces mauvaises méthodes. Mais comment peut-on encore en être là après toutes les études sur le sujet ?
Je vous jure, j'ai envie de la déscolariser, de la soustraire à toutes ces conneries pour la remettre sur les rails tant qu'il est temps.
Je me doute qu'il serait parfaitement vain d'aller voir la maîtresse pour lui expliquer que sa méthode est désastreuse.
Alors je fais quoi ? Je continue Léo et Léa même si j'ai l'impression qu'une journée de classe annule tous nos efforts ?
Je fais comment pour l'écriture ? J'ai moi-même une écriture dont je ne suis pas fière. Je ne sais pas quelles ressources utiliser : quels modèles ? quels lignages ?
Purée, Rikki, faut que tu fasses connaître ton travail, c'est de salut public.
J'en ai vraiment marre.
Après toutes ces années passées à militer pour un meilleur enseignement pour tous les enfants, ce serait trop ironique que l'école abîme ma fille. Je ne la laisserai pas faire.
J'aimerais profiter des vacances pour reprendre tout ça de façon un peu plus rationnelle, mais je me sens fort démunie. Concrètement, je fais quoi ?
Par avance, merci.
J'essaie de rester zen, de garder en tête que partir en conflit avec la maîtresse ne servira à rien, mais drem quoi. En 2017, on en est toujours là ?
Rapide tableau de la situation.
Ma fille vient d'entrer en CP. Elle a comme méthode de lecture "Je lis avec Mona" : beaucoup de lecture globale des mots, travail sur le code parallèle, certes, mais très léger en regard, et qui mélange tout. Elle vient de voir le son [o] en abordant en même temps la lettre o mais aussi au, eau.
Très peu d'écriture, et "globale" elle aussi : les enfants, dès le premier jour, alors qu'ils n'avaient aucune méthode pour tracer correctement la moindre lettre, on dû copier "Chouette c'est la rentrée." Ma fille se débrouille comme elle peut, c'est-à-dire mal, puisqu'on ne lui montre pas les bons gestes, et depuis 6 ou 7 semaines est en train de contracter de mauvaises habitudes. Je ne vois pas bien comment on pourra corriger ça plus tard si ça commence comme ça.
Bien sûr, cette bouillie globalisante arrive après des années de gavage d'étiquettes en maternelle.
Mais on va me dire que la globale n'existe pas, hein.
Sauf que ce truc qui n'existe pas est en train de me bousiller ma fille. Elle confond b, d et p, lit "en" à la place de "ne".
Bien sûr, j'ai sorti le Léo et Léa des aînés (avec qui je n'ai jamais eu ce problème : Grand a eu une instit de CP topissime - école choisie pour sa réputation de vieille bique indécrottable - et Junior savait lire en maternelle, donc la méthode de CP, on s'en fichait). Quand je passe de longs moments avec ma fille à travailler sur les syllabes, sur des phrases créées pour l'occasion, elle se repère mieux dans les d, b, p. Et puis la maîtresse passe par là, réactive en classe les mauvais réflexes et détruit en une journée un week-end de travail.
Je suis très en colère.
Sans doute ma fille est-elle plus vulnérable que ses frères à ces mauvaises méthodes. Mais comment peut-on encore en être là après toutes les études sur le sujet ?
Je vous jure, j'ai envie de la déscolariser, de la soustraire à toutes ces conneries pour la remettre sur les rails tant qu'il est temps.
Je me doute qu'il serait parfaitement vain d'aller voir la maîtresse pour lui expliquer que sa méthode est désastreuse.
Alors je fais quoi ? Je continue Léo et Léa même si j'ai l'impression qu'une journée de classe annule tous nos efforts ?
Je fais comment pour l'écriture ? J'ai moi-même une écriture dont je ne suis pas fière. Je ne sais pas quelles ressources utiliser : quels modèles ? quels lignages ?
Purée, Rikki, faut que tu fasses connaître ton travail, c'est de salut public.
J'en ai vraiment marre.
Après toutes ces années passées à militer pour un meilleur enseignement pour tous les enfants, ce serait trop ironique que l'école abîme ma fille. Je ne la laisserai pas faire.
J'aimerais profiter des vacances pour reprendre tout ça de façon un peu plus rationnelle, mais je me sens fort démunie. Concrètement, je fais quoi ?
Par avance, merci.
- V.MarchaisEmpereur
J'ai envie de contacter un journaliste pour témoigner de mon expérience. Ça commence à bien faire, l'omerta sur les méthodes de lecture.
- deyaNiveau 9
Véro, je me sens moins seule: je vis la même chose avec mon fils, en CP également. Il avait la même maîtresse l'année dernière; elle les fait travailler en autonomie sur un fichier: il fait donc n'importe quoi, voire pire, rien, car il ne comprend pas ou oublie les consignes. elle ne l'aide jamais (elle me l'a sous entendu lors d'un rendez-vous: elle a 2 niveaux et m'a dit qu'elle ne pouvait donc pas suivre les enfants individuellement). J'ai demandé à avoir le fichier le week end pour refaire avec lui ce qui n'a pas été fait (et il y a du boulot). pour l'écriture, même chose: depuis l'année dernière, la maîtresse les fait écrire en "écriture approchée": résultat, il n'a aucune idée de la méthode de traçage (il commence à faire un t en cursive par le bas, pas exemple, fait la barre et remonte), ce qui donne un résultat illisible. Ses mauvaises habitudes sont bien ancrées et il crise quand je reprends ce qu'il croit savoir. Beaucoup de global en lecture aussi (la méthode est "l'école des albums"). Je suis écœurée...Et je ne sais que faire. J'ai acheté aussi les livres de Rikki que mon fils a lus avec plaisir.
- RogerMartinBon génie
Bon courage Véronique.
Même expérience très ambiguë avec Ratus pour fiston, il a réussi à lire correctement très vite grâce à son énorme vocabulaire, mais l'écriture...
Tout le primaire m'a décillé les yeux je dois dire, la palme revenant peut-être au CE1 avec ses tests nationaux à Pâques, et du coup une enseignante frénétique qui enchaînait le programme, mais pensait que compter à l'envers c'était OK pour les soustractions.
Car hélas ce que vous constatez là avec le français, les autres matières y ont droit aussi...
Moi aussi j'ai eu un mal fou à intervenir, car il refusait qu'on s'en mêle, même quand je voyais bien qu'il était complètement paumé -- les syllabes montantes et descendantes (li / il) furent le premier virage difficile, je vous le signale au cas où.
J'ai envoyé mon fils en CP convaincue que tout allait bien se passer, il parlait parfaitement, adorait les livres et les nombres, et plus d'une fois ensuite j'en aurais pleuré de ne pas pouvoir le déscolariser. Mon grand regret a posteriori est de ne pas avoir eu le cran de le retirer de l'école pour chercher un système où il aurait enfin appris quelque chose.
En huit ans d'école il n'a eu que quatre ans des enseignants qui faisaient effectivement progresser les classes -- dont deux en maternelle... Quelle gabegie.
Concrètement j'avais acheté une méthode syllabique et au coup par coup j'essayais de lui faire gravir les difficultés, tout en subissant en silence les âneries de la méthode faite en classe ; la maîtresse de CP trouvait qu'il lisait merveilleusement à la fin de l'année, je n'ai pas osé lui dire les heures et les nuits sans sommeil que j'avais passées à faire l'inverse de ce qu'elle faisait et qui ne marchait pas. Les gamins de la classe qui ne savaient pas encore lire en arrivant en CP et dont les parents n'ont pas pris les choses en main (nous habitons un coin avec seulement 1/10 de CSP-- à l'école de quartier) ont tous eu des soucis, pour certains ça s'est terminé chez l'orthophoniste.
Même expérience très ambiguë avec Ratus pour fiston, il a réussi à lire correctement très vite grâce à son énorme vocabulaire, mais l'écriture...
Tout le primaire m'a décillé les yeux je dois dire, la palme revenant peut-être au CE1 avec ses tests nationaux à Pâques, et du coup une enseignante frénétique qui enchaînait le programme, mais pensait que compter à l'envers c'était OK pour les soustractions.
Car hélas ce que vous constatez là avec le français, les autres matières y ont droit aussi...
Moi aussi j'ai eu un mal fou à intervenir, car il refusait qu'on s'en mêle, même quand je voyais bien qu'il était complètement paumé -- les syllabes montantes et descendantes (li / il) furent le premier virage difficile, je vous le signale au cas où.
J'ai envoyé mon fils en CP convaincue que tout allait bien se passer, il parlait parfaitement, adorait les livres et les nombres, et plus d'une fois ensuite j'en aurais pleuré de ne pas pouvoir le déscolariser. Mon grand regret a posteriori est de ne pas avoir eu le cran de le retirer de l'école pour chercher un système où il aurait enfin appris quelque chose.
En huit ans d'école il n'a eu que quatre ans des enseignants qui faisaient effectivement progresser les classes -- dont deux en maternelle... Quelle gabegie.
Concrètement j'avais acheté une méthode syllabique et au coup par coup j'essayais de lui faire gravir les difficultés, tout en subissant en silence les âneries de la méthode faite en classe ; la maîtresse de CP trouvait qu'il lisait merveilleusement à la fin de l'année, je n'ai pas osé lui dire les heures et les nuits sans sommeil que j'avais passées à faire l'inverse de ce qu'elle faisait et qui ne marchait pas. Les gamins de la classe qui ne savaient pas encore lire en arrivant en CP et dont les parents n'ont pas pris les choses en main (nous habitons un coin avec seulement 1/10 de CSP-- à l'école de quartier) ont tous eu des soucis, pour certains ça s'est terminé chez l'orthophoniste.
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- SlinkyNiveau 10
Mon fils a appris à lire avec la méthode Gafi tandis que ma fille était tombée sur une institutrice qui utilisait encore le livre "Yves et Béatrice". Pour l'écriture, je ne sais pas du tout ce qui se pratique actuellement mais je suis une pro écriture cursive. Voici le lien d'une vidéo qui résume tout à merveille : https://www.youtube.com/watch?v=EXZoC7VryZg
- ProvenceEnchanteur
Ça vaudrait le coup de consulter une graphothérapeute. Une amie, en cours de reconversion professionnelle, me disait que pour la plupart des élèves qu'elle recevait dans son cabinet de grapho, elle avait l'impression de faire du travail d'instit' d'autrefois.V.Marchais a écrit:
Je fais comment pour l'écriture ? J'ai moi-même une écriture dont je ne suis pas fière. Je ne sais pas quelles ressources utiliser : quels modèles ? quels lignages ?
Il vaudrait mieux, dans ce cas, que tu t'entretiennes d'abord avec la maîtresse pour ne pas la prendre en traître.V.Marchais a écrit:J'ai envie de contacter un journaliste pour témoigner de mon expérience. Ça commence à bien faire, l'omerta sur les méthodes de lecture.
Question bête: y a-t-il d'autres écoles, même un peu plus loin, qui seraient connues pour la qualité de leurs apprentissages?
Je ne puis que te soutenir dans ta volonté de réagir. J'ai trop vu passer de cohortes d'élèves sacrifiés, venant de l'une des écoles du secteur, lisant et écrivant de façon absurde.
- musaNeoprof expérimenté
Quel gâchis! Je suis en train de vivre un peu la même chose avec ma fille. Mon fils avait appris tout seul et je ne me suis donc pas inquiétée de lui apprendre à lire. En revanche, je lui faisais faire pas mal d'écriture pour combler les manques. Mais avec ma fille, c'est une autre paire de manches. Pour la lecture, les dégâts sont limités avec la méthode qu'elle a (Taoki plutôt syllabique) mais pour l'écriture c'est vraiment nul. Le problème c'est qu'autant j'arrivais à faire bosser mon fils qui est plutôt docile autant ma fille, une vraie tête de mule ne veut pas entendre parler de faire de l'écriture avec moi. Pour achever de me désespérer, j'ai retrouvé les cahiers de primaire de ma soeur née en 1963. C'est à se flinguer de voir ce qu'on arrivait à faire à l'époque.
- HalybelÉrudit
musa a écrit:Quel gâchis! Je suis en train de vivre un peu la même chose avec ma fille. Mon fils avait appris tout seul et je ne me suis donc pas inquiétée de lui apprendre à lire. En revanche, je lui faisais faire pas mal d'écriture pour combler les manques. Mais avec ma fille, c'est une autre paire de manches. Pour la lecture, les dégâts sont limités avec la méthode qu'elle a (Taoki plutôt syllabique) mais pour l'écriture c'est vraiment nul. Le problème c'est qu'autant j'arrivais à faire bosser mon fils qui est plutôt docile autant ma fille, une vraie tête de mule ne veut pas entendre parler de faire de l'écriture avec moi. Pour achever de me désespérer, j'ai retrouvé les cahiers de primaire de ma soeur née en 1963. C'est à se flinguer de voir ce qu'on arrivait à faire à l'époque.
C'est que que ça vient de l’école mais ça vient aussi de toutes les "distractions".
- musaNeoprof expérimenté
Quelles distractions? Ma fille ne regarde jamais la télé, n'a pas de tablettes et a sensiblement la même vie qu'avait ma soeur à l'époque. Pourquoi l'école ne pourrait-elle pas la faire bosser tout pareil?
Ca devrait même être de salut public à une époque où certains élèves ont effectivement des distractions. Au lieu de ça, la maîtresse demande des volontaires pour venir l'aider à faire informatique le vendredi matin. Même si la maîtresse est par ailleurs très sympa, je sens que je ne vais pas en être ...
Ca devrait même être de salut public à une époque où certains élèves ont effectivement des distractions. Au lieu de ça, la maîtresse demande des volontaires pour venir l'aider à faire informatique le vendredi matin. Même si la maîtresse est par ailleurs très sympa, je sens que je ne vais pas en être ...
- musaNeoprof expérimenté
J'ajoute juste que c'est d'autant plus dommage que c'est encore un âge où les enfants prennent la parole de la maîtresse pour parole d'Evangile. Après, ça se gâte légèrement...
- JEMSGrand Maître
Et vous êtes profs... alors imaginez les parents qui n'ont aucun bagage culturel ni scolaire... et qui sont confrontés aux mêmes problématiques.
Les orthophonistes, ergot-thérapeutes et autres spécialistes vont avoir du boulot pour les 20 ans à venir.
Les orthophonistes, ergot-thérapeutes et autres spécialistes vont avoir du boulot pour les 20 ans à venir.
- musaNeoprof expérimenté
Ben oui c'est ce qui me dégoûte le plus d'ailleurs c'est que certains parents sont complètement démunis.
- HalybelÉrudit
musa a écrit:J'ajoute juste que c'est d'autant plus dommage que c'est encore un âge où les enfants prennent la parole de la maîtresse pour parole d'Evangile. Après, ça se gâte légèrement...
Je ne parlais pas spécialement du cas de ta fille, et effectivement des professeurs "pédagogistes excessifs". Pour avoir une amie PE qui aime justement les méthodes "à l'ancienne", elle tombe souvent sur des enfants qui ne font rien, et auquel il est dur de faire faire quelque chose (d'ailleurs si toi tu n'arrives pas à faire bosser ta fille, tu imagines combien il doit être dur pour la maîtresse), qui sont scotchés aux écrans dès qu'ils rentrent et dont les parents se plaignent de la fréquence des devoirs et des rédactions.
Je veux dire, je pense que c'est un tout malheureusement. On a les méthodes laxistes du MEN mais aussi toute la culture numérique, et même le discours des parents qui changent... L'école n'est plus le lieu sacré du savoir, c'est google...
- ProvenceEnchanteur
Je crois justement que c'est le contraire: les enfants ont plus tendance à faire confiance à la maîtresse qu'aux parents en ce qui concerne l'école, d'où la difficulté de les faire travailler.Halybel a écrit: (d'ailleurs si toi tu n'arrives pas à faire bosser ta fille, tu imagines combien il doit être dur pour la maîtresse)
EN CP?L'école n'est plus le lieu sacré du savoir, c'est google...
Google ne peut de toute façon pas être rendu responsable du fait qu'on n’apprenne pas à tracer les lettres aux enfants dans certaines écoles ou qu'on emploie des méthodes de lecture connues pour être néfastes.
- laMissSage
Au risque de vous faire bondir, si c'est à ce point-là, je crois que j'envisagerais effectivement de la déscolariser le temps de lui apprendre à lire et à écrire.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Padre P. LucasNiveau 10
V.Marchais a écrit:J'ai envie de contacter un journaliste pour témoigner de mon expérience. Ça commence à bien faire, l'omerta sur les méthodes de lecture.
Plus de quinze ans qu'on en parle et la situation n'a pas bougé d'un poil (malgré des déclarations éclatantes mais sans effets).
Avouez que cette histoire relève du prodige ! :diablecontent:
- RabelaisVénérable
Quel gâchis.
Bon, attention V.Marchais, c'est comme ça que fiston s'est retrouvé à mal former ses lettres, à écrire très lentement. L'an dernier, je l'ai inscrit en reeducation , ça a amélioré les choses mais c'était deja tard, j'aurais dû faire ça plus tôt.
Mes " conseils":
- si tu la laisses là, fais -la rééduquer en parallèle, il y a des spécialistes partout en France, elle pourra acquérir le bon geste de tracé, ce n'est pas inné et il faut quelqu'un de formé, nos conseils de maman ne suffisent pas, il y a des exercices à suivre, ce sera quasiment miraculeux à l'âge de ta fille et ce n'est pas excessif.
Et pour la lecture, je te dirais de persister, je lui avais appris à déchiffrer et la maîtresse la globale. Ça donne du mixte mais c'est mieux que rien et il lit très très bien depuis le milieu du CP.
- Sinon, avant de la déscolariser, pense au privé si tu es dans le public et au public si tu es dans le privé ( en vérifiant la methode lors des entretiens préalables )mais elle prendra la sécurité de ses camarades . Ça se gère.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, alors voilà, c'était juste un avis.
Bon, attention V.Marchais, c'est comme ça que fiston s'est retrouvé à mal former ses lettres, à écrire très lentement. L'an dernier, je l'ai inscrit en reeducation , ça a amélioré les choses mais c'était deja tard, j'aurais dû faire ça plus tôt.
Mes " conseils":
- si tu la laisses là, fais -la rééduquer en parallèle, il y a des spécialistes partout en France, elle pourra acquérir le bon geste de tracé, ce n'est pas inné et il faut quelqu'un de formé, nos conseils de maman ne suffisent pas, il y a des exercices à suivre, ce sera quasiment miraculeux à l'âge de ta fille et ce n'est pas excessif.
Et pour la lecture, je te dirais de persister, je lui avais appris à déchiffrer et la maîtresse la globale. Ça donne du mixte mais c'est mieux que rien et il lit très très bien depuis le milieu du CP.
- Sinon, avant de la déscolariser, pense au privé si tu es dans le public et au public si tu es dans le privé ( en vérifiant la methode lors des entretiens préalables )mais elle prendra la sécurité de ses camarades . Ça se gère.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, alors voilà, c'était juste un avis.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- HalybelÉrudit
Provence a écrit:Je crois justement que c'est le contraire: les enfants ont plus tendance à faire confiance à la maîtresse qu'aux parents en ce qui concerne l'école, d'où la difficulté de les faire travailler.Halybel a écrit: (d'ailleurs si toi tu n'arrives pas à faire bosser ta fille, tu imagines combien il doit être dur pour la maîtresse)
EN CP?L'école n'est plus le lieu sacré du savoir, c'est google...
Google ne peut de toute façon pas être rendu responsable du fait qu'on n’apprenne pas à tracer les lettres aux enfants dans certaines écoles ou qu'on emploie des méthodes de lecture connues pour être néfastes.
Non, y a une décrédibilisation massive des savoirs du professeur par les parents... Ce n'est peut-être pas ton cas mais il suffit de voir les zones de commentaires sur des réseaux sociaux ou des journaux en ligne pour voir que ça devient un événement massif.
Ensuite suffit de voir que les élèves me pondent facilement des choses pompées sur Google (parfois fausses), ou alors me contredisent avec des choses cherchées sur google (venant de sources obscures) pour se rendre compte que google > professeurs.
- musaNeoprof expérimenté
Halybel a écrit:musa a écrit:J'ajoute juste que c'est d'autant plus dommage que c'est encore un âge où les enfants prennent la parole de la maîtresse pour parole d'Evangile. Après, ça se gâte légèrement...
Je ne parlais pas spécialement du cas de ta fille, et effectivement des professeurs "pédagogistes excessifs". Pour avoir une amie PE qui aime justement les méthodes "à l'ancienne", elle tombe souvent sur des enfants qui ne font rien, et auquel il est dur de faire faire quelque chose (d'ailleurs si toi tu n'arrives pas à faire bosser ta fille, tu imagines combien il doit être dur pour la maîtresse), qui sont scotchés aux écrans dès qu'ils rentrent et dont les parents se plaignent de la fréquence des devoirs et des rédactions.
Je veux dire, je pense que c'est un tout malheureusement. On a les méthodes laxistes du MEN mais aussi toute la culture numérique, et même le discours des parents qui changent... L'école n'est plus le lieu sacré du savoir, c'est google...
Ben non justement ma fille a un très fort esprit de contradiction mais en CP, la maîtresse c'est sa déesse. Et je pensais que la majorité des enfants étaient comme ça si j'en crois les autres de sa classe. Ce que dit la maîtresse est sacré. C'est très bien d'ailleurs, c'est pour ça que je me garde bien de dire quoi que ce soit contre.
- musaNeoprof expérimenté
Halybel a écrit:Provence a écrit:Je crois justement que c'est le contraire: les enfants ont plus tendance à faire confiance à la maîtresse qu'aux parents en ce qui concerne l'école, d'où la difficulté de les faire travailler.Halybel a écrit: (d'ailleurs si toi tu n'arrives pas à faire bosser ta fille, tu imagines combien il doit être dur pour la maîtresse)
EN CP?L'école n'est plus le lieu sacré du savoir, c'est google...
Google ne peut de toute façon pas être rendu responsable du fait qu'on n’apprenne pas à tracer les lettres aux enfants dans certaines écoles ou qu'on emploie des méthodes de lecture connues pour être néfastes.
Non, y a une décrédibilisation massive des savoirs du professeur par les parents... Ce n'est peut-être pas ton cas mais il suffit de voir les zones de commentaires sur des réseaux sociaux ou des journaux en ligne pour voir que ça devient un événement massif.
Ensuite suffit de voir que les élèves me pondent facilement des choses pompées sur Google (parfois fausses), ou alors me contredisent avec des choses cherchées sur google (venant de sources obscures) pour se rendre compte que google > professeurs.
En collège Ok mais ton raisonnement ne tient pas la route encore à l'école à mon avis.
- musaNeoprof expérimenté
Rhô excuse Provence je n'avais pas vu que tu avais déjà dit ce que je répète sur le fait qu'il est parfois difficile de faire bosser ses enfants.
- RogerMartinBon génie
Pour en revenir à la question de Véronique, je dirais que pour la lecture oui il faut profiter des vacances pour mettre le turbo avec une méthode syllabique sensée, de façon à ce qu'il y ait un saut de progression.
Une fois qu'elle saura "vraiment" se dépatouiller, la méthode gloubi-boulga l'atteindra moins.
Pour l'écriture, à l'époque on a fini par aller voir en CE1 une graphothérapeute (qui nous demandait si la MGEN allait nous rembourser, excellente blague) qui a tout résolu, mais on y a laissé quelques sous.
Si elle aime écrire et n'a pas de blocage particulier, je proposerais de recopier des petites phrases simples qu'elle peut lire, sous prétexte de laisser des messages à d'autres membres de la famille par ex. (ou des lettres avec timbres si vous avez des gens prêts à jouer le jeu -- j'ai correspondu un an avec mon petit voisin du RDC pour l'aider à se mettre à écrire).
Une fois qu'elle saura "vraiment" se dépatouiller, la méthode gloubi-boulga l'atteindra moins.
Pour l'écriture, à l'époque on a fini par aller voir en CE1 une graphothérapeute (qui nous demandait si la MGEN allait nous rembourser, excellente blague) qui a tout résolu, mais on y a laissé quelques sous.
Si elle aime écrire et n'a pas de blocage particulier, je proposerais de recopier des petites phrases simples qu'elle peut lire, sous prétexte de laisser des messages à d'autres membres de la famille par ex. (ou des lettres avec timbres si vous avez des gens prêts à jouer le jeu -- j'ai correspondu un an avec mon petit voisin du RDC pour l'aider à se mettre à écrire).
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- clapNeoprof expérimenté
Pour l'écriture, il y a un très bon cahier ici:
http://www.collection-papillon.fr/
Avant de me faire taper dessus, je précise qu'il s'agit d'une prof d'une école privée catho qui vend cela. Donc pour les cahiers de maths par exemple on retrouve des rois mages ou autre.
http://www.collection-papillon.fr/
Avant de me faire taper dessus, je précise qu'il s'agit d'une prof d'une école privée catho qui vend cela. Donc pour les cahiers de maths par exemple on retrouve des rois mages ou autre.
- PonocratesExpert spécialisé
Humainement, je comprends parfaitement votre diplomatie. Maintenant cela ne rend service ni à la collègue, ni à ses élèves - et selon son âge, elle peut en abîmer un sacré paquet. C'est précisément grâce à des enfants comme le vôtre qu'elle restera droit dans ses bottes quand on lui dira que sa méthode est nulle, parce qu'elle s'imagine l'avoir fait progresser. Lors de mes premières années j'avais noté d'importants progrès chez une élève: après en avoir discuté avec elle, elle m'a avoué qu'elle suivait des cours particuliers.Je me suis pris une claque parce que je croyais que c'était grâce à ma progression, mais en voyant ce que faisait le collègue j'ai compris ce qui dysfonctionnait dans mon cours. Vous ne laisseriez pas un étudiant s'enferrer dans l'erreur, pourquoi le faire avec un collègue ? lui aussi est capable d'apprendre...Sinon bon courage à toutes les mères d'enfants sacrifiés par le système actuel. Résistance!RogerMartin a écrit: la maîtresse de CP trouvait qu'il lisait merveilleusement à la fin de l'année, je n'ai pas osé lui dire les heures et les nuits sans sommeil que j'avais passées à faire l'inverse de ce qu'elle faisait et qui ne marchait pas. .
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- RogerMartinBon génie
J'ai une responsabilité vis-à-vis de mes étudiants. Là mon gosse allait faire quatre autres années dans l'établissement, et l'enseignante était encensée par le ban et l'arrière-ban.
Quand on a un enfant on ne pense pas devoir corriger les méthodes de son enseignant, qui est un professionnel. Je faisais aveuglément confiance, et je pensais que mon fils était le seul à patouiller (je mets à mon crédit de n'avoir jamais pensé qu'il était un génie précoce pour autant); je n'ai compris le souci qu'a posteriori. Et quand je cause du grip avec Anaxagore, ou des méthodes de lecture avec Ronin, j'ai envie de me crever les yeux au compas en me souvenant de ces heures passées à me/le/nous torturer.
J'ai tout de même soutenu les parents qui venaient me voir avec leurs soucis en leur faisant part de mon expérience (j'étais élue au conseil d'école), mais je ne comprenais pas ce qui clochait.
Quand on a un enfant on ne pense pas devoir corriger les méthodes de son enseignant, qui est un professionnel. Je faisais aveuglément confiance, et je pensais que mon fils était le seul à patouiller (je mets à mon crédit de n'avoir jamais pensé qu'il était un génie précoce pour autant); je n'ai compris le souci qu'a posteriori. Et quand je cause du grip avec Anaxagore, ou des méthodes de lecture avec Ronin, j'ai envie de me crever les yeux au compas en me souvenant de ces heures passées à me/le/nous torturer.
J'ai tout de même soutenu les parents qui venaient me voir avec leurs soucis en leur faisant part de mon expérience (j'étais élue au conseil d'école), mais je ne comprenais pas ce qui clochait.
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- Une étude du CNRS confirme la primauté des méthodes "syllabiques" sur les méthodes "mixtes"
- Méthodes de grammaire CE1
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