Seine-Saint-Denis : suspectés d'avoir humilié un élève handicapé, des surveillants suspendus

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/06/22/01016-20180622ARTFIG00118-seine-saint-denis-suspectes-d-avoir-humilie-un-eleve-handicape-des-surveillants-suspendus.php

Les faits se déroulent au collège Claude Debussy. Une vidéo partagée sur internet montre un élève scolarisé en section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) subir moqueries et humiliations de ses camarades, mais aussi de quatre surveillants

Effrayant. Comment survivre quand on est en situation de faiblesse face à des élèves qui vous agressent et à des AE qui approuvent et qui participent à cette horreur ? Rajoutez les réseaux sociaux et on a le summum de la méchanceté.

Le parent d'élève a raison de souligner ce fait :

«Notre société défend de moins en moins les enfants les plus fragiles», regrette Rodrigo Arenas, président du Conseil départemental des parents d'élèves de Seine-Saint-Denis.

L'avenir est à la force, à la brutalité, au manque de respect et d'égards. Le règne du selfie permanent et satisfait.
Courage, fuyons !

La tendance des enfants et des adolescents à la moquerie, aux brimades, au harcèlement (etc.) me semble être un éternel problème, à surveiller constamment. J'ai envie d'écrire : pas de quartier pour les adultes qui vont dans ce sens-là eux aussi.

Celadon a écrit:Le parent d'élève a raison de souligner ce fait :

«Notre société défend de moins en moins les enfants les plus fragiles»,  

C'est la remarque que je me suis faite après avoir visionné la série "Three girls". Mais quelle est cette société dans laquelle nous vivons qui ne protège pas les plus faibles?

Une société de faignants qui privilégie les forts...

Celadon a écrit:Le parent d'élève a raison de souligner ce fait :

«Notre société défend de moins en moins les enfants les plus fragiles», regrette Rodrigo Arenas, président du Conseil départemental des parents d'élèves de Seine-Saint-Denis.

L'avenir est à la force, à la brutalité, au manque de respect et d'égards. Le règne du selfie permanent et satisfait.
Courage, fuyons !

Notre société n'a jamais protégé les faibles, et ils ont toujours été la cible, le défouloir, des forts, des grandes gueules et des adultes... je l'ai vécu en tant qu'élève, je l'ai vu en tant que prof... la situation était déjà ainsi il y a 40 ans, seul le fait de diffuser via Internet est en plus.

Mirobolande a écrit:

Celadon a écrit:Le parent d'élève a raison de souligner ce fait :

«Notre société défend de moins en moins les enfants les plus fragiles»,  

C'est la remarque que je me suis faite après avoir visionné la série "Three girls". Mais quelle est cette société dans laquelle nous vivons qui ne protège pas les plus faibles?

Je suis souvent surprise en relisant des romans dont l'action de déroule fin XIXe-début XXe (dans des villages ou communautés rurales encore plus petites, en l'occurrence) de voir que le fou ou l'infirme était souvent intégré. Sans dire qu'il était traité à égalité avec les gens dans la "norme", bien entendu, il y a des scènes cruelles parfois... Mais on ne voit pas cette barrière si sensible aujourd'hui entre ceux qui sont dans la communauté de plein droit et des exclus.
Les marginaux peuvent aller aussi très loin dans la marge sans être exclus, aujourd'hui ils seraient sortis du regard, dans des institutions diverses. Certains sont visiblement nourris par la collectivité, sans représenter de force productive, mais on aime leur parler, interagir même par gestes.

Je ne sais pas si cela vient des auteurs que je sélectionne par goût ou si c'est représentatif d'un fonctionnement social autre.

Mais le fait que je remarque cette différence dans le traitement de l'altérité est récent, surtout pour toutes les zones grises entre le parfaitement normal et la marge ; l'éventail du "normal" paraissait beaucoup plus large et la coupure moins franche avec l'"anormal" à exclure.

Dire qu'ils étaient mieux intégrés il y a 100 ans c'est se bercer d'illusion,  les romans ne sont pas vraiment une source fiable...

On trouve de cruels exemples notamment chez Maupassant...

Mais "internet" a multiplié les effets du harcèlement, le rendant visible à tous sans contrôle et favorisant ceux qui s'en délectent...

Volubilys a écrit:

Celadon a écrit:Le parent d'élève a raison de souligner ce fait :

«Notre société défend de moins en moins les enfants les plus fragiles», regrette Rodrigo Arenas, président du Conseil départemental des parents d'élèves de Seine-Saint-Denis.

L'avenir est à la force, à la brutalité, au manque de respect et d'égards. Le règne du selfie permanent et satisfait.
Courage, fuyons !

Notre société n'a jamais protégé les faibles, et ils ont toujours été la cible, le défouloir, des forts, des grandes gueules et des adultes... je l'ai vécu en tant qu'élève, je l'ai vu en tant que prof... la situation était déjà ainsi il y a 40 ans, seul le fait de diffuser via Internet est en plus.

C'est bien pour ça que "l'inclusion scolaire" est une vaste mascarade qui va à l'encontre de l'effet recherché! (enfin officiellement...)

il y avait le "simplet" du village, oui, qui était plus ou moins bien intégré.