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- CasparProphète
Caprice de princesse peut-être pas mais je trouve qu'il y a de plus en plus de fils crées par de jeunes collègues stupéfaits d'être mutés loin de chez eux. Il est curieux qu'ils n'y aient pas pensé avant.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
ben2510 a écrit:"Un caprice de princesse ?"
N'importe quoi.
Hugo, tu ne dois rien à personne ni sur ce forum, ni à l'éducation nationale.
Tout à fait d'accord !
Tu peux essayer de négocier HugoS. Moi je l'ai déjà vu pendant mon année de stage... Mais c'est une négociation à la marge (établissement, emploi du temps). Tu ne changeras pas d'académie. Mais ce sera peut-être suffisant pour faire ton bonheur.
D'ailleurs je l'ai fait moi-même pour mon année de stage, j'ai menacé de me barrer 2 fois :
- Lors de l'affectation dans un établissement : l'IA-IPR avait dû m'appeler (je l'ai eu pour mon inspection ensuite, sans soucis ). J'avais finalement cédé et accepté mon affectation. Mais il y avait 2 stagiaires avec moi, pour lesquels elle avait proposé un changement d'établissement, dont un qui avait fait traîné très longtemps les choses (ce gars avait pris son poste après la mi-septembre et il a été titularisé sans soucis).
- Puis lorsque l'on a voulu m'imposer un emploi du temps absurde pour mes... 9 heures de cours il me semble (sur 4 jours, du lundi au samedi matin). J'ai carrément quitté le bureau du proviseur adjoint en disant qu'ils n'avaient qu'à se trouver quelqu'un d'autre... Je ne dis pas que c'était une bonne réaction, mais quand on est énervé ça soulage... La proviseure était intervenue très rapidement en disant que l'emploi du temps était effectivement absurde et il ont mis en place quelque chose qui me permettait de faire des allers-retours. Par contre ensuite le proviseur adjoint n'était pas vraiment mon pote...
Ne te laisse surtout pas broyer par ce système.
N'écoute jamais les collègues au garde-à-vous.
Et oui tu peux négocier, cela existe. Mais il ne faut pas avoir peur, ne pas céder aux menaces ("attention à votre titularisation")
C'est EUX qui ont besoin de toi !
Bon courage.
- Hugo78Niveau 10
Fenrir a écrit:HugoS a écrit:Bonjour à tous,
J'imagine que cette question a déjà dû être posée, dans ce cas je suis désolé de la redite...
Comme beaucoup, j'ai eu une affectation pour la rentrée à venir qui ne me convient pas. Non pas que je n'aime pas la région elle-même, mais j'aime trop celle où j'habite maintenant ; j'y ai trouvé un équilibre et une sérénité absolue avec ma famille...bref, je préfère renoncer à mon concours et au statut que de déménager sans espoir de revenir dans la décennie.
La question que je me pose : si je démissionne, voire, si cela est refusé, et suis radié, une autre académie peut-elle accepter de m'engager en tant que contractuel ? Y a-t-il une sorte de pacte tacite qui veut qu'on n'engage pas les enseignants qui ont abandonné leur poste de titulaire ?
Merci beaucoup !
Ce qui m'énerve avec ce genre d'attitude, c'est le consumérisme qui la sous tend.
Bon sang tout la monde la sais en passant le concours qu'il y a un risque non négligeable d'être envoyé loin. Si on n'est pas capable d'assumer ce risque, on ne passe pas le concours. Franchement, il y avait juste à ne pas passer le concours et aller frapper à la porte du rectorat. Là ça va engendrer des désagréments pas possible à plein de monde* pour un caprice de princesse. Oui je force un peu mais en gros c'est ça.
Si on ne veut pas changer d'académie on se lance direct en contractuel (avec les risque afférents) ou on passe le CAFEP.
Oh, et mets toi deux secondes dans la peau de la personne qui était juste après le numerus closus de ton concours. Sympa pour elle, vraiment.
Principalement le rectorat et l'établissement d'arrivée.
Absolument d'accord avec ça !
- pseudo-intelloSage
Fenrir, dans un monde normal, je serais d'accord avec toi. Je veux dire :
- si l'administration ne nous traitait pas comme de la m*rde (dixit celle qui a passé un petit paquet d'années sur affectations non réglementaires, et a fini par aller au TA quand c'est devenu abusé, et que les gars du rectorat a jouaient au poker menteur)
- si les concours étaient assez sélectifs pour qu'on ait vraiment des scrupules à priver le premier non-reçu d'une place méritée. Et encore : honnêtement, vu le nombre de gens qui font pareil avec l'agreg (la passer pour s'inscrire à l’école d'archéologie, ou aprce qu'on est normalien, mais finalement on va faire autre chose, ou démissionner, hein... on parle du Capes).
- si le salaire permettait de prévoir une année avec double loyer double charges, double matériel (électro-ménager et autre, sans compter les transports, pour voir son conjoint tous les week-ends
- si L’État ne se déchargeait pas de ses responsabilités, en assurant des conditions d'enseignement plus ou moins décentes même dans les bahuts les plus déshérités
... je serais d'accord avec toi.
Aujourd'hui, on finit par se taper tous les inconvénients liés à la fonction publique (mutations, salaire modique...) pendant que les avantages disparaissent peu à peu (avancement, retraite, point d'indice, carence, statut très écorné, directives alac qui réduisent notre liberté pédagogique...) , alors faut pas d'étonner si le fonctionnaire est nettement moins prêt à s'engager. Je suis entrée en 2006, et même si la dégradation générale était déjà bien avancée, c'était encore un autre monde.
Aujourd'hui, je me défends, je défends les collègues, je fais mon boulot correctement (mais à ma sauce) parce que j'y trouve encore un peu de sens, je reste parce que je suis un peu con et que j'espère naïvement que ça ne va pas continuer à se détériorer indéfiniment (moi, à la base, j'aime bien enseigner), mais l’esprit de sacrifice pour la bonne cause, ou de devoir envers mon administration, il a disparu.
Les concours sont tellement désertés que les collègues peuvent trouver des places de contractuels à foison ? Qu'ils en profitent, puisqu'ils sont en position de force. Pourquoi sont-ils en position de force ? Parce qu'on a dégoûté nombre d'étudiants capables d'embrasser la profession. Et ça, notre administration et notre classe politique non seulement le savent, mais l'assument, et comptent bien continuer. Qui sème le vent, toussa.
- si l'administration ne nous traitait pas comme de la m*rde (dixit celle qui a passé un petit paquet d'années sur affectations non réglementaires, et a fini par aller au TA quand c'est devenu abusé, et que les gars du rectorat a jouaient au poker menteur)
- si les concours étaient assez sélectifs pour qu'on ait vraiment des scrupules à priver le premier non-reçu d'une place méritée. Et encore : honnêtement, vu le nombre de gens qui font pareil avec l'agreg (la passer pour s'inscrire à l’école d'archéologie, ou aprce qu'on est normalien, mais finalement on va faire autre chose, ou démissionner, hein... on parle du Capes).
- si le salaire permettait de prévoir une année avec double loyer double charges, double matériel (électro-ménager et autre, sans compter les transports, pour voir son conjoint tous les week-ends
- si L’État ne se déchargeait pas de ses responsabilités, en assurant des conditions d'enseignement plus ou moins décentes même dans les bahuts les plus déshérités
... je serais d'accord avec toi.
Aujourd'hui, on finit par se taper tous les inconvénients liés à la fonction publique (mutations, salaire modique...) pendant que les avantages disparaissent peu à peu (avancement, retraite, point d'indice, carence, statut très écorné, directives alac qui réduisent notre liberté pédagogique...) , alors faut pas d'étonner si le fonctionnaire est nettement moins prêt à s'engager. Je suis entrée en 2006, et même si la dégradation générale était déjà bien avancée, c'était encore un autre monde.
Aujourd'hui, je me défends, je défends les collègues, je fais mon boulot correctement (mais à ma sauce) parce que j'y trouve encore un peu de sens, je reste parce que je suis un peu con et que j'espère naïvement que ça ne va pas continuer à se détériorer indéfiniment (moi, à la base, j'aime bien enseigner), mais l’esprit de sacrifice pour la bonne cause, ou de devoir envers mon administration, il a disparu.
Les concours sont tellement désertés que les collègues peuvent trouver des places de contractuels à foison ? Qu'ils en profitent, puisqu'ils sont en position de force. Pourquoi sont-ils en position de force ? Parce qu'on a dégoûté nombre d'étudiants capables d'embrasser la profession. Et ça, notre administration et notre classe politique non seulement le savent, mais l'assument, et comptent bien continuer. Qui sème le vent, toussa.
- ben2510Expert spécialisé
Caspar a écrit:Caprice de princesse peut-être pas mais je trouve qu'il y a de plus en plus de fils crées par de jeunes collègues stupéfaits d'être mutés loin de chez eux. Il est curieux qu'ils n'y aient pas pensé avant.
Disons que le "contrat" qui liait les enseignants à l'éducation nationale a évolué.
Il fut un temps où les enseignants étaient considérés, bien payés, et où le ministère avait comme but de permettre aux enseignants de bonnes conditions d'enseignement.
Ce temps est révolu (j'en suis tout à fait navré), et il est bien compréhensible que les jeunes collègues acceptent moins de choses que ce que les plus vieux ont accepté en connaissance de cause ; les contreparties ne sont pas les mêmes.
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Madame_ProfEsprit sacré
Sans espoir de revenir dans la décennie ? En LM avec des bonifications familiales ? Tu es sûr Hugo ???
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- CasparProphète
ben2510 a écrit:Caspar a écrit:Caprice de princesse peut-être pas mais je trouve qu'il y a de plus en plus de fils crées par de jeunes collègues stupéfaits d'être mutés loin de chez eux. Il est curieux qu'ils n'y aient pas pensé avant.
Disons que le "contrat" qui liait les enseignants à l'éducation nationale a évolué.
Il fut un temps où les enseignants étaient considérés, bien payés, et où le ministère avait comme but de permettre aux enseignants de bonnes conditions d'enseignement.
Ce temps est révolu (j'en suis tout à fait navré), et il est bien compréhensible que les jeunes collègues acceptent moins de choses que ce que les plus vieux ont accepté en connaissance de cause ; les contreparties ne sont pas les mêmes.
Cet âge d'or doit dater d'avant mes débuts en 1995.
- Madame_ProfEsprit sacré
Oh zut, c'est encore Créteil qui perd ses profs...
https://www.neoprofs.org/t110174-devenir-remplacant-dans-une-autre-academie-malgre-une-affectation-existante#4038069
Moi aussi j'adore la Bretagne...
https://www.neoprofs.org/t110174-devenir-remplacant-dans-une-autre-academie-malgre-une-affectation-existante#4038069
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2012-2013 - Année de stage en collège
- User20401Vénérable
+1000pseudo-intello a écrit:Fenrir, dans un monde normal, je serais d'accord avec toi. Je veux dire :
- si l'administration ne nous traitait pas comme de la m*rde (dixit celle qui a passé un petit paquet d'années sur affectations non règlementaires, et a fini par aller au TA quand c'est devenu abusé, et que les gars dur ectorat a jouaient au poker menteur)
- si les concours étaient assez sélectifs pour qu'on ait vraiment des scrupules à priver le premier non-reçu d'une place méritée. Et encore : honnêtement, vu le nombre de gens qui font pareil avec l'agrec (la passer pour s'inscrire à l'éole d'archéologie, ou aprce qu'on est normalien, mais finalement on va faire autre chose, ou démissionner, hein... on parle du Capes).
- si le salaire permettait de prévoir une année avec double loyer double charges, double matériel (electro-ménager et autre, sans compter les transports, pour voir son conjoint tous les week-ends
- si l'Etat ne se déchargeait pas de ses responsabilités, en assurant des conditions d'enseignement plus ou moins décentes même dans les bahuts les plus déshérités
... je serais d'accord avec toi.
Aujourd'hui, on finit par se taper tous les inconvénients liés à la fonction publique (mutations, salaire modique...) pendant que les avantages disparaissent peu à peu (avancement, retraite, point d'indice, carence, statut très écorné, directives alac qui réduisent notre liberté pédagogique...) , alors faut pas d'étonner si le fonctionnaire est nettement moins prêt à s'engager. Je suis entrée en 2006, et même si la dégradation générale était déjà bien avancée, c'était encore un autre monde.
Aujourd'hui, je me défends, je défends les collègues, je fais mon boulot correctement (mais à ma sauce) parc que j'y trouve encore un peu de sens, je reste parce que je suis un peu con et que j'espère naïvement que ça ne va pas continuer à se détériorer indéfiniment (moi, à la base, j'aime bien enseigner), mais l’esprit de sacrifice pour la bonne cause, ou de devoir envers mon administration, il a disparu.
Les concours sont tellement désertés que les collègues puissent trouver des places de contractuels à foison ? Qu'ils en profitent, puisqu'ils sont en position de force. Pourquoi sont-ils en position de force ? Parce qu'on a dégoûté nombre d'étudiants capable d'embrasser la profession. Et ça, notre administration et notre classe politique non seulement le savent, mais l'assument, et comptent bien continuer. Qui sème le vent, toussa.
- FenrirFidèle du forum
Je n'ai pas dit qu'il fallait accepter tout et n'importe quoi (je pense à l'exemple de l'edt) mais là on est sur un prédicat de base que chacun se doit de connaitre et d'évaluer avant de passer le concours. Je sais bien que pas mal de choses se dégradent, mais une fois encore on ne le découvre pas après le concours. Là ça fait genre : ouin ouin ouin, je ne voulais pas aller à Créteil/Versailles/Amiens, ok, mais pourquoi passer le capes et pas le cafep et après obliger d'autres à gérer un choix qui aurait du être éclairé.
Quant à la comparaison avec la double inscription capes/agreg elle n'est pas nécessairement pertinente : quand on a plusieurs admissibilités sur une même session, on nous demande quel bénéfice on préfère garder en cas de double admission. Dans mes souvenirs, les résultats d'agreg externe tombaient avant ceux du capes, dont ça libérait des places. Certes ça en ôtait à l'admissibilité mais l'enjeu n'est pas tout à fait le même.
Bref.
Quant à la comparaison avec la double inscription capes/agreg elle n'est pas nécessairement pertinente : quand on a plusieurs admissibilités sur une même session, on nous demande quel bénéfice on préfère garder en cas de double admission. Dans mes souvenirs, les résultats d'agreg externe tombaient avant ceux du capes, dont ça libérait des places. Certes ça en ôtait à l'admissibilité mais l'enjeu n'est pas tout à fait le même.
Bref.
- Spoiler:
- Et je suppose que vous même qui justifiez ça ne vous plaignez pas quand on supprime des services publics à la cambrousse ou que les médecins ne veulent pas s'y installer. Deux poids, deux mesures.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- Lord StevenExpert
Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui pour les jeunes collègues, mais à l'époque où j ai passé le concours, j'ignorais tout des mutations et je n'étais pas le seul. Ce n'est que lors de l'année que nous en avons pris conscience. Je peux comprendre le dépit des néo titulaires. Cela dit je pense qu'il faut y réfléchir à deux fois avant de démissionner.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- Bosco75Niveau 7
VicomteDeValmont a écrit:Certaines académies paient désormais mieux les nouveaux contractuels que les jeunes enseignants sous statut. Pour le salaire, il est donc plus intéressant parfois d'être contractuel.
Quant au reste, les contractuels sont sûrs de rester dans leur académie, voire leur département. Il y a même des "promesses d'embauches" qui assurent aux contractuels d'être payés même s'ils ne sont pas affectés dès le 1er septembre.
Je confirme totalement pour avoir été contractuel (quelques mois au plus) sur Créteil.
Je pense que la démarche du collègue ne posera AUCUN problème dans le contexte actuel d'Action publique 2022: contractualiser au maximum (même sur des emplois de direction) le personnel au service de la fonction publique d'Etat.
- pseudo-intelloSage
Je n'ai pas dit que je me réjouissais de la situation.
J'ai simplement dit que si les concours faisaient le plein, et que si le statut de titulaire était largement plus avantageux que celui de contractuel (par exemple, jusqu'à Hamon, être titulaire de mon poste m'assurait le droit d'enseigner sur une seule commune -pour une deuxième, il fallait que je sois d'accord. Et j'avais le droit d’être malade sans perdre de fric. Et les premières années, mon salaire augmentait en fonction du point d'indice. Et je passais au grand choix. Et....), la question de laisser tomber son Capes pour devenir contractuel ne se poserait même pas.
Quant à la mobilité... compare le salaire du prof entrant et du SMIC - dans les années 80, et maintenant. Dans les années 80, il y a moyen de louer un meublé, de payer le train, ou l'essence, ou les péages (qui n’appartenaient pas à la SANEF et n'avaient pas encore atteint ce prix prohibitif), pour aller retrouver les tiens le week-end, sans être asphyxié financièrement. Maintenant...
Je ne suis pas responsable du délitement des services publics à la campagne ou dans les técis, pas plus que toi, ni quiconque ici. On subit tous. Or, en l'occurrence, il se trouve que pour une fois, le rapport de force joue en faveur de notre collègue, précisément à cause de la désaffection à l'égard des concours (dont on déplore les causes à grands coups de grèves et de manifs sans que ça n'émeuve jamais personne ni au ministère ni chez aucun décideur). Qu'il en profite !
J'ai simplement dit que si les concours faisaient le plein, et que si le statut de titulaire était largement plus avantageux que celui de contractuel (par exemple, jusqu'à Hamon, être titulaire de mon poste m'assurait le droit d'enseigner sur une seule commune -pour une deuxième, il fallait que je sois d'accord. Et j'avais le droit d’être malade sans perdre de fric. Et les premières années, mon salaire augmentait en fonction du point d'indice. Et je passais au grand choix. Et....), la question de laisser tomber son Capes pour devenir contractuel ne se poserait même pas.
Quant à la mobilité... compare le salaire du prof entrant et du SMIC - dans les années 80, et maintenant. Dans les années 80, il y a moyen de louer un meublé, de payer le train, ou l'essence, ou les péages (qui n’appartenaient pas à la SANEF et n'avaient pas encore atteint ce prix prohibitif), pour aller retrouver les tiens le week-end, sans être asphyxié financièrement. Maintenant...
Je ne suis pas responsable du délitement des services publics à la campagne ou dans les técis, pas plus que toi, ni quiconque ici. On subit tous. Or, en l'occurrence, il se trouve que pour une fois, le rapport de force joue en faveur de notre collègue, précisément à cause de la désaffection à l'égard des concours (dont on déplore les causes à grands coups de grèves et de manifs sans que ça n'émeuve jamais personne ni au ministère ni chez aucun décideur). Qu'il en profite !
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- Bosco75Niveau 7
pseudo-intello a écrit:Je n'ai pas dit que je me réjouissais de la situation.
J'ai simplement dit que si les concours faisaient le plein, et que si le statut de titulaire était largement plus avantageux que celui de contractuel (par exemple, jusqu'à Hamon, être titulaire de mon poste m'assurait le droit d'enseigner sur une seule commune -pour une deuxième, il fallait que je sois d'accord. Et j'avais le droit d’être malade sans perdre de fric. Et les premières années, mon salaire augmentait en fonction du point d'indice. Et je passais au grand choix. Et....), la question de laisser tomber son Capes pour devenir contractuel ne se poserait même pas.
Quant à la mobilité... compare le salaire du prof entrant et du SMIC - dans les années 80, et maintenant. Dans les années 80, il y a moyen de louer un meublé, de payer le train, ou l'essence, ou les péages (qui n’appartenaient pas à la SANEF et n'avaient pas encore atteint ce prix prohibitif), pour aller retrouver les tiens le week-end, sans être asphyxié financièrement. Maintenant...
Je ne suis pas responsable du délitement des services publics à la campagne ou dans les técis, pas plus que toi, ni quiconque ici. On subit tous. Or, en l'occurrence, il se trouve que pour une fois, le rapport de force joue en faveur de notre collègue, précisément à cause de la désaffection à l'égard des concours (dont on déplore les causes à grands coups de grèves et de manifs sans que ça n'émeuve jamais personne ni au ministère ni chez aucun décideur). Qu'il en profite !
Ce terrible constat pose (que l'on soit pour le concours comme moyen de recrutement dans toute la FP ou contre) la question même de l'efficacité du concours comme méthode de recrutement du personnel. Mais évidemment on touche là un principe qui a valeur constitutionnelle.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Bosco75 a écrit:
Ce terrible constat pose (que l'on soit pour le concours comme moyen de recrutement dans toute la FP ou contre) la question même de l'efficacité du concours comme méthode de recrutement du personnel. Mais évidemment on touche là un principe qui a valeur constitutionnelle.
Justement un concours ce n'est qu'un mode de recrutement du personnel. On peut l'organiser de plusieurs manières. Un concours est adapté aux recrutements massifs où l'on souhaite préserver une forme d'anonymat et d'égalité.
- Calypso64Niveau 10
VicomteDeValmont a écrit:Certaines académies paient désormais mieux les nouveaux contractuels que les jeunes enseignants sous statut. Pour le salaire, il est donc plus intéressant parfois d'être contractuel.
Quant au reste, les contractuels sont sûrs de rester dans leur académie, voire leur département. Il y a même des "promesses d'embauches" qui assurent aux contractuels d'être payés même s'ils ne sont pas affectés dès le 1er septembre.
Oui mais comme tu dis certaines académies et en général pas les plus demandées. Dans le Sud-Ouest ça ne marche pas. Dans mon entourage j'ai 2 situations de contractuelles : l'une c'est pour son "argent de poche" son mari gagnant bien sa vie et effectivement elle se permet de faire la difficile et ne bosse pas spécialement tous les ans ou à 18h. L'autre divorcée depuis peu la quarantaine des enfants à charge et bien elle en rêve d'être titulaire pour ne plus avoir ce stress à chaque rentrée et pouvoir faire des projets sans opposition de son banquier. Donc non ce n'est pas si facile d'être contractuel....
- ZarathustraNiveau 7
Caspar a écrit:Caprice de princesse peut-être pas mais je trouve qu'il y a de plus en plus de fils crées par de jeunes collègues stupéfaits d'être mutés loin de chez eux. Il est curieux qu'ils n'y aient pas pensé avant.
Disons que le patronat de l'EN découvre qu'il n'a plus le pouvoir absolu de faire avec ses salariés ce qu'il veut et qu'aucune boîte privée pourrait se permettre. Passer le concours, c'est comme réussir son interview d'embauche dans une boîte. On peut avoir l'espoir que le boulot te convient après. Normalement, dans une boîte, le poste y compris sa localisation géographique, fait partie des conditions proposées, donc on sait à quoi s'attendre et on ne va pas postuler si les conditions ne conviennent pas. Ici, il faut passer le concours sans savoir. Je me demande quelle boîte privée peut proposer un poste sans annoncer le site géographique, la nature du travail à effectuer, le futur supérieur hiérarchique et autre où le poste est à pourvoir. Comme on ne sait donc pas, comme futur salarié, on postule quand-même, on pourrait avoir de la chance. Si on n'a pas de chance, alors on ne prend finalement pas le poste, c'est normal, non ? Tout le monde a perdu du temps, c'est tout.
- FenrirFidèle du forum
Et on se demande pourquoi le service public se meurt à petit feu. (je ne parle pas des grands coup de hache que l'état met dedans, hein, mais si même les fonctionnaires s'y mettent)
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- Isis39Enchanteur
Zarathustra a écrit:Caspar a écrit:Caprice de princesse peut-être pas mais je trouve qu'il y a de plus en plus de fils crées par de jeunes collègues stupéfaits d'être mutés loin de chez eux. Il est curieux qu'ils n'y aient pas pensé avant.
Disons que le patronat de l'EN découvre qu'il n'a plus le pouvoir absolu de faire avec ses salariés ce qu'il veut et qu'aucune boîte privée pourrait se permettre. Passer le concours, c'est comme réussir son interview d'embauche dans une boîte. On peut avoir l'espoir que le boulot te convient après. Normalement, dans une boîte, le poste y compris sa localisation géographique, fait partie des conditions proposées, donc on sait à quoi s'attendre et on ne va pas postuler si les conditions ne conviennent pas. Ici, il faut passer le concours sans savoir. Je me demande quelle boîte privée peut proposer un poste sans annoncer le site géographique, la nature du travail à effectuer, le futur supérieur hiérarchique et autre où le poste est à pourvoir. Comme on ne sait donc pas, comme futur salarié, on postule quand-même, on pourrait avoir de la chance. Si on n'a pas de chance, alors on ne prend finalement pas le poste, c'est normal, non ? Tout le monde a perdu du temps, c'est tout.
On ne peut pas comparer la fonction publique et les entreprises privées. Passer le concours c'est obtenir un statut de fonctionnaire lié à un emploi à vie. C'est s'engager dans le service public. Donc ce n'est pas la même chose.
- ZarathustraNiveau 7
Isis39 a écrit:
On ne peut pas comparer la fonction publique et les entreprises privées. Passer le concours c'est obtenir un statut de fonctionnaire lié à un emploi à vie. C'est s'engager dans le service public. Donc ce n'est pas la même chose.
Ah, il faut avoir la foi, donc, et faire ses vœux avant d'entrer dans les ordres. Alors il ne faut pas s'étonner qu'on est corvéable sans limite. Fonctionnaire, c'est être salarié d'une boîte qui s'appelle "état" et on le fait pour les mêmes raisons qu'un salarié du privé: avoir un salaire et faire quelque chose qui a du sens. On travaille pour un salaire, et pour une satisfaction dans le sens de ce qu'on fait et la façon dont on peut le faire. Croire que les fonctionnaires sont des êtres exceptionnels doués d'un sens pour le bien commun, et que les gens qui travaillent dans le privé sont des êtres moralement inférieurs qui ne pensent qu'à eux-mêmes, est la meilleure façon de se faire exploiter comme fonctionnaire, car on fera toujours appel à votre sens du bien commun pour vous faire avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables.
- CasparProphète
Zarathustra a écrit:Isis39 a écrit:
On ne peut pas comparer la fonction publique et les entreprises privées. Passer le concours c'est obtenir un statut de fonctionnaire lié à un emploi à vie. C'est s'engager dans le service public. Donc ce n'est pas la même chose.
Ah, il faut avoir la foi, donc, et faire ses vœux avant d'entrer dans les ordres. Alors il ne faut pas s'étonner qu'on est corvéable sans limite. Fonctionnaire, c'est être salarié d'une boîte qui s'appelle "état" et on le fait pour les mêmes raisons qu'un salarié du privé: avoir un salaire et faire quelque chose qui a du sens. On travaille pour un salaire, et pour une satisfaction dans le sens de ce qu'on fait et la façon dont on peut le faire. Croire que les fonctionnaires sont des êtres exceptionnels doués d'un sens pour le bien commun, et que les gens qui travaillent dans le privé sont des êtres moralement inférieurs qui ne pensent qu'à eux-mêmes, est la meilleure façon de se faire exploiter comme fonctionnaire, car on fera toujours appel à votre sens du bien commun pour vous faire avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables.
Tu crois que ça n'arrive pas dans le privé ?
- User20827Niveau 8
Zarathustra a écrit:Isis39 a écrit:
On ne peut pas comparer la fonction publique et les entreprises privées. Passer le concours c'est obtenir un statut de fonctionnaire lié à un emploi à vie. C'est s'engager dans le service public. Donc ce n'est pas la même chose.
Ah, il faut avoir la foi, donc, et faire ses vœux avant d'entrer dans les ordres. Alors il ne faut pas s'étonner qu'on est corvéable sans limite. Fonctionnaire, c'est être salarié d'une boîte qui s'appelle "état" et on le fait pour les mêmes raisons qu'un salarié du privé: avoir un salaire et faire quelque chose qui a du sens. On travaille pour un salaire, et pour une satisfaction dans le sens de ce qu'on fait et la façon dont on peut le faire. Croire que les fonctionnaires sont des êtres exceptionnels doués d'un sens pour le bien commun, et que les gens qui travaillent dans le privé sont des êtres moralement inférieurs qui ne pensent qu'à eux-mêmes, est la meilleure façon de se faire exploiter comme fonctionnaire, car on fera toujours appel à votre sens du bien commun pour vous faire avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables.
Entièrement d'accord. L'école est laïque mais devrait pourtant avoir ses martyrs ?
Si les candidats réussissent au concours sans être entièrement persuadés, c'est que le concours n'est pas assez attrayant. Rien de plus normal que d'avoir des refus d'obstacle alors ; je voudrais bien voir qu'on incrimine les individus parce qu'ils décident finalement de ne pas conclure avec la Fonction Publique.
Soit dit en passant, ça ne fait pas un prof de moins si on devient contractuel, mais un marché de l'enseignement plus privé, où pour obtenir des compétences les académies les plus en déficit vont devoir se vendre...
Je ne suis pas une grande libérale (enfin je crois, je suis une bille en économie), mais si les académies doivent se soucier d'offrir de bonnes conditions de travail pour avoir des professeurs, secouer éventuellement les décideurs, je n'irai pas pleurer sur leur sort.
- HimpyExpert spécialisé
Moui alors c'est sans compter le taux de chômage... Donc des gens prêt à bosser pour un poil plus que le smic y'en aura toujours.
Car on est bien d'accord pour dire que ce qui intéresse les académies ce n'est pas des profs compétents mais un adulte devant les élèves.
Donc l'argument des académies qui vont se vendre, j'y crois moyen. D'ailleurs y'a cas voir les résultats au CRPE à Créteil et Versailles.. .
Car on est bien d'accord pour dire que ce qui intéresse les académies ce n'est pas des profs compétents mais un adulte devant les élèves.
Donc l'argument des académies qui vont se vendre, j'y crois moyen. D'ailleurs y'a cas voir les résultats au CRPE à Créteil et Versailles.. .
- PonocratesExpert spécialisé
Il n'est pas question de foi mais de statut. La différence avec le privé, c'est que -jusqu'à présent- nous sommes censés avoir la garantie que nous aurons un emploi jusqu'à notre retraite. En contrepartie nous n'avons pas de contrat de travail - ce qui autorise l'État à changer nos missions et nos conditions de travail sur un simple décret- et nous devons obéir aux diverses "nécessité de service" - ce qui fait, entre autres, que nous ne pouvons pas, par exemple, prendre de congé parental de plus de 6 mois avec la garantie de retrouver exactement notre poste et que nous pouvons être nommés à perpète les oies. En dehors de cela - oui, je sais, cela fait déjà beaucoup- personne ne nous demande de faire plus que ce qui est écrit dans le statut. Nous ne sommes pas corvéables à merci, seulement dans les limites du statut et de la définition de nos missions.Zarathustra a écrit:Isis39 a écrit:
On ne peut pas comparer la fonction publique et les entreprises privées. Passer le concours c'est obtenir un statut de fonctionnaire lié à un emploi à vie. C'est s'engager dans le service public. Donc ce n'est pas la même chose.
Ah, il faut avoir la foi, donc, et faire ses vœux avant d'entrer dans les ordres. Alors il ne faut pas s'étonner qu'on est corvéable sans limite. Fonctionnaire, c'est être salarié d'une boîte qui s'appelle "état" et on le fait pour les mêmes raisons qu'un salarié du privé: avoir un salaire et faire quelque chose qui a du sens. On travaille pour un salaire, et pour une satisfaction dans le sens de ce qu'on fait et la façon dont on peut le faire. Croire que les fonctionnaires sont des êtres exceptionnels doués d'un sens pour le bien commun, et que les gens qui travaillent dans le privé sont des êtres moralement inférieurs qui ne pensent qu'à eux-mêmes, est la meilleure façon de se faire exploiter comme fonctionnaire, car on fera toujours appel à votre sens du bien commun pour vous faire avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables.
Si donc je choisis d'être fonctionnaire, j'accepte un certain nombre de règles - genre celles sur les mutations- soit parce qu'idéologiquement je préfère travailler pour tous (l'État) en rognant de ma liberté, soit parce qu'en comparant les deux façons de travailler (fonctionnaire et vacataire qui peut d'ailleurs oeuvrer dans le public comme dans le privé), j'estime que j'ai plus d'avantages à être fonctionnaire. Mais comme l'État a modifié au fil des années nos conditions de travail d'une façon qui nous est systématiquement préjudiciable, il ne faut pas s'étonner que certains reconsidèrent leur engagement. D'autant que, selon moi et j'espère me tromper, nous nous acheminons vers la suppression de la garantie de l'emploi à vie - déjà que quand on donne un an à un collègue de russe pour devenir enseignant d'espagnol il y a tromperie sur la marchandise, mais passons.
Ceux qui démissionnent alors pour devenir contractuels ne me choquent pas. Ceux qui veulent les avantages du statut et passer devant tout le monde dans la file, au mépris des règles de mutation, ne sont, eux, pas très cohérents selon moi.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User20827Niveau 8
@Himpy
Il y a pourtant des académies qui paient franchement mieux que le SMIC paraît-il.
Peut-être est-ce parce qu'elles n'arrivent même pas à trouver des titulaires de licence prêts à s'y coller ?
(C'est vrai qu'on ne va pas vers de la compétence avec la contractualisation : j'ai une vieille licence et personne n'a véritablement vérifié mes compétences au rectorat)
Il y a pourtant des académies qui paient franchement mieux que le SMIC paraît-il.
Peut-être est-ce parce qu'elles n'arrivent même pas à trouver des titulaires de licence prêts à s'y coller ?
(C'est vrai qu'on ne va pas vers de la compétence avec la contractualisation : j'ai une vieille licence et personne n'a véritablement vérifié mes compétences au rectorat)
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