"L'année est terminée, de toute façon!" - Faire travailler ses 3es jusque fin juin.

Tous les ans chez nous, c'est la même histoire!

Les conseils de 3e arrivent très tôt (bien la peine de rallonger l'année scolaire!!!), et il se trouve toujours quelques collègues qui, malgré les consignes, ont un malin plaisir à annoncer aux élèves que voilà, c'est fini : plus de notes, plus d'évaluation, les passages sont décidés, tout est plié ; mettez vos tongs, on est en vacances! Yahoooooo!!!!

Et ce, pendant que les autres (souvent les profs des matières à examen) rament pour faire bosser les classes jusqu'au bout. On est tous obligés de feinter (lamentablement j'en conviens), chacun à sa manière (nous rions de nos arguments en salle des profs, c'est déjà ça!):

• "Il vous a dit que l'année était finie! Bon sang, vous n'avez pas encore compris que c'était un farceur, mon collègue?! Plus ce qu'il vous dit est gros, plus vous le croyez!"
  
  " Et vous croyez vraiment que je suis assez maso pour continuer à vous évaluer pour le plaisir alors que je déteste corriger???"
  
  "Mais pour faire un conseil, une moyenne approximative suffit. On sait bien qu'entre début et fin juin, un élève ne va pas faire sensiblement évoluer sa moyenne! D'ailleurs, regardez sur Ecole Directe: on continue à saisir des notes!"
  
  " Je vous rappelle que le conseil d'orientation de janvier a eu lieu au cours du trimestre et pas à la fin! C'est bizarre qu'à l'époque ça ne vous ait pas choqués. Là, c'est pareil!"
  
  "Si le conseil sonnait la fin de l'année, les cours s'arrêteraient début juin, non? Vous croyez vraiment que l'État est généreux au point de payer des profs gracieusement jusque juillet pour tenir un stand de crêpes ou un club de tricot????"
  
  " Ah bon, l'année est terminée? Il va falloir que j'avertisse une de mes collègues, alors : l'inspecteur a annoncé qu'il allait l'inspecter le 25 juin! Il veut peut-être vérifier qu'elle joue bien à la belote, alors!"
  

J'aimerais quand même comprendre pourquoi il est si difficile pour mes collègues de ne pas donner un blanc-seing aux élèves de 3e qui déjà n'en fichent pas lourd, pour les autoriser purement et simplement à ne plus rien faire!

Dans mon collège, je ne connais aucun collègue qui dit aux élèves que l'année est terminée début juin. Mais dès que le conseil est passé, la majorité des élèves bossant pour les notes, travailler n'a plus beaucoup de sens pour eux. A la limite, ce sont dans les matières du brevet que l'on se "galère" le moins puisqu'on a cet argument.

Parce que passé le conseil, les élèves n'ont plus de notes et d'IE, chez vous?

Oui, plus de notes ni d'interro écrite pour mes 3e. Leur conseil était jeudi. Pourquoi continuer à les évaluer ? En revanche, on continue à bosser et je leur dis bien que tout ce qu'on fait est susceptible de tomber au brevet.

Chaque année, je continue à évaluer les élèves sur des points précis que je donne à réviser avant le brevet, histoire qu'ils voient où ils en sont.

Sur un autre topic, j'ai exprimé ma joie devant le discours de mon chef qui est passé dans toutes les classes de 3e dire qu'ils seraient notés jusqu'à la veille du brevet et que les bulletins seraient envoyés début juillet. Un collègue m'a expliqué que c'était n'importe quoi. Pour ma part je me réjouis! Et mes collègues dont la matière n'est pas matière d'examen encore plus que moi.

De toute façon, je n'ai pas fini le programme en langue alors on va bosser jusqu'à la dernière heure et tenter de réviser. Et pareil en 6e. L'an dernier je leur ai fait le 20 juin la dictée 12!
Mais aucun collègue ne joue le jeu du ludique de fin d'année, du C'est pas sorcier à tout-va, alors c'est plus facile.

Idem avec vous mais des élèves sont déjà partis en vacances depuis le 6/06 !!! (ils ont 7,5-8 de moyenne générale) et l'adminis ne dit rien !! Reviendront-ils pour passer les épreuves ? Ils ont prétexté que le 3èT était trop long (c'est vrai que nous étions les 1ers en vacances ...), mais bon !!

Je les fais travaillé jusqu'au bout, c'est-à-dire mardi 26/06 puisque le collège est fermé le 27/06 pour mise en place des salles d'examens et il me faudra bien cela (cette semaine 0h avec les sorties diverses et l'orl du DNB) !!

Milè a écrit:
Et ce, pendant que les autres (souvent les profs des matières à examen) rament pour faire bosser les classes jusqu'au bout.
[...]
J'aimerais quand même comprendre pourquoi il est si difficile pour mes collègues de ne pas donner un blanc-seing aux élèves de 3e qui déjà n'en fichent pas lourd, pour les autoriser purement et simplement à ne plus rien faire!

Oui, heureusement qu'il y a les braves profs des matières du DNB pour les motiver, hein ; les autres n'ont qu'une envie, se la couler douce à supporter les 3^es pendant un mois sans la carotte des notes, des bulletins et de la préparation au brevet.

Ici, les élèves partent (avec l'accord de tout le monde) dès la semaine du conseil de classe (même pas forcément le conseil de classe passé). Pour mes 5ème et mes 4ème, les conseils sont aujourd'hui et jeudi et depuis hier, j'ai 4 à 5 élèves absents dans chaque classe et je sais que la semaine prochaine va être une hécatombe ...

Et je rame, je rame, je rame pour les faire bosser.
Effectivement, l'allongement du temps scolaire en juillet, une vaste blague ...

julilibulle a écrit:Ici, les élèves partent (avec l'accord de tout le monde) dès la semaine du conseil de classe (même pas forcément le conseil de classe passé). Pour mes 5ème et mes 4ème, les conseils sont aujourd'hui et jeudi et depuis hier, j'ai 4 à 5 élèves absents dans chaque classe et je sais que la semaine prochaine va être une hécatombe ...

Et je rame, je rame, je rame pour les faire bosser.
Effectivement, l'allongement du temps scolaire en juillet, une vaste blague ...

Je ne suis pas en faveur du temps scolaire en juillet, mais si les conseils de classe avaient lieu plus tard (comme ça peut être le cas. cf : ci-dessus), les élèves ne quitteraient pas l'école aussi tôt. Enfin, en ce qui concerne juillet, ça ferait de sacrés trimestres pour tout le monde, notamment ce qui partent en vacances de printemps en premier.

Pour ma part, l'aberration suprême consiste à mettre un conseil de classe du 3e trimestre fin mai et obliger l'équipe à supporter les mômes pendant 2 semaines après la tenue dudit conseil.
Je ne vous dis pas le calvaire que j'ai subi: remarques désobligeantes, refus de travailler, bavadarges puissance 10, réclamations loufoques "on veut regarder un film amusant monsieur", sans compter les élèves qui se permettent de venir avec 30 minutes de retard en classe après avoir erré dans les couloirs, leur refuser l'entrée et voir ces derniers protester vigoureusement alors qu'ils ne font plus aucun effort pour venir à l'heure...

Oui, faire venir les élèves en classe après un conseil...c'est une aberration !

Suis à 300% avec vous ! Effectivement, c'est la période la pire de l'année...à part si la matière est au brevet. C'est mon cas cette année, ouf, et une classe assez sérieuse en 3e.
Mais les autres niveaux ?
Déjà des absents cette semaine, qui ne reviendront pas, apparemment. Et des questions révoltantes des "encore présents", même pas provoc, hein, juste ils cherchent à s'informer ces pôvres ptits 6e.... du type "c'est quand madame, qu'on peut arrêter ?". Et là, sourire mielleux : "bin regarde ton calendrier dans l'agenda : tu peux arrêter le 8 juillet, comme moi, mon loulou !"
Donc, si nos gentils syndicats voulaient bien pour une fois lancer un appel à la grève utile et pertinent, je propose d'arrêter ce jeu hypocrite le 20 juin, et de rentrer le 20 août, tous frais et motivés !
Là je sais que je vais en fâcher certains, mais faut arrêter de se voiler la face : à partir de la fête de la musique, on ne sert plus à rien ! Et encore, je suis optimiste parce que dans mon collège rural, le souvenir de la tradition de la fenaison est fermement ancrée et c'est plutôt tout juin qui saute ! Moi je tiens ferme ma couronne, je fais bosser mes élèves jusqu'au bout mais c'est un vrai sacerdoce... Hors de question de devenir prof de kems, de pendu ou de coloriage !!! Suis pas compétente. Donc je me creuse la tête chaque année -et c'est presque mon plus gros taff de l'année ! - pour concocter des activités pas trop chiantes, originales, en rapport avec mon programme et tenant compte du nombre aléatoire et imprévisible d'élèves. Perte d'énergie, quoi.

Moi non plus je n'aime pas cette période. Par contre dans mon établissement, nous essayons de mettre le plus tard possible. Pas facile, entre les absences des uns (surveillance, correction), la préparation des salles pour les examens+ convocations de dernière minute (pour le lendemain ( si,si!!!)
Je n'enseigne pas en troisième mais je ne comprends pas pourquoi leur CC est si tôt, alors que l'informatique permet de transmettre les notes instantanément à l'administration centrale et qu'il y a (il y avait?) un délai pour les dossiers. Il y a deux ou trois ans il fallait rendre les notes pour le 5 juin, quand on sait que le DNB est autour du 28-29 juin, un peu avant parfois. Où est le problème?

Sans être mauvaise langue: le jour où l'unanimité des collègues et surtout le CDE dira fermement que l'on doit travailler et pas pas faire des jeux, alors il y aura moins de problèmes. Évidemment ce ne sera pas parfait, mais qu'on puisse travailler sereinement. Et leur annoncer la couleur dès le conseil de conseil du 3ème trimestre. Il ne doit y avoir aucun flou là dessus. J'en ai fait les frais dans un collège il y a quelques années, où j'étais le seul professeur à faire travailler les élèves le dernier jour. Des collègues m'ont traité de "fou" et la CDE m'avait dévisagé (les surveillants avaient vu ce que je faisait en classe).  Des élèves de 5ème s'étaient introduits dans ma classe pendant mon cours pour offrir des gâteaux aux autres et bien contents de faire interrompre mon cours. Le collègue qui les avaient lâché leur avait permis de faire ça.... Ambiance totalement malsaine où les élèves semblaient prendre leur revanche sur les adultes. Je regrette juste de ne pas être parti  de ce collège ce jour là, dès la première intrusion en classe; j'ai voulu rester professionnel jusqu'au bout.

Bon courage à tous les collègues des collèges

e-miette a écrit:Suis à 300% avec vous ! Effectivement, c'est la période la pire de l'année...à part si la matière est au brevet. C'est mon cas cette année, ouf, et une classe assez sérieuse en 3e.
Mais les autres niveaux ?
Déjà des absents cette semaine, qui ne reviendront pas, apparemment. Et des questions révoltantes des "encore présents", même pas provoc, hein, juste ils cherchent à s'informer ces pôvres ptits 6e.... du type "c'est quand madame, qu'on peut arrêter ?". Et là, sourire mielleux : "bin regarde ton calendrier dans l'agenda : tu peux arrêter le 8 juillet, comme moi, mon loulou !"
Donc, si nos gentils syndicats voulaient bien pour une fois lancer un appel à la grève utile et pertinent, je propose d'arrêter ce jeu hypocrite le 20 juin, et de rentrer le 20 août, tous frais et motivés !
Là je sais que je vais en fâcher certains, mais faut arrêter de se voiler la face : à partir de la fête de la musique, on ne sert plus à rien ! Et encore, je suis optimiste parce que dans mon collège rural, le souvenir de la tradition de la fenaison est fermement ancrée et c'est plutôt tout juin qui saute ! Moi je tiens ferme ma couronne, je fais bosser mes élèves jusqu'au bout mais c'est un vrai sacerdoce... Hors de question de devenir prof de kems, de pendu ou de coloriage !!! Suis pas compétente. Donc je me creuse la tête chaque année -et c'est presque mon plus gros taff de l'année ! - pour concocter des activités pas trop chiantes, originales, en rapport avec mon programme et tenant compte du nombre aléatoire et imprévisible d'élèves. Perte d'énergie, quoi.

Ça ne résoudrait rien.
il resterait toujours un temps bâtard entre les conseils et la fin de l'année à proprement parler (envoi des bulletins, décisions d'orientation, brevet à passer et à corriger).

Ta proposition ne me semble ni utile ni pertinente, bien au contraire ; côté profs, on serait tout de même sur le pont jusqu'en juillet pour les exams et compagnie, mais on rentrerait dès le 20 août !

Effectivement, je préfère que mon "gentil" (pour reprendre tes propos) syndicat appelle à la grève pour défendre mon salaire, mon statut, ma retraite, ou s'opposer à des réformes débiles. Ce n'est certes pas toujours utile, mais largement plus pertinent.

Pou résoudre ton problème et alléger ton plus gros travail de l'année, c'est simple : travaille comme d'habitude. Finis tes cours comme prévu. Viendra qui viendra, ce n'est pas ton problème ; les moins motivés resteront chez eux, et tu travailleras plus ou moins sereinement avec les autres (tant qu'ils seront là).

Bosco75 a écrit:Pour ma part, l'aberration suprême consiste à mettre un conseil de classe du 3e trimestre fin mai et obliger l'équipe à supporter les mômes pendant 2 semaines après la tenue dudit conseil.
Je ne vous dis pas le calvaire que j'ai subi: remarques désobligeantes, refus de travailler, bavadarges puissance 10, réclamations loufoques "on veut regarder un film amusant monsieur", sans compter les élèves qui se permettent de venir avec 30 minutes de retard en classe après avoir erré dans les couloirs, leur refuser l'entrée et voir ces derniers protester vigoureusement alors qu'ils ne font plus aucun effort pour venir à l'heure...

Oui, faire venir les élèves en classe après un conseil...c'est une aberration !

Je compatis... Ma classe de 3e a été infecte toute l'année. Ils n'ont jamais été de gros bosseurs. Leur CC a eu lieu le 7 juin, notes arrêtées le 1er. Je suis bien heureuse au final de corriger les BTS chez moi, comme ça pendant la semaine je ne les vois pas.
Ah mais il y a le brevet !? Tant pis, les trois quarts ne bossent plus ou ne fichaient déjà plus grand chose au 3e trimestre...

pseudo-intello a écrit:
Ça ne résoudrait rien.
il resterait toujours un temps bâtard entre les conseils et la fin de l'année à proprement parler (envoi des bulletins, décisions d'orientation, brevet à passer et à corriger).

Ta proposition ne me semble ni utile ni pertinente, bien au contraire ; côté profs, on serait tout de même sur le pont jusqu'en juillet pour les exams et compagnie, mais on rentrerait dès le 20 août !

Effectivement, je préfère que mon "gentil" (pour reprendre tes propos) syndicat appelle à la grève pour défendre mon salaire, mon statut, ma retraite, ou s'opposer à des réformes débiles. Ce n'est certes pas toujours utile, mais largement plus pertinent.

Pou résoudre ton problème et alléger ton plus gros travail de l'année, c'est simple : travaille comme d'habitude. Finis tes cours comme prévu. Viendra qui viendra, ce n'est pas ton problème ; les moins motivés resteront chez eux, et tu travailleras plus ou moins sereinement avec les autres (tant qu'ils seront là).

c'est ce que j'ai décidé de faire (c'est ma première année, je suis stagiaire). Je n'ai pas modifié ce que je comptais faire en cours, je continue à faire des lectures analytiques, de la grammaire ... Mais il faut avouer que certains élèves pas motivés viennent encore et du coup, ils ne comprennent pas qu'on ne fasse pas des activités fun et qu'on ne regarde pas des films ...

J'avoue que le côté « ah nan mais moi je suis le seul à faire bosser les élèves jusqu'au bout », alimenté par je ne sais quelles discussions de sdp ou commentaires d'élève sur les cours des collègues, commence à me gonfler sérieusement. En général, on ne sait du travail des autres que ce qu'ils veulent bien nous en dire, et ce que les élèves rapportent des dires supposés d'un collègue n'est pas à prendre au pied de la lettre.

En ce sens, je trouve que

"Il vous a dit que l'année était finie! Bon sang, vous n'avez pas encore compris que c'était un farceur, mon collègue?! Plus ce qu'il vous dit est gros, plus vous le croyez!"

est un commentaire déplacé, quelle que soit la probabilité que M. Grosfarceur ou Mme Tartemolle ait vraiment dit que l'année était finie. On fait son travail jusqu'au bout, on essaie d'aider au mieux les élèves qui viennent encore, tant pis si des collègues fumistes ne font pas pareil et que ça n'aide pas, mais on ne casse pas du sucre sur le dos des autres en se posant en valeureux défenseur du travail acharné jusqu'au 7 juillet alors que hein-bon-les-autres-y-font-rien-qu'à-faire-des-jeux.

Je note ici comme ailleurs que la tendance à s'imaginer des choses sur les cours des collègues à partir d'observations fugaces et de propos rapportés a de l'avenir devant elle. « Ah ouais mais toi tu leur passes des films pour la fin de l'année, mais bon nous il faut que... - Euh, non, qu'est-ce qui te fais dire ça, cher collègue de maths ? Parce que j'utilise des vidéos pour les compréhensions orales, en juin comme en septembre, tu crois que je balance un film tous les jours et que je me siffle une orangeade au fond de la salle ? »

Bon, et puis il y a jeux et jeux... Bref.

Je termine le programme donc no soucy même si ce n'est pas évident de récupérer des classes qui viennent de gouter/jouer/séance ciné.
Courage aux collègues qui ne sont pas matière au DNB.

Beniamino Massimo a écrit:J'avoue que le côté « ah nan mais moi je suis le seul à faire bosser les élèves jusqu'au bout », alimenté par je ne sais quelles discussions de sdp ou commentaires d'élève sur les cours des collègues, commence à me gonfler sérieusement. En général, on ne sait du travail des autres que ce qu'ils veulent bien nous en dire, et ce que les élèves rapportent des dires supposés d'un collègue n'est pas à prendre au pied de la lettre.

C'est vrai aussi. Les élèves mythonnent. Et même quand ils ne mythonnent pas, il arrive que les Cestpassocrieurs professionnels soient les grandes gueules de la salle des prof, et que le prof qui bosse jusqu'au bout soit plus discret.
Il arrive aussi qu'on passe plus de vidéo fin juin (il y a des C'est pas sorciers qui peuvent parfaitement illustrer certains cours) parce que ça va bien avec cette partie-là du cours, ou qu'on a été tellement radin en vidéos me^me intéressantes le reste de l'année qu' là, on n'en mette un peu plus sans que ce soit critiquable.
D’ailleurs, plus les années passent, plus les élèves se fichent des vidéos documentaires. Eux, ils voudraient que je passe des films de pur divertissement...

Le conseil des 3ème était en mai, donc, depuis, on bosse.
Enfin non, ils bossent, à 4, sur des corpus de science-fiction et on corrige.
D’une Pierre 4 coups :
- ceux qui ne veulent pas bosser s’autogardent, je ne fais pas animateur socio-culturel, merci.
- ceux qui veulent finir le programme le finissent ( Bon, moi, donc )
- ceux qui veulent bachoter révisent la compréhension de texte en répondant aux questions.
- l’ambiance est bonne et je n’ai plus de gestion de classe à faire.
Voilà .
Comme je suis sympa, on fera le sujet zéro le mercredi précédent l’epreuve de français, pour ceux qui viendront.

Pas de film pour eux.
Mais je ne dis pas que mes autres niveaux n’y auront pas droit .

Beniamino Massimo a écrit:

Milè a écrit:
Et ce, pendant que les autres (souvent les profs des matières à examen) rament pour faire bosser les classes jusqu'au bout.
[...]
J'aimerais quand même comprendre pourquoi il est si difficile pour mes collègues de ne pas donner un blanc-seing aux élèves de 3e qui déjà n'en fichent pas lourd, pour les autoriser purement et simplement à ne plus rien faire!

Oui, heureusement qu'il y a les braves profs des matières du DNB pour les motiver, hein ; les autres n'ont qu'une envie, se la couler douce à supporter les 3^es pendant un mois sans la carotte des notes, des bulletins et de la préparation au brevet.

C'est un calvaire quand on enseigne une matière qui n'est pas au brevet! La semaine prochaine, je jette l'éponge et leur passerai des films en VO ...non pas qu'ils le méritent! Juste pour me préserver, moi ...on ne fait pas boire des " ânes" qui n'ont pas soif et qui se montrent récalcitrants au possible! ça dégoûte toujours du métier de voir la manière dont les fins d'année se déroulent : c'est tellement décevant!

Sans vouloir briser les rêves de certains, c'est un calvaire aussi pour les matières au brevet. J'ai présentement devant moi 21 élèves de 3e dont 5 je dirais, peut-être 6 ou 7 éventuellement, travaillent sérieusement. Les autres occupent des chaises (en silence aujourd'hui, ça change des cris d'animaux et des ricanements habituels).

Beniamino Massimo a écrit:

Milè a écrit:
Et ce, pendant que les autres (souvent les profs des matières à examen) rament pour faire bosser les classes jusqu'au bout.
[...]
J'aimerais quand même comprendre pourquoi il est si difficile pour mes collègues de ne pas donner un blanc-seing aux élèves de 3e qui déjà n'en fichent pas lourd, pour les autoriser purement et simplement à ne plus rien faire!

Oui, heureusement qu'il y a les braves profs des matières du DNB pour les motiver, hein ; les autres n'ont qu'une envie, se la couler douce à supporter les 3^es pendant un mois sans la carotte des notes, des bulletins et de la préparation au brevet.

T'as pas honte, feignasse ?

L'avantage du REP+ dans un coin pourri, c'est que les élèves s'ennuient tellement dehors qu'ils sont tout heureux de rester au collège jusqu'à la fin. Enfin, jusqu'au brevet, en tout cas.

Hermione0908 a écrit:Sans vouloir briser les rêves de certains, c'est un calvaire aussi pour les matières au brevet. J'ai présentement devant moi 21 élèves de 3e dont 5 je dirais, peut-être 6 ou 7 éventuellement, travaillent sérieusement. Les autres occupent des chaises (en silence aujourd'hui, ça change des cris d'animaux et des ricanements habituels).

Je confirme. Cette semaine je ne vois pas mes 3e grâce aux corrections des copies de BTS qui se font à domicile.
Ça parait bête, mais c'est presque des vacances ! Pourtant j'ai 60 copies à corriger mais ne pas avoir d'élèves, ça fait un bien fou !

Ici, ils ne travaillaient déjà pas avant l'arrêt des notes et les conseils, alors après ... et bien tant pis. Je continue vaille que vaille. Je leur donne des activités suivies de bilans sous forme de textes à trous (oui c'est maaal) en leur disant que je corrigerai ceux qui les font, que je les aiderai s'ils ont des questions ... et que s'ils ne font rien, ils n'auront rien, donc pas de cours ... et donc tant pis pour eux si ce chapitre tombe au brevet. Cela fonctionne avec un certain nombre (dont quelques uns qui, avant, attendaient une correction collective sans rien faire), pour les autres, ça ne change rien par rapport à leur "travail" d'avant.
On va tenter de tenir comme ça jusqu'au 26, sachant que j'ai organisé 2 sorties avec les 6è la semaine du 18 et que le 22 c'est la "fête" de fin d'année. Après le brevet ... le 2 les élèves sont libérés pour causes de réunions diverses, le 3 je suis de correction ... et les 3 derniers jours, j'imagine que je ne verrai pas grand monde.