/café péda/ la cour des Comptes met en demeure JM Blanquer sur les ESPE

Cour des Comptes rend public le 4 juin un référé envoyé le 12 mars aux ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur sur les écoles de formation des enseignants (ESPE). La Cour demande une "rationalisation" de l'offre de formation avec mutualisation inter académique, le développement de la bivalence chez les enseignants et le report en L3 des épreuves d'admissibilité. Les ministres doivent faire connaitre leur réponse avant le 12 juin...

La formation en Espe est-elle efficace ?

La Cour des comptes estime que la formation des enseignants coute environ 1.1 milliard d'euros , sans la charge du demi service. Pour autant elle estime aussi que les ministres n'ont pas assez piloté cette formation. Notamment ils n'ont pas utilisé la possibilité de flécher des moyens directement vers les ESPE "même dans les situations les plus sensibles", laissant les universités et les Espe trouver leur équilibre.

La Cour semble d'ailleurs peu convaincue que l'efficacité de cette formation, voire de toute formation des enseignants. Relevant que "près de 120 000 enseignants ont été recrutés et formés selon trois modalités très différentes ces dix dernières années : un recrutement au niveau licence suivi d’une année de stage en alternance dans les IUFM jusqu’en 2010 ; un recrutement direct après un master universitaire suivi d’une année de stage sans alternance de 2010 à 2014 et, depuis 2014, un recrutement et une année de stage en alternance en ÉSPÉ avec obtention d’un master universitaire", elle demande que soient évaluées les trois formules comme si la suppression de la formation sous Sarkozy restait une option.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/06/04062018Article636637100870715562.aspx

Il faudrait un jour remettre un peu d'ordre dans les missions de la Cour des Comptes. Elle est, certes, chargée d'évaluer les politiques publiques, mais les rapports qu'elle effectue deviennent de plus en plus idéologiques et dépassent le simple cadre de la vérification du bon emploi des deniers publics (par exemple avec ses jugements sur la polyvalence à instaurer en collège).

La Cour semble d'ailleurs peu convaincue que l'efficacité de cette formation, voire de toute formation des enseignants.

Mais ils sont que 1 aux cahiers péda ? Jamais personne qui pourrait relire avant publication des articles ?
#fatigue

William Foster a écrit:
Mais ils sont que 1 aux cahiers péda ?

Ben, j'avoue m'être souvent posé la question...

(Le poids médiatique de cette publication est démesuré par rapport à sa représentativité. Après, les profs s'exprimant médiatiquement peu par culture professionnelle, et bien je suppose qu'ils prennent une place qui est vacante...)

Mais de quoi je me mêle, la cour des comptes ?

Cath a écrit:Mais de quoi je me mêle, la cour des comptes ?

Bah c'est leur métier de chercher à optimiser les finances publiques.
Vu l'efficacité de cette Cour, je ne comprends pas que ces ayatollahs des économies publiques ne se soient pas encore auto-supprimés. Ils pensent comme des robots mais cessent d'être rationnels quand ils sont concernés.  
Ils sont au moins pour moi un étalon auquel je peux me mesurer à chaque fois que je me sens inutile dans mon travail.  
Ils sont un peu à notre pays ce que les fanfares militaires sont aux drones de combat.

William Foster a écrit: Ils sont au moins pour moi un étalon auquel je peux me mesurer à chaque fois que je me sens inutile dans mon travail.  

Tu as raison, il faut leur reconnaître cette utilité.

Un ami énarque (pas sorti dans la botte et donc pas à la Cour des Comptes) me raconte souvent des anecdotes sur ses anciens camarades de promo.

A priori la Cour des Comptes c'est la grosse planque. Evidemment il y a des gens qui bossent vraiment, qui font leur travail consciencieusement, mais c'est aussi connu pour être une planque servant de tremplin à d'autes ambitions... Il est possible de se débrouiller pour avoir une charge de travail faible et une grosse rémunération...

LaMaisonQuiRendFou a écrit:Un ami énarque (pas sorti dans la botte et donc pas à la Cour des Comptes) me raconte souvent des anecdotes sur ses anciens camarades de promo.

A priori la Cour des Comptes c'est la grosse planque. Evidemment il y a des gens qui bossent vraiment, qui font leur travail consciencieusement, mais c'est aussi connu pour être une planque servant de tremplin à d'autes ambitions... Il est possible de se débrouiller pour avoir une charge de travail faible et une grosse rémunération...

Les plus francs (ou cyniques) l'admettent.

101.000 euros par salarié de la Cour des comptes

Ce sont évidemment les frais de personnels qui absorbent l'essentiel de ce budget -86,7% pour être précis- soit près de 186 millions d'euros. L'institution compte en effet 1.840 salariés (ou, du moins, équivalent temps plein) dont 735 magistrats. Ces effectifs sont majoritairement localisés en province (1.100) dans les chambres régionales des comptes (CRC). Des salariés aux émoluments confortables puis que le coût moyen du personnel est supérieur à 101.000 euros.

https://bfmbusiness.bfmtv.com/france/mais-au-fait-combien-coute-la-cour-des-comptes-950509.html

Faudrait leurs proposer d'embaucher des contractuels qui coutent 3 fois moins cher.

Prezbo a écrit:

LaMaisonQuiRendFou a écrit:Un ami énarque (pas sorti dans la botte et donc pas à la Cour des Comptes) me raconte souvent des anecdotes sur ses anciens camarades de promo.

A priori la Cour des Comptes c'est la grosse planque. Evidemment il y a des gens qui bossent vraiment, qui font leur travail consciencieusement, mais c'est aussi connu pour être une planque servant de tremplin à d'autes ambitions... Il est possible de se débrouiller pour avoir une charge de travail faible et une grosse rémunération...

Les plus francs (ou cyniques) l'admettent.

Je peux vous confirmer de source sûre que rien n'a changé aujourd'hui.

Bonjour à tous

"LE" document "original" de la COUR des COMPTES :

https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-06/20180604-refere-S2018-0342-mise-en-place-ESPE.pdf

Lire en particulier les "6" recommandations en page 6.

Bonne lecture

Le "personnel" de la Cour des COMPTES

LIRE :

https://www.ccomptes.fr/fr/cour-des-comptes/role-et-activites#j


On a :

Les acteurs du contrôle à la Cour

Les contrôles sont réalisés par les personnels de la Cour, au premier rang desquels figurent les magistrats. Ils sont nommés par décret du Président de la République en conseil des ministres pour le Premier président, le Procureur général, les présidents de chambre et les conseillers maîtres, et par décret simple pour les conseillers référendaires et les auditeurs, ainsi que pour les secrétaires généraux et les avocats généraux.

Les auditeurs forment le premier grade du corps des magistrats. Ils peuvent être promus, au choix, dans le grade de conseiller référendaire trois ans après leur arrivée et, au choix également, dans le grade de conseiller maître après douze années passées dans le grade de conseiller référendaire.

Les autres personnels de contrôle se composent de :

*conseillers maîtres en service extraordinaire, nommés pour cinq ans sans possibilité de renouvellement et conseillers référendaires en service extraordinaire, nommés pour trois ans renouvelable une fois ;

*rapporteurs extérieurs, appartenant à des corps d’encadrement supérieurs, de niveau de recrutement « Éna » ou équivalent. Ce sont des administrateurs civils, ingénieurs de l’État, magistrats judiciaires, officiers, fonctionnaires des assemblées parlementaires, fonctionnaires territoriaux, agents de la fonction publique hospitalière, agents de direction et agents comptables des organismes de sécurité sociale. Ils sont détachés à la Cour pour six ans au maximum. Ils ont les mêmes fonctions que les conseillers référendaires et les auditeurs, à l’exception des tâches juridictionnelles ;

*experts, souvent issus des grands cabinets d’audit. Ils apportent une expertise pointue sur certaines missions comme la certification ;

*vérificateurs, appartenant à des corps de catégorie A issus en majorité des administrations financières (finances publiques, douanes). Ils participent aux contrôles sous l’autorité d’un magistrat ou d’un rapporteur.

Il n'y a guère que le concours en L3 qui mérite d'être sauvé.

Et, pour parler "gros sous" en euros, concernant le budget de la Cour des Comptes, lire :

www.senat.fr/commission/fin/pjlf2015/np/np06/np063.html

Bonne lecture

Je suis déjà trivalent mais pour information, je suis prêt à passer une certification complémentaire (12h de formation, 1h d'épreuve) dans les disciplines suivantes :
- Histoire, géographie, EMC ;
- Sciences de la vie et de la terre ;
- Sciences physiques ;
- Anglais ;
- Espagnol ;
- Allemand ;
- Mathématiques ;
- Arts plastiques ;
- Education musicale ;
- Technologie ;
- Lettres modernes (ouais, je pousse là).

Vivement intéressé. Prière de me contacter au plus vite !

Fenrir a écrit:Il n'y a guère que le concours en L3 qui mérite d'être sauvé.

Faire ça dans ma discipline serait une catastrophe pour le niveau du concours. Je ne connais personne qui l'ait eu avant d'avoir terminé son master recherche et nous n'avons pas de masters MEEF (au moins dans mon académie d'origine), ce qui me semble plutôt un modèle à étendre en ce qu'il garantit une meilleure formation disciplinaire. Le concours en L3 renforcerait l'influence des ESPE sur la formation, alors qu'il me semble qu'il faudrait plutôt la réduire, voire la détruire en l'état.

William Foster a écrit:

Cath a écrit:Mais de quoi je me mêle, la cour des comptes ?

Bah c'est leur métier de chercher à optimiser les finances publiques.
Vu l'efficacité de cette Cour, je ne comprends pas que ces ayatollahs des économies publiques ne se soient pas encore auto-supprimés. Ils pensent comme des robots mais cessent d'être rationnels quand ils sont concernés.  
Ils sont au moins pour moi un étalon auquel je peux me mesurer à chaque fois que je me sens inutile dans mon travail.  
Ils sont un peu à notre pays ce que les fanfares militaires sont aux drones de combat.

J'aime beaucoup. Je sens que je vais la ressortir souvent (je cite toujours mes sources)

Vous êtes bien gentil les philosophes, mais en maths, on a de moins en moins de candidats ... et vu le niveau des programmes du lycée, pas besoin d'un M2 recherche, loin de là !

Le problème essentiel pour recruter est le salaire (et la qualité des conditions de travail) pas le niveau d'étude exigé. Un bon L3 de maths aurait de toute manière des perspectives plus rémunératrices. Même étranglé financièrement, en me mettant à la place d'un candidat, je trouverais plus rationnel de souscrire un prêt que de sacrifier ma rémunération sur la longueur d'une vie. J'imagine que si je peux faire ce calcul, de jeunes mathématiciens aussi.

Prezbo a écrit:

William Foster a écrit:
Mais ils sont que 1 aux cahiers péda ?

Ben, j'avoue m'être souvent posé la question...

(Le poids médiatique de cette publication est démesuré par rapport à sa représentativité. Après, les profs s'exprimant médiatiquement peu par culture professionnelle, et bien je suppose qu'ils prennent une place qui est vacante...)

C'est un article du Café Pédagogique ici, rien à voir avec les Cahiers Pédagogiques, publication du CRAP.

ylm a écrit:
C'est un article du Café Pédagogique ici, rien à voir avec les Cahiers Pédagogiques, publication du CRAP.

Ah oui, c'est juste.

Je pensais bien au Café.

Mais les Cahiers sont-ils beaucoup plus représentatifs ?

demain est un autre jour a écrit:Et, pour parler "gros sous" en euros, concernant le budget de la Cour des Comptes, lire :

www.senat.fr/commission/fin/pjlf2015/np/np06/np063.html

Bonne lecture

Asinus asinum fricat.
Et le niveau de la cour des comptes sur les problèmes d'éducation, ou de santé, ou . . . est celui du café du commerce.

Migaud se palpe 15 000 nets par mois, ça motive à caguer de la paperasse. Politicien professionnel depuis les années 80, à une vache près.

On peut avoir un bon exemple de ce que sont les membres de la cour des comptes en regardant la carrière du directeur actuel de l'AFP.
Il a participé au naufrage de quelques entreprises, et revenu se mettre à l’abri entre deux naufrages.
C'est vraiment un modèle : il est ( très bien ) payé parce qu'il le mérite.
Et ce mérite n'a rien à voir avec son travail. Il est méritant par définition.